Infos Mont de Marsan (2008-2009)

Déjà posté

Mont-de-Marsan n'a pas le niveau

Il n'y a pas eu de miracle. Condamné par beaucoup à la Pro D2 depuis le début de la saison, le Stade Montois n'a pas réussi à relever le défi et doit accepter de faire l'ascenseur. Sans moyens, le courage n'a pas suffi, et le club va maintenant devoir rebondir. En acceptant l'idée que le barre était trop haute.

Un écart trop grand
Le Top 14 était sans doute trop grand pour Mont-de-Marsan, voilà tout. Invité surprise après une fin de saison 2007-2008 canon, les Landais avaient damé le pion au Racing et à ses stars en finale pour arracher leur retour en première division, cinq ans après. Mais après la défaite à Dax, la 18e de la saison, celle qui renvoie officiellement le club à l'étage inférieur, le constat est clair, ils n'avaient tout simplement pas le niveau. D'ailleurs ils sont nombreux à le reconnaître, avec une belle honnêteté. Jérôme Dhien, le capitaine, avoue ainsi : «Honnêtement, il était très difficile de sortir de ce Championnat sportivement. On savait dès le début, ce n'était un secret pour personne, que cela allait être difficile. On a eu à coeur de s'éclater dans le Championnat, on l'a fait avec nos moyens mais ce n'était pas suffisant. Tant pis. Le Top 14, ce n'est pas une autre planète, c'est un jeu organisé qui n'est aujourd'hui pas à notre niveau.»

Un scénario catastrophe
Mont-de-Marsan a en effet tout tenté, contre vents et marées, alors que tout le monde moquait un peu ce petit club historique qui voulait se refaire la cerise. Avant même de commencer la saison, il a déjà fallu se battre, contre la DNACG, qui refusait d'homologuer cinq contrats, puis qui n'a pas autorisé un recrutement plus important. Ces contre temps, qui concernaient des joueurs aguerris aux joutes musclés du Top 14 comme Berek, Senio ou Le Roux, ont fortement perturbé le début de saison du club, qui a dû composer avec quasiment la même équipe qu'à l'étage inférieur. A cela s'est ajouté la malchance, avec les blessures de longue durée de joueurs importants comme Cazeaux ou Arrayet.

Bref, ça faisait beaucoup, trop pour Dhien : «On a eu notre lot de blessures et on n'a pas un gros effectif. Ce qui est sûr, c'est que l'on a eu une intersaison beaucoup plus courte que les autres clubs. On a essayé de partir sur nos certitudes de Pro D2 et on s'est vite rendu compte que cela ne fonctionnait pas en Top 14.» Avec une victoire sur les dix premières journées, le Stade Montois a donc très mal commencé, s'obligeant à avancer avec un gros handicap. Lanterne rouge 18 journées sur 24, le maintien est rapidement devenu une mission quasiment impossible, à laquelle peu de gens croyait, même au sein du club.

Sans regret
Romain Lauga confirme : «On savait en arrivant à ce niveau que ce serait très compliqué. Nous étions monté un peu par surprise et sur ce que nous avons produit cette année, revenir en Pro D2 est normal. Nous avons fait notre maximum, n'avons jamais baissé les bras. Il n'y a rien à regretter.» Fataliste, réaliste, le président Philippe Cazaubon admet lui aussi son impuissance: «Il a fallu faire avec les moyens du bord. Globalement, on ne s'en sort pas trop mal. On se rend compte qu'on est loin et pas loin à la fois, il nous manquait un petit quelque chose de budget, de réussite.» Pas de regrets, c'est finalement ce qui compte, au bout d'une saison où l'abnégation et la solidarité de ce groupe auront marqué les esprits et forcé le respect. «On ne vit pas avec des regrets, on va se tourner vers l'avenir.» jure le président. Il s'agit donc maintenant de repartir en Pro D2, avec l'espoir de continuer à construire. Avec quels joueurs ? Avec quelles ambitions ? une fois la déception digérée, il faudra répondre à ces questions, car Mont-de-Ma-rsan, le club des frères Boniface, de Benoît Dauga, de Christian Darrouy ou de Thomas Castaignède, mérite mieux que ça.

L'Equipe

Lu quelque part que l'ex-agenais Mazzonetto est susceptible de quitter MDM !
Arrière, ailier, buteur...personnellement, je ne serais pas opposé à un retour à Agen !!!

Top 14 - 13/05/2009 - 14:39
Mont-de-Marsan : Mazzonetto reste
L'ailier et buteur montois Jean-Marc Mazzonetto a prolongé son contrat avec le club landais ce matin. Il s'est engagé pour deux saisons supplémentaires.

Deux renforts au Stade Montois rugby

Le Stade Montois a officialisé ce matin la signature de deux nouveaux joueurs : le troisième ligne centre Soane Toevalu (Toulon) et le demi-douverture et arrière de l'Union Bordeaux-Bègles, Thibaut Duvallet.

A noter également la prolongation pour un an de Jérôme Dhien et la signature d'un premier contrat pro pour l'ouvreur Frédéric Urruty.

Sud Ouest

RUGBY PRO D2, STADE MONTOIS. Après une saison blanche en Top 14 à Toulon et un exercice en demi-teinte en Pro D2 à l'Union Bordeaux-Bègles, le troisième ligne Soane Toevalu (25 ans) et l'ouvreur Thibault Duvallet (23 ans) espèrent trouver un second souffle sous le maillot jaune et noir

Toevalu et Duvallet à la relance


Trois semaines après la clôture du Top 14, le Stade Montois continue de dessiner son groupe pour la saison prochaine. Un effectif à l'ossature stable conçu pour ferrailler dignement en Pro D2. Depuis hier matin, deux des postes prioritaires dans le recrutement montois sont officiellement pourvus, avec les signatures de Soane Toevalu et de Thibaut Duvallet.

Laurent Travini et Jérôme Carré ayant remisé les crampons, Jeandre Mynhardt (Narbonne) et Marc Giraud (Montpellier) partis sous d'autres cieux, le staff montois avait l'impérieux besoin de dégoter, entre autres, un troisième ligne centre. Un poste qu'occupera Soane Toevalu la saison prochaine. Philippe Cazaubon, le président du Stade Montois Rugby, lui a remis son numéro 8 hier matin dans les salons de la CCI. « Il possède exactement le profil du troisième ligne que l'on cherchait », plaide le président jaune et noir, louant la polyvalence du joueur, « capable de jouer à tous les postes de la troisième ligne », et les qualités de « gros guerrier » du solide gaillard (1,91 m pour 104 kg). Reste à espérer que sa force ne réside pas dans son interminable et abondante crinière de jais, dont il ne reste aujourd'hui qu'une fine tresse qui flotte dans son dos. Un nouveau look qui coïncide avec la farouche volonté de l'ex-Toulonnais de 25 ans de donner un deuxième souffle à sa carrière.

Saison blanche à Toulon

Natif de Tarbes, passé par Lourdes, la Section Paloise et le TPR, « Toe », varois depuis 2005, faisait partie de l'armada du RCT, championne de France de Pro D2 en 2008. Cet « impact player », perforateur de défenses, en était d'ailleurs l'un des principaux pourvoyeurs d'essais. « J'aime bien le ballon », reconnaît l'intéressé, venu dans les Landes « pour me relancer et reprendre goût au rugby après une saison blanche ». Une saison « noire » lors de laquelle Toevalu a été très rapidement mis à l'écart du groupe, victime des coupes sombres réalisées par Aubin Hueber à son arrivée à la tête du staff varois. Pourquoi choisir de rebondir à Mont-de-Marsan plus qu'ailleurs ? « D'abord parce que vu de l'extérieur, on constate vite que ce groupe est soudé, qu'il vit bien ensemble, qu'il y règne une vraie solidarité et un gros enthousiasme », indique le futur numéro 8 montois. Séduit par « le jeu du Stade Montois porté sur l'offensive », il ne se fixe d'autres objectifs que « se fondre au plus vite dans ce collectif » et « faire au mieux pour le bien de l'équipe ». Un groupe dont il parle déjà comme d'une « deuxième famille ». La première (ses parents) vivant à Lourdes, « je la verrai aussi plus souvent qu'en étant à Toulon », souligne un Toevalu désireux de retrouver sourire, plaisir et équilibre dans le Sud-Ouest.

La fibre régionaliste, le pari de la jeunesse et la polyvalence entourent également le recrutement de Thibault Duvallet (1,82 m, 86 kg). Formé à Périgueux, passé par le Biarritz Olympique, le jeune ouvreur de 23 ans (le 27 mai), en fin de contrat, ne faisait plus partie des priorités de l'Union Bordeaux-Bègles. Une aubaine pour le Stade Montois en quête d'un demi- d'ouverture pour compléter sa charnière.

Ouvreur polyvalent

Doté d'un excellent pied gauche, Duvallet avait laissé entrevoir tout son potentiel en début de saison avec le club girondin. Cinquième meilleur réalisateur de Pro D2 avec 200 points au compteur, cet ex-international (moins de 18 et 19 ans) se distinguera également à l'arrière où il sera repositionné en deuxième partie de saison, avant de glisser progressivement vers le banc des remplaçants, éclipsé par le joker médical Anthony Elliot. Au Stade Montois avec lequel il est lié pour deux ans, Thibault Duvallet devrait retrouver la confiance et le temps de jeu perdu en Gironde.

Incomplet à l'avant

Hier, le troisième ligne Jérôme Dhien a également prolongé son contrat (un an +1). Le capitaine jaune et noir s'est déclaré « ravi de poursuivre l'aventure » et enthousiaste à l'idée « de continuer à construire ce club et de l'asseoir dans l'élite » au sein d'un groupe « dont la physionomie restera sensiblement la même que cette saison en Top 14, malgré la descente. J'espère juste que tout le monde partagera mon envie d'y (en Top 14, NDLR) retourner au plus vite. Ce sera difficile, mais on l'a déjà fait une fois ! Dans tous les cas, on essaiera de jouer les premiers rôles. »

Avec la signature du premier contrat professionnel du demi d'ouverture Frédéric Urruty (un an + 1) qui a su convaincre ses entraîneurs en saisissisant les opportunités offertes cette saison par la cascade de blessures, le recrutement montois avance donc « doucement et gentiment, compte tenu de nos moyens », souligne Philippe Cazaubon.

Au complet derrière, tout n'est pas totalement bouclé au niveau des lignes avants. Dans la configuration idéale, le Stade Montois pourrait être appelé à étoffer son effectif d'un pilier gauche et d'un ou deux deuxième ligne supplémentaires, selon que Rudolph Bérek prolonge son contrat ou non. Engagées hier, les négociations semblaient indiquer qu'à 90 %, le vétéran montois (38 ans) rempilerait pour une saison au moins sous les couleurs montoises.

Auteur : Richard Marquet
SO

Yann Brethous était dans mon collège c'était un bon ami a moi mais ça fais un bon moment que je ne l'ai pas vu !

Un p'tit tour...


Alors que la finale se profile, c'est l'heure du bilan en Top 14. Chaque jour, nous reviendrons sur la saison de deux formations de l'élite. On commence avec Mont-de-Marsan qui a fait l'ascenceur. Si les Landais n'ont jamais renoncé, ils n'ont pas, non plus, vraiment eu les moyens de lutter...

. TOUR D'HORIZON

La montée du Stade Montois avait surpris beaucoup de monde l'an dernier. Vainqueurs surprise du Racing en finale, les Landais avaient accompagné Toulon en Top 14, mais sans posséder les moyens du club varois. Tout est donc allé très vite. Trop, peut-être. "En Pro D2, nous avons vécu une jolie aventure, mais nous sommes passés en un an de la deuxième moitié du tableau de la deuxième division au Top 14", rappelle le talonneur Romain Lauga. Mont-de-Marsan a assez vite compris que l'opération maintien relevait de la mission impossible. Avec une seule victoire lors des dix premières journées de championnat, les hommes de Marc Dal Maso se sont rapidement retrouvés scotchés à la dernière place et n'ont jamais pu s'en défaire, malgré une embellie au coeur de l'hiver (trois victoires en quatre matches de la 11e à la 14e journée). Mais les Montois partaient de trop loin. La perte de leur buteur Benãt Arrayet, out pour la saison, juste avant Noël, a encore compliqué les affaires d'un effectif trop juste à ce niveau. Au final, les Jaune et Noir n'ont pas démérité, mais ils n'avaient pas les moyens, humains et financiers, de rester plus d'une saison au sein de l'élite.

. LE TOP: L'état d'esprit

Les Montois ont compris assez vite que leur séjour dans le Top 14 ne s'éterniserait pas. Mais en dépit du manque de résultats, le groupe n'a jamais baissé les bras, jouant chaque rencontre à fond. La preuve, tant que leur relégation n'a pas été mathématiquement officielle, soit jusqu'à la 24e journée, ils se sont accrochés, y compris en déplacement. A ce titre, ils ont fait honneur à leur club, et au Top 14. "Les gars ont eu un comportement exemplaire. Personne ne peut leur reprocher quoi que ce soit", juge Marc Dal Maso. "Nous avions tout de même à coeur de nous éclater et je crois que nous y sommes parvenus avec nos moyens... Je pense que l'on s'est amusé même si nous aurions aimé gagner plus de matchs" , résume le capitaine Jérôme Dhien.

. LE FLOP: La faiblesse en déplacement

Avec cinq victoires, un nul et 26 points pris en 13 matches, Mont-de-Marsan n'a pas démérité sur sa pelouse. Au classement à domicile, les Landais sont d'ailleurs 12e, soit hors de la zone rouge. Mais leur extrême faiblesse en déplacement les a condamnés à la relégation. Le Stade montois est la seule équipe à ne pas avoir gagné un seul match à l'extérieur cette saison: 13 matches, 13 défaites et seulement trois points pris via les bonus défensifs. La deuxième plus mauvaise équipe à l'extérieur, Montauban, a tout de même engrangé 11 points, soit huit de plus. Le déficit était trop important à ce niveau pour que le promu puisse s'en tirer.

. LE MEILLEUR JOUEUR: Marc Giraud

Le troisième ligne centre de Mont-de-Marsan a franchi un cap cette année en se frottant au gratin. Arrivé dans les Landes en 2007 en provenance de Toulouse pour faire ses classes, l'ancien capitaine de l'équipe de France des Moins de 19 ans passé par le pôle France de Marcoussis s'est rendu indispensable au sein du collectif landais. Même s'il a été freiné quelques semaines début 2009 par une fracture de la mâchoire, Giraud a enchaîné les performances de haut niveau. Du coup, il a logiquement attiré les convoitises. Pour remplacer Louis Picamoles, parti à Toulouse, Montpellier a jeté son dévolu sur lui.

. LA REVELATION: Benjamin Thuries

Plusieurs jeunes ont eu leur chance cette saison à Mont-de-Marsan. Parmi eux, certains ont réussi à faire leur trou, à l'image de Benjamin Thuries. Excellent joueur à VII, Thuries a surtout évolué au centre, même s'il peut aussi jouer à l'arrière et à l'aile. Lancé dans le grand bain au mois de décembre face à Toulouse (sacré baptême), il a ensuite été titularisé à 10 reprises. En fin de saison, on l'a même vu s'essayer comme buteur, le Stade montois étant privé de spécialiste. A 22 ans, il fait partie de ceux sur qui le club landais veut construire l'avenir.

. L'AVENIR

"On ne va pas vivre sur des regrets. Maintenant, il faut repartir et regarder devant nous". Voilà la philosophie du président Philippe Cazaubon. Les Montois n'ont pas vécu cette saison comme un calvaire. Ils ne repartent pas traumatisés à l'étage inférieure, mais avec le désir de faire fructifier l'expérience des 12 derniers mois. L'effectif ne devrait pas être trop chamboulé à l'intersaison. Marc Giraud s'en va, mais Mazzonetto a resigné pour deux ans. Arrayet et Cazeaux, sollicités eux aussi et qui avaient réussi un très bon début de saison avant de se blesser, vont rester, tout comme le capitaine Jérome Dhien. En fin de semaine dernière, le club a officialisé les arrivées du demi d'ouverture de l'Union, Thibault Duvallet et le troisième ligne aile de Toulon, Soane Toevalu. L'an prochain, l'objectif sera de jouer à nouveau les premiers rôles en Pro D2.

LES CHIFFRES CLES

Classement attaque: 14e (325 points)
Classement défense : 14e (730 points)
Classement domicile: 12e (26 points)
Classement extérieur: 14e (3 points)
Meilleur réalisateur: Benat Arrayet (106 points)
Meilleur buteur: Benat Arrayet (106 points)
Meilleurs marqueurs : Damien Cler (4 essais)

Rugbyrama