Interview Luc Lafforgue (Petit Bleu)

Pro D2. Luc Lafforgue a été formé au "Stado". Il n'en garde que des bons souvenirs mais sait que le SUA est obligé de s'y imposer demain (18h30).

Luc Lafforgue : « Je retourne à Tarbes avec grand plaisir »

Arrivé en 1999 à Agen, Luc Lafforgue aura tout vécu avec le SUA. La crise financière en 2000, la finale de 2002 et la descente en Pro D2 l’an passé. A vingt-quatre heures d’aller affronter Tarbes, son club formateur, le trois quart aile revient sur la défaite face à Paris et nous livre ses impressions sur l’actuel saison du club Lot-et-Garonnais.

Tout d’abord un retour sur cette défaite face au Racing Métro dimanche dernier.

Même après quelques jours de recul ça fait mal. Paris a réalisé le match parfait à l’extérieur. Ils ont occupés le terrain, bien défendu, ils ont su profiter de notre manque d’efficacité. On a trois grosses occasions qu’on ne concrétise pas. A coté de cela alors qu’on peut prendre trois points on décide de taper en touche, ça nous coûte cher à l‘arrivée. Après cette défaite à domicile on n’a plus de jokers.

Un mot sur l’arbitrage.

Ca ne sert à rien d’en parler. Ce n’est pas le premier arbitre qui ne nous réussi pas, il y en aura d’autres. Ca fait parti du jeu même si il est vrai qu’il a eu des décisions plus que douteuses et qu’il ne nous a pas vraiment aider.

Samedi le SUA se déplace à Tarbes, comment abordez-vous cette rencontre ?

Le calcul est simple, on vient de perdre à domicile il nous faut aller chercher une victoire à l’extérieur. Je m’attends à une grosse réaction du groupe. Tous nos concurrents directs sont allés gagner là-bas on a donc pas le choix.

Vous avez été formé à Tarbes, quels souvenirs gardez-vous de votre passage dans ce club ?

Je ne garde que d’excellents souvenirs de mon époque au « Stado ». Je sais que je vais en mettre quelques uns en colère mais pour moi c’est le Stadoceste Tarbais et non le TPR (Tarbes Pyrénées Rugby). De l’école de rugby à l’équipe senior je n’ai vécu que des très bons moments. C’est avec grand plaisir que je retourne là-bas et ce sera pour moi un match particulier.

On se rappelle des difficultés du groupe l’an passé avec le duo Briviste Faugeron-Van der Linden, comment ça se passe avec Henry Broncan ?

Très bien. Ca n’a vraiment rien à voir avec la saison dernière. Thys (Stoltz) et Guillaume (Bouic) sont très compétents, Henry lui intervient sur des points précis et gère son effectif à sa manière. Nous verrons par la suite.

Un mot sur l’amalgame entre jeunes et anciens ?

C’est donnant-donnant. Ils ont besoin de nous, de notre expérience. Eux nous apportent leur fraîcheur, leur enthousiasme. Après ça ne va pas non plus leur tomber tout cuit dans la main, leurs places il faut qu’ils aillent se les chercher.

Votre avis sur ce championnat de Pro D2 que vous découvrez.

Quand vous jouez trois quart aile ce n’est pas évident. Déjà en Top 14 on ne touche pas beaucoup de ballons à moins de s’appeler Heymans, Clerc, Malzieu ou Rougerie mais là en Pro D2 c’est encore plus compliqué. Il y a des matchs où je me dis que je ferai aussi bien d’aller au ski (rires). Cependant le plus important c’est que l’équipe gagne après on s’y fait. Mais bon c’est vrai que c’est chiant de toucher si peu de ballons surtout en fin de carrière comme c’est mon cas.

La suite de la saison, Toulon est-il hors de portée ?

Il faut oublier Toulon. Notre objectif est de finir dans les cinq premiers pour jouer la montée sur deux matchs. Engrangeons le maximum de points et on fera le bilan à la fin.

Quelle est l’équipe qui vous a le plus impressionné depuis le début des matchs aller ?

La Rochelle est l’équipe qui m’a le plus séduit. Ils sont solides devant avec des trois quarts assez joueurs. C’est une équipe complète, intelligente. Paris aussi est une très belle équipe avec des vieux briscards habitués aux joutes du championnat français. Toulon, qui n’est juste qu’une colonie de stars, m’a moins impressionné.

Vous avez resigné à l’intersaison pour une année assorti d’une autre en option. Comptez-vous terminer votre carrière à Agen ?

Très sincèrement je ne sais pas. Quand on voit les derniers évènements il faut rester prudent. Il y a eu des départs plus ou moins voulus, d’autres encore peut-être (Stoltz). On ne sait pas de quoi demain sera fait, on verra en temps voulu.

Propos recueillis par Alexandre Paillou

merci sualex