Demi de mêlée d’Agen, Nicolas Morlaes se félicite du très bon début de saison de son équipe. Mais le Montois ne veut pas s’enflammer. Il se méfie tout particulièrement du déplacement à Montpellier ce week-end. Nicolas Morlaes, en battant Bourgoin (18-6) pour son premier match de la saison, Agen a réussi un début de championnat idéal…C’était important de gagner ce premier match à domicile. Mais je compare souvent ce championnat à un marathon. C’est très très long et nous ne devons pas nous enflammer. Il reste beaucoup de travail et de choses à améliorer. Il ne faut se laisser griser mais plutôt continuer à bosser. Nous aurons d’ailleurs un premier déplacement délicat à gérer ce week-end à Montpellier. Cette rencontre permettra de nous jauger.
Qu’est ce qui n’a pas fonctionné contre Bourgoin ?Nous avons rencontré des problèmes en conquête et surtout en touche. Nous avons changé la moitié du pack et je pense que tout cela va se régler assez facilement. Sur les huit de devant le week-end dernier, quatre étaient des nouveaux. Il y a un problème de communication avec quelques étrangers qui viennent d’arriver. Ça nous demande quelques réglages.
Et concernant les automatismes ?Il reste en effet un travail de fond à faire parce que nous avons légèrement changé de système de jeu avec le nouveau staff. Il y a notamment un travail à faire sur la répartition des joueurs sur le terrain. Il faudra trouver des automatismes mais je ne me fais pas trop de souci. La qualité individuelle est très bonne et il y a un effectif très riche en qualité et en quantité.
« A Montpellier en toute modestie »La semaine prochaine, il faudra confirmer à Montpellier. Comment voyez-vous cette rencontre ?Montpellier à domicile est une des équipes les plus redoutables du championnat. L’année dernière, ils n’ont pas beaucoup perdu chez eux. Ça résume parfaitement le respect que nous avons pour eux. Surtout qu’en moyenne Agen y a pris 40 points sur les trois dernières années. Nous n’y allons vraiment pas la fleur au fusil. Mais en toute modestie. Nous nous attendons à un match très difficile notamment au niveau de l’agressivité et dans l’engagement de leur cinq de devant. On va essayer de s’accrocher et si on résiste, pourquoi pas essayer de faire un coup là-bas.
Vous évoquez le nouveau staff. Quels changements a-t-il apporté ?Rien de différent au niveau du jeu. Il ne faut pas s’attendre à une révolution. C’est plus au niveau de nos lancements de jeu, de la défense. Ce sont des modifications sur des détails. Pour le public, le changement ne sera pas radical. Guy Faugeron, comme notre précédent coach, est un adepte du jeu à gros volume. Cela n’empêche pas les quelques réglages à effectuer au niveau des courses et des annonces notamment.
Quels sont les objectifs d’Agen cette saison ?L’année dernière nous avons terminé cinquièmes. Nous souhaitons faire aussi bien. Nous n’avons pas eu de couperet de la part du staff. Il n’y a rien de très précis…
Néanmoins faire mieux que cinquième vous ouvrirait les portes des demi-finales…(Rires). Tout à fait. Entre joueurs nous nous disons que nous avons fait cinquièmes et que nous voulons faire aussi bien.
« Une richesse d’effectif incroyable »Comment s’est passée l’inter-saison avec notamment les modifications dans l’effectif agenais ?Dans la vie de tous les jours, tout s’est très bien passé. Au début de saison, nous avons eu un bon stage où tout le monde a pu se fondre dans le collectif. Dans le jeu, c’est un peu tôt pour le dire. Mais d’après ce qu’on peut voir à l’entraînement, ce n’est pas mal. L’année dernière, certes la qualité était là mais la quantité n’était pas forcément présente. Cette année, tous les postes sont doublés voire triplés. Il y a une richesse d’effectif incroyable qui devrait permettre aux coachs de faire tourner, de faire jouer la concurrence et de faire en sorte que tout le monde soit à 100% de ses capacités sur le terrain pour jouer chaque match.
Car en plus du championnat, Agen devra également faire avec la Coupe d’Europe qui risque de pomper de l’énergie…Ce sont toujours des matchs super à jouer mais ils nécessitent une grande forme et une grande dépense physique. Ça ajoute des dates au calendrier. Mais pour un joueur, c’est un réel plaisir de participer à des matchs de ce niveau. Pour les non internationaux c’est un bonheur de les jouer.
source: le site rugby.com