Réactions sur la 15ème journée de Top 14

Par Nicolas LAVALLEE, le 2 janvier 2011.LNR

TOP 14 Orange - J15 : à qui la bonne année ?

Après la première journée de l’année 2011, le classement n’a pas connu de chamboulement : Toulouse, vainqueur de Castres reste leader, Montpellier battu par le Racing conserve sa deuxième place devant ceux-là même. La Rochelle a bien failli créer la première surprise de l’année contre Paris (26-26), mais en laisse le soin à Agen, 21-3 contre Bayonne. Toulon, Clermont et Perpignan n’ont pas failli face Biarritz, Bourgoin et Brive mais ne sont pas encore rassurés sur leur niveau.



Champion d’Europe en 2010, le Stade Toulousain aborde 2011 en leader du TOP 14 Orange.


AGEN-BAYONNE : 21-3
Les années et se suivent et se ressemblent pour les Bayonnais. Y compris lors de leurs déplacements à Agen. Capables du meilleur, victoire en 2010 contre Toulon, et du pire, défaite très nette quelques jours plus tard en 2011, les Basques ne parviennent pas à enchaîner les succès qui permettraient aux aficionados de la Penya de ne plus regarder les phases finales ailleurs que dans leur salon…Le promu agenais avait à coeur d’effacer le 27-0 encaissé à Bayonne le 20 août, et dans les frimas de l’hiver ils ont connu leur quatrième match sans défaite à domicile face à l’Aviron. Ce joli succès leur permet de pointer à la 11e place quand Bayonne se retrouve 8e, entre Biarritz et Paris, mais malgré tout toujours à portée des barrages. Ils accueillent Castres avant deux matchs importants et normalement à leur portée, contre Brive puis Bourgoin. Les Agenais connaîtront d’autres Basques, les Biarrots, pendant que les Corréziens qui les suivent de 2 points au classement se rendent à Clermont et que Bourgoin accueillera La Rochelle dans une rencontre entre les deux récipiendaires actuels des places de relégation.

CLERMONT-BOURGOIN : 34-9
Le champion 2010 n’a pas fait dans la demi-mesure face aux Berjaliens. Le score ne semble pas lourd, et pourtant les Auvergnats ont inscrit 4 essais après une demi-heure de résistance du CSBJ. Ces derniers comptent désormais 12 points de retard sur les Brivistes, premiers non-reléguables, et 11 sur La Rochelle qu’ils accueillent le 8 janvier. Les Clermontois ont saisi l’occasion de faire le plein de points en décrochant le bonus offensif. Ils voudront en faire de même à Brive, avant de rencontrer 4 grosses cotes 2011 pour le titre, lors des 5 journées suivantes : Racing, Montpellier, Toulon et Castres. La dernière victoire de Bourgoin face à Clermont remonte toujours au 3 décembre 2005. Depuis, ils ont encaissé 11 défaites contre les Jaunards dont 6 fois au Marcel-Michelin où ils n’ont plus fait mieux qu’un match nul depuis 2004, 28-28.


PERPIGNAN-BRIVE : 23-16
Champion en 2009, finaliste en 2010, les Catalans voudront faire un triplé en 2011. Mais leur prestation face à Brive a donné des sueurs froides au public d’Aimé-Giral. Et, en hiver, c’est un coup à s’enrhumer même, et à passer la fin du printemps au lit. Facile vainqueur en 2008 et 2009, l’USAP a eu bien du mal à prendre la mesure de Brivistes qui décrochent le bonus défensif, mais pas des limbes du classement. Menés 10-0 à la mi-temps, les Corréziens pourront s’enorgueillir d’avoir remporté 16-13 la seconde mais ils repartent frustrés de leur voyage en « Usapie » tant ils ont donné le sentiment de pouvoir faire encore mieux. Douzièmes au classement, ils accueillent Clermont puis Bayonne. Pour les Catalans, ce début de nouvelle année se poursuivra à Montpellier puis Biarritz. Deux belles occasions de se jauger enfin et de savoir de quoi sera fait 2011. En cette année du lièvre dans le monde asiatique, il sera tout de même délicat de jouer à la tortue…


TOULON-BIARRITZ : 36-28
Battus par des Basques lors de la dernière journée de 2010, les Varois sont sortis victorieux de leur premier match de 2011 contre les autres basques, Biarritz. Une nouvelle défaite et le club de la Rade ressemblait plus à un bateau ivre qu’à un porte-avion. A la mi-temps, les Rouge et Noirs étaient menés 14-16 avant que le tocsin ne sonne dans les vestiaires. Les hommes de Saint-André et Hueber reprenaient alors le fil de la rencontre en inscrivant un essai dès la 46e minute par le jeune français Jérémy Sinzelle. Le match avait basculé. Le RCT a parfaitement négocié la fin de rencontre en empêchant même les Biarrots de prendre le point de bonus défensif. Vainqueurs de 10 points à Aguiléra, ils l’ont emporté de 8 à Mayol et écartent un concurrent aux phases finales en cas d’égalité. Les Biarrots ont quitté la zone de qualification, aux dépends de leur vainqueur du jour qui monte à Colombes le 9 janvier pendant que le BO recevra Agen.

LA ROCHELLE-PARIS : 26-26
Les Rochelais ont failli fêter la nouvelle année par la prise d’un gros poisson. Lionel Beauxis a réussi à réduire à néant le joli rêve du promu d’une victoire à domicile contre le Stade Français. Cette rencontre entre deux des plus anciennes équipes du championnat a offert un spectacle de qualité dans lequel les Atlantiques ont prouvé avoir les qualités techniques pour être au départ du TOP 14 Orange en 2011. Les Parisiens n’ont pas encore, eux, montré de quoi croire en leurs capacités à être en phase finale au mois de mai. D’autant qu’ils accueillent Toulouse avant de recevoir Biarritz. Les points seront plus difficiles à prendre qu’ils n’auraient théoriquement dû l’être face à la Rochelle. Ceux-ci ont un déplacement important à Bourgoin avant d’aller à Toulon, d’accueillir Toulouse puis le Racing, et de se rendre à Biarritz et de recevoir Montpellier et Perpignan. Autant dire combien deux points de plus auraient fait du bien au classement. Mais faire match nul contre le Stade Français est de nature à aborder l’an neuf rempli d’espoir.


RACING-MONTPELLIER : 28-16
Après le piètre 6-6 contre Brive lors de la dernière journée de 2010, les Racingmen avaient senti le souffle de Pierre Berbizier dans leurs bronches. Il paraît que l’exercice est quelque peu douloureux, surtout si les oreilles se mettent à chauffer et à siffler en même temps ! Il fallait donc montrer un autre visage contre des Héraultais qui restent malgré tout dauphins de Toulouse au classement. Les hôtes du stade de Colombes ont fait preuve de grande maîtrise et Sébastien Chabal a confirmé la progression de son jeu au cours d’une rencontre maîtrisée sans jamais vraiment trembler. Les locaux avaient parfaitement bien préparé cette rencontre et Montpellier n’a pas su inverser le cours du match. Mené 20-3 à la mi-temps, le club de Fabien Galthié et Eric Béchu doit mieux aborder les prochaines échéances qui s’annoncent terribles : Perpignan, Toulouse, Clermont et Castres se dressent sur leur route. On saura alors si Montpellier a franchi un cap.

TOULOUSE-CASTRES : 23-16
Comme Vincent Clerc qui a du quitter précipitement ses coéquipiers, et son beau-père entraîneur, pour aller accueillir son premier enfant à la maternité, les Toulousains ont connu le bonheur en ce début d’année. Longtemps au coude à coude face à des Castrais parfaitement dans le match, les champions d’Europe 2010 ont su profiter d’un carton jaune donné à Ibrahima Diarra pour enfin se démarquer du CO. Au final, sept points seulement séparent deux équipes en lice pour les phases finales. Les Tarnais récupèrent tout de même le point de bonus défensif. Pour les Toulousains, c’est désormais 6 points qui les séparent du 2e. Avec Bayonne, Paris, le Racing et Montpellier qui s’annoncent face à Castres, ces derniers ont un début d’année plutôt « coton ». Les Toulousains, eux, sont fermement attendus au Stade de France par les Parisiens. Ils recevront ensuite Montpellier. Avant cela, Guy Novès, Vincent Clerc et ses coéquipiers vont déjà -et encore- sabrer le champagne…

Rugby - Top 14 Rugbyrama
03/01/2011 - 12:04 - Mis à jour le 03/01/2011 - 13:21


La 15e journée en bref



Icon Sport

LES CHIFFRES CLE




Meilleure attaque : Toulouse (448 points)
Meilleure défense : Clermont (242 points)
Meilleur marqueur : Maxime Médard (Toulouse, 11 essais)
Meilleur réalisateur : Jonny Wilkinson (193 points)






Les clubs du Top 14 ont joué leurs premiers matchs de l'année dimanche à l'occasion de la 15e journée du championnat. Retour sur le festival d'essais entre Toulon et Biarritz, la grosse performance de Thomas Soucaze à La Rochelle ou encore la déliquescence des Bayonnais à Agen.




EN HAUSSE :
Perpignan
Un nul et quatre défaites: depuis le 2 octobre, date de sa victoire face à La Rochelle, l'Usap n'avait plus gagné en championnat. Ce dimanche, contre Brive, elle a enfin renoué avec le succès même si la stérilité offensive des Catalans a une nouvelle fois été criante face aux Coujous. Les hommes de Jacques Brunel s'en sont remis à deux éclairs, l'un de Chouly et l'autre de Candelon, au cours d'un après-midi bien terne et d'un match poussif. L'essentiel est certes d'avoir enfin renoué à le succès et de se projeter dans l'avenir avec encore l'espoir d'accrocher une place qualificative. Pour cela, Perpignan devra aussi s'imposer à l'extérieur. Le déplacement à Montpellier lors de la prochaine journée pourrait être un véritable tournant dans la saison de l'Usap.

EN BAISSE :
Bayonne
L'Aviron est tombé de haut. Après trois succès consécutifs en top 14 et une belle remontée au classement, les joueurs de Christian Gajan ont été étrillés chez les promu agenais. Une défaite 21 à 3 qui fait vraiment tâche quand on sait que le club basque avait fait de ce déplacement une priorité tant l'occasion de revenir dans les places qualificatives était belle. Surtout, ce revers inattendu démontre une nouvelle fois que Bayonne n'arrive pas à tendre vers plus de régularité dans ses performances. Ce revers a donc fait sortir le président Francis Salagoïty de ses gonds : "On a été nuls. Nous ne méritions rien sauf l'humiliation que nous avons reçue."

LE JOUEUR :
Thomas Soucaze (La Rochelle)
Le troisième ligne centre de La Rochelle réalise sa meilleure saison sous les couleurs rochelaises malgré le nul concédé par son équipe (26-26). Puissant, rapide, perforant, il a tiré le meilleur parti du travail d'un pack costaud. Face à la défense parisienne, excusez du peu, le joueur a bonifié deux ballons très chauds pour les transformer en or. Mais c'est aussi en défense que le gaillard a exprimé sa belle santé actuelle. Et surtout sous les ballons hauts, sa véritable force.

L'ESSAI :
Albert Vulivuli (Racing-Metro)
L'essai du trois-quarts centre du Racing-Metro à la 38e minute de jeu face à Montpellier a été un véritable soulagement pour tout le stade Yves-du-Manoir de Colombes. En effet, les protégés de Pierre Berbizer n'avait plus marqué à domicile en Top 14 depuis le 25 septembre. C'était face à Biarritz lors de la 8e journée. Benjamin Fall avait inscrit le seul essai de la rencontre à la 10e minute (victoire du Racing 17 à 12). Depuis, seuls les buteurs avaient meublé le tableau d'affichage (hormis en Coupe d'Europe). Vulivuli, qui profitait de la supériorité numérique de son équipe pour s'engouffrer dans l'intervalle, libérait enfin toute une équipe.

LA STAT :
6
C'est le nombre d'essais marqués lors de la rencontre en Toulon et Biarritz remportée par le RCT. Un match spectaculaire avec six réalisations magnifiques (quatre pour les Varois et deux pour les Basques) dont l'issue sera certainement difficile à accepter pour les hommes de Serge Blanco puisqu'ils ont quitté la Rade avec zéro point dans la musette
.
LA DECLA :
Thierry Dusautoir
Le capitaine de Toulouse Thierry Dusautoir est revenu sur la belle semaine des champions d'Europe qui ont accentué leur avance en tête du classement grâce à leur victoire contre Castres (23-16) au Stadium : "Le carton jaune nous a bien aidés mais il n'a fait que récompenser nos initiatives. Ils ont ralenti le ballon tout au long de la partie, ce qui nous a empêchés d'enchaîner notre jeu et la plupart du temps ils l'ont fait de façon illicite. On a été bien contré en conquête, en touche et en mêlée, mais Castres est une belle équipe qui avait l'intention de venir gagner ici et a su nous poser des problèmes. On a eu plus de match joués à la maison lors de la phase aller mais ces six points d'avance au classement sont essentiels. A nous de conforter cette première place qui est précieuse". Rugbyrama - Nicolas AUGOT

Rugby - Top 14
03/01/2011 - 09:41 - Mis à jour le 03/01/2011 - 11:08


Dupuy : "Des fautes de cadets"



Icon Sport


Dimanche, le Stade français n'a pu ramener mieux que le match nul de son déplacement à La Rochelle (26-26). Les Parisiens sont "déçus" de leur prestation, comme le confesse le demi de mêlée international Julien Dupuy, mais ils se tournent déjà vers le match contre Toulouse le week-end prochain.


Qu'a-t-il manqué au Stade français pour faire mieux qu’un match nul face aux Rochelais ce dimanche soir ?
Julien DUPUY : On aurait mérité quatre points, ça se joue sur des détails en fait. Je loupe plusieurs pénalités... Et, à chaque fois, nous serions revenus dans la rencontre. Sur le deuxième coup de pied raté par exemple, nous aurions pu recoller au score et le match aurait été différent. Mais il faut dire qu'il y a eu beaucoup d’occasions où nous aurions dû marquer. On est déçu mais peut-être que ces deux points nous permettront de figurer parmi les six premiers à la fin de la saison. C'est ce qu'il faut se dire. Maintenant, on va essayer de récupérer avant de recevoir Toulouse le week-end prochain.

Votre président, Max Guazzini, parlait d’un match d’une grande violence et de problèmes d’arbitrage lors de la rencontre. Vous qui étiez sur le terrain, avez-vous le même sentiment ?
J.D. : Nous avons été soumis à une vraie pression physique ce dimanche et il y a avait un peu de tension, c’est vrai. Mes côtes ont senti mon ami Seru Rabeni qui m’a bien pris (rires) ! Il y a bien eu quelques petites choses, mais il faudrait surtout poser cette question aux avants. Et voir à la vidéo également. La Rochelle joue un beau rugby, c’est agréable. Nous, on sort surtout de la rencontre déçus. Maintenant, nous allons essayer d’aller chercher les six points lors des deux prochains matchs. Ce qui s’annonce difficile...

Avez-vous senti beaucoup de différence avec votre victoire à Bourgoin mercredi (16-26) ?
J.D. : A Bourgoin, ça jouait pas mal devant. Ici, c’est différent mais pas totalement non plus. De notre côté, on fait deux matchs sans défaite et c'est ce qu'il faut retenir. Celui-là n’était pas mal mais on a fait des fautes de cadets. On a perdu trop de ballons sur des croisées, donné des points facilement. On voulait faire quelque chose ici mais on ne peut pas jouer restrictif sans faire de fautes… En tout cas, il faut conserver cette envie de jouer. On fait des choses très biens, et d’autres moins. On a beaucoup de coups à jouer, et puis il ne faut pas perdre le ballon. Enfin, c’est du rugby !
Rugbyrama - Propos recueillis par Bruno POUSSARD

Rugby - Top 14
01/01/2011 - 17:51 - Mis à jour le 02/01/2011 - 18:10


A Toulon la guerre des tranchées



DPPI


Dans un match engagé notamment dans le jeu au sol, Toulon s'est imposé devant Biarritz (38-26) et relève la tête après la défaite à Bayonne mercredi. Les Varois, combatifs, ont offert aussi une très belle copie offensivement face à des Biarrots indisciplinés et qui repartent sans aucun point.


Le genre de matchs qui ravit le public de Mayol. Du lourd, du très lourd, entre deux équipes qui avaient besoin de points en ce début de phase retour. C'était une des grosses affiches de la journée, et le moins que l'on puisse dire c'est que la rencontre tint ses promesses, tant sur le plan de l'engagement que du jeu. M.Poite avait même du mal à tenir les deux formations dans une première période qui manquait de peu de dégénérer.
La rencontre démarrait en trombe. Après une première pénalité de Wilkinson (4e), Biarritz, sur sa première attaque, inscrivait un superbe essai. Balshaw croisait avec Traille plein axe, tapait par dessus le dernier défenseur et plongeait sous les poteaux (5e). La rencontre se musclait alors, l'affrontement montait d'un cran au détriment du jeu, et on laissait les buteurs s'exprimer. Peyrelongue et Traille se relayaient pour Biarritz (14e, 30e, 34e) pour répondre à Wilkinson qui passait un drop (16e) puis une pénalité (32e). Les cartons, plus ou moins justifiés, pleuvaient de part et d'autre, et les Basques dominaient largement au score. Mais Toulon, poussé par son public, relevait la tête par Wulf qui déposait Lauret d'une feinte de passe d'école et plongeait en coin (36e). Le score était de 16 à 14 pour le BO à la pause, et tout laissait penser qu'on allait assister à un deuxième acte au moins aussi intense et rude que le premier.


Après la guerre, le festival
Si la première période avait été globalement équilibrée, la deuxième penchait, dès ses premiers instants, du côté des Varois. Wilkinson passait un pénalité (44e), et sur le renvoi, les Toulonnais attaquaient de leur camp et envoyaient Sinzelle en terre promise (45e). Les Biarrots répliquaient par une pénalité de Yachvili (60e) alors que Wulf y allait de son doublé (64e). Puis c'était au tour de Ngwenya de faire parler la poudre (66e). Les équipes se répondaient coup pour coup dans un match plutôt enthousiasmant. Le score était alors de 31 à 26 pour les locaux, rien n'était fait. Le bras de fer se poursuivait, les défenses étaient mises à rude épreuve, et Toulon arrivait finalement à trouver une ultime faille par l'intermédiaire de Lovobalavu (75e), auteur d'une grosse prestation. Les Basques tentaient en vain d'obtenir le bonus offensif mais M.Poite sifflait la fin du match sur le score de 38 à 26.
Après la déception bayonnaise, le XV de la Rade s'est bien relancé à domicile face à un gros bras du championnat, en réalisant au passage un match très convaincant, notamment sur le plan offensif. Les Varois ont d'ailleurs touché du doigt le bonus offensif, mais on peut penser que le résultat aura déjà de quoi satisfaire le staff. Les Basques repartent quant à eux sans aucun point de leur déplacement, et voient le RCT leur repasser devant au classement. Pas exactement une bonne affaire... Rugbyrama - Thomas CORBET

Rugby - Top 14

02/01/2011 - 12:31 - Mis à jour le 02/01/2011 - 21:45
Le Racing en puissance




Icon Sport


Le Racing-Metro poursuit de belle manière sa série de matchs à domicile en disposant facilement de Montpellier (28-16). Dans une rencontre engagée, les Franciliens ont profité du carton jaune de Gorgodze juste avant la pause pour prendre le dessus. Montpellier peu être déçu vu son investissement.


Les sentiments devaient être partagés de part et autre au coup de sifflet final. Côté montpelliérain, on se demandera longtemps si le résultat aurait été différent sans ce carton jaune un peu bête reçu par Gorgodze en première mi-temps et qui a valu si cher aux Héraultais au niveau des points. Côté francilien on ruminera cette terrible erreur de Bergamasco, directement concerné par l'essai montpellierain qui coutait le point de bonus offensif à sa formation. Mais une victoire sur le dauphin reste néanmoins une bonne opération pour le Racing qui rejoint son adversaire du jour avec 45 points.
Enjeu oblige, le match débutait par un round d'obervation. Martin Bustos Moyano (21e) répondait à Jonathan Winiewski (8e) pour un score très etriqué de 3-3 à l'approche de la demi-heure de jeu. C'est alors que le premier tournant de la rencontre survenait. Le buteur parisien effectuait un placage cathédrale sur Moyano (25e) et le carton jaune lui était promis. Mais Julien Tomas eut la mauvaise idée de marcher volontairement sur Chabal et monsieur Cardona retourna la pénalité, permettant à Wisniewski de passer entre les mailles du filet. A peine trois minutes plus tard (35e), Gorgodze commettait un placage en l'air sur le même Wisniewski et n'échappait pas lui à la sanction, laissant ses partenaires à 14. Ces minutes d'infériorité numérique étaient alors fatales aux visiteurs qui craquaient seulement trois minutes plus tard. Bobo rentrait à l'intérieur et transmettait à Vulivuli qui s'engouffrait dans la défense adverse pour aplatir (38e). Sentant que leurs Héraultais étaient au plus mal les Racingmen continuaient à jouer malgré la sirène et étaient récompensés par un essai de Bergamasco, bien décalé sur l'aile gauche par Steyn. A 20-3 à la pause, le break était fait.


Le Racing rate le bonus
Les Montpellierains encaissaient trois nouveaux points à 14 au retour des vestiaires par Wisniewski (42e). L'enfer prenait alors fin avec ce terrible bilan de 17 points pris en dix minutes. Les hommes de Fabien Galthié et Eric Béchu, de nouveau à 15 ressortaient immédiatement la tête de l'eau. Sur un gros temps de jeu, Cronje était obligé de se mettre volontairement à la faute sur la ligne d'essai pour annihiler l'essai héraultais et était logiquement sanctionné d'un carton jaune (46e). On se disait alors que les rôles allaient s'inverser...mais pas du tout. C'est au contraire les Racingmen qui marquaient dans la foulée un essai en contre par Bobo sur son aile droite (48e). Les locaux serraient alors les dents et n'encaissaient aucun point à 14. On voyait alors les Franciliens bien partis pour conserver le point de bonus offensif, soutenus par leur public d'Yves-du-Manoir. Là encore on se trompait. Peut-être sur un excès de zèle, Mirco Bergamasco voulut relancer à la main à quelques mètres de sa ligne d'en-but alors qu'il pouvait envoyer un gros coup de pied et donner de l'air à son équipe. Sanction immédiate, puisque sa passe était interceptée, et sur l'action Gorgodze inscrivait l'essai en force (65e).
La fatigue était alors bien trop marquée des deux côtés pour voir un ultime éclair de part et d'autre, et seul le MontpellierainSantiago Fernandez parvenait à marquer des points sur pénalité en cette fin de match (79e), pour un score final de 28-16. Pour une erreur stupide, le Racing se voyait priver du bonus offensif qui lui aurait permis de dépasser les Montpellierains et de prendre seul la place de dauphin du Top 14. Après la contre-performance lors de la dernière rencontre à domicile face à Brive (6-6), près de 400 minutes sans marquer d'essais, on ne fera certainement pas longtemps la fine bouche en Ile de France. Montpellier rentre lui bredouille et ne démarre pas l'année 2011 sous les meilleurs hospices. Rugbyrama - Anthony TALLIEU

Rugby - Top 14 02/01/2011 - 15:34 - Mis à jour le 03/01/2011 - 09:11


Toulouse s'envole en tête



Icon Sport


Toulouse poursuit sa série et conserve son invincibilité à domicile en s'imposant devant Castres (23-16). Les champions d'Europe ont longtemps souffert avant de mettre la main sur le ballon en deuxième période. Ils prennent six points d'avance au classement. Bonus défensif mérité pour Castres.


Après la revers de Montpellier dans l’après-midi au Racing-Metro, Toulouse avait l’occasion de prendre le large en tête du Top 14. Les champions d’Europe ne sont pas passés à côté de cette belle opportunité. Non sans mal toutefois, tant les Castrais se sont montrés accrocheurs pendant quatre-vingt minutes. Mais au final, la bande à Guy Novès assurait l’essentiel en signant une dixième victoire en championnat (23-16), conservant par ailleurs son invincibilité à domicile cette saison.
L’affaire démarrait de la meilleure des manières pour les Haut-Garonnais qui marquaient un essai sur leur première offensive. Après une prise de balle de Bouilhou sur les 22m de Castres, Caucaunibuca et Jauzion combinaient pour déchirer le rideau défensif tarnais. Médard, en bout de ligne, concluait cette inspiration de génie de Toulouse (4e). Problème : les leaders du championnat étaient bousculés, notamment en mêlée fermée ou Johnston subissait face à Forestier. Teulet passait deux pénalités (7e et 14e) avant qu’Andreu ne glace le public du Stadium avec un essai en coin (20e). Piqué au vif, Toulouse remettait la main sur le ballon mais n’arrivait plus à prendre à défaut les Castrais, excellents en défense et très présents dans les rucks. Skrela, grâce à deux pénalité (27e, 38e), ramenait son équipe à égalité juste avant la pause (13-13).
Un carton jaune fatal
Au retour des vestiaires, le CO se montrait toujours aussi accrocheur face à des Toulousains qui s’efforçaient à monopoliser le ballon. Cela s’avouait par une nette domination (plus de 65% de possession sur le deuxième acte !) mais sans aucune conséquence au tableau d’affichage. Skrela (57e) et Teulet (48e) passaient juste une pénalité. Trop souvent à la faute, Castres se voyait ensuite sanctionner par M. Péchambert qui, exaspéré, sortait pour dix minutes le troisième ligne Ibrahim Diarra (60e). Les Tarnais allaient payer au prix fort leur infériorité numérique dans la foulée.
Sur une mêlée à 5m, Picamoles partait dans le côté fermé et retrouvait à l’intérieur son capitaine Thierry Dusautoir qui aplatissait le deuxième essai de son équipe (63e). Toulouse a su attendre pour faire la différence et gérait tant bien que mal la fin de match. Face à des Castrais qui partaient à l’abordage, le Stade toulousain gardait son avance au score grâce à de nombreux ballons récupérés en conquête ou dans les phases de combat, secteurs où Toulouse avait pris le dessus au fil des minutes. Grâce à cette victoire, Toulouse s’envole en tête du Top 14 avec six points d’avance sur Montpellier. Castres repart avec un point de bonus défensif amplement mérité dans un match très plaisant. Rugbyrama - Clément MAZELLA

Rugby - Top 14 - 03/01/2011 - 18:36 - Mis à jour le 04/01/2011 - 09:33


Perpignan, seule la victoire…



Icon Sport


En s’imposant dimanche contre Brive (23-16), Perpignan a mis fin à une terrible série. Les Catalans restaient sur cinq matchs sans victoire et n’avaient plus gagné en championnat depuis début octobre. Ce succès fait du bien sur le plan comptable mais l’Usap ne s’est pas rassurée dans son jeu.


"Un pauvre rugby pour une victoire moyenne". Voila le résumé du Perpignanais David Marty quant à la prestation de son équipe face à Brive dimanche. Bref mais précis. Et qui dénote surtout le manque de confiance dans lequel évolue l’Usap cette saison. Les Catalans ont pourtant gagné (23-16), ce qui ne leur était plus arrivé depuis trois mois en championnat et un succès de justesse devant La Rochelle (21-16) à Aimé-Giral. Mais le finaliste de la saison dernière ne peut se satisfaire de ses productions en terme de jeu. "Quand nous sommes en possession du ballon, nous l’utilisons mal", constate, amer, dans Midi Olympique le centre international. "Il reste des choses que nous ne maîtrisons pas au mieux", concède pour sa part le deuxième ligne Olivier Olibeau.
A onze journées de la fin de la phase régulière, Perpignan n’est pas au mieux. Le club champion de France en 2009 végète en effet à une terne dixième place. Bien loin des objectifs de début de saison. Et bien loin de Castres, sixième et pour le moment dernière équipe qualifiable, qui compte sept unités de plus que l’Usap. Un fossé par insurmontable mais qui se montre toutefois conséquent. D’autant plus que Perpignan doit aller à Montpellier, deuxième, samedi prochain. Le succès s'avère obligatoire sous peine de compromettre sérieusement ses chances de qualification.

Olibeau : "Perfectionner notre jeu"
L’Usap n’a pas été épargnée par les blessures cette saison, en comptant jusqu’à dix-huit simultanément, dont de nombreux joueurs cadres. Mais cela n’explique pas toutes les difficultés connues par les hommes de Jacques Brunel. "Nous essayons de trouver des solutions mais pour l’instant, elles ne fonctionnent pas", précise David Marty avant de rajouter: "C’est une situation très frustrante car cela fait un moment que ça dure".
L’abattement n’est cependant pas de rigueur. Et bon nombre de joueurs croit au futur redressement de l’équipe. "Depuis trois matchs, les groupe est en train de monter en puissance. Par deux fois contre Leicester et Clermont nous ramenons des points qui mentalement nous font du bien. Je suis persuadé que si nous gardons notre état d’esprit, nous ne serons pas loin d’atteindre notre objectif", souligne l'ailier Julien Candelon. "Nous avons le groupe pour réussir. Mais pour cela, nous devons encore perfectionner notre jeu", rajoute Olivier Olibeau. Le salut de Perpignan passe sûrement par là… Rugbyrama - Clément MAZELLA