Article sud ouest sur Trinh-Duc

Le Montpelliérain, François Trinh-Duc, sélectionné dans le XV de France puise ses racines dans le Lot-et-Garonne

Trinh-Duc d'Agen

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l'heure où l'espoir de découvrir un Agenais dans le quinze de France est aussi mince que de trouver un Irlandais anglophile, les esprits chagrins diront sans doute qu'on se raccroche à tout ce qu'on peut, pour entretenir l'image d'une terre fertile en talents rugbistiques de tout premier plan. Il n'empêche que François Trinh-Duc, le Montpelliérain, grand espoir au poste d'ouvreur, titulaire face au quinze du chardon, qui sera dans le groupe face aux Irlandais, samedi, au stade de France, est « un pur produit du Lot-et-Garonne, même s'il ne le revendique pas ». C'est son oncle Albert Trinh-Duc qui l'assure.
L'ancien pilier gauche de Caudecoste et de Colayrac, médecin urgentiste à Saint-Esprit, a, lui, choisi de rester à Agen, sa terre natale quand son frère Philippe, le père de François a piqué au sud, franchi l'Orb pour se fixer dans l'Hérault. Néanmoins, l'arbre généalogique de la famille puise ses racines de ce côté-ci de la Garonne.
Même si l'une d'entre elles s'est abreuvée dans les eaux de la rivière des parfums, au Vietnam quand ce pays s'appelait encore l'Indochine.

Dans la Résistance. « Mon père, le grand-père de François, était l'aîné d'une famille vivant à Hové, au Nord-Vietnam, un village situé à 40 km de Hanoï, raconte Albert Trinh-Duc. Sa primauté lui imposait de s'engager dans l'armée française. Il a quitté son pays pour se battre ici en 39-45. Par la suite, il est entré dans la Résistance, dans le Lot. Une fois la guerre finie, il fut intégré dans ce qu'on appelait les camps de travailleurs indochinois. Ce fut à Sainte-Livrade, à l'endroit même du Cafi qui ne s'appelait par encore ainsi. Encore très jeune, il fut adopté par un couple du coin qui n'avait pas d'enfants. Mon père put ainsi monter à Paris suivre une école de couture qui lui permit de s'installer à son compte en tant qu'artisan avant de travailler pour un magasin de prêt-à-porter à Agen. Entre-temps, il s'était marié avec ma mère, fille d'Italiens née en Argentine. Si on y ajoute les origines espagnoles du côté maternel, mon neveu François a des origines multiculturelles ».
Si le Lot-et-Garonne est aujourd'hui loin du nouveau demi d'ouverture du XV de France, le département est allé à lui jusqu'en Ecosse. Albert et son fils, Antoine, le cousin de François, flanker chez les crabos du SUA, étaient ainsi dans les gradins écossais de Murrayfield pour la première de leur parent sous le maillot des coqs. « On a passé la veille du match avec lui dans l'hôtel du XV de France. Il faisait le pitre en dépit de l'enjeu. Mais il est comme ça, il ne se prend pas la tête. Les supporters l'interpellaient, l'encourageait. Cela fait tout drôle même si je le répète, je ne suis que son oncle ».
Albert Trinh-Duc ne sera pas ce samedi à Saint-Denis mais il a donné rendez-vous à son neveu au Millenium de Cardiff pour la levée du Grand Chelem. Chiche.

je vous dois mille exuse car j'ai toujours penser qu'Antoine etait son frere.et lorsqu'on vois le rezsultat des crabos on peut etre fier de lui.

C'est donc lui l'ouvreur qu'on va faire venir au SUA!

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