3712VI NATIONS / FRANCE - ITALIE : 37-12Pas très convaincant...La France, menée durant toute la première période, a énormément souffert pour s’imposer face à l’Italie (37-12) au Stade de France. Les Bleus, qui ont commis beaucoup trop d’erreurs, ont mieux terminé la rencontre et marqué quatre essais.Dans les coulisses du Stade de France : - Une pensée pour Ingrid Betancourt. Les Bleus ont voulu manifester leur soutien à Ingrid Betancourt, otage depuis quatre ans des FARC, la guérilla colombienne. Lors de l'échauffement, les joueurs du XV de France portaient un tee-shirt à son effigie. Avant le coup d'envoi, le speaker a évoqué la situation des otages en Colombie alors qu'une photo était projetée sur les écrans géants du Stade de France.
- Les retrouvailles Berbizier-Laporte. Cette rencontre marquait aussi les retrouvailles entre Bernard Laporte et Pierre Berbizier. Les deux hommes, qui ont eu parfois quelques échanges savoureux dans la presse, ont pris place sur le banc des deux équipes. Berbizier, nommé en avril dernier à la tête de l’Italie, attendait avec impatience son premier match au Stade de France.
- Un match entre amis. Outre ces retrouvailles entre les deux sélectionneurs français, ce match avait aussi des allures de Top 14. Pas moins de huit joueurs de l’Italie évoluent en effet dans le championnat de France. Il s’agit de Parisse, des frères Bergamasco (Stade Français), Bortolami (Narbonne), Fava (Bourgoin), Canale (Clermont), Pez (Perpignan) et Stoica (Montpellier).
- Le Stade de France complet. Grâce à des places très accessibles (à cinq et dix euros), le Stade de France affichait complet pour cette troisième journée du Tournoi des VI Nations. Une belle initiative puisque les matchs face aux Italiens ne suscitent habituellement pas à un tel engouement.
Les faits du match : 2eme minute (3-0)
Ça commence fort avec une première percée de Traille dans les 22 adverses. Un plaquage haut de Perugini sur Elissalde et les Bleus obtiennent une première pénalité. Elissalde la tente et ouvre le compteur bleu.
8eme minute (3-0)
Les Français mettent le feu dans le camp adverse. Dominici mystifie la défense italienne pour s’en aller vers l’en-but. Le Stadiste tente une passe au pied, passe que Fritz ne parvient pas à aplatir. Le compteur reste à 3-0 en faveur des Bleus.
10eme minute (3-3)
Les Bleus sont pénalisés pour un hors jeu. Une pénalité à 40 mètres tentée par Pez qui permet à l’Italie de revenir au score.
8eme minute (3-3)
Les Italiens sont totalement décomplexés et attaquent. Traille contre mais se fait prendre le pied gauche par Bergamasco. Les Italiens gardent le ballon, les Bleus semblent gênés.
16eme minute (3-6)
Pénalité en faveur de l’Italie pour un hors-jeu au ras du regroupement, à 45 mètres côté droit. Pez tente et ça passe pour l’Italie qui vire en tête
22eme minute (3-9)
Nouvelle pénalité réussie pour Pez pour un hors-jeu d'Ibanez qui permet à l’Italie de creuser l’écar face des Bleus un peu dépassés, visiblement stressés et qui n’arrivent pas vraiment à mettre leur jeu en place.
31eme minute (8-9)
La réaction des Français ne tarde pas. Une touche vite jouée et c’est Elissalde qui prend les commandes. Une passe au pied en diagonale à Liévremont et ce dernier aplatit enfin dans l’en-but adverse. Elissalde ne parvient pas transformer mais les Bleus, soulagés, reviennent à un point de leurs adversaires.
32eme minute (8-12)
Enorme raffut de Stoice sur Traille, suivi d’un plaquage raté et la sanction : un drop réussi de Pez à 40 mètres des poteaux.
44eme minute (11-12)
Pénalité en faveur du clan français pour un hors-jeu des Italiens. Yachvili, entré pour remplacer Elissalde blessé, s’y colle et ça passe. Les Français réduisent l’écart mais restent toujours menés au score.
50eme minute (11-12)
Nouvelle pénalité en faveur des joueurs de Bernard Laporte. Yachvili la tente à 31 mètres côté droit. La balle frappe le poteau. Le score reste inchangé.
52eme minute (11-12)
Les Italiens pénètrent dans le clan adverse pour la première fois dans cette seconde période. Pez, auteur des 12 points de son équipe, se voit offrir une nouvelle occasion de creuser l’écart en faveur de la Squadra pour une faute de Castaignède. Premier échec de la rencontre pour le buteur italien.
56eme minute (16-12)
Les Italiens sont pénalisés pour une faute de Nitoglia. Les Français en profitent pour tenter enfin leur chance et revenir dans le clan transalpin. Enorme phase de jeu avec Dominici qui lance Castaignède, Castaignède qui conclut par une superbe passe à Nyanga qui fonce vers l’en-but et aplati. Yachvili rate la transformation.
62eme minute (16-12)
Les Italiens fébriles se font de nouveau pénaliser. Yachvili, peu en verve au pied depuis son entrée sur le terrain, rate de nouveau.
63eme minute (16-12)
Essai de Yachvili qui n’est pas accordé, l’arbitre juge qu’il y a faute au départ de l’action.
66eme minute (23-12)
Pénalité pour les Italiens et carton jaune pour Del Fava. Les Français sont en supériorité numérique sur le terrain et décident de jouer la pénalité en mêlée. Enorme pression des Tricolores qui ne lâchent rien et avancent. Essai. L’arbitre demande l’aide de la vidéo pour le valider. Ce sera finalement une mêlée à cinq. Les Français pilonnent mais ça ne passe pas. La deuxième tentative sera la bonne. Et c’est Pieter de Villiers qui marque. Yachvili réussi sa première transformation.
77eme minute (30-12)
Enorme temps de jeu des Français qui pulvérisent la défense italienne. Bonne fixation de Dominici qui sert Rougerie. Ce dernier file, seul, vers l’en-but et marque le 4eme essai tricolore. Yachvili transforme.
80eme minute (37-12)
Les Français sont totalement libérés et produisent enfin du beau jeu. Liévremont, déchaîné, perce la défense adverse, sert Yachvili qui passe à Michalak. Le Toulousain marque. Yachvili transforme.
Jeu et joueurs : Battus en Ecosse (20-16) lors de la première journée, vainqueurs dans la douleur face à l’Irlande (43-31) voici deux semaines au Stade de France, les Français se méfiaient à juste titre de cette équipe d’Italie en progrès. Malmenés par des Italiens dont huit joueurs évoluent dans le Top 14, les joueurs de Bernard Laporte n’ont pas brillé. Loin de là. Dans une partie où les temps morts ont été particulièrement nombreux, le XV de France a dû s’armer de patience, à défaut de génie, pour faire la différence. Profitant de la baisse de régime des Italiens en fin de match, les Français s’imposaient finalement (37-12) après quelques sueurs froides.
Les FrançaisQue ce fut dur ! Les joueurs du XV de France, en quête de certitudes depuis quelques semaines, n’ont pas réalisé le « grand match » promis par Bernard Laporte. Les Français ont en effet dû attendre la 56eme minute et l’essai de Yannick NYANGA pour passer devant. Ce n’est pourtant pas la faute de Damien TRAILLE, sorti sur blessure après un peu plus de cinquante minutes de jeu. Le centre de Biarritz a, comme prévu, apporté quelques précieuses solutions au pied notamment pour Frédéric MICHALAK, pourtant auteur d’une prestation mitigée. Avant de se reprendre en fin de match et de marquer le dernier essai des Bleus. Jean-Baptiste ELISSALDE, lui, a dû céder sa place avant la mi-temps à Dimitri YACHVILI qui a mis quelques minutes avant de trouver la bonne carburation. Heureusement Thomas CASTAIGNEDE a fait un bien fou en deuxième mi-temps, tout comme Christophe DOMINICI ainsi que les avants de plus en plus dominateurs au fil des minutes à l’image d’un bon Raphaël IBANEZ. Des efforts récompensés par l’essai de Pieter de VILLIERS, imité quelques minutes plus tard par Aurélien ROUGERIE. Mais on retiendra aussi bien sûr le nombre incalculable de ballons mal négociés et de passes mal ajustées par les partenaires de Fabien Pelous.
Les ItaliensTombés avec les honneurs contre l’Irlande et l’Angleterre, l’Italie de Pierre Berbizier attendait cette rencontre avec impatience. Auteurs de deux prestations encourageantes dans ce début de Tournoi, les Transalpins espéraient, huit ans après leur unique succès face aux Français, créer la sensation au Stade de France. Grâce à Ramiro PEZ, l’ouvreur de Perpignan, la Squadra Azzurra s’est rapidement détachée au score. Les frères BERGAMASCO, à l’aile et en troisième ligne, ont fait leur boulot, tout comme STOICA à l’arrière. Le pack italien, poussé dans ses retranchements, n’a pas démérité. A la pause, l’Italie menait ainsi de quatre points (8-12). Moins en évidence en début de seconde période, les Italiens ont commis plus d’erreurs comme le prouve ce carton jaune écopé par DEL FAVA (63eme). Un carton, qui associé à la fatigue, a mis les Italiens en difficulté. Les joueurs de Pierre Berbizier, qui ont cru tenir un authentique et mérité exploit durant une heure, ont ensuite craqué.