France / Irlande du 09 février 2008

On garde les mêmes

L'entraîneur du XV de France Marc Lièvremont a confirmé les 22 vainqueurs de l'Ecosse pour affronter l'Irlande samedi prochain.

Avants (12): Brugnaut (Dax), Faure (Sale), Mas (Perpignan), Szarzewski (Stade Français), Servat (Stade Toulousain), Jacquet (Clermont), Nallet (Castres), Mela (Albi), Vermeulen (Clermont), Bonnaire (Clermont), Dusautoir (Stade Toulousain), Ouedraogo (Montpellier)

Arrières (10): Parra (Bourgoin), Elissalde (Stade Toulousain), Skrela (Stade Français), Trinh-Duc (Montpellier), Marty (Perpignan), Traille (Biarritz), Clerc (Stade Toulousain), Heymans (Stade Toulousain), Malzieu (Clermont), Rougerie (Clermont).


Rugbyrama

ils auraont interet de mettre Mas et skrela d'entrée, sinon......

concernant Trinh-duc il a vecu au CAFI DE SAINTE LIVRADE (pas au café).

Un nouveau au bal des débutants : L.Picamoles pour remplacer Vermeulen out durant le tournoi !
Sinon, turn-over avec les titularisations de Rougerie,Skréla,Bonnaire, Mela, Mas ( ), Szarzewski !

Rugby - Tournoi - Six changements pour les Bleus

Le XV de France a décidément changé : alors que Bernard Laporte était plutôt partisan du traditionnel «on ne change pas une équipe qui gagne», Marc Lièvremont entame, lui, son mandat avec des politiques de rotation et d'innovations déclarées et appliquées. La probante victoire en Ecosse ne l'a pas empêché de procéder à six changements pour affronter l'Irlande, samedi au stade de France, pour la deuxième journée du Tournoi des VI Nations.

Lièvremont, Ntamack et Retière l'ont suffisamment répété, l'objectif de cette édition 2008 est de «construire un groupe, d'ouvrir l'équipe de France à tous, de mettre en place un projet sportif». Ils sont donc fidèles à leurs principes et, cette fois-ci, Nicolas Mas, Dimitri Szarzewski, Arnaud Méla, Julien Bonnaire, David Skrela, et Aurélien Rougerie (Photo L'Equipe) auront l'occasion de montrer d'entrée leur capacité à pratiquer le jeu de mouvement réclamé. Le nouveau Louis Picamoles, appelé pour remplacer le pauvre Elvis Vermeulen, attendra un peu pour retrouver ses copains montpelliérains Trinh-Duc et Ouedraogo dans le club des capés. Vincent Clerc, probablement le meilleur ailier du monde actuellement, est carrément relégué sur le banc, preuve une nouvelle fois que tout est possible dans ce nouveau XV de France et que la volonté de tester des joueurs n'est pas un concept lancé en l'air.

Encore beaucoup de travail
Lièvremont prévient d'entrée : «il y a pas mal de changements dans l'équipe de départ, des changements qui récompensent et valident l'état d'esprit des remplaçants avant et pendant le match en Ecosse. Ils ne sanctionnent évidemment pas le comportement des titulaires. C'est une décision logique de voir tout le monde en situation, avec une volonté d'équilibre. On a privilégié l'état d'esprit en faisant démarrer ceux qui étaient remplaçants.» Le sensation reste donc forcément la mise à l'écart de Clerc, l'homme du match à Murrayfield. Une décision assumée, comme toujours : «il est normal de donner du temps de jeu à Aurélien (Rougerie), qui a été exceptionnel dans la préparation du match en Ecosse. Et puis on veut revoir Julien Malzieu. Ce n'est pas une sanction pour Vincent, même si je comprends qu'il soit déçu.» Ntamack précise : «Tout cela tire aussi l'équipe vers le haut. Par exemple, les autres ailiers voudront montrer qu'ils sont là eux aussi, et l'émulation est toujours positive.»

Tout est donc possible dans ce XV de France et le nouvel encadrement est en train de passer maître dans l'art du contre-pied. Ainsi, à ceux qui pensent que le match en Ecosse est une référence et un aboutissement, Lièvremont remet vite les choses à leur place, en confirmant que le niveau d'exigence est élevé : «Sur ce match, il y a un décalage énorme entre la grande satisfaction de l'état d'esprit affiché, le courage, la volonté de jouer, la solidarité..., et à côté de ça, si on veut être objectif, l'énorme déchet dans la construction de notre jeu, les attitudes au contact pour avoir des sorties de balles plus rapides, certains soucis en conquête, un jeu au pied très approximatif, des ballons mal utilisés... Ca laisse peu de chances de se griser. Sur l'essentiel, on est ravi, mais il reste énormément de travail.» Poursuite du chantier samedi à 17h00 au Stade de France. Aymeric MARCHAL, à Marcoussis

Le XV de départ : Heymans - Rougerie, Marty, Traille, Malzieu - Skrela (o), Elissalde (m) - Dusautoir, Bonnaire, Ouedraogo - Nallet (cap), Méla - Mas, Szarzewski, Faure
Les remplaçants : Servat, Brugnaut, Jacquet, Picamoles, Trinh-Duc, Parra, Clerc

L' Equipe

Elissalde buteur

De David Skrela et de Damien Traille, c'est Jean-Baptiste Elissalde qui sera buteur samedi au Stade de France pour le match face à l'Irlande.

Malzieu forfait ... Floch appelé.

... et Clerc titulaire

M. Lièvremont : « L'Irlande ? Une énigme »

Marc Lièvremont, entraîneur de l'équipe de France se penche sur ses Bleus tout comme sur les Verts qui leur rendent visite au Stade de France ce samedi lors de la deuxième journée du Torunoi des 6 Nations.


Quel est votre bilan de cette deuxième semaine de préparation à Marcoussis ?
Elle fut courte, encore plus que la première. On a eu une seule vraie journée de travail mercredi, un petit entraînement mardi et une petite mise en place jeudi matin. Cette semaine a été studieuse mais plus décontractée, dans la bonne humeur. La première semaine avait été très studieuse, très appliquée. La victoire aidant, une complicité s'est installée. On est contents du premier match. Le résultat et la manière ont validé nos ambitions. C'est intéressant de travailler dans une atmosphère de confiance relative. On a travaillé toute la semaine en essayant d'identifier nos petites erreurs, tous ces petits détails qui font le haut niveau.

Comment l'encadrement tricolore a-t-il digéré la cascade de blessures qui ont touché le groupe (Poux, Fritz, Vermeulen, Servat, Malzieu) ?
On est d'abord navrés pour les joueurs et pour les clubs, mais on est un peu fataliste. Le malheur des uns fait le bonheur des autres. Il faut savoir l'accepter. C'est l'équipe de France. Peut-être que les joueurs n'osent pas parler assez tôt de leurs petites douleurs.

Un petit mot sur vos adversaires celtes.
L'Irlande est une énigme collectivement. Ils ont de quoi faire une grosse équipe mais sortent d'une Coupe du monde décevante. Ils sont néanmoins capables de passer quarante points comme contre l'Angleterre l'an passé. C'est une équipe bien mieux organisée défensivement que l'Ecosse, moins naïve, avec des joueurs de talent à toutes les lignes dont leur bijou, O'Driscoll.

AFP

Belle victoire de la france face a l'irlande

victoire 26-21

un triplé pour Clerc qui est un tres bon finisseur

belle victoire et surtout démonstration d'envie en premiere mi temps et solidarité en deuxieme ! heureusement qu'ils ont un capitaine comme lionel nallet ! et dire que le bigleux jambonneux l'avait mis sur la touche a la coupe du monde ! au fait, on les voient plus les jet setteurs de tout poils faire les beaux dans les tribunes et les vestiaires !

Ce fut chaud.... !!!
Mais il s ont résisté à la furia irlandaise en 2° mi-temps.
Match très sympa à regarder...

L'Equipe


Capitaine de jeu du XV de France, Jean-Baptiste Elissalde porte un regard lucide et avisé sur le succès des Bleus contre l'Irlande, à l'issue d'un match contrasté. Le demi de mêlée toulousain sait qu'il reste encore beaucoup de travail, notamment dans le jeu sans ballon, pour arriver à un niveau satisfaisant. Mais il reste heureux de l'essentiel, la victoire.

«Jean-Baptiste, comment analysez-vous la rencontre ?
C'est un sentiment mitigé. On fait cinquante très bonnes premières minutes, et puis il y a cet essai avec beaucoup de réussite de Cédric Heymans, qui nous met dans un état de faiblesse, alors qu'il aurait dû nous permettre d'aborder la fin de match avec plus d'oxygène. A partir de ce moment-là, on a arrêté de jouer, de contester les ballons. On a commencé à avoir mal aux jambes, et cela s'est ressenti sur le mental. Et puis on connaît les Irlandais, ils nous avaient déjà fait le coup il y a deux ans. Ils n'ont rien lâché, et ils nous ont mis une grosse pression, et on n'a pas trop su la gérer.

Comment expliquez-vous ces deux visages de l'équipe de France ?
Je crois qu'on n'a pas encore appris à se séparer du ballon de manière intelligente, on le rend trop facilement, et il faut qu'on le travaille. On s'est concentrés sur l'utilisation du ballon, pas encore quand on ne l'a pas. Le jeu au pied a été délicat aussi. Mais il y a quand même beaucoup de choses positives, notamment les 50 premières minutes de très bon niveau. Servons-nous de cette dernière demi-heure pour travailler, parce qu'il y a encore du boulot. Et puis il nous manque du vécu, on n'a travaillé que dix jours ensemble, mais c'est bien d'avoir des moments difficiles avec la victoire au bout, ce ne sera pas toujours le cas.

On a le sentiment que le coaching vous a fragilisé ?
Non, je ne pense pas. Je crois surtout que mentalement, on s'est sentis arrivés, on était très sûrs de nous, trop sûrs de nous. Il faut toujours avoir un peu peur dans ces matches-là, même quand il y a 25 points d'écart. Ce n'est pas assez face aux Irlandais. Il faut mieux gérer, et continuer à imposer du rythme au lieu de se reposer sur nous-mêmes.

Vincent Clerc a encore marqué trois essais. Avez-vous été impressionné par sa performance ?
Vincent est en pleine forme, mais il profite aussi et surtout du bon boulot de tout le monde. Sur ces essais, il y en a un où il est parfaitement servi par Heymans, un autre où il profite d'un ballon de récupération de Nallet. Mais il est dans une forme exceptionnelle, j'espère pour lui que ça va durer, et j'espère pour nous aussi.

Avez-vous été surpris de quitter le terrain au moment où les Irlandais mettaient la pression ?
Non, non, pas du tout, c'était prévu comme ça. J'aurais préféré que ça se passe mieux pour Morgan, qu'il rentre dans une meilleure période pour qu'il ait un travail simplifié. Je pense que c'est important pour lui d'avoir du temps de jeu, et je crois qu'il a beaucoup appris ce soir et il s'en est bien tiré.

Cette victoire devrait faire grandir ce groupe, lui apporter beaucoup. Quelles leçons tirer de cette victoire en deux temps ?
Il va falloir analyser tout ça d'une manière très professionnelle, en se disant que 50 minutes, à ce niveau-là, ça ne suffit pas. Mais il ne faut pas non plus trop s'attarder sur les 30 dernières. Il faut bien équilibrer l'analyse, ne pas s'emballer sur la première partie, et ne pas non plus se mettre la tête au fond du seau sur la deuxième. Il faut être réaliste. Mais ça fait partie de l'apprentissage de ce groupe, c'est intéressant. En Ecosse, on avait eu énormément de réussite, et le match s'était déroulé dans la facilité. Là, on a travaillé dans la difficulté, et on a vu que le vent pouvait tourner très vite dans un match international. Il faut aussi rendre hommage aux Irlandais, qui ont su appuyer là où ça fait mal.

Propos recueillis par Aymeric MARCHAL