Une Angleterre irrégulière
A l’approche de la Coupe du Monde, Johnny Wilkinson qualifie son équipe d’«outsider», mais que doit-on penser de cette sélection? Quelles sont les forces et faiblesses des hommes de Brian Ashton? Peuvent-ils remporter le Mondial?
Même s’il est, en tant que tenant du titre, un des grands prétendants à la victoire finale, le XV de la Rose fait débat de par son irrégularité à enchaîner les bons résultats. Les chiffres parlent d’eux-mêmes: les hommes de Brian Ashton n’ont pas réussi à enchaîner trois succès consécutifs depuis près d’un an et demi.
Le Tournoi 2007 est l’exemple même de cette inconstance. Ainsi, en février et mars de cette année, les anglais nous ont montré deux visages totalement différents: un mauvais, face à des irlandais déchaînés, concédant une défaite historique 43 à 13, et un meilleur, contre les hommes de Bernard Laporte, dans un style que l’on ne leur connaissait pas, c’est-à-dire un jeu porté sur l’attaque.
Dernièrement, cette irrégularité s’est démontrée entre la Tournée de Juin en Afrique du Sud où les hommes de Brian Ashton se virent infliger deux défaites historiques (58 à 10 et 55 à 22) et la victoire de samedi dernier, contre le Pays de Galles 62 à 5.
Et c’est cette fébrilité qui fait d’eux de véritables outsiders, capables du meilleur comme du pire, capables de remporter les plus gros matchs comme de se faire piéger par une nation mineure.
L’Angleterre peut néanmoins s’appuyer sur deux points forts certains. Tout d’abord son pack, revenu en forme contre les gallois, dominant ainsi son homologue, et Johnny Wilkinson, toujours indispensable et auteur d’un sans faute le week-end dernier. Un sursaut d’orgueil nécessaire avant d’affronter le XV de France où le combat risque d’être au rendez-vous.
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