France. La simplicité est une vertu. Certainement l'adage qui a guidé les hommes de Marc Lièvremont. Une énorme puissance. La volonté de faire plier l'équipe adverse devant, dans le combat et le défi le plus direct. Trinh-duc, Jauzion et Bastareaud n'étant là que pour remettre une couche et entrainer la meute des avants au milieu du terrain... Schéma ultra-simple et efficace, puisque Grand Chelem à la clé. On attend quand même un peu plus. En espérant que les volontés affichées par le staff technique au début de leur mandature n'aient pas complètement été oubliées. En tout cas les bases sont saines et solides. Un bémol sur la touche, ridiculisée face aux irlandais. Les ailiers et l'arrière n'ont eu que des miettes. Quasiment aucun ballon d'attaque sur un lancement de jeu. Avoir un peu de vécu dans le jeu ouvert apporterait des solutions le jour où le défi physique ne suffira pas. Dans cette optique, un retour de Mermoz serait plus qu'intéressant, mais Jauzion a prouvé qu'il serait plus qu'un bouche trou. En attendant, l'équipe actuelle a des repères et est rodée à plus d'un an du mondial. A la mode sud-africaine, les bleus font peur. La grosse satisfaction de ce tournoi vient certainement de François Trinh-duc qui a progressé durant tout le tournoi pour livrer son match le plus abouti face aux anglais. Notre petit Butch James...
Des circonstances assez favorables aussi qui nuancent toutefois le succès français. Le calendrier déjà, avec les réceptions de l'Angleterre et de l'Irlande.
Les faits de jeu également: les interceptions au Pays de GAlles, le carton jaune de Healy, la pluie contre l'Angleterre.
Rien n'est acquis pour la suite. Notamment encore une fois à propos du jeu que cette équipe pourrait proposer. On a rien vu sur le tournoi: on voudrait avoir plus de certitudes.