Interview. Le pilier droit argentin est titulaire aujourd'hui pour la première fois sous le maillot bleu et blanc.
Augustin Lopresti : « J'attends ce moment depuis longtemps ! »Absent depuis deux mois suite à une blessure récoltée à l'orteil le lendemain de sa signature, Augustin Lopresti s'apprête à disputer ses premières minutes sous le maillot agenais à l'occasion de la venue de Colomiers, ce soir, à Armandie. Un moment que le pilier droit argentin attend impatiemment.
Vous débutez dans l'équipe qui affronte Colomiers ce soir. On imagine qu'il vous tarde d'en découdre ?Absolument. Je suis hypermotivé et j'attends ce moment depuis longtemps. Physiquement, je suis prêt, j'ai fait deux matchs avec les espoirs et j'aurai même pu jouer contre La Rochelle il y a quinze jours mais administrativement ce n'était pas possible par rapport au prêt d'Hedley Wessels. Je veux aider le SUA à retrouver la place qu'il mérite.
« Lanta fut mon entraîneur à Trévise »
Pouvez-vous nous relater votre parcours jusqu'à Agen ?J'ai commencé en Argentine. Mon premier club en Europe fut le Benetton Trévise, en Italie, où Christian Lanta fut mon entraîneur. J'y suis resté trois saisons puis je suis parti à Bègles-Bordeaux. S'ensuivront Grenoble, Aix-en-Provence, Perpignan et Bayonne.
Comment s'est décidée votre venue au SUA ?J'étais en fin de contrat à Bayonne et les dirigeants m'avaient assuré qu'ils allaient me prolonger. J'ai repoussé du coup des offres de Toulon et des Harlequins et, deux jours avant la fin de la période des transferts, ils décident de ne plus me conserver. Ça n'a pas été honnête de leur part. Agen étant à la recherche d'un pilier droit, Christian Lanta m'a contacté.
Malheureusement, vous vous êtes blessé aussitôt…Oui, je signe le vendredi et le samedi je me blesse au petit orteil en passant la tondeuse chez moi à Biarritz. C'est assez incroyable. J'ai filé directement à l'hôpital et je me suis fait opérer. Résultat : deux mois d'absence !
Qu'avez-vous pensé du début de saison de vos coéquipiers ?On a pu voir contre La Rochelle que l'équipe commençait à monter en puissance. Jusque-là, ce ne fut pas évident mais il faut dire que ce championnat de Pro D2 est difficile. Le niveau est très resserré et chaque match est âprement disputé. Nous sommes à deux points de la cinquième place, il faut continuer.
Comment abordez-vous la venue des Columérins ?On veut se rassurer et enchaîner une deuxième victoire consécutive. Après la défaite contre Bordeaux à la maison, on n'a plus le droit à l'erreur. On a pu voir à la vidéo que c'était une équipe de bon niveau, organisée, on se devra de corriger quelques points importants comme la finition.
Le SUA a-t-il les moyens de se mêler à la lutte pour la qualification ?J'entends tout le monde parler de reconstruction, d'année de transition, pour moi, on se doit de viser le plus haut possible. Il faut essayer d'atteindre les demi-finales. C'est en se fixant des objectifs comme cela que l'on avance.
Depuis lundi, s'entraîne en votre compagnie un certain Rupeni Caucaunibuca. Un mot sur ce joueur que vous découvrez.Sur ce que j'ai pu voir à l'entraînement, c'est un superbe joueur. On a beau dire qu'il n'est pas en forme, il fait déjà des trucs incroyables. En dix minutes, il a montré qui il était. Ce serait un gros plus pour l'équipe.
Propos recueillis par Alexandre Paillou