Broncan revient sur Agen Lyon et les espoirs (Petit Bleu)

Pro D2. SUA - Broncan : «Une première mi-temps remarquable»
XV.
Le retour gagnant de Christian Lanta au LOU et l'essai de Rupeni Caucaunibuca pour sa première apparition de la saison ont éclipsé les émotions du directeur sportif agenais Henry Boncan. Or, ce voyage a Lyon avait sans doute un parfum particulier pour le Gersois dont le dernier match en tant qu'homme de terrain avait eu lieu à Vuillermet à l'occasion de la tristement fameuse défaite (12-24) du 8 juin dernier, il y a aujourd'hui précisément six mois. Discret les soirs de victoire, Broncan a fait samedi soir le retour en bus avec les joueurs. Il partait, hier matin à 7 heures, pour La Rochelle où il comptait superviser quelques joueurs des Espoirs dont le pilier droit Benjamin Sore.

Est-ce que revenir ici, à Lyon, a provoqué chez vous une émotion particulière ?

Oui, bien sûr. J'ai pensé beaucoup à Luc Lafforgue, au chagrin qu'il avait après notre défaite la saison passée. Quand je voyais la joie de l'équipe aujourd'hui, je me disais qu'en rugby il est sage de savoir relativiser. On peut passer très vite d'une grande peine à une très grande joie. Ce sport est magnifique car, qu'on le veuille ou non, c'est un sport pratiquement immaîtrisable. Quand on voit Fourié qui réussit trois pénalités difficiles et qui manque, non pas la quatrième, mais la cinquième alors qu'elle est relativement facile pour lui… Moi je l'ai même pas regardé, j'ai tourné la tête car je me suis dit qu'on allait perdre un match imperdable. Car, sur la domination de la première mi-temps, nous ne pouvions pas perdre.

Et il n'y a que 10-3 à la pause.

Cette première mi-temps a été maîtrisée, elle a été remarquable. C'est une très belle leçon de rugby. Il y a eu des enchaînements, des renversements. Le score, 10-3, en effet, n'est pas sévère. Bonne mêlée, bonne touche, bon lancement. Il faut aussi mettre en exergue le match énorme de Michel Denêtre. On parle beaucoup de leur centre fidjien Wakanivuga mais Michel l'a cassé. Je suis heureux de son immense prestation. On s'aperçoit qu'une association Denêtre-Lafforgue, association que par défaut j'ai utilisée l'an dernier quand Mignardi-Mirande étaient blessés ou suspendus, fonctionne bien… J'ai certainement eu tort, le dernier match contre Lyon ici, de ne pas les associer au centre alors qu'ils avaient fait de bons matchs. Quand ils sont ensemble, ils sont très bons.

Un essai de Caucaunibuca…

Je le comparerais à un avant -entre au foot qui ne touche pas un ballon d'un match et qui vous met toujours le but. Ça, c'est la classe.

En mêlée, ce fut aussi un match particulier…

Elle fut dominatrice en première mi-temps mais on perd deux piliers droits. J'espère que, pour Lopresti, ça ne sera pas grand-chose mais j'ai peur pour Guinazu. Ca semble grave… C'est le bémol à cette victoire.

Le président Tingaud dit que ce match est une étape. Est-ce aussi votre opinion ?

Oui, c'est une étape. Les résultats du samedi sont très bons. Il faut aussi parler du bon match de Fono et Fonua. Par rapport à Fono, je suis très heureux.

En conclusion ?

En regardant la première mi-temps, on se dit que l'on peut remonter très vite au classement. La seconde fait un peu peur. Mais, au rugby, il faut toujours avoir un peu peur. Il faut savoir qu'on n'est jamais arrivé.

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Lassalle : 80 minutes avec les Espoirs
« Avec une bonne défense, on peut gagner match », résume Henry Broncan. Revenu dans la nuit de Lyon, le directeur sportif est parti, hier matin, à La Rochelle pour suivre le match des Espoirs. Ils ont gagné sur le score de 6 à 3 (2 pénalités de Guénin contre une de Lacoste qui avait joué à Agen avec la première) au terme d'un match plein de Thibault Lassalle. Le deuxième ligne, de retour de blessure, a joué 80 mn. Henry Broncan tient aussi à souligner les bonnes performances de Basauri, Dulin ainsi que saluer aussi le retour de Fund. Au-delà des hommes, Broncan souligne l'esprit de corps des Espoirs.