SUA : y a encore du boulot Premier match amical samedi à Moissac contre Narbonne et un constat pour les Agenais : il va falloir encore travailler pour intégrer les recrues.
Karim Kouider, sous ses nouvelles couleurs, a joué un tiers-temps samedi soir. PHOTO ÉMILIE DROUINAUD
En jouant son premier match de préparation à Moissac samedi soir, à 40 kilomètres en amont du canal de Garonne, le SU Agen s'est rapproché un peu de Toulouse. Mais le chemin qui reste à parcourir pour affronter les champions d'Europe en ouverture du championnat, le 13 août prochain, est beaucoup plus long. Les Agenais ont gagné contre les Narbonnais (Pro D2) en marquant quatre essais.
Mais ils ont manqué de tranchant et de fluidité. En plus, leurs adversaires n'avaient qu'une petite semaine de préparation dans les jambes. Alors que faut-il retenir avant le deuxième match amical contre Brive, vendredi à Sainte-Foy-la-Grande (à 19 heures) ?
Les recrues Elles sont nombreuses (14) et cela explique pourquoi les lignes arrière manquent encore d'automatismes. Côté satisfaction, on retrouve Valentin Courrent (un essai, deux transformations), qui a déjà posé la main sur le jeu du SUA. « On sent déjà son influence sur le jeu », dit son entraîneur Christian Lanta. Même chose pour le jeune Maxime Machenaud, qui va mettre la pression sur Sylvain Dupuy, cette année, au poste de numéro 9. On ne peut pas en dire autant des nouveaux trois-quarts, sans jus et sans inspiration collective : Florent Cazeaux, Kevin Swiryn (un bon défenseur), Manu Ahotaeiloa, Miguel Avramovic et Jamie Robinson (fautif sur l'essai de Narbonne), n'ont pas montré grand-chose. C'est le grand chantier de Christian Lanta et Christophe Deylaud.
Mais il est trop difficile de les juger après cinq semaines de préparation épuisantes où le foncier a été privilégié. « On va commencer à travailler l'explosivité », confirme Alex Déjardin, le préparateur physique. En plus, l'absence de Barnard (ménagé) et Lamoulie a obligé les coaches à remplacer Courrent par le centre Pelesasa, qui n'est pas forcément le joueur idéal pour faire vivre le ballon derrière. « Il manque pas mal de joueurs mais je suis satisfait de ce premier match amical », relativise Christian Lanta.
Les cadres Trois joueurs ont disputé l'intégralité de la rencontre : les deux capitaines (Adri Badenhorst et Jean Monribot) et Romain Edmond-Samuel. Ce n'est plus un hasard : les deux troisièmes lignes (Adri jouait en 8 en l'absence de Fono, Fonua et Campos) ont été les hommes du match avec Lisiate Fa'aoso et Arsène Nnomo. « Ils sont déjà en très bonne forme », confirme le préparateur physique. Jean Monribot a pris quelques kilos de muscles à l'intersaison, mais il est toujours là pour contrer les dégagements adverses.
La mêlée Malgré quelques lancers trop longs et un carton jaune, le talonneur Brice Mach a répondu présent. « En mêlée, il y a encore quelques détails à peaufiner mais ça devrait aller », a-t-il expliqué à son compère Arsène Nnomo à sa sortie. Pas de souci à se faire à gauche et au talon, ce qui n'est pas vraiment le cas à droite où Kouider, Muller et Sheklashvili (un tiers-temps chacun) sont encore en phase de rodage. Moala, un peu lourd, a été positionné en deuxième ligne où Springgay a fait son retour.
La philosophie de jeu Le SUA a pris du muscle après sa campagne de recrutement. Mais il n'a pas changé sa façon de jouer. On a retrouvé la même application défensive et sa capacité à détruire son adversaire sur les mauls. « On construit cette équipe depuis trois ans, l'ossature est restée la même », confirme Lanta. De quoi influencer les paris de Patrick Arlettaz, l'entraîneur audois : « Agen a les moyens de se maintenir, car il peut terminer devant des équipes comme Bourgoin et La Rochelle. Mais pour cela, le SUA va devoir encore travailler pour se mettre au niveau et être au rendez-vous le 1er septembre pour le déplacement à Bourgoin. »
Sud Ouest