Publié le 08/11/2016 à 03:50
Mathieu Blin : vers un retour en grâce ?
Sports - Récit. Informations, démentis, sources contradictoires, déclarations, petites phrases sous le manteau. S'il n'est pas tranché, l'avenir du manager pourrait avoir évolué.
Mathieu Blin n'a plus que quelques semaines à attendre pour savoir s'il restera à Agen la saison prochaine.
Beaucoup de choses ont été dites et écrites depuis trois mois sur l'avenir du manager du SUA. Alors que la décision sur sa saison en option approche, voici un état des lieux du dossier Blin.
C'était il y a quelques semaines, alors que le SUA venait d'enchaîner trois matchs sans défaite, on s'était pointé à un entraînement à Armandie. Et Mathieu Blin nous avait rejoints le long de la main courante du terrain annexe II pour une discussion impromptue, qui allait durer plus d'une demi-heure, façon reconquête du terrain médiatique et confidences : «J'en ai pris plein la gueule la saison dernière, des dirigeants, des joueurs…»
Il faut dire qu'on l'avait cherché un peu en lui demandant si cela ne lui faisait rien de se dire que l'aventure agenaise pouvait s'arrêter pour lui — il lui reste une saison optionnelle qui doit être validée par lui et le club — au moment où certaines pièces du puzzle commençaient juste à s'imbriquer.
«Ce n'est pas Biarritz, c'est un autre club…»
Il est vrai que les premières infos faisant état de sondages du marché des coaches par Mathieu Blin et son réseau laissaient penser que le manager du SUA pouvait se chercher un ailleurs. Quand bien même plusieurs démentis ont été opposés depuis, allant à l'encontre de nos sources, répétées, on pouvait comprendre sa démarche. Laquelle existait puisqu'Alain tingaud en personne, en affirmant que nous nous étions trompés sur le contact avec Biarritz, avait prolongé d'un énigmatique «c'est un autre club».
L'été, quant à lui, n'avait pas épargné Mathieu Blin, en termes de déclarations présidentielles : de la «prise de hauteur» réclamée jusqu'à la prédiction «dans un club ou dans une entreprise, il trouvera chaussure à son pied». D'autres personnes étaient bien plus péremptoires au sein du club : «Son cas est réglé». On nous avait même affirmé que le manager et directeur exécutif du SUA avait décidé de son propre chef de ne pas activer son année optionnelle ! Alain tingaud avait nié : «Chaque partie garde la main sur une décision qui sera prise en décembre».
«On travaille bien en ce moment avec Mathieu…»
On n'a jamais été aussi proche de cette échéance et de nouveaux éléments laissent croire à un possible retour en grâce de Mathieu Blin et, donc, de sa conservation, une saison de plus. Il y a d'abord eu cette réflexion présidentielle, à la sortie du match à Oyonnax : «Pourquoi vous relayez des informations qui sont fausses (à propos de la citation dans nos colonnes d'une brève du «Midi Olympique» concernant un contact entre Colomiers et Mathieu Blin), alors qu'on travaille bien en ce moment avec Mathieu (Blin)». On a appris ce week-end qu'un salarié du SUA a bien été questionné récemment par un émissaire columérin pour savoir ce qu'il pensait du manager agenais, mais cela ne semble plus être la priorité des acteurs du dossier.
D'autant que ces derniers jours nous ont apporté d'autres éléments quant à la réflexion en cours dans les hautes sphères du SUA.
La réorganisation l'a servie
Il s'y dit notamment que la réorganisation du sportif, avec l'arrivée de Mauricio Reggiardo, porte ses fruits. Que chacun a répondu aux demandes et su trouver sa place. Il apparaît aussi que c'est davantage le SUA qui serait dans l'attente du règlement d'une question d'ordre privé par Mathieu Blin — ce dernier l'a déjà évoquée plusieurs fois — pour se positionner, plutôt que l'inverse. Il reste à savoir quels impacts auront eu sur cette réflexion fluctuante les deux défaites face à Oyonnax et Narbonne. Les premiers matchs du troisième bloc ne seront sûrement pas de trop pour l'aider à mûrir.
L'évolution du mercato agenais, avec une balance qui affiche pour le moment deux départs de poids (Demotte et Paris) pour deux prolongations (Mchedlidze et Marchois), sera aussi un indicateur dans le mois à venir. Quant au mécontentement que le choix de conserver Mathieu Blin provoquerait chez certains membres du conseil de surveillance, on rétorquera que l'avenir du manager agenais dépend avant tout d'une grâce présidentielle.
Baptiste Gay