Réactions sur la 1ère journée de Top14 2011/12

Top 14 : 1e Journée

Racing Métro 92 30 - 22 Montpellier

Perpignan 25 - 6 Castres Olympique

Stade Français 41 - 20 Bordeaux-Bègles

ASM Clermont Auvergne 22 - 13 LOU

Brive 19 - 20 SU Agen

Soir,

Manque Toulouse et Bayonne dans tes résultats quand même...

Disons que pour moi y a pas de grosses surprises, à part Agen bien sur (mais dans le coeur on l'espérait tous)... Chacun suit sa voie.

A noter la bonne tenue des promus, mais qui ont le défaut qui était le notre l'an dernier : marquer mais bcp encaisser donc défaite. Mais cette fois ça nous arrange.

Le LOU s'est accroché aux branches, BX a pris l'eau en défense et en mêlée, la surprise (...hormis notre capacité à revenir dans un match aussi pourri !) c'est le CO qui n'existe pas à A.Giral !

A noter que Clermont qui tente et réussit la dernière pénalité à la fin du match (qui ne rapporte rien de plus aux asémistes) prive le LOU de Saint André (ancien Clermontois) du bonnus défensif...

Quelqu'un l'a déjà écrit ici , mais j'aime bien le rappeler : nous sommes 1er au classement britannique ...à moins que Biarritz ???

vulcain a écrit:

A noter que Clermont qui tente et réussit la dernière pénalité à la fin du match (qui ne rapporte rien de plus aux asémistes) prive le LOU de Saint André (ancien Clermontois) du bonnus défensif...

Il fut un temps où Michalak avait envoyé un ballon en touche à la 80 eme minute , pour pas priver Montauban d'un bonus défensif !

Des surprises quand même : nous bien sur qui gagnons à Brive, mais aussi Montpellier qui fait jeu égal longtemps au Racing malgré ses nombreux absents, Toulouse avec une équipe bis bis qui ramène un point de Bayonne et le LOU qui s'accroche bien, ne perdant le bonus défensif qu'à la dernière minute.

26/08/2011 - 21:51 - Mis à jour le 27/08/2011 - 13:39 - Rugbyrama

Clermont petit bras





Clermont a vraiment souffert pour s'imposer face au promu lyonnais (22-13). Dominateur en terme de possession de balle, l'ASMCA a commis trop de maladresses et s'est montré stérile face à des Rhôdaniens concentrés et appliqués en défense et qui perdent le point de bonus défensif sur le fil.
Le public clermontois ne s'attendait sans doute pas à voir ses protégés souffrir autant pour leur reprise en Top 14. Opposés à un promu lyonnais qui devait faire face à une cascade de blessures, les Jaunards ont pourtant du cravacher pour signer leur première victoire de la saison. Et si les Auvergnats ont tant souffert, c'est qu'ils ont donné le bâton pour se faire battre. Déjà gonflés de courage, les Rhodaniens n'en espéraient pas tant. Comme Bontinck, qui contrait d'entrée un petit coup de pied à suivre de James et s'en allait seul aplatir (3e), glaçant littéralement les travées du stade Marcel-Michelin.

Contraints de courir après le score et encore en recherche de réglages, les Clermontois multipliaient alors les approximations. Ils parvenaient malgré tout à hausser le rythme en fin de première période, provoquant une indiscipline grandissante du Lou. Les bottes de James (10e, 26e, 36e) et Floch (30e) sanctionnaient ces fautes à répétition, tandis que Van Gisbergen maintenait son équipe au contact (32e). Si bien qu'à la pause, les Auvergnats viraient de justesse en tête (12-10).

Lyon privé de bonus

Mais outre l'indiscipline, ce sont les difficultés en conquête qui allaient couter le plus cher aux promus dans le second acte. Et notamment le secteur de la touche. C'est d'ailleurs consécutivement à deux lancers perdus par les Rhodaniens que Clermont se remettait dans le sens de la marche au retour des vestiaires. Un allant concrétisé par Senio, qui aplatissait en force après un bon travail de Faure. Dominateurs dans la possession et l'occupation, mais peu convaincants dans le jeu et même en mêlée, les Auvergnats venaient finalement de creuser l'écart. Mais Van Gisbergen ramenait une nouvelle fois son équipe sur pénalité (51e). Et permettait de rêver à un inespéré bonus défensif.

Un point qui n'aurait été que justice pour les Rhôdaniens, particulièrement incisifs en défense. Preuve en est le tableau d'affichage qui n'allait plus bouger... jusqu'à l'ultime seconde, et une pénalité un peu sévère accordée aux Clermontois. De la ligne médiane et excentré par rapport aux perches, Anthony Floch ne faisait pas de sentiments et ajustait un dernier coup de pied de mammouth pour priver ses adversaires du bonus. Un coup dur pour les Lyonnais qui auront fort à faire dès la semaine prochaine en recevant le champion de France toulousaine pour un match de gala à Gerland. Quant à l'ASMCA, elle tentera d'enchaîner dans un déplacement compliqué à Toulon.

Rugbyrama - Thomas GOURDIN

26/08/2011 - 22:04 - Mis à jour le 26/08/2011 - 22:49


Perpignan gère sa rentrée





Malgré une copie moyenne entachée de nombreuses maladresses, Perpignan s'est facilement imposé devant Castres (25-6). Dans le sillage d'un Porical précis au pied, les Catalans ont fait la différence grâce à un essai magnifique de Coetzee. Castres, ambitieux, tombe quelque peu de haut.
Au moment de recevoir, en guise de premier match, le Castres Olympique, double barragiste et épouvantail en titre du Top 14, dans un championnat dont la densité ne cesse de croître, nul doute que les Catalans auraient pu rêver d'une entrée en matière moins coriace. Mais le calendrier étant ce qu'il est, les hommes de Jacques Delmas allaient devoir s'en contenter et se sortir du piège pour repartir du bon pied après un dernier exercice décevant. Les Tarnais avaient quant à eux l'occasion de passer un vrai test après une préparation concluante, le groupe ayant pour objectif avoué de faire mieux que les saisons précédentes.

Les premières minutes suffisaient à elles seules à résumer l'ensemble de la rencontre, au cours de laquelle M. Garcès allait devoir jouer du sifflet à répétition tant les formations se montraient indisciplinées. Les fautes s'accumulaient d'un côté comme de l'autre et venaient hacher un rythme qui ne demandait pourtant qu'à s'emballer. Mais malgré quelques mèches allumées ici et là, seuls les buteurs allaient réellement s'illustrer. L'un, Porical, par sa réussite (4e, 8e, 27e, 35e), l'autre, Kockott, par sa relative faillite (34e, 38e, 2 sur 5 en première période). Les deux équipes se quittaient donc sur le score de 12 à 6. Un vrai rythme de reprise.

L'éclair catalan

Si il ne fallait retenir qu'une action, ce qui est pratiquement le cas, c'est bien évidemment l'essai inscrit par Coetzee (71e). Jouant de leurs 22m, les Catalans envoyaient le ballon au large pour Porical qui perçait sur 30m, déposant tout le premier rideau adverse. Le centre sud-africain était parfaitement servi, jonglait sur quelques mètres et se jouait du retour de Masoe pour aplatir en coin. Superbe. Avant ça le match s'était transformé en une succession de touches et de mêlées d'une stérilité typiquement estivale. Porical ponctuait par deux pénalités (70e, 80e) et soignait déjà ses statistiques personnelles. Rentrée réussie.

Reste désormais à se pencher, Catalans et Castrais, sur la création d'un atelier discipline, la tolérance de début de saison ne durant qu'un temps. Toujours est-il que l'USAP prend quatre premiers points attendus au vu du début de saison poussif de la saison précédente. Les Castrais devront pour leur part être plus réalistes à l'extérieur s'ils veulent être plus performants hors de leur base. L'heure n'est toutefois pas à l'alarmisme, la saison sera longue.

Rugbyrama - Thomas CORBET

26/08/2011 - 21:23 - Mis à jour le 26/08/2011 - 22:19

Le champion tombe d'entrée à Bayonne




La première sensation de ce championnat 2011-2012 vient de Bayonne où le champion de France en titre, Toulouse, s'est incliné (18-13). S'ils ont monopolisé dans un premier temps le ballon, les Toulousains n'ont pas su concrétiser au contraire des Bayonnais. Jauzion offre le bonus sur le fil.
Le premier match officiel de la saison est souvent laborieux en terme de jeu. Ce Bayonne-Toulouse n'échappait pas à la règle. Les approximations offensives se sont ajoutées à de trop nombreuses fautes au sol. Les Basques s'en sortaient mieux en première mi-temps. Benjamin Boyet réussissait à concrétiser à trois reprises le beau travail de ses avants. L'Aviron était pourtant dominé pendant quarante minutes mais les joueurs de Christian Gajan profitaient des erreurs de leur adversaire. Toulouse multipliait en effet les passes sans conséquence face à une belle défense bayonnaise.

Boyet rit, Bézy pleure

Nicolas Bézy tentait d'ouvrir le compteur de son équipe en première mi-temps. Mais le jeune demi d'ouverture ratait deux pénalités assez faciles. Le Toulousain était d'ailleurs dans une mauvaise après-midi puisqu'il ratait à peu près tout ce qu'il entreprenait. Son entente avec Jean-Marc Doussain est encore à parfaire. Les coéquipiers de Florian Fritz se montraient fébriles au sol et maladroits en touche. Les lancers de Vernet-Basualdo ne trouvaient pas preneur. Le champion de France rentrait au vestiaire avec un zéro au tableau d'affichage. Guy Novès avait la mine des mauvais jours (9-0).

Le manager de Toulouse a dû passer un savon à ses joueurs à la mi-temps. Les Rouge et Noir revenaient sur la pelouse avec de biens meilleures intentions. Bézy permettait de recoller au score grâce à une pénalité à la 42ème minute mais le champion de France n'arrivait pas à marquer un essai. Pire, il ne concrétisait pas ses temps forts. Toulouse se faisait même piéger en oubliant de respecter les fondamentaux : le jeu au sol et les lancers en touche. Benjamin Boyet puis Cédric Garcia aggravaient le score. Le champion de France laissait filer la rencontre malgré une nette domination. Mais Jauzion parvenait à arracher le bonus défensif à la sirène suite à une belle passe de la nouvelle recrue McAlister (80e).

Des carences offensives pour Toulouse

Toulouse rentre chez lui avec un point bonus grâce à cet essai de dernière minute. Les Rouge et Noir n'ont pas démérité mais ils n'ont pas su marquer sur leurs nombreuses offensives. Et les habituels remplaçants ont connu du déchet. Bayonne, qui alignait les mêmes joueurs que l'an dernier, commence idéalement son Top 14. L'Aviron remporte une victoire au courage et se pose déjà comme un sérieux outsider. Alain Afflelou et Michel Cacouault ont annoncé leur objectif : terminer dans les six premiers. Il faudra garder la même mentalité que ce soir et être plus adroit ballon en main. L'Aviron est prêt pour une belle saison.

Rugbyrama - Romain POUJAUD

Résultats complets de la 1ère journée

27/08/2011
Toulon 30 - 5 Biarritz Olympique

26/08/2011
Brive 19 - 20 SU Agen
ASM Clermont Auvergne 22 - 13 LOU
Stade Français 41 - 20 Bordeaux-Bègles
Perpignan 25 - 6 Castres Olympique
Racing Métro 92 30 - 22 Montpellier
Aviron Bayonnais 18 - 13 Toulouse

Rugby - Top 14
26/08/2011 - 21:58 - Mis à jour le 26/08/2011 - 23:00


Le Stade français premier leader





Grâce à sa victoire bonifiée devant l'UBB (41-20), le Stade français décroche le point de bonus offensif et devient le premier leader de la saison 2011-2012. Intermittents durant la rencontre, les Parisiens ont mieux maîtrisé le sujet face à des Bordelais qui se sont étiolés au fil du temps.
"Merci Max". En entrant sur la pelouse d'un stade Charléty clairsemé, les joueurs de Stade français étrennaient ce slogan sur leur maillot bleu foncé, en lieu et place du sponsor principal. Clin d'oeil sympathique à l'égard de l'emblématique président Max Guazzini qui a laissé sa place à Thomas Savare à l'intersaison.

En guise de bienvenue au promu girondin pour son retour dans l'élite depuis la saison 2002-2003, les Parisiens menaient rapidement 7 à 0 (4e) à la suite d'une magnifique percée de son ailier gauche Francis Fainifo venu à hauteur de Julien Dupuy sur les 40 mètres bordelais. Faisant preuve d'un fort enthousiasme, les Girondins revenaient peu à peu dans la partie. Deux essais successifs du pilier droit Décamps et du très en vue ailier droit Connor, sur interception, permettaient à l'UBB de prendre l'avantage au score (10-14, 31e). Et jetaient un froid glacial sur Charléty. A ce moment de la partie, les Girondins étaient en passe de réaliser la première sensation de ce début de saison.

Petites causes, grandes conséquences

Trop imprécis par la suite - quatre ballons perdus sur leurs propres lancers en touche, dont trois près de l'en-but parisien - les Bordelais manquaient l'occasion de scorer à plusieurs reprises. Un manque d'expérience à ce niveau que les Girondins regretteront encore s'ils ne règlent pas ces détails.

Malgré une dizaine de nouveaux joueurs - la plupart internationaux - au coup d'envoi, les Parisiens faisaient preuve d'efficacité. A trois minutes d'intervalle, Lyons en force puis Arias, plus en finesse, inscrivaient deux essais qui permettaient aux Stadistes de faire un break - qui s'avérera définitif - à la pause (24-14). Nanti de dix points d'avance, le Stade français se dirigeait alors vers la victoire.

Hormis un essai du capitaine parisien Dupuy à l'heure de jeu, se faufilant dans un trou de souris à quelques mètres de la ligne adverse, les trente premières minutes de la seconde période se trouvaient constamment hachées par les nombreuses imprécisions commises de part et d'autre. Très entreprenant, le promu girondin obtenait une pénaltouche à cinq mètres de l'en-but parisien. On jouait alors la 73e minute. En commettant une énième faute largement évitable (écran devant le sauteur), les Girondins laissaient échapper le point de bonus défensif. Un point, offensif cette fois, que les Parisiens s'évertuaient d'obtenir en inscrivant un cinquième essai sur la sirène. (41-20, 80e). Le score peut paraître sévère pour des Girondins démontrant constamment leur envie de bien faire, trop peut-être, mais qui auront payer au prix fort leur imprécision récurrente. Un dur apprentissage du haut niveau, en somme. Côté parisien, le sourire était sur toutes les lèvres au coup de sifflet final. Tout bonus.

Rugbyrama - Cédric MARION

26/08/2011 - 22:24 - Mis à jour le 26/08/2011 - 23:14


Agen crucifie Brive sur le fil



Incroyable renversement de situation à Brive où Agen s'est imposé à la toute dernière seconde grâce à une transformation de Courrent après un essai de Tian (20-19). Pourtant, les Corréziens menaient de 16 points à l'heure de jeu. Brive s'apprête à vivre une saison délicate et se met déjà en danger.
Le dénouement est aussi incroyable que le scénario de la rencontre. Alors que l'affaire semblait pratiquement bouclée pour Brive à la mi-temps, Agen a su trouver les ressources pour l'emporter sur le fil grâce à l'essai du Tian après la sirène et le sang froid de Courrent (81e). Les Corréziens peuvent eux terriblement s'en vouloir. Ils se sont complètement éteints en deuxième période, laissant la porte ouverte à l'incroyable retour de la bande à Christian Lanta.

Le match démarrait pourtant sur les chapeaux de roue pour les pensionnaires d'Amédée-Domenech, qui plantaient d'entrée de jeu la première banderille de la saison. Le talonneur Virgil Lacombe profitait en effet du travail de ses avants suite à une touche à cinq mètres de la ligne agenaise pour conclure (3e). La première mi-temps de Brive, au contraire de celle de ses adversaires du jour, était réussie, et permettait de mettre en valeur le buteur Julien Caminati qui faisait admirer puissance et maîtrise sur pénalités lointaines (11e, 17e, 29e). A 16-3 à la mi-temps, on voyait mal comment le match pouvait échapper au joueurs de Mola.

Agen revient de nulle part

L'entame de seconde période des Agenais laissaient penser que la situation n'évoluerait pas beaucoup. Cabarry recevait même fort logiquement un carton jaune (53e) suite à un placage haut et sans ballon sur Caminati, clairement le meilleur briviste ce soir. C'était paradoxalement le début de la fin pour le CABCL. Simon Azoulai prenait lui aussi un carton jaune cinq minutes plus tard, et les Agenais profitaient de leur avantage numérique pour inscrire l'essai de l'espoir par Fono (67e). Brive sentait alors le spectre d'un retour improbable arriver, et une pénalité de Courrent, qui mettait Agen à portée de fusil de son adversaire, venait confirmer les craintes. Retranchés dans leur camp, les Corréziens craquaient finalement dans les ultimes secondes, et n'avaient que leurs yeux pour pleurer au coup de sifflet final.

A trop vouloir protéger un score et refuser le jeu on s'expose à de cruelles désillusions, c'est le constat amer que doit faire Ugo Mola au sortir de cette première journée de championnat. Une défaite qui risque déjà de laisser des traces en Corrèze.

Rugbyrama - Anthony TALLIEU

26/08/2011 - 22:08 - Mis à jour le 26/08/2011 - 22:16


Le Racing au métier




Le Racing-Metro prend sa revanche sur Montpellier en s'imposant non sans mal à domicile (30-22) en ouverture du championnat. Bousculés en première période par des Héraultais décomplexés et efficaces, les Racingmen ont fait parler leur expérience et leur puissance. Pas de bonus pour Montpellier.
Montpellier a bien cru réussir un gros coup. Mais c'est à l'expérience que le Racing-Metro 92 a fait la différence. Dans un match où les approximations ont été nombreuses (pour une première, rien d'étonnant), le MHR et son équipe remaniée ont tout de même laissé entrevoir de belles promesses. Les Franciliens ont finalement fait la décision au terme d'une deuxième période parfaitement maîtrisée, lors de laquelle ils ont infligé un 13-6 à leurs adversaires. Le très bel essai du troisième ligne Jone Qovu (bien amené par un beau travail son demi de mêlée Nicolas Durand) a notamment permis aux Franciliens de se détacher au tableau d'affichage (58e), 27-22. Une penalité de Wisniewski (67e) finissait de sortir définitivement les Héraultais des clous du bonus défensif. Finalement logique, au vu de la maîtrise et de la puissance affichées par les Ciel et Blanc tout au long de ce deuxième acte.

Mais à la pause, rien n'était fait. 19-19, après une première mi-temps marquée par deux éclairs. Il y a tout d'abord eu celui d'Alex Tulou, le troisième ligne du MHR (18e). Il est vrai que sur cet essai, Montpellier a bénéficié de deux erreurs individuelles des Franciliens. Il y a eu cet en-avant de Benjamin Fall. Après un arrêt de volée, l'arrière tentait de jouer rapidement pour lui-même. Mais l'international se précipitait et laissait échapper le ballon. Voilà pour la première erreur. Introduction héraultaise donc, à l'entrée de vingt-deux mètres franciliens. Alex Tulou, le numéro 8, tentait un départ et feinte une "89" avec son demi de mêlée. La deuxième erreur, la voici : un peu court, Sébastien Chabal était pris sur son extérieur ne pouvait reprendre Tulou qui filait à dame. A ce moment du match, on se dit que Montpellier était peut-être en train de créer une belle sensation.

Un Racing à réaction

Menés 13-6 après une autre pénalité de Lagarde (20e), les Racingmen allaient tout doucement refaire surface. D'abord par la botte de Wisniewski (23e). Mais surtout, le Metro allait montrer l'étendue de son talent sur une relance partie de leurs propres 22 mètres. Le ballon parvenait jusqu'à l'aile, Fall passait par le sol. Chabal était au relais : il prenait un bouchon terrible mais l'image était trompeuse. Il parvenait à faire jouer Vakatawa d'une superbe remise intérieure. Ce dernier négociait idéalement un deux contre un pour Chavancy qui n'avait plus qu'à plonger en terre promise. La suite, on la connaît... Montpellier repart des Hauts-de-Seine les valises vides de points mais avec quelques regrets.

Au rang des satisfactions, il faut noter la belle performance du demi d'ouverture Raphaël Lagarde, qui se pose comme une doublure crédible de François Trinh-Duc. S'il ne possède pas la capacité à animer le jeu comme l'ouvreur international, son jeu au pied long est un atout indéniable. En atteste son drop monumental de près de 50 mètres en première période. A 22 ans, il doit et va encore mûrir. Montpellier aussi.

Rugbyrama - Loup KRIKORIAN

27/08/2011 - 10:22 - Mis à jour le 27/08/2011 - 19:29



Toulon assomme d'entrée Biarritz




Toulon est parfaitement entré dans son championnat en s'imposant contre Biarritz (30-5) lors de la première journée de Top 14. Plus réalistes, les Varois ont marqué trois essais par l'intermédiaire de Smith, Armitage et Missoup. Biarritz a commis trop d'erreurs pour pouvoir inquiéter le RCT.
Un match de rugby se joue parfois sur des détails. Les erreurs de Biarritz ont coûté très cher aux Basques à Mayol. Le début de partie était pourtant d'une tranquillité extrême. Les deux équipes se jaugeaient et aucun club ne prenait l'avantage au tableau d'affichage. Julien Dumora réussissait enfin à débloquer le compteur sur une pénalité (18e). Puis arrivait le premier tournant de la rencontre. Un poteau trouvé par le même Dumora sur un tir au but. Le ballon rebondissait mais la défense de Biarritz ne bougeait pas. La nouvelle recrue varoise David Smith suivait et grillait la politesse à ses adversaires pour aplatir (24e).

Caprice réduit la marque

Les Biarrots décidaient involontairement de cumuler les bourdes. Benoît Baby prenait tout son temps pour dégager dans ses 22 mètres. L'ancien Clermontois se faisait contrer par Benjamin Lapeyre. L'action se poursuivait et Armitage marquait finalement un essai validé après arbitrage vidéo (27e). Les Varois étaient opportunistes, Dan Caprice aussi. L'ancienne star du rugby à 7 profitait d'un bon coup de pied à suivre de Iain Balshaw pour aplatir d'une main le ballon dans l'en-but de Toulon. M.Péchambert validait l'essai qui était assez litigieux. Il n'a pas voulu s'aider de la vidéo qui aurait pu pourtant mettre un terme aux sifflets de Mayol.

La seconde période se résumait à de nombreuses fautes de main. Biarritz tenait la palme des maladresses avec une pléthore de ballons perdus sur des offensives. Mathieu Bastareaud soulevait le stade de Mayol suite à un énorme tampon sur Benoît Baby. L'ouvreur du BO sortait quelques minutes plus tard, touché à la pommette. Genevois était temporairement exclu pour une belle chamaillerie avec Coetzee. Missoup, lui, concrétisait son grand match. Il plaquait le jeune Roussarie et récupérait le ballon pour filer à dame (55e). Quelques Biarrots demandaient un en-avant sur le plaquage mais M.Péchambert ne bronchait pas. Les Basques n'allaient pas s'en relever. Les Toulonnais essayaient de récolter le point de bonus offensif en fin de rencontre, en vain.

Les cadres manquent déjà à Biarritz

C'est Toulon qui fait la bonne opération du jour. Philippe Saint-André, dans l'actualité ces dernières semaines, a parfaitement réussi son début de championnat. Le RCT n'a pas été transcendant mais il s'est montré très opportuniste à l'image des trois essais. Biarritz a commis trop d'erreurs sur les fondamentaux. L'absence des nombreux internationaux partis jouer la Coupe du monde est préjudiciable pour le BO qui s'appuie d'habitude sur les Yachvili et Harinordoquy. Il va falloir faire front lors de ces matches de doublon pour pouvoir espérer jouer le haut de tableau dans lequel Toulon est déjà installé.

Rugbyrama - Romain Poujaud

Classement après la 1ère journée

Général - Top 14


............................................ Pts..... J..... G..... N..... P..... p..... c..... +/-
1 Stade Français ......................5..... 1..... 1..... 0..... 0..... 41 ..20..... 21
2 Toulon ...................................4......1..... 1..... 0..... 0.... 30..... 5..... 25
3 Perpignan .............................4...... 1..... 1..... 0..... 0.... 25..... 6.... 19
4 ASM Clermont Auvergne....... 4...... 1..... 1..... 0..... 0.... 22.... 13..... 9
5 Racing Métro 92 ....................4..... 1..... 1..... 0..... 0.... 30..... 22..... 8
6 Aviron Bayonnais ..................4..... 1..... 1..... 0..... 0 ....18..... 13..... 5
7 SU Agen................................ 4..... 1..... 1..... 0..... 0.... 20..... 19..... 1
8 Brive ......................................1..... 1..... 0..... 0..... 1 ...19..... 20.... -1
9 Toulouse ...............................1..... 1..... 0. .....0.... 1.... 13.... 18..... -5
10 Montpellier.......................... 0..... 1..... 0..... 0..... 1.... 22.... 30..... -8
11 LOU .....................................0..... 1..... 0..... 0..... 1.... 13.... 22..... -9
12 Castres Olympique ..............0..... 1..... 0..... 0..... 1...... 6.... 25... -19
13 Bordeaux-Bègles .................0..... 1..... 0..... 0..... 1..... 20... 41 ...-21
14 Biarritz Olympique ...............0..... 1..... 0..... 0..... 1...... 5..... 30... -25
RUGBYRAMA

Par Baptiste LE BEUX, le 27 août 2011. LNR

TOP 14 Orange, J1 : Paris au rendez-vous


Nous avions laissé le Stade Français en proie à des difficultés sportives et extra sportives au terme de la sa saison 2010-2011. Les problèmes laissés derrière, le club de la Capitale n’a pas manqué ses débuts. Bayonne domine le champion de France. Toulon brille. Lyon s’incline mais a montré un beau visage… cette première journée fut riche d’enseignements.




Victorieux du promu girondin avec le bonus offensif (41-20 et 5 essais inscrits), le Stade Français n’ a pas manqué son entame de championnat.


Bayonne – Toulouse : 18-13


Peu d’envolées dans ce premier acte du TOP 14 Orange 2011-2012, mais preuve, à nouveau, que monopoliser le ballon n’est pas synonyme de succès. En effet, une possession de balle largement en sa faveur, le Stade toulousain ne sut concrétiser sa domination. Et comme souvent à ce petit jeu, il le paya cash. Opérant en contre, et avec quelques estocades portées par son pack, l’Aviron concrétisait lui les rares opportunités qui se présentaient à lui, toutes au pied, pour inscrire 18 points suffisamment pour la victoire et son bonheur. Un froid réalisme confirmant les intentions du club Basque dans ce championnat, et prouvant que l’Aviron fera de Jean Dauger une place forte.

Côté toulousain, si la défaite a un goût amer, eu égard à la physionomie de la rencontre, elle est également porteuse d’espoir. Alors que l’on disait les Stadistes très amoindris (en raison des nombreux internationaux retenus avec leur sélection et la cascade de blessure ayant décimé sa première ligne), et devant envoyer sur la Côte Basque une formation remaniée, ils surent inquiéter une équipe, qui elle alignait à peu de choses près l’effectif du dernier exercice et avaient donc avec des automatismes.

C’est prometteur, il faudra conserver le même état lors des prochaines semaines, afficher plus d’efficacité, et les résultats viendront logiquement garnir le tableau de marche du Stade. Pour les Basques, s’ils sont au rendez-vous au point de vue comptable, tout n’a pas été parfait, mais une victoire est idéale pour préparer les prochaines rencontres et faire prendre la mayonnaise.





Brive – Agen : 19-20


La victoire d’Agen à Brive lors de cette première journée constitue le premier coup de tonnerre de ce TOP 14 Orange 2011-2012. Non pas que le SUA n’en était pas capable, mais au regard de la physionomie du match, c’est un exploit. De la première minute, moment chois par la recrue toulousaine Virgile Lacombe pour inscrire le premier essai cabiste de la saison, à la 80ème minute, les Corréziens tenaient le score et se dirigeaient sûrement vers un premier succès important pour lancer leur saison.

Mais le règlement prévoit qu’une action de jeu en cours doit se poursuivre sur la sirène, ce sera fatal pour les locaux. Sur un énième mouvement agenais, Courrent décalait la bombe ivoirienne Tian, qui filait le long de la touche pour plonger en coin. Le même Courrent avait alors une superbe occasion de donner la victoire au sien, revenu à une longueur de leurs hôtes sur cet exploit. Il ne la laissa pas passer.

Victorieux d’entrée à l’extérieur, Agen poursuit sur la lancée de sa superbe fin de saison dernière et lance idéalement sa saison. La confiance accumulée devrait permettre aux Lot et Garonnais de poursuivre sur la même dynamique… une dynamique qu’il faudra à tout prix casser rapidement pour les Cabistes au risque de revoir les démons du dernier exercice ressurgir, même si tout n’est pas si noir pour les Coujoux.





Clermont – Lyon : 22-13


Quelle désillusion pour les Lyonnais. Loin d’être impressionnés par la montagne asémiste qui se dressait face à eux, les Rhodaniens ont réalisé un match superbe pour leur découverte du TOP 14 Orange. Mis sur orbite par un essai de Bontinck dès la 3ème minute, ils faisaient jeu égal avec le champion de France 2010 pour rentrer au vestiaire avec deux petits points de retard, 12-10

Au cours du deuxième acte, face à des Jaunards certes maladroits, le LOU poursuivait sa belle prestation. Il filait certes vers une défaite, mais à Michelin cela ne constitue pas une mauvaise performance, mais surtout bonifiée, lui permettant de valider tous les efforts fournis durant la rencontre.

Mais sur la sirène, une dernière pénalité, réussie par Anthony Floch, ôtait tous les espoirs du champion de France de PRO D2 2011. Bredouilles, les Lyonnais repartent d’Auvergne sur une énorme déception… mais qui pourraient se muer en satisfaction. Car s’ils mesurent le travail qu’il reste à réaliser pour être au niveau des meilleurs, ils se sont rendu compte que le chemin n’est pas si long que cela. L’ASM aussi sait ce qu’il lui reste à faire, car la copie a été loin d’être satisfaisante pour le coach Vern Cotter, et les Clermontois devraient malgré un premier succès salvateur, connaître des semaines de travail intense pour montrer un autre visage.





Paris – Bordeaux-Bègles : 41-20


Hormis une première demi-heure durant laquelle l’UBB inscrivit deux essais pour mener 14-10, le reste du match fut totalement à l’avantage de Stadistes très inspirés offensivement. Si de nombreuses interrogations gravitaient autours du club de la capitale, en raison d’une saison sportive 2010-2011 compliquée, une trêve estivale infernale, une incertitude liée à un groupe presque plus que remanié…

… la réponse a été cinglante, et les malheureux girondins peuvent en témoigner. Avec cinq essais au compteur, ce qui ne lui était plus arrivé depuis un an (lors d’une victoire 40-34 face à Brive lors de la 4ème journée du dernier exercice), le club de la Capitale a retrouvé des couleurs (dans une tenue pourtant plus sobre qu’à l’accoutumée).

Une prestation pleine de promesse pour un groupe qui ne veut plus connaitre les difficultés de l’an passé et rêve de retrouver son rang. De là à en être sûr, il y a un pas, mais les raisons d’y croire sont solides. Pour les Girondins, la découverte du TOP 14 Orange est douloureuse, mais il faudra ne faudra pas s’arrêter à cette lourde défaite et faire des complexe, sinon, ce type de prestation pourraient se multiplier.





Perpignan – Castres : 25-6


Bernard Goutta l’affirmait cet été, le club devait conserver la culture et les valeurs de ce club pour pouvoir oublier la saison passée et repartir de l’avant. Preuve en a été faite pour ce match d’ouverture face à Castres. Sans briller, l’USAP a montré une belle solidité, menant au score tout le match, et ne concédant que 6 points à des Castrais pourtant désireux de bien débuter la saison.

En effet, victorieux à Giral la saison passée (29-10), les Tarnais avaient à cœur de faire oublier leur revers à domicile en match de barrage face à Montpellier (17-18), et un nouveau succès en terre catalane aurait été un moyen formidable d’y parvenir. Il n’en sera rien, en raison notamment d’une trop forte indiscipline et une réussite au pied fuyante.

Pas question de s’enflammer pour les Sang et Or, qui l’an passé, avait parfaitement débuté en dominant le champion clermontois à Giral (21-13), avant de chuter dans son antre face au voisin montpelliérain (6-16) et de connaitre une aventure compliquée. Pour Castres, défait à La Rochelle lors de la première journée la saison passée (22-17), l’exercice 2011-2012 débute sous les mêmes auspices… un barrage avait clôturé le parcours.





Racing-Métro 92 – Montpellier : 32-20


Pour leurs retrouvailles après la demi-finale de Marseille remportée par Montpellier (26-25), franciliens et héraultais ont offert un spectacle inégal mais intense. Dans un premier acte marqué par deux superbes essais, les deux formations faisaient jeu égal pour virer dos à dos à la pause, 19-19. Tous les espoirs étaient permis pour une formation montpelliéraine remaniée mais surtout très indisciplinée.

Lors du deuxième acte, le MHR faisant toujours trop de faute, voyait les locaux, plus agressifs à l’impact, peser sur la rencontre et prendre le large grâce à un essai de Qovu à l’heure de jeu. A 29-22, le Racing-Métro 92 se détachait certes, mais avec le bonus défensif en poche, les montpelliérains pouvaient tirer des enseignements positifs de la rencontre…

… moins au terme de du match quand après un nouveau coup de pied de Jonathan Winsiewski les locaux vers une victoire et écart de 10 points, 32-20. C’est cependant un revers porteur d’espoir, surtout au regard de la prestation de certains joueurs, comme Lagarde, appelé à remplacer le si important François Trinh-Duc dans le dispositif du MHR. S’il enchaine les prestations de ce niveau, il devrait parfaitement réussir l’intérim. Grâce une belle solidité, et beaucoup de mêtier, les Racingmen ont remporté une victoire précieuse, mais le travail à accomplir reste important pour pouvoir réussir un parcours aussi bon que la saison passée.





Toulon – Biarritz : 30-5


Deux minutes ! Deux minutes auront suffit à Toulon pour prendre la mesure du BO. Deux minutes auront suffit à Biarritz pour commettre deux erreurs et voir le RCT s’envoler au score. Certes, jamais les Basques ne surent véritablement inquiéter la formation varoise, mais il aura fallut attendre la 23ème minute pour que tout se décante. Devant au score grâce à une pénalité de Dumorra à la 18ème, les Toulonnais accéléraient alors et se nourrissaient des erreurs de leurs adversaires.

D’abord à la 23ème minute, par David Smith, qui récupérait le ballon, après une pénalité de Dumorra ayant frappé le poteau, pour marquer le premier essai au milieu de Biarrots apathiques et médusés. A la 26ème minute ensuite. Après un dégagement réalisé par ses soins dans ses 22 mètres, Benjamin Lapeyre contrait Benoît Baby dans les 22 mètres biarrots, l’énorme groupé pénétrant des Toulonnais se chargeait d’amener Steffon Armittage en terre promise.

Loin d’être abattus, les Biarrots tentaient le tout pour le tout, et après une superbe percée de Baby, à la demi-heure de jeu, imposèrent une séquence de jeu éprouvante à la superbe défense toulonnaise… qui finissait par céder pour permettre à Caprice de sauver l’honneur. Car il s’agissait bine de sauver l’honneur, ce furent les seuls points des Basques dans le match. Pire, sur une nouvelle erreur en deuxième période, ils permettaient à Toulon d’inscrire un troisième essai, par Missoup, lequel contrait Roussarie et plongeait dans l’en but.

Si Toulon a réussi son entrée dans la compétition grâce à une large victoire sur l’un des ténors du TOP 14 Orange, le RCT aura cependant beaucoup de regrets en voyant le bonus offensif lui échapper. Son réalisme et sa solidité défensive sont pourtant des atouts de choc pour les mois à venir. Le BO ne pourra pas tirer beaucoup d’enseignements après cette entame manquée. Il faudra vite oublier cette rencontre pour repartir de l’avant et montrer son vrai visage.