Baptiste Cadiou : un neuf d'avenir

Baptiste Cadiou : un neuf d'avenir

Publié le 22/10/2014 à 03:47, Mis à jour le 22/10/2014 à 08:16 -Le Petit Bleu

Agen (47) - Génération champions. Il espère gravir les échelons à la vitesse grand «V»


Kockott et Kirk sont les idoles de Baptiste Cadiou.


Baptiste Cadiou est un des exemples types de la politique de recrutement régional prôné depuis de nombreuses années par les responsables du SUA. Formé à Castillon, il a rejoint le SUA en cadets.

Dire qu'il s'agit d'une nouveauté serait exagéré puisqu'on se souvient que de nombreux brillants équipiers premiers avaient été eux aussi découverts dans les départements limitrophes, mais pour la plupart d'entre eux ils étaient arrivés déjà précédés d'une flatteuse réputation ou en tout cas seniors. On sait qu'aujourd'hui ce n'est plus le cas et qu'on essaie de découvrir les jeunes talents de plus en plus tôt, Baptiste Cadiou fait partie, avec beaucoup d'autres, de sa génération, de cette classe.

Il fait en effet ses débuts à l'école de rugby de Castillon-la-Bataille, ville girondine plus connue pour ses reconstitutions historiques que pour son rugby. Il y reste jusqu'en minimes et arrive au SUA en cadets première année avec une idée derrière la tête : «D'abord pour progresser, avoir du temps de jeu et me frotter au plus haut niveau. Je savais qu'il faudrait travailler mais cela ne me fait pas peur.» Il s'est présenté de lui-même aux tests proposés par le club, a été retenu et grâce à la compréhension de sa famille (son père a joué au Racing Club de France et l'a initié à l'ovale dès l'âge de 4 ans), il peut tout concilier : «J'arrive le lundi matin, je passe quatre jours à Agen et en principe le vendredi, je rentre chez moi.» Élève en première STMG au lycée De-Baudre, après avoir repiqué la seconde, il s'est désormais mis sérieusement au boulot car il sait que la vie ne s'arrête pas au rugby et il envisage une éventuelle reconversion dans les métiers du sport, raison pour laquelle il s'orientera vers les STAPS.

Décrocher des sélections

Sur le plan rugbystique, il sait où il va : «Pour cette année, être le premier dans mon club, puis par la suite gagner quelques sélections et jouer en Espoirs. Jusqu'alors je me suis contenté de sélections au niveau du comité mais je travaille dur. J'espère surtout que mon équipe va se qualifier pour les phases finales et après… Pour l'instant, nous sommes encore invaincus en attendant un difficile déplacement à Auch».

Comme la plupart de ses camarades, Baptiste lorgne sur le rugby professionnel mais a conscience que cela sera difficile. Ce sera peut-être d'autant plus difficile qu'à son poste de demi de mêlée ses idoles sont Kockott et Kirk ! Avouant au passage qu'il ne trouve pas les demis de mêlée français suffisamment rapides, avec une exception pour Fabien Galthier…

De par son éloignement d'Agen, il ne peut pas suivre comme il le voudrait l'équipe première mais lui garde sa confiance : «Après leurs victoires à Tarbes et face à Mont-de-Marsan, ils sont dans le haut du tableau et je garde confiance pour une qualification.»

Christophe Daste : «Un gros bosseur»

«C'est l'homme en forme de ce début de saison, et la concurrence au poste de numéro 9 est très intense, ils sont cinq à postuler : Chateauraynaud, Verdu, Pearce, Jonte et Cadiou. Cette concurrence permet de progresser, tout le monde bosse énormément, Baptiste est réservé mais donne beaucoup pour le collectif, il est très à l'écoute et c'est un gros bosseur. Il aime faire jouer les autres, en tant que joueur il me fait penser à François Tandonnet jeune.»

C'est sans doute le meilleur compliment qu'on peut faire à Baptiste.

De notre correspondant local René Laffore
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