Interview. Il vient de prolonger avec le SUA.Laurent Cabarry : « Une remise en question permanente »Arrivé en 2006 sur les berges de la Garonne, Laurent Cabarry vient de prolonger l’aventure de deux saisons supplémentaires (+1 en option) avec le club agenais.
Pièce maîtresse du pack bleu-et-blanc, l’ancien montois s’est une nouvelle fois montré à son avantage ce week-end contre Pau, où sévissait face à lui un certain Jeremy Tomuli.
Conscient que la route est encore longue, il s’attend à un déplacement difficile dimanche prochain, à Oyonnax, face à une équipe qui n’a perdu qu’une seule fois sur ses terres lors des trois dernières saisons.
Vous venez de prolonger de deux saisons votre contrat avec le SUA (+1 en option). Pourquoi ce choix ?Parce que j’aime le contexte actuel. Le groupe est jeune, l’ambiance est excellente, il y a tout pour vivre une belle aventure humaine. Avant de resigner j’ai regardé les propositions qui s’offraient à moi (clubs de Top 14), j’ai réfléchi un petit peu, pesant le pour et le contre, et j’ai fait mon choix. L’objectif, à terme, est de retrouver le Top 14 avec Agen.
On imagine que les bons résultats de l’équipe ont dû jouer un rôle important dans votre décision ?Disons que ça fait plaisir. Après deux saisons difficiles, nous vivons actuellement un grand moment de bonheur. Ça change la vie. Maintenant qu’on y goûte, on n’a envie que d’une seule chose, c’est de continuer. Cela implique de se remettre en question en permanence, car on sait très bien que le moindre excès de confiance peut déboucher sur un échec.
Le SUA a souffert ce dimanche pour disposer de Pau (28-14). Comment expliquer cette première mi-temps poussive ?Nous n’avons pas respecté le système de jeu mis en place. A la mi-temps, on s’est posé des questions. On s’est demandé pourquoi on agissait de la sorte. L’essai de Jean Monribot, sur le maul, débloque un peu la situation et nous fait du bien. On s’en sort mieux par la suite.
Comment avez-vous trouvé cette équipe paloise qui restait notamment sur trois victoires consécutives ?Bien soudée, avec un gros paquet d’avant. Elle a en plus de cela quelques individualités expérimentées bien rodées aux joutes du Top 14. Bref, une formation pas évidente à jouer.
A droite de la mêlée béarnaise poussait un certain Jeremy Tomuli. Comment s’est passé le duel face à votre ancien coéquipier ?Vu qu’on se connaît bien, on a d’abord essayé de parer aux roublardises. Même si je lui dois le respect – Jeremy c’est un tonton (rires)- il m’a fallu m’imposer et relever le défi physique. Ce ne fut pas évident car il a beaucoup de vice. Mais ça ne s’est pas trop mal passé.
Cette septième victoire consécutive vous conforte en tout cas dans votre position de demi-finaliste potentiel…Les demies, j’y penserai le jour où l’on y sera. On n’a vraiment pas la tête à ça en ce moment et cela ne sert à rien de se rajouter de la pression inutilement. Restons nous-mêmes et continuons d’aborder les matchs un par un. Le prochain objectif, c’est Oyonnax.
Le club de l’Ain, sur ces trois dernières saisons, ne s’est incliné qu’une seule fois à Mathon. Le défi s’annonce de taille…En effet, ils savent plutôt bien recevoir… Nous allons bien préparer ce match toute la semaine en ayant à cœur de nous racheter par rapport à cette première mi-temps assez décevante.
Oyonnax joue beaucoup, on s’attend à un gros combat.
Propos recueillis par Alexandre Paillou.