Voilà mon verdict final à l'issue de ce tournoi 2010. N'hésitez pas à donner le votre. Ce n'est qu'une fois l'an...
1-
Thomas Domingo. Pour son premier tournoi en tant que titulaire, il a placé la barre très haut. On ne va peut-être pas revoir Barcella de suite... Il a mis en souffrance tous ses vis-à-vis. Successivemnt Lowe, Hayes, Jones, CAstrogiovanni et Cole. Ce n'est pas rien. C'est même énorme. Même si ses peformances ont évidemment beaucoup dépendu du travail du cinq de devant, et notamment de celui beaucoup moins visible de Mas. Tonique dans le jeu aussi où il s'est parfois mis en évidence.
2-
William Servat. Là non plus, pas vraiment une surprise. Dans une équipe qui joue à 10, le talonneur a forcément un rôle primordial: celui de meneur de jeu et de marqueur d'essai...
Rôle dont s'est parfaitement acquitté Servat, à la pointe du combat, et qui a fait mal.
3-
Nicolas Mas. Voilà le tiercé gagnant de cette équipe de France 2010. N'a jamais pris l'eau face à aucune mêlée, a permis à son alter ego de se mettre en évidence. Et en plus, une belle activité sur le terrain, même si on aimerait le voir plus.
4-
Lionel Nallet. Il y a eu d'autres bons seconde ligne dans ce tournoi. Mais pour la domination de son cinq de devant, il se devait d'être cité, d'autant qu'il a aussi individuemllement brillé. Contre l'Irlande par exemple.
5-
Alastair Kellock. Les avants écossais ont fait un tournoi épatant. C'est l'équipe qui met certainement le plus de volume, et qui a une très belle conservation de ballon. Ce grâce à des avants omni-présents. Quand on sait qu'en plus c'est le meilleur alignement du tournoi, et qu'en mêlée, ils ont pris l'ascendant à Rome sur les italiens et à Dublin sur les irlandais et qu'ils ont rivalisé avec les anglais et les gallois, on ne peut-être qu'admiratif. Chef de file de ce renouveau, Al Kellock a été au four et au moulin, conquérant en touche, batailleur dans les rucks, harangueur inlassable de ses troupes. Un véritable leader par l'exemple. Un tournoi remarquable.
6-
Thierry Dussautoir. Il y a des joueurs qui souffrent de porter le capitanat. D'autres au contraire qui marquent leur équipe de leur empreinte. Dussautoir est de ceux-là. Capitaine manchot, bien meilleur sans ballon qu'avec, a dirigé une équipe qui s'est caractérisée par sa rudesse, son impact physique, et sa simplicité dans le jeu. Pas de frou-frou. Pas de folie ballon en main. Capitaine Dussautoir n'aime pas faire des passes, son équipe non plus. Ce n'est pas jouer au ballon qui l'intéresse, c'est mettre à mal son vis-à-vis, son équipe tout pareil. Avec un Grand Chelem à la clé.
7-Je mets un autre blind side flank en numéro 7, parce que le choix est difficile. Bonnaire a manqué deux matchs. Barclay est certes méritant mais il y a mieux, Wallace est irrégulier et pèse moins que par le passé, Bergamasco bof... Du coup, je mets
Stephen Ferris qui a un abattage considérable à chaque match, et qui est un joueur remarquable.
8-
Johnnie Beattie. Magic Beattie est magique. Encore un très gros travail pour conclure l'essai écossais en Irlande. S'est mis en évidence dans tous les matchs. Extrêmement précieux par sa capacité à franchir la défense, à porter le ballon et à le bonifier. Adroit aussi en touche, et grand défenseur. Joueur complet et admirable. Le plus dangereux joueur de l'éqipe d'Ecosse est un avant. Symbole du renouveau écossais.
9-
Danny Care. Le plus régulier, le plus incisif, bien qu'évoluant dans une équipe branchée sur courant alternatif. Pas toujours bien aidé par ses avants, il a transmis de bons ballons qui ont permis à ses arrières de se mettre en avant. Opportuniste comme pas deux, à surveiller comme le lait sur le feu. Bon jeu au pied, bonne vision.
10-
Dan Parks. J'ai vraiment hésité à mettre François Trinh-duc. Mais Dan Parks a fait un retour fracassant en équipe d'Ecosse. Un jeu au pied splendide. Si les écossais ont su rivaliser sur leurs quatre derniers matchs, ils le doivent beaucoup à leur maestro qui a toujours su les maintenir dans le match en les dégagenat à bon escient, ou en scorant infailliblement, ou en mettant au supplice l'arrière-garde adverse par son jeu de déplacement. Quatre match, trois fois élu man of the match. C'est dire. Juste pour son jeu au pied. Car vous charcheriez en vain une percée ou un intervalle crée par ses soins. C'est son défaut principal, mais son pied est tellement époustouflant... C'est aussi un vrai leader, qui harangue ses avants perpétuellement et dirige ses arrières avec une volonté de fer.
11- Il y a du monde à ce poste. Beaucoup de monde. Mark Cueto, Shane Williams, mais j'aime bien
Keith Earls qui s'est imposé sur l'aile de l'équipe d'Irlande... En attendant de prendre le numéro 13. Adroit comme un singe, rapide, c'est un vrai fléau. De plus, il a une très bonne lecture du jeu et intervient toujours à bon escient. Bon jeu au pied également, puisque c'est un arrière de formation.
12-
Yannick Jauzion. Le mastodonte est revenu à son meilleur niveau, très précieux pour épauler son 10, notamment face au Pays de Galles. Sa puissance a fait des ravages et il a été un relais précieux pour ses avants. Jamie Roberts a aussi été très bon, ainsi que Graeme Morrison.
13- Notre inglourious Bastar'd aurait pu mériter le titre mais je garde une préférence pour
Mathew Tait qui, bien que privé du match contre la France, a réalisé un tournoi accompli, tout en justesse et en élégance.
14- Là encore, il y a du monde. Notamment Ugo Monye ou Tommy Bowe, qui ont eu des actions de classe. Cependant, bien que moins brillant,
Sean Lamont a été très utile aux Ecossais. Sa puissance et sa capacité à avancer, même face à une défense organisée, ont fait un bien fou à des Ecossais parfois sans solutions.
15- Choix difficile parce qu'aucun ne s'est vraiment imposé. Sur son dernier match,
Clément Poitrenaud gagne la place. Auteur par ailleurs d'un tournoi plutôt propre, il a été excellent contre les Anglais, sauvant notamment plusieurs fois des situations compromises.