daniel agenais Champion d'europe
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| Sujet: Alain Tingaud (Sud Ouest) Mer 4 Avr 2007 - 17:33 | |
| AGEN. Il n'aime pas ça, mais le brillant entrepreneur Alain Tingaud (52 ans), futur coprésident du SUA, est le portefeuille du club, pour lequel il voit très grand. Rencontre chez lui, à Saint-Astier-de-Duras (47)[/size] Alain Tingaud d'or Thierry Dumas Alain Tingaud, le nouvel homme fort du SUA, fier de son potager dans sa propriété de Saint-Astier-de-Duras PHOTO JEAN-LOUIS BORDERIE Prenez ce petit chemin sur la droite. Je vous préviens, vous allez salir votre voiture : on est à la campagne, ici. » Saint-Astier-de-Duras, précisément. Le portail automatique s'ouvre, la surveillance vidéo nous repère, une poignée de mains gaillarde nous accueille. « Bonjour, monsieur Tingaud. Alain Tingaud, 52 ans, principal actionnaire du SUA et porteur de l'ambitieux projet Agen 2010, habite là. Quand il ne bosse pas à Paris, quand il ne décompresse pas dans l'île de Ré, à Bois-Plage. Lorsque l'homme d'affaires est en déplacement, c'est Tensai qui monte la garde, relayant férocement les caméras. « C'est une akita inu, une race du Japon, la chienne des samouraïs. » Le maître l'embrasse sur la truffe; nous, de très loin, c'est plus sûr. Quand Tensai et son manteau blanc posent devant les volets de la propriété, les couleurs du Sporting apparaissent. « Sauf que c'est mon épouse qui a choisi ce bleu », ajoute-t-il.Fabienne Tingaud, la femme sans qui rien ne serait arrivé. Avril 1994. Son mari barbu a rendez-vous à Tokyo pour une conférence. Sa femme insiste pour partir en vacances. L'époux craque et annule. « Elle a choisi la Dordogne et ses alentours. A la fin du séjour, on est tombés sur cet endroit délabré, que possédaient des Ecossais. » Treize ans plus tard, ces derniers ne reconnaîtraient pas grand-chose. « Ici, on a rasé une maison pour y construire la piscine. Là-bas, j'ai un truc unique : un potager de curé. Les plants de fruits et légumes sont surélevés et ça pousse super-bien. Plus loin, une cinquantaine de palmiers tiennent compagnie aux oliviers, le barbecue mexicain attend l'été, les poissons-chats ronronnent dans le patio, bercés par une chute d'eau. « Cette roche fait 2,5 t, elle vient des Pyrénées; je ne vous raconte pas le b... pour la transporter ! J'aime beaucoup cet endroit. Ici, je suis très bien. » Ah ! bon. Je ne suis pas fortuné Dans son bureau, une photo de rugby. Le RC Massy-Essonne, saison 2003-2004, celle de la montée en Fédérale 1. « C'est là-bas, il y a neuf ans, que j'ai commencé à investir dans le ballon ovale. Mes affaires étaient à côté, aux Ulis (92), et en 2003 on m'a demandé d'être président. J'ai accepté, avec pour priorités de devenir le meilleur centre de formation de France et d'accéder à la Pro D2 en 2007. » Pari gagné pour la première, le doublé reste possible. « Même si on ne monte pas, je ne le prendrai pas comme un échec. On aura quand même construit beaucoup de choses en quatre ans. Avant de partir coprésider le SUA avec Daniel Dubroca, Tingaud a trouvé son successeur à Massy (1) et a cédé gracieusement une partie de ses actions à l'association (environ 175 000 euros), désormais propriétaire de la SASP (2). Ah ! ça y est ! On parle argent. « Je ne suis pas fortuné, j'ai simplement une indépendance financière. D'ailleurs, tout ce que j'entends sur le salaire de Byron Kelleher est faux. Quand j'aurai son accord, je révélerai son salaire. Vous savez, je viens d'un milieu modeste, je me suis fait tout seul et suis parti de rien.Vin et fierté paternelle. Papa était plâtrier, maman s'occupait des six enfants. « Chez les Tingaud, on est soudés, comme une tribu. Tiens, déjà... (3) » Dans la maison familiale des Sables-d'Olonne, « il n'y a pas d'Alain Tingaud ceci ou cela. Si mon père est fier de moi, c'est uniquement parce que j'ai acheté un vignoble (sourire). » Un Côtes de Duras. Après le rugby, voilà sa deuxième passion. « Je partage ça avec Daniel (Dubroca). Comme lui, aussi, j'ai vite la larme à l'oeil. Je suis rapidement ému. Eh oui ! sous mes airs de gorille... Son image d'homme portefeuille l'agace. « L'argent, j'en ai mis au SUA, j'en mets, et j'en remettrai. Mais si je suis là, c'est avant tout pour l'aventure humaine que nous allons vivre. C'est ça qui me fait vibrer. Je veux fédérer. On invite d'ailleurs les PME de la région à nous rejoindre dans ce projet. Se donner les moyens, prendre des risques, oser, voilà ce que j'aime. J'adore les défis, les obstacles, j'aime qu'on me fasse ch... Pour le moment, les 122 autres habitants de Saint-Astier-de-Duras se contentent de l'observer. Quand il va prendre son pain ou passe à sa banque, des regards se pressent. « Ma femme l'a remarqué. Pourtant, ma trombine dans le journal, ça ne m'intéresse pas. Je veux qu'on parle du club, pas de moi. » Pas mégalo pour un sou, donc ? « Non. » Ni prétentieux ? « Non. Néanmoins, je ne suis pas immodeste. Je suis fier d'avoir créé des milliers d'emplois, par exemple. Je sais ce que je vaux. Au rugby aussi. Il n'en rajoute pas. « Etudiant, j'y ai joué, mais pas bien haut. Fédérale 2 ou 3, pas plus. J'aime le jeu autant que les joueurs. Je vis ça par procuration, c'est évident. Etre pro, c'était mon rêve de gosse. » Mener le SUA au Brennus, c'est son rêve de riche. Euh ! pardon... de passionné. (1) Michel Antoine, « patron des patrons dans l'Essonne ». (2) En 2003, alors en Fédérale 2, le RC Massy-Essonne s'est doté d'un statut juridique (SASP) lui permettant d'attirer des partenaires commerciaux. (3) Référence à Agen Tribu Rugby, marque déposée par le SUA pour aider au développement marketing et commercial. | |
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