Le Stade Français passe la vitesse supérieure

AFP

PARIS, 30 oct 2007 (AFP)
Top 14 - Merchandising: le Stade Français veut passer à l'étape supérieure


Le Stade Français, pionnier en matière de merchandising dans le rugby français avec son calendrier "les Dieux du Stade" ou ses maillots roses, veut passer à l'étape supérieure, en créant une marque débordant du sport pour aller vers l'édition ou l'habillement.

Ce secteur, consacré essentiellement aux produits dérivés (casquettes, T-shirts) pour l'instant et porté par la vente des maillots (plus de 65.000 exemplaires vendus la saison dernière contre 800 en 2004-2005), ne cesse de prendre de l'ampleur dans le budget du champion de France en titre.

Le chiffre d'affaires du merchandising a passé la barre du million d'euros en 2005/2006, puis des deux millions en 2006/2007 (pour un budget total de 11,8 millions).

"Aujourd'hui, nous sommes plus proches des 25% (sur un budget de 15,5 millions d'euros) et nous avons des perspectives pour que cela dépasse ce chiffre", précise Mathias Pourcines, nouveau directeur général du Stade Français.

C'est en tout cas la priorité du club, qui à l'heure actuelle maximise les ressources de la billetterie et du sponsoring, en attendant l'inauguration, prévue en septembre 2011, du nouveau Jean Bouin, dont les contours définitifs seront connus le 8 novembre avec le choix du projet définitif.

D'ici la livraison de cette nouvelle enceinte de 18.000 places (contre 10.000), le club parisien devra continuer à s'exiler régulièrement au Stade de France, où il a dominé Clermont samedi devant 75.620 spectateurs attirés par les tarifs cassés (places disponibles à partir de 5 euros).

Ne pas rater la rentrée scolaire

"Nous sommes obligés de développer le merchandising, car là il n'y a pas de frein, résume Mathias Pourcines. Les autres clubs vont y venir, car les rémunérations augmentent pour se rapprocher de celles de la Ligue 2 de football, donc les ressources vont devoir suivre."

Pour cela, le club parisien ne veut plus se contenter des produits dérivés (casquettes, maillots...) et passer à une "deuxième étape, qui consiste à créer une marque, qui sorte du sport pour aller dans l'habillement quotidien, avec des chemises, des polos, mais aussi les médias ou les produits à destinations des enfants", indique le directeur général. "L'an prochain, on ne ratera pas la rentrée scolaire. On va créer une ligne avec plein d'articles de papeterie."

Il cite aussi en exemple les téléphones portables avec une coque aux couleurs du club qui se sont vendus à des milliers d'exemplaires, pour évoquer l'hypothèse d'accords de partenariat similaires avec des fabricants de lecteurs MP3 ou d'autres produits multimédias.

Mais tout ceci nécessite un préalable: que l'équipe, cinq fois championne de France depuis dix ans (1998, 2000, 2003, 2004, 2007) continue à gagner.

"Il y a beaucoup d'innovations qu'on ne peut faire que si on est irréprochable sur le plan sportif, souligne Mathias Pourcines. C'est indispensable pour éviter qu'on dise: +C'est n'importe quoi, ils jouent en rose+. Quand vous gagnez deux ans d'affilée, vous pouvez dire: +On fait ce qu'on veut+."


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