PUBLIÉ LE 28/02/2013 03:50
Paul Abadie: le numéro neuf de demain?
DU CÔTÉ DES JEUNES. Paul Abadie a débuté à l'école de rugby du SUA et poursuit son chemin dans ce club qui lui colle à la peau.
Parmi tous les jeunes du SUA, Paul Abadie a un profil un peu particulier : il est pratiquement le seul à n'avoir connu que ce club : «J'ai débuté à l'école de rugby à 5 ans et depuis…». Le SUA lui colle à la peau pour une multitude de raisons : Jean-Louis, Bruno et Éric Tolot sont ses oncles, Serge Méricq est son grand-oncle et il retrouve au sein des juniors Reichel ses deux cousins Loris et Lucas Tolot.
À 18 ans, le voilà demi de mêlée des juniors Reichel et déjà sûr d'une chose : «Le SUA est le club de mon cœur et même si je n'ai pas la prétention de jouer un jour en équipe fanion, je n'envisage pas de jouer ailleurs…».
Lorsqu'il parle de «prétention» on pourrait lui faire remarquer qu'il a déjà de solides arguments à faire valoir : encore Crabos, il a pratiquement assuré sa place en Reichel et a même joué deux fois derrière la mêlée des Espoirs. Il ne cache pas du reste que quelques matchs dans cette catégorie le combleraient pour la fin de saison : «Les Espoirs du SUA sont dans l'élite de cette catégorie et pour moi ce serait la meilleure récompense !» Au risque de froisser sa modestie, rappelons tout de même que Paul a été international à une dizaine de reprises avec les moins de 17 ans puis avec les moins de 18 et qu'il peut donc nourrir quelque prétention bien qu'il n'aime pas ce mot. En attendant, il reste sur une déception avec ses copains des juniors Reichel : «Nous avons gâché une bonne occasion, dimanche, à Tarbes, face à un concurrent direct pour la qualification.Nous n'avons pas su concrétiser nos temps forts et en plus nous avons encaissé plusieurs essais en contre. La fin de saison s'annonce très compliquée. Même en gagnant tous les matchs qu'il nous reste, nous ne sommes pas certains de nous qualifier, nous ne sommes plus maîtres de notre avenir et devons compter sur d'éventuelles contre-performances de nos adversaires».
La réception du leader Colomiers s'annonce en tout cas très délicate.Le rugby professionnel serait bien sûr un idéal mais il ne souhaite pas s'étendre,préférant parler de ses études : actuellement en IUT à Bordeaux, section Techniques de commercialisation. Même si son avenir pourrait passer par l'entreprise Méricq, il préfère attendre encore une année universitaire et envisager un avenir professionnel pour lequel il n'exclut aucune hypothèse. Grâce à des horaires aménagés et son statut de sportif de haut niveau, il peut venir s'entraîner avec ses coéquipiers pour la plupart sur place. Cela suppose bien évidemment de nombreux allers-retours entre Agen et Bordeaux mais Paul sait ce qu'il veut et saura se donner les moyens de parvenir à ses fins.
René Laffore
Petit Bleu