Bernard Laporte : « Engageons-nous ! »
Bernard Laporte est heureux d'enfin pouvoir jauger le niveau de son équipe face à une équipe d'Angleterre en bonne forme. Le sélectionneur français, comme son équipe, est impatient de rentrer dans la compétition.
RugbyHebdo : Comment abordez-vous ce match contre les Anglais après leur large victoire sur les Gallois ?
Bernard Laporte : Je crois qu'un joueur de rugby, quand il rentre sur le terrain, c'est pour s'engager. Il y a une compétition en interne. Le but, c'est d'acquérir du rythme, de retrouver les ingrédients de la compétition.
RH : Comment avez-vous choisi les 22 qui disputeront le match de samedi ?
BL : C'est arbitraire. Les huit qui ne sont pas là auraient pu y être. De toute façon les 22 vont participer au match.
RH : Le cas Chabal sera-t-il suivi plus particulièrement que les autres ?
BL : Tous les cas nous intéressent. Sébastien est deuxième-ligne. Il a notre confiance. On veut le voir pousser fort en mêlée, contrer en touche, apporter sa puissance autour des rucks et trouver des repères rapidement. Il n'y aucune inquiétude à ce niveau-là.
RH : Quelle va être votre discours avant le match ?
BL : Engageons nous ! On va jouer à 22. Il y a des choses incontournables à commencer par l'engagement. Le but de ce match est d'essayer de retrouver ce qu'on a mis en place et de voir des joueurs perormants.
RH : Allez-vous cacher des choses face aux Anglais ?
BL : Qu'est-ce qu'il y a à cacher. Une touche, une combianaison ? Il n'y a rien à cacher. L'important c'est de gagner le combat. Les Gallois ne l'ont pas fait, voilà le résultat.
RH : Quelle différence y a-t-il avec le match amical de pré-Coupe du monde d'il y a quatre ans ?
BL : Il n'y a pas de différence. Ce match-là n'était pas un match piège. Ce jour-là, nous n'avions pas été bons. C'est le même contexte qu'il y a quatre ans. Le but est de faire jouer un maximum de joueurs et de donner du rythme.
RH : Pourquoi donnez-vous l'équipe si tard ?
BL : Ça nous plaît. On donne l'équipe au dernier moment car c'est un groupe. Il ne faut pas de scission.
RH : Comment abordez-vous cette Coupe du monde en comparaison de celle de 2003 ?
BL : J'aborde cela avec plus de sérénité. Je m'affole moins, mais je reste convaincu qu'en 2003, il y avait beaucoup d'engagement. Il me tarde déjà samedi pour le match.
Propos recueillis par Charles Vigier à Marcoussis
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