Interview. Cyriac pourrait suppléer Jalil Narjissi durant son absence.
Cyriac Ponnau : « Une fin de saison difficile »En remportant samedi soir contre Béziers son quatrième succès bonifié de la saison, le SUA a clôturé de la plus belle des manières son interminable série de dix rencontres consécutives entamée à Auch le 17 janvier dernier. Troisièmes à six journées du terme du championnat, les agenais vont désormais pouvoir souffler et profiter d’une semaine de repos bien méritée.
Il sera temps ensuite de penser au prochain déplacement à La Rochelle, où Cyriac Ponnau, en l’absence de Jalil Narjissi pourrait bien connaître sa troisième titularisation de la saison.
Agen a assuré l’essentiel face à Béziers (51-16) mais a tout de même peiné en première mi-temps. Comment l’expliquez-vous ?On a accumulé les erreurs en début de match ce qui a eu pour incidence de mettre les biterrois en confiance. Ils n’ont rien lâché par la suite, du moins, jusqu’à la mi-temps. Après on a senti par contre qu’ils commençaient à accuser le coup physiquement et tout est devenu plus simple.
Parmi ces erreurs il y a cet essai encaissé à la cinquième minute sur une mésentente en touche. Que s’est-il passé ?Sur le coup je pense que c’est moi qui ai déclenché le lancer trop tôt, on ne s’est pas très bien entendu avec le sauteur.
C’est vraiment dommage de s’être mis le feu tout seul comme ça, heureusement on a su faire preuve d’un gros mental pour revenir et l’emporter avec le bonus ce qui est une bonne chose.
C’était votre deuxième titularisation de la saison après celle de Colombes. Comment avez-vous appréhendé cette rencontre vous qui étiez plus habitué, jusqu’à présent, à disputer des fins de match ?Au niveau des automatismes il n’y a pas eu de soucis étant donné qu’on bosse beaucoup cela toute la semaine à l’entraînement. C’est plutôt au niveau du rythme que ça été plus dur, il faut un petit temps d’adaptation. Mais dans l’ensemble tout s’est bien passé.
La blessure de Jalil Narjissi pourrait vous permettre d’accentuer votre temps de jeu lors des prochaines journées…Je ne sais pas, il faut voir, Eusebio (Guinazu) risque d’être repositionné au talon, ce sont les entraîneurs qui décideront. L’important étant d’avoir la meilleure équipe possible pour le déplacement à La Rochelle.
Ce match face aux rochelais risque en tout cas de s’avérer déterminant en vue de la qualification pour les demi-finales…Il est certain qu’avec cinq points d’avance, une victoire là-bas pourrait nous permettre de faire le break. Dans le cas contraire les compteurs seront remis à zéro. Mais avant de penser à cela nous allons bien profiter de nos vacances. Après dix week-ends sous pression, on avait vraiment besoin de couper un peu que ce soit physiquement ou mentalement.
Troisièmes à six journées de la fin, est-ce que vous auriez signé en début de saison pour être à cette position ?Oui bien entendu mais on sentait déjà à l’époque qu’il y avait un gros potentiel dans ce groupe. Le mérite en revient aux entraîneurs d’avoir su nous mettre dans les meilleures dispositions. On se construit week-end après week-end et on veut aller le plus loin possible.
Jusqu’en demi-finales ?Beaucoup de gens nous y voient déjà mais il ne faut pas se voiler la face, la fin de saison va être très difficile. Nous avons un calendrier compliqué avec, on en a déjà parlé, ce déplacement à La Rochelle. Ensuite il faudra aller à Colomiers où ce sera loin d’être gagné. Derrière ça nous recevrons Lyon qui est en pleine bourre puis il y aura ces deux derniers matchs contre Albi et Paris. Non vraiment rien n’est fait. Ce qui est certain c’est que l’on travaille pour avoir le meilleur résultat possible, on veut imposer notre jeu et on espère que cela paiera.
Propos recueillis par Alexandre Paillou.