RUGBY. --Le SUA a accueilli hier Taniel Rawaqa, 22 ans. Un nouvel international fidjien qui aura fort à faire pour faire oublier, à de nombreux titres, Rupeni Caucaunibuca
A l'ombre de Caucau
C'est ainsi. Désormais les internationaux fidjiens qui revêtiront la tunique suaviste auront à supporter l'héritage laissé par la vedette agenaise du dernier âge d'or : le déroutant (dans tous les sens du terme) et phénoménal Rupeni Caucaunibuca. Hier, Taniela Rawaqa, nouvelle recrue made in Fidji du SUA, confiait donc avoir quelque peu « la pression » en marchant sur les traces de « l'idole controversée » des îles du Pacifique. Doit-il objectivement se la mettre ? A première vue, il n'a en tout cas rien des mensurations de Caucau. A 22 ans, il plafonne à 1,79 m et affiche sur la balance un raisonnable 86 kilos. Quant à ses qualités techniques et plus généralement rugbystiques, il faudra attendre pour les découvrir car on sait très peu de chose sur cet arrière international (8 caps) qui assure pouvoir couvrir tous les postes.
Recruté sur cassettes. « Je ne suis pas sûr qu'il puisse occuper celui de pilier droit », plaisantait Christian Lanta à la recherche désespérément d'un spécialiste à droite de la mêlée depuis l'accident de tondeuse de Lopresti. Le SUA est d'ailleurs à la recherche d'un joker médical pour palier l'absence de l'international argentin durant une période approximative de trois mois.
Le longiligne Rawaqa ne sera pas celui-là et se contentera de couvrir (ce qui est déjà pas mal) les postes des lignes arrières. Avec quel abattage ? Les entraîneurs, que ce soit Christian Lanta ou Christophe Deylaud, en conviennent : ils connaissent encore trop peu le joueur recruté sur cassettes par l'intermédiaire d'agents anglo-saxons, pour émettre un jugement aujourd'hui. « Il faut le voir sur le terrain », lâchait prudent Christophe Deylaud. Christian Lanta estime toutefois qu'il a « un bon profil. C'est un jeune joueur, un espoir. Cela colle avec l'idée du groupe que l'on a ».
Pisté par Dax et Montpellier, Rawaqa a choisi de poser ses valises sur les bords de la Garonne et de marcher pour l'heure dans l'ombre de son illustre prédécesseur.
Décalage horaire. L'arrière international jouait jusque-là aux Fidji avec un bagage de joueur à 7, comme tout bon rugbyman fidjien qui se respecte. Voilà finalement tout ce que l'on sait de ce joueur. Le SUA aura-t-il pêché là une autre perle du Pacifique ? Ce ne sera pas à Saint-Nazaire où le SUA jouera un nouveau match de préparation contre la Rochelle qu'on jugera de ses qualités. « Il ne serait pas prudent de le faire jouer aussi tôt à cause de la fatigue du voyage et du décalage horaire. Il intégrera le groupe et l'entraînement dès lundi », explique Christian Lanta qui sera pas mal occupé ce week-end à résoudre deux problèmes de taille : combler le poste d'ouvreur et le poste de pilier droit sinistrés depuis les blessures de Gelez et de Lopresti.
Sud Ouest