Pepito Elhorga à la relance

INTERNATIONAL L'ARRIÈRE DE L'ÉQUIPE DE FRANCE SE REMET EN SELLE GRÂCE À SA PERFORMANCE...DÉFENSIVE

Pepito Elhorga à la relance

Heureusement que l'enfant de Sare est un habitué des vagues de l'Atlantique. Parce que son premier ballon lui a fait prendre une déferlante sur la tête.Un sauvetage pour récupérer le cuir joué au pied par Traille et la marée noire qui l'emmène dans le virage du stade de France. Mais Pépito n'a pas lâché le ballon. Il a simplement concédé une mêlée à cinq mètres soit le minimum sur une telle action. Et surtout, il s'est relevé et n'a pas douté.
Au contraire, ce premier geste défensif, ce serait son credo pour le restant de la soirée. La défense, rien de tel pour se rassurer. S'il fallait un secteur pour se montrer, ce serait donc là. Tel un gardien de but au football, Pépito, dernier rempart a ensuite réalisé deux nouveaux sauvetages en première période. D'abord face à Carter: "Il avait le choix entre un deux contre un ou le coup de pied par dessus" et face à Mc Caw parti pour une chevauchée fantastique: "là, il n'y a pas le choix, il faut se jeter dans les pieds." Deux actes de bravoure qui ont fait reculer l'échéance et qui ont appris au grand public - les autres le savaient - que Pépito Elhorga est un bon défenseur, très difficile à passer d'homme à homme. Rokocoko qu'il avait fixé durant le haka y est arrivé peu avant la pause:"Je le fais tomber mais je n'ai pas le temps de me relever" mais l'ailier néo-zélandais avait un boulevard en bout de ligne. Tant mieux dès lors que l'arrière agenais ait réussi ses plaquages et se soit montré solide sur les ballons hauts et sur les points de rencontre car c'est principalement dans ce secteur qu'il a dû s'exprimer samedi soir face à des Blacks "qui font mal à l'impact". Parce que son premier ballon d'attaque est survenu à la fin du quart d'heure de la première mi-temps.

DEJA EN 2003

Au moment de tirer un bilan personnel quelques minutes après que Bernard Laporte ait salué sa prestation, Pépito ne veut pas trop s'y risquer préférant se réfugier derrière la partition collective. On insiste. A-t-il gagné des points? Il concède alors: "C'est un des matches les plus solides et les plus accomplis que j'ai livrés avec l'équipe de France mais pour moi, le plus accompli reste celui joué contre les Blacks lors de la Coupe du Monde en 2003."Décidément, il aime les Blacks...L'Agenais a en tout cas relancé son aventure en bleu. Parce qu'il a su saisir sa chance...défensivement. Un petit paradoxe quand on connaît son potentiel offensif. La dernière chance pensait-il: " Je pense que ce match, c'était ma dernière chance de participer à une autre échéance"
Dès lors, cette rencontre peut-elle constituer un nouveau départ, un fil continu avec les Bleus au lieu de pages qui s'ouvrent et se referment? Pépito l'espère: "Si je peux maintenant rester jusqu'à la Coupe du Monde avec les Bleus..."