L'honneur est sauf
Les All Blacks ont dominé l'Australie (33-6) et ont évité la dernière place. Malgré leur supériorité numérique, les Wallabies ont sombré face à des Néo-Zélandais réalistes.
Sans être plus brillant que ce à quoi ils nous avaient habitué dans le Tri Nations, les All Blacks ont fait ce qu'il fallait pour éviter de terminer à la dernière place, à savoir battre l'Australie (33-6). Bien sûr, il y a eu ces deux essais typiques de leur jeu. Le premier par Cory Jane (l'homme du match), à la réception d'une chandelle un peu désespérée, et qui résistait magnifiquement au plaquage pour filer dans l'en-but. Le second par Nonu, en puissance et du bout du bras, après une nouvelle course dans la défense australienne. Mais, mis à part quelques éclairs dans le jeu, les Néo-Zélandais ont dû pratiquer un jeu moins brillant pour s'approcher de la ligne adverse. A coup de pick and go, les avants kiwis ont prouvé qu'ils s'étaient remis en question et qu'il fallait toujours compter sur eux, comme sur la botte de Carter, toujours là pour sauver la maison noire. Heureusement, car derrière la sérénité n'est pas toujours complète et le manque d'inspiration est parfois flagrant. A l'image de ce coup de pied à suivre pour personne de Cowan alors que les Blacks étaient dans les 22 Wallaby après avoir relancé de leurs propres 22.
Malgré cela, les Australiens n'avaient pas les armes pour inquiéter ces Blacks en quête de rachat et voulant plus que tout éviter l'humiliation d'une dernière place. Même en supériorité numérique, les Wallabies n'ont rien pu faire. Trop de déchet, pas assez de conservation de balle, pas assez de maîtrise dans le jeu, il n'y avait bien qu'en défense que les Australiens étaient dignes de leur vrai niveau. A tel point que les Australiens finissaient écoeurés et encaissaient même un dernier essai par Rokocoko en toute fin de match, encore après un gros travail des avants néo-zélandais. 2011 est encore loin, les Blacks ont du boulot devant eux, mais l'honneur est sauf. Aujourd'hui, c'est tout ce qui comptait. B.L.
L'Equipe