Stéphane Prosper : «Ne mettons pas la charrue avant les bœufs»
Mis à jour le 26/04/2014 à 08:35
Peut-être un jour prochain se lâcheront-ils, peut-être demain… ou après-demain diront-ils au journaliste de service, avide de savoir si c'était ça leur objectif, de remonter en Top 14 illico et pas comme annoncé en début de saison une vingtième place parmi les clubs professionnels. Vingtièmes, autant dire dans le peloton de la Pro D2… et pourquoi par dix-neuvièmes, place synonyme de qualification pour les demi-finales de Pro D2 ? Depuis, le début de l'année, résultats aidants, c'est de demi-finales dont on parle dans les coursives d'Armandie. Lundi encore, jour de Pâques, au soir du premier entraînement de la semaine, Stéphane Prosper, le patron des lignes arrière du SUA, a tempéré son interlocuteur pressé de savoir comment se présentait la dernière ligne droite de cet interminable championnat de Pro D2. L'ancien demi d'ouverture du SUA a parlé d'excitation à l‘aune du dernier rush : «On a préparé la saison pour être là, pour vivre ça». Vivre ça ? «Notre objectif a toujours été de faire une demi-finale…».
Le SUA a la chance d'avoir un staff qui en a disputé, et gagné, quelques-unes. Assurément un plus pour le groupe au moment de trouver les mots. «Maintenant, c'est peut-être le plus facile pour le management du groupe. Il n'y a pas besoin d'appuyer sur les curseurs pour que tout le monde réponde présent» poursuit l'entraîneur. Présents ils devront l'être dès ce soir face à Dax, pour la première des trois répétitions avant la demie. «Il reste trois matchs, un pour assurer la demie, un autre pour l'assurer à domicile et enfin un dernier pour bien la préparer». Prudent l'entraîneur. Et surtout ne lui parlez pas d'équipe type, pas encore… «Il y a trois matchs pour démontrer que chacun est le meilleur à son poste». Stéphane Prosper concède qu'il préférera avoir mal à la tête le jour où il faudra faire les choix pour le match couperet : la demie.
«Faire jouer la concurrence»
Qui de Burton ou de Lagarde par exemple ? «Cela dépendra de l'équipe que nous aurons en face ? Est-ce qu'on aura besoin de jouer à la main, au pied ? Notre rôle sera de faire jouer à plein la concurrence lors de ces trois prochains matchs.» Et d'améliorer encore le rendement d'une équipe qui connaît quelques passages à vide. «il y a un souci de discipline. Si nous avions été plus propres dans ce domaine, ça commencerait à être très intéressant. Il faudra que, comme sur le dernier match, nous restions à ce niveau en défense.»
Stabiliser, voire améliorer la conquête. «Ce sera une nécessité sur le dernier (sic) match»
À propos de dernier, ou plus probablement d'avant-dernier match, quelle équipe aimerait rencontrer Stéphane Prosper en demi-finale ? Pau ou Narbonne ? «C'est une question que l'on (le staff) s'est posée et à laquelle on a répondu que l'on s'en f...» Nous tenterons d'évoquer une projection sur une éventuelle finale Agen-La Rochelle à Bordeaux. «Ne mettons pas la charrue avant les bœufs… On est loin d'y être». Pour l'instant c'est Dax, ce soir. Stéphane Prosper n'a pas oublié : «Là-bas nous avions été pris en conquête, en mêlée notamment, ce sera un bon test. On verra si le travail effectué paye encore. On va aligner vingt-trois joueurs qui devront donner le meilleur d'eux-mêmes pour espérer figurer dans les matchs qui suivent.» Y en aura-t-il trois… quatre ? L'avenir le dira.
J.-P. D