Source: www.rugbyhebo.com
Forte de quatre succès lors de la phase de poules, sortie première de son groupe devant l'équipe de France, victorieuse du XV tricolore en match d'ouverture devant les yeux du monde entier, qu'on se le dise, l'équipe d'Argentine fait désormais partie des nations qui comptent dans le rugby mondial. Mais à quel prix ? « C'est le résultat de longues années de développement du rugby en Argentine. Les clubs ont produit d'excellents joueurs », explique Diego Cash, l'entraînement adjoint des Pumas. « Ceux-ci, une fois leur formation terminée, sont ensuite partis à l'étranger pour continuer leur progression », ajoute-t-il.
A l'instar des jeunes footballeurs français qui quittent de plus en plus tôt le foyer familial pour rejoindre des clubs plus prestigieux à l'étranger, les pépites argentines préfèrent s'exiler très jeunes plutôt que d'évoluer dans un pays où le championnat national est encore d'un niveau très moyen. Pour exemple, les nombreux éléments argentins qui évoluent dans le Top 14, Augustin Pichot et Juan Martin Hernandez en tête (photo L'Equipe), sont partis, pour le premier très jeune en Angleterre, pour le second au Stade Français.
Les joueurs vedettes fuient donc le pays mais le budget de l'équipe pour la Coupe du monde est également un frein à la progression des Pumas. En comparaison avec les 79 millions de l'Australie, les 102 millions de la France, et les quelques 163 millions de l'Angleterre, les maigres 2,5 millions de dollars de l'Argentine font figure d'argent de poche. Alors « comment combler ce fossé ?», s'interroge Cash. « L'Argentine a surmonté cette différence grâce à la force mentale des joueurs », avoue-t-il. « Le rugby, comme il est connu en Argentine, est clairement un sport formateur au sein duquel des valeurs perdues tangibles et sérieuses sont transmises et représentatives de l'état d'esprit de toute une nation », précise-t-il. « Ce que ce sport suscite : c'est l'engagement, la solidarité, la camaraderie, le travail d'équipe, le fait que personne ne brille au-dessus d'un autre. Car l'équipe compte plus que tout ». «On assite maintenant à une véritable explosion du rugby en Argentine », se félicite-t-il avant de conclure : « j'espère seulement que cette euphorie, atteinte grâce aux résultats exceptionnels de l'équipe, continueront dans le temps ».
Et le moins que l'on puisse dire, c'est que « l'effet rugby » commence vraiment à prendre... Puisque dans un pays où le football est roi, le superclasico entre River Plate et Boca Junior, les deux clubs phares du championnat, initialement prévu dimanche en même temps que le quart de finale des Pumas, a finalement été avancé de deux heures pour permettre aux nombreux amateurs de ballon ovale de suivre le match entre l'Argentine et l'Ecosse.
Quand on lit ce qui motive les joueurs argentins... on est bien loin de l'état d'esprit de l'équipe du mouvement populaire!
Allez les Blacks, pour parodier Pat... finissez le travail et que l'on reconstruise une EDF digne de son histoire et de ses supporters.
Sujet: Explosion du rugby en Argentine 
Mer 3 Oct - 8:34
