Parlons de Clermont / Toulouse

L'inconnue du dix

Le forfait de Jean-Baptiste Elissalde, victime d'une côte cassée, est un nouveau coup dur pour le Stade toulousain qui doit trouver un leader d'attaque et un buteur.

La problèmatique est simple. Avec l'annonce lundi soir du forfait de Jean-Baptiste Elissalde pour la finale du Top 14, le Stade toulousain se cherche un ouvreur et surtout un buteur. Cette saison, le numéro dix a été aussi porté par Gaffie du Toit et par Valentin Courrent. Guy Novès s'est d'ailleurs beaucoup appuyé sur ses deux hommes jusqu'à la fin du Tournoi des 6 Nations. Ils comptabilisent dix-sept titularisations à eux deux.

Sur le papier, Toulouse a de la ressource mais le remplacement de Jean-Baptiste Elissalde paraît néanmoins compliqué. Du Toit n'a plus été titularisé à l'ouverture depuis le 1er mars et une défaite toulousaine à Bourgoin (30-23). Eloigné des terrains pendant plusieurs semaines en raison d'une blessure (genou), il n'est pas souvent apparu dans le groupe depuis son retour. Il ne compte qu'une seule titularisation depuis le 1er mars mais au poste d'arrière. Le plus souvent, le Sud-Africain a dû se contenter d'être le 23e homme et pourtant il est aujourd'hui le candidat le plus sérieux.

Le cas de Valentin Courrent est encore plus épineux. L'ancien joueur de Brive et de Sale a perdu la confiance du staff technique. Les jeunes Maxime Mermoz et Mathieu Bélie ont plus souvent été sur les feuilles de match ces dernières semaines. Mais Mermoz est aujourd'hui en Australie avec l'équipe de France alors que Bélie vient juste de rentrer de la Coupe du monde des moins de 20 ans. Leurs candidatures ne sont donc pas viables.

Il reste encore une autre possibilité. Le staff technique peut confier le poste d'ouvreur à Yannick Jauzion, comme ce fut le cas à Bordeaux dimanche dernier après la sortie d'Elissalde (45e). Une option qui entraînerait la titularisation de Florian Fritz au centre. L'international semble avoir aujourd'hui retrouvé son niveau de jeu. Avec Maleli Kunavore, ils formerait une paire très mobile capable de couvrir toute la largeur du terrain. Une option intéressante face à Clermont.

Rugbyrama - N. A. - 24/06/2008 16:32

24/06/2008 23:39 - L'Equipe -

Rugby - Top 14 - Toulouse - Bouilhou capitaine

Jean Bouilhou, troisième ligne du Stade Toulousain, a été désigné mardi capitaine de l'équipe pour la finale qui se tiendra samedi, face à Clermont, au Stade de France. «Il me faudra montrer des valeurs nécessaires à ce poste et je dois être à la hauteur de ce choix», a commenté le joueur. (Avec AFP)

25/06/2008 00:00 - L'Equipe -

Rugby - Top 14 - Toulouse - En quête d'un buteur

En l'absence de Jean-Baptiste Elissalde, blessé et indisponible pour la finale de samedi face à Clermont, le Stade Toulousain lui cherche un remplaçant. Le centre fidjien Maleli Kunavore s'était attelé à la tâche en demi-finale et pourrait être appelé à rééditer l'expérience. Même si Guy Novès a évoqué, mardi, les noms de Cédric Heymans, de Gaffie du Toit et de Maxime Médard.

Invité

Quelles solutions sans Elissalde ?

Avec le forfait de Jean-Baptiste Elissalde (côte fracturée), Toulouse a perdu très gros. L'ancien Rochelais est le maître à jouer mais aussi le buteur du Stade. Sorti à la 45e minute dimanche contre Paris, il a été suppléé à son poste de demi d'ouverture par Yannick Jauzion, alors que Maleli Kunavore s'est chargé de buter.

Hier, Guy Novès est resté flou sur ses futurs choix : « Pour le moment, on est en phase de récupération. On va aussi discuter de cela avec Jean [Bouilhou], qui sera capitaine. » Le manager général a toutefois fait le tour des solutions possibles. Il peut opter pour un ouvreur-buteur, tels que Gaffie du Toit ou Valentin Courrent. Le nom du jeune Mathieu Bélie, tout juste rentré du Mondial des moins de 21 ans, n'a pas été évoqué. Autre piste : le maintien de Jauzion à l'ouverture. Florian Fritz et Kunavore constitueraient alors la paire de centres. Quid du buteur, dans ce cas-là ? « Maleli est quelqu'un sur qui on compte, explique Novès. Mais Cédric Heymans peut aussi prendre ce rôle, comme Maxime Médard. Ce sont des joueurs qui travaillent ce secteur depuis plusieurs semaines. »

CLERMONT / PIERRE MIGNONI :

« Du 50-50 »

Mathieu BAHUET - mercredi 25 juin 2008 - 10h00 - Sports.fr

Clermont disputera samedi contre Toulouse sa deuxième finale de rang, la neuvième de son histoire. En quête d’un premier Brennus, le demi de mêlée auvergnat Pierre Mignoni s’attend à une rencontre très indécise.

Pierre Mignoni, depuis votre victoire face à l’USAP, on ne sent pas d’euphorie dans les rangs clermontois…
La finale sera un autre match. Nous sommes très contents mais c’est une joie intérieure. Cette qualification n’est qu’une étape. On l’a fait, c’est bien. Mais il reste cette dernière marche qu’on n’a jamais réussi à passer.

Cette demi-finale a-t-elle été plus facile que la saison passée contre Toulouse ?
C’était un match très différent, très serré. Dans le final, je me souviens qu’on avait gardé le ballon pendant trois minutes grâce à nos avants. C’était plus stressant que samedi. On pense maintenant à la finale.

Napolioni Nalaga sera-t-il l’arme fatale de l’ASM au Stade de France ?
Il fait partie de ces joueurs qui ont déjà des capacités physiques impressionnantes. Lui joue ailier et a de grosses prédispositions en vitesse. C’est un joueur qu’il faut faire évoluer dans de bonnes conditions. C’est une arme si on le met en situation. Après, on connaît ses qualités, c’est un extraterrestre. Il peut marquer des essais de 80 mètres tout seul. Même avec deux gars devant lui, il est capable de franchir, d’avancer. Mais il faut le canaliser dans un cadre défini, et c’est ce qu’on parvient à faire. Il a encore une marge de progression énorme. Ce n’est pas comme moi, à mon âge (Ndlr : 31 ans) !

Ce sera la neuvième tentative de l’ASM en finale. Comment exorciser le syndrome des finales ?
On croit toujours qu’on peut gagner. L’an dernier, à trois minutes près, on la gagne (Ndlr : défaite 23-18 face au Stade Français). Ces trois minutes, on s’en est rappelé toute cette saison pour avancer et travailler. Cette expérience peut nous servir mais chaque match est tellement particulier…

Comment passer le cap cette fois ?
C’est à nous de nous investir mentalement encore plus. Personne n’est à l’abri en finale. C’est du 50-50, comme en demi-finale. Il faut prendre les choses à l’endroit et conserver sa régularité dans les moments décisifs.

Cette fois, sentez-vous que c’est la bonne ?
Il est temps de le gagner ce Brennus car les années passent (rires).

25/06/2008 11:45 - L'Equipe -

Rugby - Top 14 - Clermont et la malédiction

Huit finales, huit défaites. Inévitablement, ç quelques jours de sa neuvième tentative de gagner le titre national, l'ASM vit au rythme de cette obsession de vaincre enfin le signe indien. Inlassablement les joueurs doivent faire en sorte d'évacuer cette immense pression, qui pourrait être fatale samedi soir. Un an après un nouvel échec contre le Stade Français (18-23), les Auvergnats semblent pourtant avoir tiré les leçons du passé.

Le traumatisme est-il digéré ?
Il y a un an, presque jour pour jour, l'ASM pensait bien remporter son premier titre de champion de France. Face au Stade Français en finale, l'équipe avait franchement dominé la rencontre, faisant la course en tête grâce à la botte de Brock James. Jusqu'à trois minutes du terme, les Jaunards tenaient enfin leur Bouclier de Brennus. Et puis il y eut cet essai rageur de Radike Samo en bout de ligne, après une énorme percée d'Arias. une fois de plus ils ont craqué à quelques centimètres du but, juste avant la dernière marche. Et si l'aspect physique avait beaucoup joué en cette fin de rencontre, c'est surtout dans la tronche, comme on dit dans ces cas-là, que Clermont a perdu le titre. La vieille rengaine pouvait donc recommencer, et l'étiquette de Poulidor du rugby allait rester coller aux maillots jaunes encore une saison de plus. Un an après, les hommes de Vern Cotter sont donc à nouveau en finale, et avec un groupe quasiment inchangé (Bonnaire et Joubert ont remplacé Marsh et Broomhall), la question est de savoir si l'échec est digéré.

A entendre les discours des principaux intéressés, on comprend quand même que la pilule a été dure à avaler. Laurent Emmanuelli avoue : «Nous avons tous été frustrés. Nous avions mené les deux-tiers de cette partie que nous avons perdue. On a laissé échapper le titre alors que nous l'avions touché du doigt.» Alexandre Audebert, qui a aussi perdu celle de 2001, résume la pensée générale : «Ça fait tellement mal de chuter sur le dernier match.» Pierre Mignoni embraye : «L'an dernier, à trois minutes près, on la gagne. Ces trois minutes, on s'en est rappelé toute cette saison pour avancer et travailler. » Bref tous les discours sont identiques, la cruelle défaite de 2007 est restée en travers de toutes les gorges. Elle n'est probablement pas tout à fait digéré, mais c'est aussi sans doute unes des raisons de la présence de l'ASM en finale.

Un gros travail mental
Plutôt que de détruire le groupe, ce revers a au contraire servi de base toute la saison pour construire. Ce mauvais souvenir est resté dans toutes les têtes pour donner du coeur à l'ouvrage, pour trouver de la motivation et des ressources dans les moments de doute. Toute la saison, l'équipe a été guidée par cette obsession de revenir au stade de France pour effacer ce scénario catastrophe de 2007. Et elle s'est servi de cet échec pour avancer et pour progresser, au prix d'une grosse force mentale pour surmonter cette épreuve. «Cette année il faut qu'on soit plus fort mentalement.» prévient l'entraîneur Vern Cotter au moment de penser à la finale. Ses joueurs le savent, mais ils ont aussi conscience d'avoir progressé dans ce secteur. Pierre Mignoni avoue : «Par rapport à 2007, nous sommes plus forts mentalement. Lors des matches durs et compliqués que nous avons eus à jouer, on a répondu présent.» Elvis Vermeulen acquiesce : «On a vécu supplémentaire d'un an, le groupe a joué de gros matches cette année. Au niveau du mental on est plus fort.» Audebert, dans le même registre : «L'an dernier, ça nous a permis de grandir, de nous fortifier, et de consolider encore un peu plus le collectif.»

Bref l'idée fixe est de ne pas trop se focaliser sur la douloureuse expérience de l'an passé, mais de s'en servir pour mieux gérer l'événement. Julien Bonnaire n'était pas encore clermontois l'an dernier. Mais son discours est sans doute celui qui résume le mieux la pensée générale en Auvergne : «Ces finales perdues, il ne faut pas que ça nous mette une pression supplémentaire, au contraire on doit s'en servir comme d'une motivation supplémentaire. Il faut y aller avec l'envie de prendre un maximum de plaisir, comme depuis le début de saison.» Voilà pour les beaux discours. Maintenant il faudra les appliquer sur le terrain, pour être capable de garder la tête froide en cas de match serré, comme on peut s'y attendre. La conclustion est pour le capitaine, Aurélien Rougerie: «J'espère que la chance va enfin tourner. En tous cas, on persévère. A nous de maîtriser le maximum de paramètres.» A. M.

Le 24/06/2008 à 21:29 Par SYLVAIN LABBE De Sports.fr

Toulouse sur la jante...

Qualifié pour sa deuxième finale de la saison, le Stade Toulousain paye chez cet exploit rare. Sortie rincée de l'étuve bordelaise dimanche, l'équipe de Guy Novès, qui bénéficie d'un jour de repos en moins par rapport aux Clermontois, déplore qui plus est les forfaits de Yannick Nyanga et surtout de Jean-Baptiste Elissalde.

A Bordeaux, les Toulousains, Elissalde le premier, ont laissé beaucoup d'eux-mêmes en demi-finale. (Maxppp) Ils ont laissé beaucoup sur la pelouse de Chaban-Delmas. Quelques litres de sueur et beaucoup d'eux-mêmes. Les Toulousains sont qualifiés pour une nouvelle finale au Stade de France et peuvent caresser l'espoir de ramener enfin le Brennus sur la Place du Capitole. Mais à quel prix! Au terme de cette saison invraisemblable, le sentiment est paradoxal comme l'exprime d'ailleurs si bien dans les colonnes du quotidien régional La Dépêche du Midi un Cédric Heymans titularisé à l'aile dimanche face aux Parisiens mais qui, son épaule meurtrie à peine rétablie, n'a pu donner toute la pleine mesure de son talent: "Ce n'est que du bonheur d'allonger encore d'une semaine cette saison qui paraissait déjà interminable." De là à parler de victoire à la Pyrrhus...

Comment ne pas noter en effet la différence entre l'état de fraicheur évident des Clermontois, qui lundi par la voix de Vern Cotter se félicitait de ne compter aucun blessé sérieux parmi ses lignes, à l'entame de cette dernière ligne droite vers la finale du Top 14, et l'incontestable délabrement physique d'un effectif toulousain qui paye cher l'exploit d'être parvenu, quoi qu'il arrive, à jouer tous les matches possibles et imaginables de cette saison. Avec un jour de repos en moins sur son adversaire, Toulouse s'apprête malgré tout à disputer sa deuxième finale de la saison après son échec de Cardiff face aux Irlandais du Munster. Un exploit que Biarritz était le dernier club français à avoir réalisé lors de la saison 2006. S'ils ne décolèrent pas contre la décision de disputer ces demi-finales en milieu d'après-midi, fin juin, et à 24 heures d'intervalle, Novès et ses joueurs pourront toujours se réconforter en se rappelant qu'avant de soulever le "bout de bois" à leurs dépens, les Basques s'étaient inclinés en finale de la Coupe d'Europe à Cardiff face au... Munster. Tiens tiens...

Du Toit pour suppléer Elissalde?

On se rassure comme on peut en ce début de semaine dans la Ville Rose où un seul maître-mot régit l'agenda des Toulousains: la récupération. Au programme, seules deux séances d'entraînement sont fixées mercredi et jeudi pour mieux permettre la régénération des organismes. Pour Yannick Nyanga et Jean-Baptiste Elissalde, en revanche, cela ne suffira sans doute pas. Le troisième ligne, victime d'une déchirure aux adducteurs trois minutes à peine après son entrée en jeu en seconde période à Bordeaux, avait déjà tout compris de son sort lorsqu'il quitta la pelouse de Chaban-Delmas en larmes. Elissalde, lui, souffre d'une côté fracturée. Une blessure a priori moins rédhibitoire que celle de son partenaire, les exemples existant de joueurs ayant su surmonter la douleur à l'aide d'une infiltration en cas de pareille blessure.

Mais l'intéressé lui-même affichait tout son pessimisme dès l'issue de la rencontre, conscient qu'il ne servira à rien dans un tel choc s'il n'est pas à 100% de ses possibilités, surtout dans sa tâche décisive de buteur. Le coup est rude, c'est incontestable, mais Toulouse ne peut se payer le luxe de se lamenter sur son sort, la finale est déjà lancée. "Comme nous avons malheureusement pris de telles habitudes, nous ne serons pas trop déstabilisés, souligne Philippe Rougé-Thomas, l'entraîneur des lignes arrières toulousaines toujours dans La Dépêche du Midi. Avant la finale de la Coupe d'Europe, nous avions tellement peur d'une blessure que les centres titulaires ont été dispensés d'entraînement. Nous préférions qu'ils aillent jouer à la belote! Il ne reste que deux séances et un match avant la fin de la saison et ce n'est pas maintenant que nous allons mettre au point de nouvelles stratégies."

La question du remplacement d'Elissalde, qui en plus de buter présentait le précieux avantage de couvrir les deux postes de la charnière, reste en tout cas entière. Elle implique la présence sur le banc d'un deuxième demi de mêlée qui pourrait être Valentin Courrent, écarté du groupe depuis deux semaines en raison d'un entorse à la cheville, Gaffie Du Toit, 23e homme à Bordeaux, ou... le jeune Nicolas Bézy. L'option Jauzion, parfait en demi-finale, à l'heure de suppléer Elissalde en dix, semble moins probable, la cohérence de la paire de centres étant essentielle aux yeux du staff. Quant à la charge de buteur, Maleli Kunavore a officié à Chaban-Delmas et Médard ou Heymans peuvent également s'y coller. Mais de là à assurer le score dans un match d'une telle intensité...

TOP 14 / TOULOUSE :

Tout pour la récup’ !
Mathieu BAHUET - mercredi 25 juin 2008 - 12h48 - Sports365.fr

Sortis éreintés de leur demi-finale face au Stade Français, les Toulousains n’ont qu’une priorité avant de défier Clermont : la récupération. Avec un jour de moins que l’ASM et plusieurs blessés, les Rouge et Noir doivent se ménager.

Plus que 80 (ou 100) minutes. Interminable, notamment pour les internationaux qui ont disputé la Coupe du monde à l’automne dernier, la saison 2007-2008 prendra fin samedi au Stade de France pour les Toulousains. Et entre les blessures, la journée de récupération en moins par rapport aux Clermontois et le parcours européen qui a obligé la bande à Novès à puiser dans ses ressources, la donne est claire jusqu’à samedi : il faut ménager les troupes. Et ériger la récupération en priorité absolue. « On fera seulement deux petits entraînements, mercredi ou jeudi », confie ainsi l’entraîneur toulousain. Info ou intox, ce dernier se montre même plutôt fataliste : « En fait, ce seront des mises en place tellement les joueurs sont harassés. Nous crevons par étouffement. Une mort progressive… » Il est vrai que la rencontre face au Stade Français, dimanche dans la moiteur de Bordeaux, a laissé des traces dans les organismes.

« Nous avons joué sous une chaleur caniculaire et nous aurons un jour de moins de récupération que les Clermontois, résume l’entraîneur des avants Yannick Bru. Notre demi-finale a sans doute été plus difficile et surtout nous sortons avec deux blessés (Ndlr : Yannick Nyanga, touché aux ischios, et Jean-Baptiste Elissalde, aux côtes, sont tous deux forfait pour samedi). » La programmation de cette demie a d’ailleurs fortement courroucé Guy Novès : « On aurait dû jouer ces matchs en fin de journée, car même Clermont a souffert de la chaleur à 17h. Ensuite, je trouve révoltant de ne pas disputer les deux demi-finales en même temps. A la fin d’une saison comme celle-ci, un jour de récupération de moins, c’est énorme. Il n’y a aucun respect des organismes. » Mâchés, les Toulousains sont allés loin dans l’effort pour cuire à l’étouffée les Parisiens. « Je suis tellement courbaturé par ce match, jamais je n’ai connu cela », nous confiait dimanche le pilier Daan Human.

Exsangues mais encore en lice pour éviter une saison blanche qui serait particulièrement frustrante vu la somme d’efforts consentis, les partenaires de Fabien Pelous vont aller à l’essentiel dans les prochains jours. « Le mot d'ordre de la semaine, c'est la récupération !, lance le deuxième ligne emblématique du Stade. De toute façon, on ne va pas transformer notre jeu maintenant. On va affiner un petit peu ce qui peut l'être, mais c'est tout. On ne va pas se plaindre maintenant que nous avons six jours de récupération, alors qu'il nous est arrivé d'en avoir trois il y a quelques semaines. » Battus par le Munster en finale de la H Cup le 25 mai dernier à Cardiff, les Rouge et Noir vont serrer les dents et les rangs pour éviter un doublé de mauvais goût. « C'est un match bien particulier, avec tout ce qu'il y a autour, résume Thierry Dusautoir. Il faudra que l'on soit aussi disponible physiquement que nous l'avons été face à Paris, car aujourd'hui, on se rend compte que nous avons joué cette saison tous les matchs possible. » Pour une heureuse conclusion ?

TOULOUSE / GUY NOVES :

« Comme un poulet sans tête »

Jeremy DESOBLIN - mercredi 25 juin 2008 - 13h40 - Sports365.fr

A l'approche de la finale face à Clermont, l'entraîneur du Stade Toulousain Guy Novès fait part de son mécontentement sur les cadences imposées à ses joueurs et n'hésite pas à parler de miracle si son équipe l'emporte.

Guy Novès, quel est l’état des troupes ?
Les joueurs sont très fatigués mais cela me semble naturel. Après la question est de savoir si cette fatigue ne va pas être suivie d'une décompression mentale. Va-t-on retrouver des ressources pour aller jouer cette finale dans des conditions normales ? Je n'en suis pas si sûr. J'ai l'impression que notre équipe est comme un poulet sans tête. Il est habitué à courir et si on lui coupe la tête, il continue à courir et s'effondre. J'espère que l'on n'aura pas de pépins de santé en finale et que les joueurs respecteront comme ils pourront tous nos supporters.

Vous avez longtemps répété qu’il était impossible de jouer sur les deux tableaux. Aujourd’hui, vous y êtes…
On y est. C'est un exploit. Il faut féliciter le club en entier, de sa tête à sa base en pensant à nos jeunes qui nous ont permis de récupérer en allant jouer face à Perpignan par exemple. C'est le fruit de beaucoup d'efforts, des efforts dont certains n'ont pas conscience et qui mettent aujourd'hui progressivement nos joueurs dans les plus mauvaises conditions. Et en danger pour l'avenir. Même si ces résultats masquent tout le travail qui a été fait et tous les problèmes qui peuvent arriver, j’espère que ce que l'on dit aujourd'hui sera entendu et que dans le futur, on évitera ce que l'on est en train de vivre.

La magie de jouer une finale peut-elle vous faire oublier la fatigue, l'usure, les risques de blessure ?
Evidemment, on espère tous que les quinze joueurs qui vont entrer sur le terrain ne vont pas penser : « Je suis crevé parce que j'ai fait tous les matchs internationaux, de Coupe d'Europe, de la Coupe du Monde et de Championnat ». Il y a quelques années, je vous aurai parlé de la magie d’une finale, car il n'y avait pas ces cadences. Mais le rugby professionnel est là et ne nous met pas dans les meilleures conditions. Si on y est arrivé cette saison, c'est le fruit de beaucoup de choses et notamment des efforts des joueurs professionnels, du moins ceux qui restent car beaucoup sont sur le carreau ou à l'infirmerie. Même si n'avons que deux chances sur dix de gagner un titre cette année, nous les jouerons à fond.

« Un peu comme le taureau dans une arène »

Les Parisiens donnent plutôt Clermont favori en finale. Cela vous agace-t-il ?
Non, je pense qu'ils ont totalement raison. Je crois que c'est Fabrice Landreau (Ndlr : l’entraîneur des avants parisiens) qui a dit cela. Or, c'est un entraîneur et il sait ce que sont les cadences infernales, ce que l'on a vécu et ce qu'est une Coupe d'Europe. On nous a dit que l'on aurait peut-être pu gagner les deux finales cette saison. Les gens qui posent ce genre de questions n'ont toujours pas compris que l'on était dans une compétition très difficile d'un côté comme de l'autre. Je suis également d'accord avec Fabrice car c'est un ancien joueur et qu'il sait que c'est impossible de rivaliser avec une équipe qui est fraîche, qui a joué beaucoup moins de matchs importants que nous et qui, en plus, est annoncée comme la bonne tandis que nous sommes les méchants. J'ai l'impression que l'on est un peu comme le taureau dans une arène. On lui envoie les banderilles pour le saigner un petit peu et pour le fatiguer, puis on fait entrer le cheval et le picador pour le faire saigner plus. Ensuite, le toréador, c'est-à-dire le gentil, entre et le finit à l'épée. Le toréador ressemble un peu à Montferrand. Espérons qu'une de nos cornes agira avant la mort.

Pensez-vous que les spectateurs et observateurs comprennent votre état d'esprit ?
Les spectateurs nous comprennent mais ils vont, comme nous, espérer un miracle. Je n'ai pas eu le temps d'aller à Lourdes. On va essayer d'envoyer ce qui reste de l'équipe professionnelle et de jouer à fond notre chance avec les armes qu’il nous reste. Tout simplement.

Qui évoluera en numéro 10 et quid du buteur ?
Je me pose, comme vous, toujours la question. J'espère que je l'aurai résolue d'ici samedi.

Un poulet, ça peut courir longtemps sans tête ?
Je ne pense pas que cela coure longtemps. J'espère juste que l'on pourra tenir deux mi-temps. Cela va être difficile mais on va « s'envoyer » quand même.

Top 14 : La chronique de F.Landreau - Rugby365.fr

Rédaction Coach 365 - mercredi 25 juin 2008 - 20h48

S'il imagine une finale à suspense, Fabrice Landreau fait de Clermont son favori contre Toulouse en finale du Top 14. Un dénouement qui serait logique au vu du jeu déployé cette saison par le collectif auvergnat.

Fabrice Landreau, quel est votre pronostic pour la finale du Top 14 entre Clermont et Toulouse ?
Je donne un petit avantage à Clermont. Sur les deux demi-finales, j'ai trouvé les Clermontois plus frais et rapides dans l'exécution des phases de jeu que les Toulousains. Mais je suis persuadé que le match sera serré et se jouera sur des détails.

Quels sont les principaux atouts de Clermont ?
Sa force principale réside dans la qualité de son collectif. La charnière Mignoni-James met énormément de vitesse dans le jeu. La ligne de trois quarts est extrêmement performante et complémentaire entre la puissance de Joubert, la capacité de performation de Canale et la complémentarité en fond de terrain du trio d'attaque Nalaga-Rougerie-Baby.

Qu'est-ce que cette équipe a de plus par rapport à celle battue en finale l'an passé ?
Elle a accumulé beaucoup de confiance en passant toute la saison en tête. Son alignement en touche a été énormément renforcé par l'arrivée de Julien Bonnaire. Clermont a surtout parfaitement analysé ce qui lui avait coûté la défaite en finale contre le Stade Français l'année dernière. On voit que les joueurs sont habités par un sentiment d'injustice et de revanche. Ils ne lâchent rien et sont très propres dans ce qu'ils ont à faire.

allez clermont!!!!!!!!!!!!!!!!

ALLEZ CLERMONT BATTEZ LES TOULOUSAINS!!!!!!!!!!!!!!!!!

J'ai failli versé une larme un lisant l'article sur Guitou ! quel dramaturge ! comme ça il est tranquile il se prépare la fin du scénario ! si ils perdent c'est normal ils étaient usé tout le monde veut leur mort... si il gagne c'est encore meilleur ils étaient usés, foutus, mort vivant et ils sont encore là ! ah... sacré Guitou !

La chronique de Pierre Villepreux

La chronique précédenteA deux jours de la finale du Top 14, notre expert Pierre Villepreux revient sur le jeu et les résultats des finalistes cette saison.

La réussite sportive et donc rugbystique s’inscrit toujours dans la durée. La visibilité de cette réussite s’impose aux yeux de tous bien sûr et d’abord par les titres glanés ici et là. Mais pour tous les techniciens, compte tenu de la formule de notre championnat qui propose des phases finales, ce sont tout autant les résultats globalement acquis au fil du temps et de la saison en cours qui sont significatifs. Etre régulièrement dans les 4 premiers, avoir cette permanence dans la capacité à rivaliser chaque saison avec les meilleurs est déterminant et classe le club dans la catégorie Elite.

Ces résultats ne peuvent justement s'obtenir dans le temps que si le club écrit son histoire derrière un vrai projet. Ce dernier se met en place à la fois dans le projet de jeu et avec les joueurs, mais tout autant dans l'optimale structuration du club qui place tous les acteurs, ceux du terrain et les autres, en situation de synergie dans le cadre de structures adaptées. Le tout économique basé essentiellement sur le recrutement et le remplissage des stades avec un public de moins en moins socialement situé, logiquement attiré par le spectacle d'avant et d'après match, me semble être un leurre si on ne cerne pas où sont les priorités à entreprendre pour que la réussite ne soit éphémère, en tout cas plus difficile à préserver dans le temps donc forcément un peu factice.

Cette appréciation se doit bien sûr d'être nuancée car les clubs français recouvrent des inégalités de situations financières et contextuelles qui leur imposent des contraintes qui ne permettent pas à tous de jouer dans la même catégorie.

Ceci pour dire qu'entre Mont de Marsan qui accède à la pro A et les deux finalistes, les prospectives d'extension et les priorités pour continuer à surfer avec la réussite ne devraient pas et ne pourront pas se conjuguer sur le même temps et les moyens mis en oeuvre pour obtenir la présence d'un public fidèle, car il s'agit aussi de cela, seront différents.

Il faudrait sûrement, dans le système professionnel, faire une analyse sociologique pour cerner les grandes tendances qui mobilisent le spectateur afin de dégager, à partir du contexte de chacun, des perspectives d'extension donc de cerner les priorités à mettre en place dans le temps et dans le cadre du projet de club.

Ces perspectives d'extension sont dangereuses à gérer car elles peuvent conduire au succès mais aussi à la crise.

Toulouse est particulièrement représentatif de cette réussite résultats/ structuration du club qui s'est mis en place dans le long terme et bien sûr, c'est plus facile de le faire quand les résultats suivent, mais ce challenge est incontournable pour conserver cette efficacité de manière permanente.

Clermont n'en est pas à sa première finale mais les résultats précédents n'ont pas toujours été à la hauteur des ambitions de ce club. La gestion actuelle me semble aller dans ce sens et ce club a trouvé, me semble-t-il, sa cohésion à la fois dans le style de jeu choisi, dans le management et la structuration du club.

Cette saison, les résultats de ces deux clubs ont prouvé cette solidité, ils ont fait continuellement ou presque la course en tête. La qualité du jeu proposée par ces deux équipes ne s'est pas démentie et les quelques défaites ont pu être digérées sans inconvénients importants puisque ces défaites n'ont pas entraîné une remise en question du jeu choisi.

Le mot qualité de jeu ne doit pas être pris en terme de valeur mais bien d'affirmation de ses certitudes et convictions en matière de jeu, donc d'affirmation d'une image de marque qui s'impose naturellement aux spectateurs.

En ce sens les différences entre les styles de jeu ( au demeurant tous les deux très ambitieux) de Clermont et Toulouse devraient nous valoir une belle finale qui devrait ravir tout le monde.

Mais cela ne sera possible que si chacun ne baisse pas le niveau d'exigence que chaque style réclame pour ne pas dire impose, seule façon de valoriser le travail réalisé, car toute valorisation ne prend du sens que dans la sincérité.

Rugbyrama - Pierre VILLEPREUX - 26/06/2008 09:34

Le groupe clermontois

Le staff de Clermont a annoncé ce jeudi amtin le groupe des 24 joueurs qui monteront à paris vendredi pour la finale contre Toulouse.

Avants : Emmanuelli, Domingo, Zirakashvili, Ledesma, Smit, Cudmore, Samson, Privat, Jacquet, Audebert, Bonnaire, Broomhall, Vermeulen.

Arrières : Mignoni, Senio, James, Baï, Canale, Joubert, Nalaga, Malzieu, Rougerie, Baby, Floch.

Sacré chalenge pour Mignardi de rentrer dans ce groupe...de même pour Debaty (mais à un degré moindre puisque Zirakashvili et Smit vont partir) quand Sclelzo sera rétabli...

L'arbitre de la finale sera Eric Darrière du Comité Côte basque.

Top 14 - 26/06/2008 - 15:30 - rugbyrama -

Toulouse avec Elissalde

Le Stade toulousain est parti à Paris préparer la finale du Top 14 contre Clermont samedi avec un groupe de 25 joueurs plus deux. Les blessés de la demi-finale, l'ouvreur Jean-Baptiste Elissalde et le troisième ligne Yannick Nyanga ont fait le déplacement avec leurs camarades.

Et comme de bien entendu, Elissalde est titulaire demain Twisted Evil

Encore du grand Novés Neutral

Champion du monde Nombre de messages : 21034 Date d'inscription : 03/07/2005

Que veux-tu...ça lui tient lieu d'humour !!! Mr.Red

Tu as raison : il est d'un drôle Parlons de Clermont / Toulouse - Page 2 597358

Bon, et bé : ALLEZ CLERMONT !

Du grand Herrero par contre sur Sud ce soir. Il trouve la méthode Novés dépassée concernant Elissalde et surtout pas déstabilisante pour les clermontois, bien au contraire Laughing

Expression retenue : "quand tu as l'or qui tombe des tribunes" Excellent cheers

Top 14 - 27/06/2008 - 21:07 - Rugbyrama -

Elissalde de joie

L'ouvreur du Stade Toulousain Jean-Baptiste Elissalde participera bien à la finale du Top 14, samedi contre Clermont, a-t-on appris au près du staff du club. Il avait pourtant été annoncé forfait, lundi, en raison d'une blessure aux côtes.

Top 14 - 27/06/2008 - 16:22 - rugbyrama -

Finale : En cas d'égalité

Voici le règlement qui sera appliqué à Paris en cas d'égalité à la fin du match entre Toulouse et Clermont samedi en finale du Top 14.

1. Les deux équipes disputent une prolongation de 20 minutes (2 périodes de 10 minutes).

2. Si l'égalité persiste, l'équipe ayant inscrit le plus d'essais durant la rencontre sera déclarée vainqueur.

3. Si l'égalité persiste, l'équipe ayant inscrit le plus de pénalités durant la rencontre sera déclarée vainqueur.

4. Si l'égalité persiste, l'équipe ayant inscrit le plus de drops durant la rencontre sera déclarée vainqueur.

5. Si l'égalité persiste, l'équipe ayant eu le moins de joueurs exclus définitivement durant la rencontre sera déclarée vainqueur.

6. Si l'égalité persiste, une séance de tirs au but aura lieu pour départager les deux équipes.

(Avec AFP)

Clermont : Rougerie en rêve

Rédaction Rugby365.fr - vendredi 27 juin 2008 - 21h42

Le capitaine clermontois Aurélien Rougerie, seul survivant avec Alexandre Audebert de la finale perdue en 2001 face à Toulouse et à nouveau battu l'année passée par le Stade Français, rêve du Bouclier de Brennus.

Un titre de champion de France ? Ça fait partie des rêves d'un joueur français. Ce serait la concrétisation du travail de tout un groupe et du travail personnel de chaque joueur. L'objectif du club est de réaliser des performances sur la durée et d'être dans le dernier carré le plus souvent possible. Mais les compteurs sont remis à zéro après la saison régulière. Les huit finales perdues de l'ASM ? Cela fait partie de l'histoire du palmarès noir du club. Cela montre malgré tout que l'on est présent régulièrement en finale. On va essayer enfin de gravir cette dernière marche.

JFP

Le 27/06/2008 à 21:32 - Par SYLVAIN LABBE De Sports.fr

Leur planche de salut...

Le Top 14 s'offre la plus belle affiche pour sa finale samedi, au Stade de France, entre Clermont et Toulouse. Entre les deux équipes les plus offensives de la saison, le choc pour la conquête du « bout de bois » promet beaucoup. Mais son issue sera forcément cruelle entre des Clermontois aux huit finales sans Brennus et des Toulousains irrésolus à perdre une 2e finale cette saison.

C'est l'heure du point finale. Samedi, aux alentours de 23 heures, l'interminable roman d'une saison sans fin trouvera son épilogue. Un délivrance après des mois de compétition notamment pour la vingtaine d'internationaux qui, de la Coupe du monde 2007 à cette finale du Top 14 sont sur le pont en compétition depuis près de dix mois! Une aberration et pourtant tous rêvent de ce match supplémentaire, de cette apothéose au Stade de France entre Clermont et Toulouse, les deux incontestables cadors de la saison.

Tous veulent en être et disputer ces dernières quatre-vingt minutes, sans doute les plus intenses et les plus importantes au terme d'un si long parcours. O combien légitimes, n'en déplaisent aux Parisiens et aux Catalans écartés le week-end dernier, à l'heure de se disputer le « planchot », Clermontois et Toulousains, leaders et dauphins de la saison, le sont aussi pour leurs jeux résolument tournés l'offensive et, belle surprise sur ce chemin si long et exigeant, d'une terrible efficacité. Les chiffres parlent d'eux-mêmes pour les deux meilleures attaques du championnat - 773 points pour Clermont, 723 pour Toulouse, soit près de trente points et trois essais par match ! - dont on aimerait qu'elles ne soient pas samedi subitement rattrapées par l'attentisme et le jeu d'occupation qui, à l'heure d'une autre finale, celle de la Coupe du monde qui ouvrit la saison et sacra une Afrique du Sud bien terne.

Une malédiction qui sent le réchauffé

Samedi, ces deux prétendants à la succession du Stade Français, tombeur (23-18') de... Clermont en finale l'an passé, auront toutes les meilleures raisons du monde pour décrocher leur Graal. Les meilleures raisons et les meilleurs moyens donc. A commencer, à tout seigneur tout honneur, par ce Clermont susperstar, qui pour la première fois sans doute au cours de sa douloureuse et infructueuse histoire en finales, aborde sa neuvième levée dans la peau du favori. De l'avis de tous, les Auvergnats, forts d'un pack devenu référence, d'une charnière James-Mignoni au sommet de son art et d'une paire de finisseurs Nalaga-Rougerie aussi rapides que massifs, n'ont jamais été aussi forts que cette saison. Trop forts, diront certains prompts à brandir le signe indien qui, de manière invariable, coupe les ailes des Clermontois à l'heure de gravir la dernière marche.

Une malédiction qui cette fois semble sentir le réchauffé comme le rappelle le maître d'oeuvre de cette formidable machine de jeu, Vern Cotter: "Je pense que les joueurs ont le droit de vivre leur propre histoire. L'an dernier, on a échoué de peu. On le sait. Mais on ne regarde pas derrière, on regarde devant. C'est un autre match. On n'en parle même pas. Je ne sais pas si on est favoris mais on est contents d'y être, c'est sûr. Les Toulousains seront très déterminés aussi à gagner un autre titre. Ca paraît compliqué mais on fera du mieux possible." Comme tout au long de la saison marquée par deux victoires sur les Toulousains (21-17 à Clermont, 23-11 à Toulouse) dont la valeur, aujourd'hui, s'avère anecdotique.

Car même si tout concourt à faire de Clermont un champion en puissance, de son effectif épargné par les blessures à son jour de repos supplémentaire, Clermont n'est encore qu'une machine de jeu mais pas encore une machine à gagner.

Novès: "On mérite d'être là..."

Et en la matière, c'est avec Toulouse une référence que Cotter et ses hommes défient. Là où les Jaunards restent sur un siècle d'échec, les Rouge et noir affichent leur record absolu de seize Brennus. Personne n'a fait mieux à ce jour et les Toulousains aimeraient bien le rappeler en mettant fin à sept ans de disette nationale. Indécent pourrait-on dire au regard du zéro pointé de leur adversaire, auquel les Haut-Garonnais ont largement pris part avec trois titres arrachés aux Clermontois , mais tout aussi légitime pour ce berceau de la culture de la victoire. Justement privé de titre depuis 2001 et un dernier sacre face à... Clermont (*), le Stade trouve le temps long. Une disette que la désillusion de Cardiff en finale de la Coupe d'Europe face au Munster (16-13) n'a pas permis d'interrompre. Premier club à atteindre ces deux finales dans la même saison depuis Biarritz en 2006, Toulouse aimerait marcher dans les pas du BO vainqueur des Toulousains en finale du Top 14 après être tombé à... Cardiff, face au... Munster.

Une saison d'ores et déjà exceptionnelle mais que le Stade a payé cher. Sur le flanc, Clerc et Poitrenaud sont les grands absents de cette finale, à la différence d'Elissalde, parfait coup d'intox d'un Guy Novès qui a beau jeu de marteler que Toulouse n'a aucune chance face à un adversaire de ce calibre: "On mérite d'être là car sur la saison, on a montré des choses admirables. Une finale, c'est une grande fête. Il ne faut rien regretter, la jouer à fond, et ne pas s'effondrer si elle perdue. On a déjà fait une saison extraordinaire: on a été à Cardiff, maintenant au Stade de France, je pense que notre club peut être fier". Pourtant, un seul grand bonheur sera distribué samedi pour un vrai grand malheur, à la hauteur de l'investissement de ces deux équipes...

(*) De cette dernière finale en 2001, seuls quatre survivants demeurent: Rougerie, Audebert, Pelous, Bouilhou.

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