Les raisons du succès du rugby français

Publié le 04/05/2010 10:22 | J. P. O.

Rugby français : les raisons d'un succès
Les clubs au tableau d'honneur. Le joli printemps du rugby français.

Jamais le rugby hexagonal, XV de France et clubs mêlés, n'avait été à pareille fête. Explications d'une hégémonie... et rappels des dangers potentiels.

Le rugby français « printanise »… Quel bouquet mes aïeux ! Grand Chelem pour le XV de France, apothéose de H-Cup 100 % tricolore (Stade-Biarritz), Toulon en finale du Challenge… et encore les Clermontois auraient-ils dû remporter le plus beau match de Coupe d'Europe face au Leinster et compléter un fameux brelan d'as en demies sans l'invraisemblable maladresse de leur buteur australien Brock James (23 points offerts au vent)… Tenez, il faudrait pouvoir jouer la Coupe du monde cette année…

Les raisons de cette hégémonie ponctuelle? Tentons de les cerner, tout en sachant que le facteur réussite intervient toujours et qu'évaluer son pourcentage est impossible.

-Culture club et championnat de haut niveau : la qualité du Top 14 augmente régulièrement et atteint cette année des sommets en termes d'intensité, d'engagement, d'intérêt (Le système des barrages a renforcé tous ces aspects). Les clubs ont des racines, des identités fortes et les étrangers ont apporté une nouvelle dimension physique.

-La «bonne» odeur de l'argent. Les étrangers, précisément, sont attirés par les salaires, plus élevés ici qu'ailleurs. L'arrivée dans l'Elite de Toulon et du RCF a augmenté l'«attraction».

-Système détection/formation incomparable : certainement le meilleur au monde. Il permet de valoriser un réservoir de joueurs très dense.

-Qualité des techniciens : les entraîneurs français sont de premier ordre. Ils possèdent en outre, la plupart du temps, une capacité, toute latine, à gérer l'humain qui fait souvent défaut à leurs collègues anglo-saxons.

-Fondamentaux et richesse tactique : la compétence des coaches s'exprime à tous les niveaux (clubs, équipes de France). Le culte de la mêlée, la finesse du travail en touche, l'efficacité des systèmes défensifs se combinent à d'importantes qualités d'inspiration et d'adaptation chez les joueurs.

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Mais attention...

Oui attention… Attention au nombrilisme, à l'auto satisfaction et à la mégalomanie. Car la situation du rugby professionnel français reste fragile, liée notamment aux droits télés comme aux subventions des collectivités territoriales. Et si les premiers peuvent augmenter, raisonnablement (Renégociation en fin d'année), les seconds vont baisser. La vigilance de la Ligue (et de la DNACG) ne doivent pas se relâcher. Cette année, Montauban le paye au… prix fort, Bourgoin continue de « galérer » et le Stade Français est obligé de « dégraisser ». En D2 Lyon et Tarbes ont été avertis, mais d'autres flirtent avec la ligne de flottaison. Et même en Fédérale 1, premier niveau amateur, certaines situations sont critiques (Cahors). Des mesures ont déjà été prises par la Ligue pour éviter trop de dérives. Financières d'abord avec la limitation, dès la saison prochaine, de la masse salariale (8 millions). Pour endiguer la prolifération des étrangers ensuite lesquels « bouchent » l'horizon aux Français. Le pourcentage de joueurs issus des filières de formation (JIFF) devra être de 40 % par club la saison prochaine, de 50 puis 60 les deux suivantes.

Merci Gir3347

Heureusement que des limites sont instaurées pour canaliser les dérives néfastes pour tous les sports

Je crois que le rugby Francais est bon grace a la formation des clubs de seconde zone.

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