Le Petit Bleu
Interview décalée
Damien « Grangeous »
Le solide seconde ligne agenais Damien Lagrange n’a pas pu échapper à l’interview décalée : il nous parle de ses racines basques et bordelaises, ses passions, ses collègues et ses souvenirs, avec l’humour qu’on lui connaît.
Damien, quels sont tes passe-temps favoris ?
J’aime bien surfer sur internet pour me tenir au courant de l’actualité, faire des boutiques quand je trouve des habits à ma taille, et ma licence de Management me prend également pas mal de temps en ce moment.
Un film culte?
Le dîner de cons. J’adore les comédies, et ça c’est mon film culte.
Tu cuisines ?
Je ne cuisine pas, mais j’aime bien manger ! Je suis très gourmand, viande rouge, et tout ce qui est sucré. C’est une torture pour moi de voir un gâteau à table et de ne pas pouvoir en manger. Je grignote beaucoup de bonbons aussi, mais là je me suis calmé depuis que je suis blessé pour ne pas trop grossir.
Les Etudes ?
Bac ES puis BTS MUC (Management des Unités Commerciales, et là donc je prépare ma licence de Management Sport avec Maxime Machenaud et Romain Edmond-Samuel.
Et si tu n’avais pas été rugbyman professionnel ?
J’aurais adoré être journaliste sportif. Tous les sports m’intéressent. J’ai beaucoup aimé quelqu’un comme Thierry Gilardi. J’aime bien les consultants de foot en général.
Je crois savoir qu’avec Thibault Lassalle, vous vous faites souvent chambrés avec votre passion pour les Girondins de Bordeaux…
Cette année les Toulousains peuvent chambrer, mais par le passé, quand Bordeaux était champion, ils ne pouvaient pas trop se le permettre. On est assez nombreux à soutenir les Girondins, ils n’y a que deux Toulousains, ce sont les entraineurs. Ils ne connaissent rien au foot, ils ne regardent que les résultats ! Le TFC a beaucoup de chance cette année, tant mieux pour eux !
Tu as déjà gagné des titres ?
Mis à part le titre de Prod2, je suis le Poulidor du rugby ! Je n’ai jamais rien gagné ! J’ai fait deux finales de championnat de France que j’ai perdues. Avec les sélections de jeunes, j’ai fini deuxième du tournois des six nations également.
Ton meilleur souvenir de rugby ?
Mon premier match à Jean Dauger avec l’équipe première de Bayonne contre le Stade Toulousain, et la montée en top14 avec Agen.
Et le pire ?
Mes diverses blessures qui ont été des coups d’arrêt à chaque fois.
Un joueur modèle ?
Au poste de deuxième ligne, j’aime beaucoup Ali Williams qui est fantasque et qui manie bien le ballon.
Question de Brice Dulin : Est-ce que tu continues toujours à te regarder les biceps dans la glace ?
(rires) il prend son cas pour des généralités ! Vous n’avez pas vu l’augmentation de la taille de ses bras depuis le début de l’année ? Je ne suis pas sûr que ce soit naturel !
Question de Thibault Lassalle : quand vas-tu enfin te couper les cheveux ? ca devient horrible…
Ca y est c’est fait ! Je n’en pouvais plus de mes cheveux, et j’ai eu une prise de conscience le jour où l’on a fait des photos pour la boutique, je me suis dit que ce n’était plus possible ! (rires)
Tu participes toi aussi aux parties de coinche dans le bus ?
Oui, mais je ne joue pas à la table des amateurs comme Dulin, Machenaud ou Vaka, en plus on les entend tout le temps râler parce qu’ils sont mauvais joueurs. Moi, je suis un niveau encore au-dessus d’eux.
Tu as l’air d’avoir pas mal de surnoms…
Oui, parce que j’aime bien chambrer les copains, et ils me le rendent bien. Mais celui qui revient le plus souvent c’est Grangeous. Mais j’en ai des moins sympas, c’est variable... (rires)
Le plus râleur de l’équipe ?
Machenaud ! Vous remarquerez que chaque fois qu’on l’interviewe, on a l’impression qu’il va pleurer. C’est peut être pour imiter Saint-André afin qu’il s’intéresse à lui pour l’équipe de France. Dulin est assez râleur aussi.
Le plus drôle ?
J’aime beaucoup Gert Muller, Jean Monribot. Mais le plus marrant, c’est peut être Vaka.
Une phobie ?
J’ai très peur des serpents, et du vide. Je me suis rendu compte que j’avais vraiment le vertige depuis que j’ai fait un stage rugby à Millau.
Propos recueillis par Laurent Gaultier.
Basque et Bordelais
Il naît à Bayonne le 4 juillet 1987, une enfance classique et heureuse avec ses deux frères. Son père, directeur de maison de retraite, étant amené à muter régulièrement, il va vivre entre la Gironde et le Pays Basque : « J’ai vraiment ces deux cultures en moi ». Il est à l’école dans une ZEP bordelaise et débute le rugby à Lormont. Passage par Cambo-les bains : « Je ne comprenais pas l’accent basque, donc c’était compliqué pour moi à l’école. J’ai tenu six mois ». Il poursuit le rugby dans le club d’Ustaritz. « Il voulait jouer à Bègles mais il n’avait pas le niveau » chambre Machenaud. Il signera pourtant quelques années plus tard à Bayonne (sept saisons), avant de quitter l’Adour pour la Garonne, se rapprochant ainsi de son club de foot favoris, les Girondins de Bordeaux, qu’il va régulièrement encourager avec son ami Thibault Lassalle, même si cela n’est pas du goût de Christian Lanta : « A un moment donné de sa vie, il avait encore le choix entre supporter le TFC ou les Girondins. Et c’est à ce moment-là qu’il s’est trompé ! ».