Ils ont fait 2007
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Du Sud-Africain Bryan Habana à l'Argentin Juan Martin Hernandez en passant par le Français Sébastien Chabal ou Bernard Laporte, plusieurs personnalités ont marqué l'année 2007.
Wayne Barnes
Plus jeune arbitre et moins expérimenté de la Coupe du monde, Wayne Barnes restera aussi l’une des figures marquantes de la compétition. Car s’il a dirigé quatre rencontres, une a particulièrement marqué les esprits. Il s’agit du quart de finale remporté par l’équipe de France face à la Nouvelle-Zélande (20-18) à Cardiff le 6 octobre. Un match où les décisions du jeune officiel anglais (28 ans) ont été largement contestées. Selon un sondage réalisé au lendemain de la rencontre, pas moins de 55 % des supporters des All Blacks attribuaient ainsi la défaite à l'arbitre. Montré du doigt un peu partout dans le monde, Barnes a même reçu des menaces de mort.
Mourad Boudjellal
Personnage atypique dans le rugby français, Mourad Boudjellal a impulsé un nouveau souffle à Toulon. Le président du RCT, qui n’a pas hésité à investir sa fortune personnelle dans le club, restera comme l’un des figures marquantes de l’année 2007. C’est lui qui a fait venir le Néo-Zélandais Tana Umaga pour une pige remarquée en tant que joueur avant de le lui offrir un poste de manager. C’est lui aussi qui a réussi le pari fou d’enrôler des joueurs tels que le demi de mêlée australien George Gregan et le demi d’ouverture des Blacks Andrew Mehrtens. Le deuxième ligne sud-africain Victor Matfield les rejoindra dans les jours à venir. Mais pour combien de temps ? Solidement installé en tête de la Pro D2 malgré la lourde défaite concédée à Agen juste avant la trêve, Toulon est en passe de rejoindre le Top 14. Et de donner raison à son président
Sébastien Chabal
Peu connu du grand public voilà encore quelques mois, Sébastien Chabal est désormais l’un des sportifs français les plus médiatisés. Rugbyman préféré des français selon un sondage réalisé par le Journal du Dimanche, le deuxième ligne des Bleus a profité à fond de l’effet Coupe du monde. L’ancien Berjallien, qui vient de prolonger de deux ans son contrat avec le club anglais de Sale, fait désormais le bonheur des publicitaires qui s’arrachent son look si identifiable. « Caveman », comme l’ont surnommé les Néo-Zélandais lors de la tournée du mois de juin, a également séduit le public par ses plaquages dévastateurs. Placé en deuxième ligne par Bernard Laporte, Chabal n’a pourtant pas totalement convaincu sur le terrain. A l’image d’ailleurs de toute l’équipe de France…
Vern Cotter
Si Clermont est redevenu l’une des meilleures équipes du Championnat de France, le club le doit avant tout à un homme : Vern Cotter. L’ancien adjoint de Robbie Deans aux Crusaders a réveillé le volcan auvergnat. La finale perdue face au Stade Français et la victoire en Challenge européen en sont la preuve. Explications avec le manager montferrandais Jean-Marc Lhermet : « Il a été l’élément déclencheur de notre montée en puissance. Nous avions un environnement favorable avec un groupe de joueurs de qualité et des structures conformes aux exigences du Top 14. Vern Cotter a apporté de la rigueur, de la discipline, un sens du travail et un projet de jeu auquel les joueurs ont complètement adhéré. » Actuel deuxième du Top 14, Vern Cotter rêve d’offrir le premier Brennus à son club.
Bryan Habana
2007, l’année des Boks et de Bryan Habana. A tout juste 24 ans, l’ailier métisse est entré de plain-pied dans le Panthéon du rugby international, succédant à des joueurs tels que les Néo-Zélandais McCaw (2006) et Dan Carter (2005), son compatriote Schalk Burger (2004), l'Anglais Jonny Wilkinson (2003) ou le Français Fabien Galthié (2002). Une juste récompense pour celui qui a illuminé la sixième Coupe du monde de son talent. Avec huit essais (quatre face aux Samoa, deux contre les Etats-Unis en poule, puis deux autres en demi-finale face aux Pumas), le feu follet des Blue Bulls a terminé meilleur marqueur de la compétition, égalant au passage le record d’un certain Jonah Lomu en 1999. Et ce, seulement quelques mois après la victoire en Super 14. Entrevu dans les tribunes de Jean-Dauger, Habana pourrait, comme l’espèrent tous les supporters de l’Aviron Bayonnais, faire les beaux jours de Bayonne la saison prochaine.
Juan Martin Hernandez
Champion de France avec le Stade Français et troisième de la Coupe du monde avec l’Argentine, Juan Martin Hernandez aura marqué l’année 2007 de son empreinte. L’ouvreur parisien, élu meilleur joueur de la saison dernière, a largement contribué aux succès du club de la capitale. Capable à n’importe quel coin du terrain de réaliser une relance impossible, de percer, de servir acrobatiquement un coéquipier, l’Argentin est le joueur le plus spectaculaire du Top 14. Au-delà de ses qualités intrinsèques, le racé Hernandez (1.87 m, 85 kg) cultive l’amour du rugby. « Pour moi, le rugby reste avant tout un jeu, nous confiait El Mago voilà quelques mois. C’est une passion depuis que je pratique ce sport. Maintenant, on est rien sans les autres et il faut tirer dans le même sens avec les copains. »
Bernard Laporte
Au lendemain de la défaite de l’équipe de France face à l’Angleterre, Bernard Laporte était visiblement ému à l’hôtel des Bleus. La voix quelque peu tremblante, le débit de paroles moins rapide qu’à l’accoutumée, les yeux légèrement rougis, le futur secrétaire d’Etat aux Sports était encore meurtri par l’élimination de la veille. « Quand on s’engage pour être champion du monde et que l’on perd en demi-finale, on peut dire que c’est un échec », reconnaissait-il en ce 14 novembre, cinq jours avant une dernière déception face à l’Argentine. Après huit années passées à la tête des Bleus, « Bernie » s’en allait par la petite porte. Largement critiqué par une presse jusque là trop clémente, l’ancien demi de mêlée de Blagnac et Bordeaux-Bègles est depuis passé à autre chose. Le XV de France aussi avec la nomination de Marc Lièvremont. Une homme qu’a priori tout oppose à Laporte.
Bernard Lapasset
Entre les conflits avec Ligue nationale de rugby dirigée par Serge Blanco, autre personnage clé de 2007, l’organisation de la Coupe du monde et les décevantes performantes des Bleus, Bernard Lapasset n’aura pas vraiment eu le temps de s’ennuyer ces douze derniers mois. Elu président de l’IRB le 19 octobre, quelques heures avant une triste défaite du XV de France face à l’Argentine, le Tarbais laissera derrière lui la Fédération française qu’il dirigeait depuis 1991. Avec Jacky Laurans à la tête du Comité des VI Nations, Jean-Pierre Lux patron de la Coupe d’Europe et désormais Bernard Lapasset, aux commandes de la plus importante organisation internationale, le rugby français est désormais en position de force face aux anglo-saxons.
Sujet: L'année rugby 2007 : bilan 
Jeu 27 Déc 2007 - 15:05