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Le président Deffins jette déjà l'éponge sur fond de crise financière
Philippe Deffins ne sera pas resté longtemps à la tête de Montpellier. Moins d'un mois après sa prise de fonction, le président a décidé de démissionner hier. « Cette décision, qui prend effet immédiatement, est motivée par les éléments découverts depuis ma très récente prise de fonction en ce qui concerne la situation financière, juridique et fiscale du club », a-t-il annoncé. Un courrier de la Direction nationale d'aide et de contrôle de gestion (DNACG) de la Fédération française de rugby, réclamant 250 000 euros pour homologuer le contrat du seconde ligne australien Alistair Campbell, recruté en novembre, et un trou qu'il estime à 1,5 million d'euros dans le budget du club, auraient poussé le président à partir. « L'addition de ces chiffres donne le vertige. J'ai expliqué aux joueurs la situation ». Philippe Deffins avait été élu le 19 décembre pour succéder à Thierry Perez qui avait démissionné le 4 novembre après plus de dix ans à la tête du club héraultais.
M. Perez, qui devrait assurer l'intérim, a reconnu que le club traversait une mauvaise passe financière mais s'est voulu rassurant. « Ce n'est que la mi-saison. Comme tout le monde nous subissons les effets de la crise. S'il y a un problème, nous assumerons avec les cautions financières jusqu'au bout. Depuis des années, nous avons des difficultés financières. Chaque année, nous trouvons des solutions. »
Dès sa nomination, Philippe Deffins avait affiché son ambition de décrocher le bouclier de Brennus au cours des trois prochaines saisons et pris une série de décisions d'envergure. Il avait notamment prolongé le contrat des quatre jeunes internationaux du club - Julien Tomas, François Trinh-Duc, Louis Picamoles et Fulgence Ouedraogo - et promis l'arrivée de renforts de prestige comme Sébastien Chabal ou Lionel Nallet. Il avait également nommé un nouveau manageur, Denis Navizet, en ramenant au rang de simple entraîneur Didier Nourault, directeur sportif depuis huit ans et demi et ami de Thierry Perez. Mais après 15 journées, Montpellier ne pointe qu'à la 8e place du Top 14.