Capitaine de Béziers, il a été formé à Agen.
Olivier Sverzut : « On veut se rapprocher des demi-finales »Né et formé à Agen, Olivier Sverzut (1m94, 102kg) fait aujourd’hui les beaux jours de l’AS Béziers Hérault dont il est le capitaine. A vingt-quatre heures d’affronter le SUA dans ce qui est un véritable quart de finale avant l’heure, l’ancien joueur de Dax et Catane nous livre ses impressions sur le début de saison biterrois et sur son époque agenaise.
Quel bilan faites-vous de cette première partie de saison ?On a eu un début difficile, notamment après cette lourde défaite à Toulon (41 à 7) qui s’était préparé depuis des mois pour cette première échéance. En fait, on est mieux depuis le match aller contre Agen (défaite 15 à 12). Depuis on enchaîne les bons résultats.
L’objectif de Béziers cette année, l’accession en Top 14 ?Oui comme chaque saison nous ambitionnons la montée même si d’années en années la concurrence se veut de plus en plus forte. On peut le voir avec des équipes comme Toulon, Agen ou le Racing Métro. Néanmoins pour l’instant nous sommes sur le bon chemin.
Vous restez sur une belle victoire à Pau le week-end dernier (13 à 9), un endroit où vos concurrents s’étaient imposés…Oui mais on n’était pas allé là-bas dans l’esprit de faire aussi bien qu’Agen ou le Racing mais pour bien figurer et essayer d’imposer notre jeu. Maintenant il est certain que cette victoire est importante pour la suite de la compétition.
Samedi vous recevez Agen (18h30), comment abordez-vous cette rencontre ?C’est un match face à un concurrent direct. On s’attend donc à une rencontre difficile. C’est simple, si on gagne on les éloigne de nous et par la même occasion on se rapproche un peu plus des demi-finales.
Quel souvenir gardez-vous du match aller ?C’était mon premier match de la saison après une longue absence. Même si j’étais sorti en cours de match j’en garde un bon souvenir. On avait fait un bon match, on avait retrouvé certaines vertus. La victoire ne fut pas au rendez-vous mais on était rentré avec le point bonus défensif, ce qui était déjà bien face à une grosse écurie.
Que vous inspire le parcours du SUA cette saison ?Je suis vraiment surpris. Etant donné la qualité de leur effectif je m’attendais à les voir plus haut. Je ne sais pas comment expliquer leurs difficultés. Ils n’ont semble t’il pas encore bien assimilé les subtilités de cette Pro D2.
Que représente le SUA pour vous ?Natif d’Agen, le SUA a pour moi une place importante. Après mon départ à Dax, j’étais revenu deux saisons en 2002 mais ça s’était très mal passé avec Christian Lanta qui m’avait contraint à repartir. Sinon j’avais de bons rapports avec le reste du groupe et il y avait un très bon état d’esprit.
Un mot sur vos concurrents directs pour la montée.La Rochelle m’a fait la meilleure impression, c’est une équipe solide, complète. Depuis trois saisons ils jouent les premiers rôles. A coté de cela Mont de Marsan me surprend, ils sont venu faire match nul chez nous. Alors qu’on s’attendait à un match fermé ils avaient été plutôt joueurs. Sinon Toulon semble marquer le pas en ce moment, depuis le début de saison ils tournent avec les mêmes joueurs. Mais bon ils ont encore une avance confortable.
Si vous deviez faire un pronostic, quels seraient vos deux élus ?Je dirai quand même Toulon, puis de toute façon il faut qu’ils montent car ils peuvent encore fausser le championnat l’an prochain en recrutant quinze nouveaux Matfield…
Ensuite plusieurs équipes lutteront pour le deuxième ticket, en espérant que ce soit nous.
Propos recueillis par Alexandre Paillou