Après votre blessure à un genou, il n'a donc plus été possible de poursuivre, à Agen ou ailleurs, votre carrière professionnelle ...
Je n'ai plus le droit d'être pro. A cause de mes problèmes, la médecine du travail m'a déclaré inapte à la pratique du rugby professionnel. Cela a été difficile mais avec trois opérations au genou en quatre ans, je m'étais un peu préparé à cette éventualité. De toute façon, à la fin, je ne pouvais plus suivre le rythme sans douleurs.
Aviez-vous pensé à devenir entraîneur ?
Pas du tout. Au départ, je pensais davantage à rejouer en Fédérale 1 ou 2. C'est un métier que je dois apprendre et je suis très bien épaulé par Hervé Manse qui entraîne avec moi. J'apprends beaucoup de lui. J'ai forcément été influencé par mon vécu personnel et j'essaie donc de transmettre ce que j'ai appris. A Agen, j'ai été entraîné par Henry Broncan, Christian Lanta et Christophe Deylaud, mes seuls coachs au niveau pro. Mais j'ai été très marqué par Eric Descaillot auquel je dois tout sur le plan rugbystique. C'était à Dijon.
Pourquoi une première expérience à Bon-Encontre ?
J'habite Bon-Encontre et j'allais au stade le dimanche. Les dirigeants m'ont appelé et je pensais rejouer mais ils m'ont demandé si je voulais entraîneur. J'ai réfléchi, la proposition m'a tenté et c'est ainsi que je me suis lancé. J'aimais bien les valeurs et l'état d'esprit de ce groupe. Même s'ils descendent avec seulement deux victoires, les joueurs ont pris des bonus défensifs quasiment à chaque match. J'ai pris une licence au cas où il y aurait des blessés au milieu de l'hiver. Si cela peut aider le club .... Mais ce n'est pas la priorité, loin de là.
Quel est votre premier ressenti ?
Nous voyons qu'il y a beaucoup d'enthousiasme à l'entraînement. Tout est nouveau, les combinaisons sont nouvelles, notre jeu est différent et il va falloir un peu de temps pour assimiler tout cela. Nous allons nous adapter au profil de l'équipe que nous avons en face. Si, par exemple, nous dominons les adversaires devant, pourquoi se lancer dans un jeu au large?
Etes-vous inquiet pour vos amis du SUA ?
On peut l'être après deux défaites à domicile. Mais je n'ai aucun doute sur l'état d'esprit des joueurs et sur leur capacité à se relever