Tri Nations 2009

Les Boks au paradis

L'Afrique du Sud a remporté les Tri Nations 2009 de fort belle manière en signant un dernier succès en Nouvelle-Zélande (29-32). Un premier trophée depuis 2004 qui confirme que les Boks forment bien la meilleure équipe du monde actuellement. Nouvelle-Zélande-Australie comptera pour du beurre.

Il reste encore un match et pourtant, les Tri-Nations version 2009 ont déjà livré leur verdict. Et celui-ci est implacable : l'Afrique du Sud est bien sur le toit du monde à l'heure actuelle. Car ce samedi, les hommes de Peter de Villiers ne se sont pas seulement octroyés leur troisième titre dans la compétition (après 1998 et 2004), ils se sont également permis le luxe de l'emporter en terres néo-zélandaises. Des Blacks qui restaient sur quatre titres consécutifs. Tout un symbole. La défaite sud-africaine en Australie la semaine passée n'était donc qu'un accroc. Les Boks ont remis les pendules à l'heure !

Le festival de François Steyn

Les joueurs sud-africains ont construit leur succès avec les ingrédients qui font leur force depuis plusieurs mois, voire des années. Conquête performante, domination dans les zones de combat, occupation du terrain au pied… Et surtout un réalisme effroyable ! L'essai de Jean de Villiers (53e), qui a certainement tué les espoirs all blacks, en est l'illustration parfaite. Le centre springbok anticipait parfaitement une passe de Dan Carter pour l'intercepter et filer à l'essai. L'Afrique du Sud menait alors 29-12. Car il faut dire qu'auparavant, les champions du monde ont parfaitement maîtrisé les débats dans une première période forte en intensité.

Avant de regagner les vestiaires, l'arrière François Steyn avait écœuré les Blacks à lui seul. Il était le seul joueur à intégrer le XV titulaire (avec Burger au dernier moment suite à la blessure de Smith) par rapport à la défaite de Brisbane et le changement s'est avéré payant. Trois pénalités de plus de 50 mètres, dont une de presque 65 mètres, en 20 minutes ! Les Springboks dominaient territorialement et avaient la possession du ballon. Et Du Preez (20e) inscrivait le premier essai du match et convertissait lui aussi les efforts sud-africains. Des Sud-Africains plus forts à l'impact comme en témoignaient les nombreux en-avant néo-zélandais sur des plaquages adverses. Les All Blacks mettaient toutefois la pression dans les 22 mètres locaux en fin de mi-temps mais seul Daniel Carter (auteur de 19 points au total) parvenait à inscrire des points au pied. A la pause, son équipe comptait déjà un retard de dix points (22-12).

La réaction trop tardive des Blacks

Alors qu'une réaction néo-zélandaise était attendue en début de seconde période, c'est exactement l'inverse qui se produisait. Les Springboks gardaient la main sur le ballon et leur opportunisme allait faire la différence, pendant que les Blacks bafouillait leur rugby et prenaient les mauvaises décisions. A la 61e, alors qu'ils avaient entamé leur remontée au score, ils obtenaient une pénalité bien placée dans les 22 mètres adverses mais choisissaient la mêlée. Le pack sud-africain mettait son homologue à la faute et récupérait le ballon. Dix minutes plus tard, au cœur de la domination néo-zélandaise, l'arrière Mils Muliaina conservait un ballon au sol et l'artilleur des Boks, Morné Steyn, en profitait pour marquer trois points sur sa seule apparition dans les 22 mètres adverses.

Les All Blacks inscrivaient finalement les deux derniers essais du match par l'intermédiaire de Sivivatu (55e) et surtout McCaw (78e) après une superbe passe au pied de Carter. Mais ceux-ci survenaient bien trop tard. Les joueurs de Graham Henry échouaient à trois points (32-29) et abandonnaient leur suprématie sudiste malgré un ultime match à disputer face à l'Australie le week-end prochain. Ils devaient inscrire quatre essais mais n'ont jamais même semblé en mesure de l'emporter en ne menant au score que pendant six minutes. Les Boks s'offrent un nouvel exploit et peuvent partir en vacances internationales avec le sentiment du devoir accompli. Et même très bien accompli. Le monde leur appartient...

Rugbyrama

Fourie suspendu 4 semaines

Le centre sud-africain Jacques Fourie a été suspendu pour quatre semaines en raison d'un plaquage dangereux sur Ma'a Noni lors de victoire des Boks sur les All Blacks, samedi à Hamilton (29-32). A cette occasion, l'Afrique du Sud a décroché la troisième couronne de son histoire dans l'épreuve. La suspension de Fourie débutera le 26 septembre et prendra fin le 19 octobre.

Blacks : Sivivatu forfait

L'ailier néo-zélandais Sitiveni Sivivatu ne jouera pas le dernier match des Tri-Nations, face à l'Australie à Wellington samedi prochain. Blessé à l'aine hier lors de la défaite contre les Sud-Africains (29-32), il pourrait être absent pendant six semaines.

Boks : Smit heureux

Le capitaine sud-africain John Smit, excellent contre les All Blacks samedi à l'occasion de la consécration des Boks pour ces Tri-Nations 2009, met l'accent sur les capacités d'adaptation de son équipe.

"Cette équipe a montré qu'elle pouvait jouer tous les types de rugby, elle a prouvé qu'elle pouvait s'adapter à toutes les circonstances. La situation change tous les week-end à cause des blessures ou des diffférentes tactiques adoptées, tu ne peux pas espérer jouer sur le même schéma chaque semaine et commencer un match avec un seul plan de jeu serait fou. Aujourd'hui (samedi, NDLR), nous avons mis les All Blacks sous pression plus que jamais."

De Villiers contre vents et marées


Alors que sa désignation n’avait rien d’évidente, Peter de Villiers s’est finalement imposé à la tête de la sélection sud-africaine championne du monde, en prouvant la pertinence de ses choix et en remportant les troisièmes Tri-Nations de l'histoire des Springboks.

Peter de Villiers est un homme de polémiques. Passé maître dans l'art de la provocation et de la controverse, il a plus d'une fois mis le feu aux poudres par ses déclarations, et s'est attiré les foudres des médias, ainsi que de sa fédération.

Une nomination controversée

D'ailleurs même sa désignation à la tête des Boks s'est faite sur fond d'imbroglio diplomatique. Alors que Heyneke Meyer, à l'époque entraîneur des Bulls, était plébiscité par 77% des joueurs pour succéder à Jake White, démissionnaire, contre toute attente, de Villiers fut installé sous couvert de motivations politiques. En effet, l'équipe championne du monde 2007 ne comptait que deux joueurs de couleur pour représenter un pays dont la population est à 90% noire. PDV fut ainsi utilisé comme un symbole par la Fédération. En étant le premier entraîneur non blanc, il avait pour mission de métisser son équipe. Les critiques fusaient alors pour fustiger ses compétences.

Ses dérapages verbaux, ses allusions répétées à la religion, la défiance et le scepticisme qu'il provoque n'y font rien. A l'heure du bilan, s'il n'en est pas plus sympathique, reste que les résultats sont là.
Les champions du monde ont, en cette année 2009, confirmé leur statut et affirmer leur suprématie sur la planète rugby. Victorieux dans leur série de tests face aux Lions, ils enchainent trois victoires consécutives face aux All Blacks et finalement remportent les troisièmes Tri-Nations de leur histoire, après celui de 1998 et de 2004.

Des choix payants

S'il s'appuie en grande partie sur l'ossature de l'équipe couronnée en 2007, Peter De Villiers a aussi permis à de nouveaux talents de se révéler. Et pourtant, ses choix tactiques ont largement été critiqués. Il en sourit lui-même : "Sous Jake White, Brüssow n'aurait même pas porté les cafés". En effet, il a osé mettre l'institution Schalk Burger sur le banc de touche au profit du jeune Heinrich Brüssow. Un choix gagnant tant celui-ci s'avère précieux dans le jeu au sol pour gratter les ballons, "la véritable trouvaille de l'année" reconnaît même le capitaine John Smit.

Aussi, pour pallier la blessure de Butch James, il lance Morné Steyn, l'ouvreur des Bulls, qui petit à petit monte en puissance, et montre qu'il est plus qu'un simple métronome au pied. Le pilier des Sharks, Tendai Mtwarira alias "the beast", a trouvé toute sa place dans la première ligne des Boks comme il l'a prouvé samedi face aux Blacks. La mêlée a été l'une des grandes satisfactions de la rencontre et un point essentiel dans la victoire.

De Villiers estime pourtant qu'il reste une marge de progression à son équipe : "Nous n'avons pas encore vu le meilleur niveau de cette équipe. Nous n'allons pas nous asseoir sur nos lauriers. Cette équipe peut encore progresser si nous restons humbles et que nous gardons les pieds sur terre."
Aujourd'hui l'heure est à la célébration, et c'est peut-être le centre, Jean de Villiers qui rend le mieux hommage à son coach : "Peter a réussi à créer un vrai collectif et à en faire une équipe victorieuse. Il a autant de mérite que les joueurs."

Rugbyrama

Avec l'Argentine en 2012

La Sanzar, qui régit le rugby de l'hémisphère du Sud, a officiellement confirmé que l'Argentine, demi-finaliste de la Coupe du monde 2007, rejoindra les Tri-Nations en 2012, dont l'Australie, la Nouvelle-Zélande et l'Afrique du Sud sont les piliers.

Lapasset : "Une reconnaissance"

Le président de l'IRB Bernard Lapasset a salué l'annonce de l'intégration de l'Argentine dans le Tri-Nations en 2012. L'ancien président de la FFR a toutefois souligné que plusieurs questions restaient en suspens.

"Certains éléments restent à régler mais le principe posé aujourd'hui est un vrai bond en avant, une vraie démarche globale du rugby international et enfin une reconnaissance du rugby argentin", a déclaré Bernard Lapasset à l'AFP. "Il s'agissait de fixer un programme permettant à l'Argentine de trouver une stabilité de compétition et de figurer dans un calendrier international au même titre que les neuf autres nations majeures du rugby mondial."

Pumas : Pichot "heureux"

Après l'annonce de l'intégration de l'Argentine dans les Tri-Nations en 2012, l'ancien et emblématique capitaine des Pumas Agustin Pichot a exprimé son bonheur.

"Je ne peux exprimer ma joie et celle de l'équipe qui a travaillé sur ce projet tant elle est grande, a-t-il déclaré. Nous allons continuer de travailler avec la Sanzar pour remplir les conditions nécessaires."

L’Argentine dans les Tri-Nations !


C'est désormais officiel : l'Argentine, sixième nation mondiale et troisième équipe de la dernière Coupe du monde, va entrer dans la cour des grands en intégrant les Tri-Nations en 2012. La Sanzar a posé quelques conditions mais l'UAR a déjà entamé un travail en ce sens.

Enfin la "reconnaissance", comme en témoigne le président de l'IRB Bernard Lapasset Ce lundi, la Sanzar, qui regroupe les trois grandes nations participantes, a invité les Pumas à rejoindre les Tri-Nations à l'horizon 2012. "Ils pratiquent un jeu différent de celui des All Blacks, des Wallabies et des Springboks et leur intégration va faire du Tri-Nations un véritable Championnat de l'Hémisphère Sud", a expliqué son directeur général, Andy Marinos. Pour Lapasset, "le principe posé aujourd'hui est un vrai bond en avant, une vraie démarche globale du rugby international".

Le rugby argentin est en liesse donc. Mais attention, la fête pourrait tourner court. Car la Sanzar a posé des conditions à l'intégration des Pumas dans les Tri-Nations. Ils devront tout d'abord "assurer la participation de ses meilleurs joueurs à ce (Tournoi des) Quatre Nations". Dans cette optique, les Fédérations d'Australie, de Nouvelle-Zélande et d'Afrique du Sud se disent prêtes à travailler activement avec l'Argentine pour "placer" les joueurs argentins dans les franchises engagées en Super 14.

Le rugby argentin se professionnalise

Pour l'instant, l'Argentine ne possède pas de championnat professionnel. La plupart de ses internationaux évoluent en Europe, notamment en France et en Angleterre. Mais l'UAR y travaille : "Nous avons ouvert trois centres de formation professionnels, un à Buenos Aires et deux dans les provinces, précise Bernard Lapasset. La Fédération argentine a modifié ses statuts en ce sens, permettant pour la première fois à ses joueurs de toucher de l'argent." Ces joueurs seront sous contrat avec leur fédération, comme c'est le cas pour les autres nations du sud, et, avant 2012, une ou plusieurs équipes argentines vont être intégrées à la Currie Cup. "Certains devront opérer un choix de vie, souligne l'ancien président de la FFR. A partir du moment où ils auront le choix entre jouer dans l'hémisphère nord ou avec leur équipe nationale intégrée à une compétition de l'hémisphère sud, il va y avoir des décisions individuelles à prendre."

Par ailleurs, les conditions financières de l'intégration de l'Argentine devront recevoir l'aval de la Sanzar et il faudra mettre sur pied un calendrier décent. Dans la nouvelle formule, les quatre équipes disputeraient chacune six rencontres en formule aller-retour, soit douze matchs au total. Le "Quatre-Nations" débuterait à la mi-août et s'étendrait sur une période de huit ou neuf semaines, jusqu'à la mi-octobre. Ce calendrier sera examiné en novembre par le Conseil de l'IRB.

Des réglages restent à faire donc, mais les Pumas devraient enfin trouver leur place dans le rugby mondial en 2012. "Nous sommes vraiment déterminés à travailler avec nos partenaires en Australie, en Nouvelle-Zélande et en Afrique du Sud pour assurer notre présence dans la meilleure compétition du rugby mondial en 2012", assure le président de l'UAR Porfirio Carreras.

Rugbyrama

Pumas : RAK ravi mais prudent

Interrogé sur l'intrégation de l'Argentine aux Tri-Nations en 2012, l'ancien deuxième ligne des Pumas Rimas Alvarez-Kairelis s'est dit ravi mais il sait que le challenge sera très relevé.

"C'est formidable pour le rugby argentin. Nous attendons cela depuis longtemps. On croyait juste à une participation au Tournoi des 6 Nations, alors intégrer les Tri-Nations, c'est énorme ! C'est une vraie reconnaissance pour nous. Après, cela va être très difficile d'être à la hauteur. Même si nous avons un bon classement mondial et que nous avons terminé troisièmes à la dernière Coupe du monde, nous ne serons peut-être pas au niveau. Il va falloir en profiter pour rattraper notre retard petit à petit."

On prend les mêmes...

Le neuvième et dernier match de l'édition 2009 du Tri-Nations entre l'Australie et la Nouvelle-Zélande qui se déroulera samedi à Wellington comptera "pour du beurre. L'Afrique du Sud a en effet déjà décroché la timbale samedi dernier après son succès sur les Blacks à Hamilton (32-29). Le XV australien sera identique à celui avait battu les Boks au début du mois (21-6).

La compo du XV australien :

James O'Connor, Lachie Turner, Adam Ashley-Cooper, Berrick Barnes, Drew Mitchell, Matt Giteau, Will Genia, George Smith (captain), David Pocock, Rocky Elsom, Mark Chisholm, James Horwill, Ben Alexander, Tatafu Polota-Nau, Benn Robinson

Remplacements : Stephen Moore, Pek Cowan, Dean Mumm, Wycliff Palu, Luke Burgess, Quade Cooper,Peter Hynes.

Les Boks salués par le président

Le président sud-africain Jacob Zuma, qui a accueilli lundi l'équipe des Springboks, de retour de Nouvelle-Zélande où ils ont parachevé leur victoire finale dans le Tri-Nations, a estimé qu'ils avaient "une fois de plus" prouvé qu'ils étaient "les meilleurs".

"Je n'ai pas souvenir d'une équipe sud-africaine battant plusieurs fois d'affilée la Nouvelle-Zélande, ce qui prouve une fois de plus que nous sommes effectivement les meilleurs", a déclaré M. Zuma sur le tarmac de l'aéroport de Johannesburg où l'équipe sud-africaine effectuait son retour d'Hamilton.

"Ils nous rendent fiers... Les équipes qui vont les affronter à l'avenir y repenseront à deux fois avant chaque match", a insisté le président sud-africain qui revêtait pour l'occasion une veste floquée de l'écusson des Springboks.

Grâce à sa troisième victoire d'affilée de l'année contre la Nouvelle-Zélande (32-29) samedi - un exploit qu'elle n'avait pas réalisé depuis 1949 -, l'Afrique du Sud a enlevé le troisième Tri-Nations de son histoire. De quoi légitimer son statut de favori à sa succession pour le Mondial-2011.


Rugbyrama

Les Pumas en voie de disparition


L'annonce de l'intégration des Pumas dans les Tri-Nations en 2012 est une très bonne nouvelle pour le rugby argentin. Peut-être un peu moins pour le rugby français qui pourrait voir partir les meilleurs joueurs argentins vers l'hémisphère sud et le Super 14.

De France ou d'Angleterre, ça paraît loin l'hémisphère sud, les Tri-Nations, le Super 14 et l'Argentine. Pourtant, l'intégration Pumas dans un "Four-Nations" en 2012 aura des incidences jusque chez nous. Car la Sanzar a bien précisé que cette intégration se ferait "sous conditions". La principale tient dans l'assurance, par la Fédération argentine, qu'elle ferait participer "ses meilleurs joueurs". Et où sont-ils les meilleurs joueurs ? Dans l'hémisphère nord. En France et en Grande-Bretagne pour l'essentiel. Ils sont actuellement une bonne trentaine à évoluer dans les championnats français, dont 25 en Top 14. L'Argentine n'ayant pas encore de championnat professionnel, ses plus belles pépites sont condamnées à l'exportation.

Or, comme l'avoue le deuxième ligne de Perpignan Rimas Alvarez-Kairelis, "il sera presque impossible de jouer les deux compétitions à la fois." L'ancien Puma, qui a pris sa retraite internationale en juin dernier, souligne qu'une intégration dans le Tournoi des 6 Nations aurait facilité les choses. Il avoue cependant qu'il aurait sûrement fait le déplacement dans l'hémisphère sud s'il avait été plus jeune. "Si les Pumas intègrent les Tri-Nations, il faudra qu'ils jouent là-bas. Les saisons sont très longues en France et, compte tenu du niveau des Tri-Nations, il sera très compliqué d'être compétitifs si les choses restent en l'état."

Des ouvertures en Currie Cup et en Super 14

Même son de cloche pour le président de l'IRB Bernard Lapasset. S'il a salué le « bond en avant » fait avec cette décision, il prévient : "Si cela conduit à ne pas pouvoir présenter la meilleure équipe argentine possible dans le Tri-Nations, ce serait au détriment de la qualité du projet". Joint par l'AFP, l'ancien président de la FFR ajoute que "certains devront opérer un choix de vie. A partir du moment où ils auront le choix entre jouer dans l'hémisphère nord ou avec leur équipe nationale intégrée à une compétition de l'hémisphère sud, il va y avoir des décisions individuelles à prendre."

Une décision prise sans problème par l'un des meilleurs joueurs du Top 14, Juan Martin Hernandez. L'ancien demi d'ouverture du Stade français a signé en Afrique du Sud, aux Sharks, à l'intersaison. Et il devrait être suivi par nombre de ses compatriotes. Car le rugby argentin a lancé des réformes. Trois centres de formation professionnels ont ouvert tandis que l'UAR a modifié ses statuts et rémunèrera ses joueurs. Par ailleurs, une ou plusieurs équipes argentines vont être intégrées à la Currie Cup d'ici 2012. Les Fédérations australienne, néo-zélandaise et sud-africaine se disent pour leur part prêtes à "travailler activement avec l'Argentine" pour "placer" les joueurs argentins dans les franchises engagées en Super 14. Bref, l'exode semble inexorable. La question est maintenant de savoir si cela constitue une bonne ou une mauvaise chose pour le rugby français.

Rugbyrama

Le SUA pas trop concerné (l'avenir internationnal de Lopresti, je n'y crois pas trop)...par contre quand les Fidjis et le Tonga intégreront la compétition de l'hémisphère sud...

vulcain a écrit:

Le SUA pas trop concerné (l'avenir internationnal de Lopresti, je n'y crois pas trop)...par contre quand les Fidjis et le Tonga intégreront la compétition de l'hémisphère sud...

D'ici là , la LNR aura instaurée l'obligation d'un quota important de joueurs issus des centre de formation dans les effectifs du Top 14 . Il restera plus beaucoup de places pour les Caucaunibuca,Nalaga ou Delasau.Bon on aura quand même droit aux "  îliens  " formés au club comme Fonua et Vaka .

Blacks: 5 changements

Graham Henry, le sélectionneur néo-zélandais, a effectué cinq changements dans l'équipe des Blacks qui affronte ce samedi les Australiens à Wellignton. A la surprise générale, le deuxième ligne Tom Donnelly est titularisé. A 27 ans, il fera ses grands débuts chez les Blacks.

Muliaina ; Jane, Toeava, Nonu, Rokocoko ; (o) Carter, (m) Cowan ; McCaw (capitaine), Read, Thomson ; Donnelly, Thorn, Tialata, Hore, Woodcock.

Remplaçants: De Malmanche, Afoa, Eaton, So'oialo, Leonard, Donald, Gear.

Graham Henry innove

Pour défier l'Australie samedi à Wellington, Graham Henry, le sélectionneur néo-zélandais, a effectué cinq changements dans l'équipe des Blacks.

Alors que l'Afrique du Sud a décroché le Tri Nations samedi dernier face aux Blacks sur le pré de Hamilton (32-29), le XV à la Fougère Argentée retrouvera les Wallabies à Wellington avec cinq petits nouveaux. Dans la ligne de trois-quarts, Cory Jane prend la place de Sivivatu à l'aile tandis que Isaia Toeva remplace Donald au poste de second centre. Dans le huit de devant, Kaino est remplacé par Adam Thomson en numéro 6 et Neemia Tialata fait son retour au poste de pilier au détriment de Francks. Mais c'est la bien la titularisation de Tom Donnely (27 ans) en deuxième-ligne à la place de Ross, pour sa première cape, qui constitue la grosse surprise de Graham Henry.

L'Equipe

Compliqué pour les Argentins

Alors que l'Argentine a été invitée à rejoindre le Tri Nations en 2012, le deuxième-ligne argentin de l'USAP Rimas Alvarez-Kairélis considère qu'il aurait été plus simple pour le XV de Pumas d'intégrer le Tournoi des VI Nations. «C'est une belle chose, mais qui pose problèmes. Il aurait vraiment été plus simple d'intégrer le Tournoi des VI Nations, considère Alvarez-Kairélis dans les colonnes de L'Indépendant. Aujourd'hui, la majorité des internationaux argentins jouent en Europe. Qu'en sera-t-il demain ? Les clubs vont-ils encore recruter des joueurs qui disputeront le Four-Nations alors que les championnats européens débuteront (le Four-Nations serait programmé en août et septembre) ? En plus, il vaudra y ajouter un mois de repos à leur retour.» Ce dilemme risque en effet de perturber le Top 14 dans les années à venir.

L'Equipe

Hernandez, pionnier en Af'Sud

Juan Hernandez n'est pas seulement un demi d'ouverture qui «représente parfaitement l'esprit de l'Argentine». C'est aussi un joueur qui «donne une bonne image du rugby argentin» en Afrique du Sud, où il évolue sous la tunique des Natal Sharks. A ce titre, l'ancien capitaine des Pumas, Lisandro Arbizu, aimerait bien que d'autres joueurs de la sélection suivent ce «pionnier» dans l'hémisphère sud: «C'est très positif qu'un Argentin, Juan Hernandez, joue dans ce championnat. Pour le rugby argentin, c'est une vitrine, et j'espère que d'autres joueurs iront le rejoindre», a conclu l'ancien joueur de Brive.

Boks : Appel de Fourie

Selon la presse sud-africaine, le centre de l'Afrique du Sud Jaque Fourie va faire appel de sa suspendsion de quatre semaines. Sanctionné pour un plaquage haut lors de la victoire contre les Blacks à Hamilton samedi, il estime ne pas avoir fait de mauvais geste.

L'Australie sur ses gardes

Opposée samedi (9h35) à la Nouvelle-Zélande lors du dernier match du Tri Nations 2009, l'Australie se méfie de la réaction d'orgueil des All Blacks, dominés par les Sud-Africains samedi à Hamilton (32-29). À l'image de James Horwill, les Australiens craignent surtout les ajustements effectués par leurs adversaires au niveau du secteur de la touche, dans lequel les Néo-Zélandais ont souffert samedi.

«Quand une équipe connaît des difficultés la semaine précédente, la semaine suivante, ils sont souvent bien, bien meilleurs, a expliqué le deuxième ligne des Wallabies au site néo-zélandais stuff. Je m'attends à ce que ce soit la cas ici. Je suis sûr que leur touche sera bien meilleure ce week-end.» Les Wallabies vont tenter samedi à Wellington d'éviter la dernière place de ce Tri Nations, remporté par l'Afrique du Sud.

McCaw ravi des changements

Interrogé sur les cinq changements - et les deux changements de poste - dans le XV de départ qui affrontera l'Australie, dimanche (9h35) à Wellington, le capitaine des Blacks "Richie" McCaw s'est montré en phase avec son coach, Graham Henry. «Cela envoie un message simple : quand l'équipe ne réalise pas de bonnes performances, il y a des conséquences, a souligné McCaw, qui essaiera samedi avec ses coéquipiers d'éviter la cuillère de bois du Tri Nations 2009. Les gars qui vont faire leur entrée dans le XV (Cory Jane, Isaia Toeva, Adam Thomson, Neemia Tialata et Tom Donnely) ont une occasion à saisir et je trouve ça bien.»

La dernière danse

Le dernier match du Tri Nations (samedi à 9h30 heure française) opposera la Nouvelle-Zélande à l'Australie avec un seul enjeu, éviter la dernière place.

C'est un dernier match pour l'honneur qui opposera la Nouvelle-Zélande à l'Australie samedi. Un match pour l'honneur puisque la victoire finale et le trophée sont déjà dans le panier sud africain. Mais un match avec enjeu puisqu'il s'agira tout simplement d'éviter la dernière place. De mémoire de All Black, une telle honte a déjà été vécue, en 1998 et en 2004, et il n'est pas sûr que les Kiwis apprécieraient de réaliser la passe de trois. Alors si Robbie Deans n'a rien changé à son équipe, Graham Henry, déjà présent lors de la débâcle de 2004, a tenté de mettre toutes les chances de son côté en procédant à cinq changements. Le plus étonnant étant la titularisation du deuxième-ligne Tim Donnelly qui fera ses grands débuts dans la compétition. Quoiqu'il en soit, la pression est bel et bien sur les épaules de Blacks qui n'ont jamais été battus trois fois à domicile dans une saison (si on ajoute la défaite face à la France en juin).


L'union sacrée
En bon capitaine, Richie McCaw rappelle que cette pression est inhérente au fait de porter la tunique noire. «Il y a toujours de la pression quand vous jouez pour les All Blacks. Le tout est de savoir comment vous la gérez. Il ne faut pas qu'elle vous écrase. Il faut rester confiant. Franchement, après le résultat de la semaine dernière, je peux vous assurer que les gars sont prêts à revenir sur le terrain et à tout remettre dans l'ordre». McCaw en appelle même à une sorte d'union sacrée au sein des All Blacks. «Les gars sont plutôt fiers et ils veulent réaliser une bonne performance pour l'ensemble de l'équipe. Si vous donnez tout pour vos coéquipiers et pour vous-même, cela ne peut que tourner à votre avantage. Ce qui s'est passé durant les matches précédants ne compte pas. Nous avons un plan de jeu et nous savons ce que nous voulons faire. Et ce qui est sûr, c'est que nous ne les laisserons pas se détacher dès le départ, comme nous l'avons fait face à l'Afrique du Sud la semaine dernière». Entre la prudence d'un coach qui découvre que la mêlée australienne pourrait être dangereuse et un capitaine qui compte sur ses coéquipiers pour tout donner sur le pré, ces Blacks semblent encore hésiter sur quel pied danser. B.L.


Les équipes

Le XV All Black : Muliaina - Jane, Toeava, Nonu, Rokocoko - (o)Carter, (m)Cowan - McCaw (cap), Read, Thomson - Thorn, Donnely - Tialata, Hore, Woodcock.

Les remplaçants : De Malmanche, Afoa, Eaton, So'oailo, leonard, Donald, Gear.


Le XV Wallaby : O'Connor - Turner, Ashley-Cooper, Barnes, Mitchell - (o)Giteau, (m)Genia - Smith(cap), Pocock, Elsom - Chisholm, Horwill - Alexander, Polota-Nau, B. Robinson.

Les remplaçants : Moore, Cowan, Mumm, Palu, Burgess, Cooper, Hynes.

Les Blacks devant (MT)


A la mi-temps, la Nouvelle-Zélande mène 16-6 face à l'Australie. Les All Blacks, qui ont la main sur le ballon, ont inscrit le seul essai de la partie, par Jane à la 32e minute de jeu.

Les Blacks s'imposent

La Nouvelle-Zélande a largement battu l'Australie 33-6 à l'occasion de la dernière journée des Tri-Nations, à Wellington. Les All Blacks ont inscrit trois essais, par Jane, Nonu et Rocokoco. Les Wallabies finissent bons derniers de cette édition 2009.