PUBLIÉ LE 22/01/2013 09:36 - la Dépêche
«Ils commencent à jouer les dix dernières minutes»
LE COIN DU SPÉCIALISTE.LIONEL JULIAN. Lionel est resté proche de l'USR.
C'est au Passage, sous la houlette de Michel Laurent, que «Juju» a retouché au rugby à 24 ans. «Je jouais à l'arrière ou à l'aile en première et de temps en temps demi de mêlée en réserve. J'y suis resté quatre ans et ensuite je suis parti à Laroque rejoindre mes potes Mammouth, Nénès, qui travaillaient comme moi à l'hôpital. L'année où je suis parti du Passage nous étions une vingtaine à partir suite à des petites tensions».
«Séverac était président et il m'a dit : Ecoutes ! Tu es le plus vieux, est-ce que ça te branches ?» Lionel a commencé avec Gilou Monteil, après, il a poussé l'expérience avec Olivier Ompraret, puis Laurent Verguin, Jean-Claude Perrot, et ensuite Patrick Chinette et Jérôme Garens. «L'an dernier j'étais avec «Chichi», Laurent Lefèvre et Jérémy Dupuis». Pour des raisons familiales «Juju» a pris du recul pour s'occuper de sa petite famille. «Maintenant, j'entraîne deux nains qui ont trois et un ans. Le grand a comme idole «Juju» Pédron. Il ne voit que lui sur le terrain, il l'impressionne.» C'est le lot des gamins de rugbymen de tomber dans la marmite. Lionel Julian est resté proche de l'USR. S'il ne voit pas tous les matches des «rouge et noir» il a souvent Philippe Timothée, l'un des présidents, au téléphone.
Que souhaitez-vous pour cette nouvelle année pour l'USR ?Qu'ils retrouvent la même dynamique qu'ils avaient en fin d'année dernière 2012. Ils ont fait un bon début de saison, pour les deux premières places cela va être difficile, mais il faudrait qu'ils se qualifient pour les phases finales. Mais c'est aléatoire, donc qu'ils aillent le plus loin possible en championnat de France.
Combien de matchs en championnat de France en tant qu'entraîneur?Une quinzaine de matchs sur plusieurs saisons dont une demi et une finale. C'est pas trop mal, avec par exemple Julien Pédron qui les a pratiquement tous joués mais qui a manqué la finale de 2007 et d'autres qui en ont fait pas mal et qui sont encore là, Nicolas Delzon, Stéphane Moulinié.
Comment voyez-vous l'avenir du SUALG ?Difficile, je pense que le match à Bègles le 2 mars va beaucoup conditionner la fin de saison. Ils sont obligés d'aller faire un coup à Bègles, comptablement déjà, dans la tête cela leur ferait beaucoup de bien. C'est sûr il y a des matchs avant mais pour moi c'est ce match qui sera déterminant. Après il faut qu'ils en gagnent un maximum à la maison. Les «gros» qui viennent ne vont pas leur rendre la tâche facile mais celui qui gagnera à Bègles restera en Top 14 à mon avis.
Que pensez-vous de cette situation ?Cette année je ne suis allé voir aucun match, j'ai regardé à la télévision. Je ne vais pas revenir sur le volet de l'arbitrage, notamment sur la mêlée car je trouve que les Agenais sont un petit peu trop dans l'œil de l'arbitre. Cela donne l'impression que nous ne sommes pas arbitrés comme tout le monde. À Biarritz leurs joueurs ont écroulé trois mêlées, rien pour eux, nous, on en écroule trois et on a trois pénalités contre nous !
Mais on ne va pas se cacher derrière celà. Mais ils ne jouent pas beaucoup aussi. Ils commencent à jouer les dix dernières minutes. Ils ne sont pas en confiance mais ils ne proposent pas beaucoup de jeu. À Biarritz, par exemple, ils se sont réveillés les dix dernières minutes. Après ils ont une conquête difficile, en mêlée surtout. Il y a eu quelques matchs aussi où ils ont eu des touches importantes dans les 22 mètres et sur ces touches-là ils n'ont pas saisi les occasions.
Ouvrons la page rugby régional, y-a-il des choses qui vous plaisent ou pas ?Je regarde un peu tout, plus particulièrement les résultats de Layrac par rapport à Jerôme Garens. Ils tirent bien leur épingle du jeu car il y a des grosses équipes dans cette poule. Comme Tournon, Nérac, Fumel je trouve qu'ils sont en position de Petit Poucet. Dans l'ensemble les gros ne brillent pas tant que ça, à part Nérac. Les joueurs sont apparemment tous très jeunes, ils viennent de l'école de rugby de Nérac. Ça joue vite, à l'inverse de Tournon où il y a un peu une politique de stars, les Néracais préfèrent avoir une équipe de jeunes du cru et ils s'en sortent bien.
Dernier coup de cœur rugbystique ?Un peu de chauvinisme. Deux anciens agenais, bien exposés, depuis la tournée d'été. Dulin a fait de très bons matchs en équipe de France et à Castres. Machenaud, pour moi, est devenu le numéro un à la mêlée. Ils sont installés je pense pour un moment. Les deux apportent autre chose dans le jeu et ils explosent à tous les niveaux. C'est deux jeunes qui dynamisent et quand tu vois Dulin qui n'a pas un physique hors norme face à des monstres…
Dernier coup de gueuleAprès l'arbitre de Biarritz. A un moment donné il y a Yachvili qui tarde à introduire et par trois fois l'arbitre ne lui dit rien. Les sorties de ballon ont été lentes pour certaines et là encore l'arbitre n'a rien dit. Ensuite sur une mêlée dans les 22 de Biarritz il laisse jouer. C'était flagrant ce jour-là mais il n'y a pas eu que ce jour-là !
On sait que la mêlée d'Agen n'est pas bonne alors nous, on est sanctionné et pas les autres.
Donc mon dernier coup de gueule c'était après cet arbitre.
Propos recueillis par Jean-Michel Lacombe