Pro D2. La talonneur montois a été champion de France avec les espoirs du SUA.
Romain Lauga : « On ne sait pas contre quel Agen on va tomber »Avec Damien Cler, Jean-Marc Mazzonetto et François Tandonnet, Romain Lauga (1,72m, 94kg) fait partie de ses joueurs agenais partis lancer (ou relancer) leur carrière à Mont de Marsan. Une équipe landaise actuelle deuxième de Pro D2, et véritable surprise de cette saison. A quarante-huit heures de se déplacer à Armandie, le talonneur âgé de 25 ans nous dévoile les clés de la réussite montoise.
Vous venez de signer un nouveau contrat de trois ans en faveur du Stade Montois, comment vous sentez-vous là-bas ?C’est ma troisième saison à Mont de Marsan et je m’y sens bien. L’an dernier je n’étais pas trop dans les petits papiers des entraîneurs mais depuis l’arrivée de Stéphane Prosper et Marc Dal Maso à l’intersaison ça va mieux, ils me font confiance. Je dirai même plus que d’une manière générale tout bouge dans le bon sens. On a un projet de jeu cohérent, un groupe sympa puis les dirigeants font le maximum pour bien structurer le club.
Mont de Marsan est l’équipe surprise de cette saison, comment expliquez-vous ces bons résultats ?On a des joueurs de qualité puis il y a un réel esprit dans ce groupe. Dans les années passées il nous manquait un véritable projet de jeu, chose que nous avons cette saison avec les nouveaux entraîneurs. Ensuite il est certain qu’il y a une part de réussite, on a gagné des matchs que l’on aurait pu perdre mais ce sont les aléas d’une saison.
Quels étaient vos objectifs en début de championnat ?En fait on n’a jamais eu d’objectifs. Partant du principe que jouer pour ne pas descendre manquait d’ambition on a décidé de se faire plaisir et d’essayer d’améliorer notre jeu au fur et à mesure. Et ça fonctionne.
Visez-vous encore la première place ?Non ce sera compliqué d’aller chercher Toulon mais après on est cinq équipes pour quatre places. On espère faire parti des heureux élus en terminant si possible second ou troisième afin de recevoir en demi-finale.
Après un bon match à Paris vous restez sur une prestation en demi-teinte face à Limoges (19-12), que s’est-il passé ?On va dire que ça a été une victoire poussive. Sans faire injure à Limoges c’est nous qui n’avons pas pris le match par le bon bout. Même si comme toutes les équipes nous sommes fatigués, il est temps qu’on s’y remette dans les têtes.
Dimanche (15h15) vous vous déplacez à Agen, comment abordez-vous cette rencontre ?On y va dans le but de réaliser un bon match, dans le même esprit qu’à Paris il y a quinze jours. Il serait présomptueux de dire qu’on va gagner là-bas mais on va jouer notre carte à fond.
Un retour sur le match aller (19 à 9 pour Mont de Marsan).Ca avait été une rencontre très compliquée, une des plus dures de la saison. Agen est une équipe dense physiquement qui nous avait posé beaucoup de problèmes. On avait su répondre présent ce soir là et il faudra également l’être ce dimanche car quand on n’y est pas dans la tête face à Agen on peut vite prendre quarante points.
Comment expliquez-vous les difficultés du SUA cette saison ?Ils ont beaucoup de pression. Relégués, ils ambitionnaient de remonter aussitôt mais ils sont trop irréguliers. Les problèmes internes ne doivent pas arranger les choses. Mais on se méfie, on ne sait pas contre quelle équipe d’Agen on va tomber, celle capable de passer trente-trois points à Toulon ou celle qui s’est inclinée à Blagnac.
Quels souvenirs gardez-vous de votre passage à Agen ?J’étais plus jeune, je découvrais le monde professionnel et ses exigences. Mon meilleur souvenir restera le titre de champion de France avec l’équipe espoirs. C’était une belle aventure humaine.
Propos recueillis par Alexandre Paillou