Le déficit cumulé de l’élite du rugby Français diminue
22 mai 2017 Théophane Malnoy Déficit, Top 14
TOP 14 – Le gendarme financier de la Ligue nationale de rugby (LNR) a publié ce dimanche un rapport sur le déficit des clubs de Top 14 en 2015-2016. Et le résultat est plutôt positif puisqu’ils affichent une perte d’exploitation en baisse pour une deuxième saison d’affilée. Elle a été de 13,9 millions d’euros (au total) pour la saison 2015-2016.
Les clubs de l’élite du rugby Français affichaient à la fin de la saison 201-2015 une perte d’exploitation de 15,6 millions d’euros. Un chiffre important mais qui pourtant était”le plus faible depuis 2010″. En moyenne, la perte est en dessous de 1 million d’euros par club, cependant, il y a des irrégularités puisque la moitié affichent “une perte d’exploitation entrainant une perte nette, dont deux clubs à plus de 4 M EUR”, alors que les sept autres ont clôturé avec un “résultat d’exploitation et un résultat net positif.”d’après le rapport de la Direction nationale d’aide et de contrôle de gestion (DNACG)
Tout d’abord, il y a plusieurs facteurs qui expliquent le déficit ne se comble pas plus rapidement. Le premier facteur est la baisse des recettes de matches “de plus de 6%”. A noter que quatre clubs ont tout de même des recettes en hausse. La seconde raison est certainement l’augmentation de la masse salariale des joueurs, qui croît sans cesse depuis des années. L’augmentation est de 3,7%, en effet, elle a été de 8,3 M EUR en moyenne contre 8 M EUR en 2014-2015. Pour quatre clubs, le plafond fixé de 10M€ a été dépassé en 2015-2016, un de plus que la saison précédente.
La masse salariale des différentes composantes d’un club a aussi augmenté puisque les clubs se renforcent dans tous les secteurs, préparations physiques, analystes vidéos, médecins, entraîneurs avants/arrières.. La DNACG note “une progression plus marquée (de la masse salariale) sur les postes de préparateurs physiques et staff technique”. Ces coûts supplémentaires ont été pris en charge par la hausse des produits d’exploitation, qui au cumulé a dépassé les 300 millions d’euros (302,6 M EUR contre 298,7 M EUR en 2014-2015). Il comprend la hausse de 5% du sponsoring, et de la hausse de 10% des droits télévisuels et marketing reversés par la LNR.
Les clubs profitent nettement de la LNR puisque les droits télévisuels et marketing reversés ont augmenté au total de 97% depuis la saison 2013-2014. Ces droits ont atteints 4,4 millions d’euros en 2015-2016. Pour finir, selon la DNACG, il y aurait “un resserrement budgétaire autour du budget moyen” en Top 14, qui stagne par ailleurs à 23,6 M EUR (14,8 M EUR pour le plus petit, 33,4 M EUR pour le plus élevé).