Parlons d'Angleterre / France

Sujet: Re: Parlons d'Angleterre / France Jeu 12 Mar 2009 - 23:29

«Un autre palier à franchir»

Eclatant contre le Pays de Galles, Mathieu Bastareaud doit maintenant confirmer sa prestation contre l’Angleterre. Le centre parisien est lucide face au défi qui l’attend dimanche à Twickenham.

par Sandie Tourondel, le 12-03-2009 - sport24 -

Mathieu, avez-vous été étonné de cette deuxième titularisation ?

Mathieu Bastareaud : Je suis très content, je savais que j’étais en balance avec Florian Fritz et j’ai été choisi pour débuter. Ce sera à moi d’honorer cette sélection. Les sélectionneurs m’ont donné leur confiance, je dois la respecter et faire un gros match en Angleterre.

Dans quel état d’esprit abordez-vous cette rencontre suite à votre bonne prestation contre le Pays de Galles ?

Mathieu Bastareaud : Exactement comme lors de ma première sélection, c'est-à-dire sans pression. Cette semaine, on a essayé de bosser le mieux possible pour préparer cette rencontre contre les Anglais. Je sais que ce sera un match rude car ils ont le couteau sous la gorge suite à leurs deux défaites consécutives. Ils ne voudront absolument pas perdre contre nous. Ça va être très chaud !

Personnellement, c’est un match de confirmation qui vous attend…

Mathieu Bastareaud : Forcément, je suis plus attendu suite au match que j’ai réalisé contre le Pays de Galles. A moi de répondre présent et d’être encore meilleur que je ne l’ai été. Ce sera un gros test, une bonne évaluation et un autre palier à franchir.

Plus concrètement, que devez-vous améliorez dans votre jeu ?

Mathieu Bastareaud : Inconsciemment, l’événement m’a un peu bloqué sur certaines actions. J’ai été un peu timide en attaque contre le Pays de Galles par rapport à ce que je fais d’habitude au Stade Français. Je vais donc essayer d’aller gagner un peu plus la ligne d’avantage comme je le fais en club. Jouer relâché, c’est ce qui fera aussi ma force.

La folie médiatique qui vous entoure vous impressionne-t-elle ?

Mathieu Bastareaud : J’essaie de ne pas trop faire attention à cela. Je m’isole un peu et je pense que les entraîneurs et ma famille sont là pour me protéger de tout cela. Je suis avant tout un joueur de rugby et la vérité se voit sur le terrain.

Justement, à quel combat vous attendez-vous contre l’Angleterre ?

Mathieu Bastareaud : Comme tout match contre eux, ce sera un gros défi physique et il y aura une grosse densité. En face, il y aura des gros clients avec Flutey et Tindall et il faudra gagner ce premier combat contre eux pour être en confiance pour la suite du match.

Que vous évoque Twickenham ?

Mathieu Bastareaud : Un stade de rugby ! (sourire) Non, c’est le temple du rugby anglais. On sait toute l’histoire qu’il y a autour de ce stade. La première fois que je suis allé là-bas c’était en 2005 pendant le Tournoi quand la France avait gagné. Ce sera un gros match dans une belle ambiance, donc j’ai forcément hâte d’y être. C’est le match que tout le monde attend même si actuellement les Irlandais et les Gallois sont plus en forme.

Sujet: Re: Parlons d'Angleterre / France Ven 13 Mar 2009 - 3:14

Je peux pas l'encadrer à ce type depuis qu'il a refuser de venir jouer à Agen. Non pas parce qu'il a pas voulu jouer mais plutôt pour son attitude envers notre club. Je ne lui souhaite rien de bon et qu'un jour il se fasse "casser" par un springboks ou un All Blacks pour qu'il redescende sur terre !!!

Sujet: Re: Parlons d'Angleterre / France Ven 13 Mar 2009 - 8:14

on_the_top a écrit:: Je peux pas l'encadrer à ce type depuis qu'il a refuser de venir jouer à Agen. Non pas parce qu'il a pas voulu jouer mais plutôt pour son attitude envers notre club. Je ne lui souhaite rien de bon et qu'un jour il se fasse "casser" par un springboks ou un All Blacks pour qu'il redescende sur terre !!!

Moi, je ne lui souhaite rien de mal, mais pour moi aussi, c'est un pauvre type sans fierté ni honneur.

Sujet: Re: Parlons d'Angleterre / France Ven 13 Mar 2009 - 11:36

Oh bah moi j'ai juste des regrets qu'il ne soit pas venu...

Et cela me rappelle que lui est un bon centre mais que bien qu'aussi puissant, Caucau est un bien meilleur ailier et un bien moins bon centre que Bastareaud... Laissons-le donc à l'aile...

Sujet: Re: Parlons d'Angleterre / France Ven 13 Mar 2009 - 11:40

dédé a écrit:: Oh bah moi j'ai juste des regrets qu'il ne soit pas venu...

...

Comme Kelleher... Sad

Sujet: Re: Parlons d'Angleterre / France Ven 13 Mar 2009 - 11:43

RUGBY TOURNOI DES VI NATIONS 4E JOURNÉE, AVANT ANGLETERRE - FRANCE. En forme ascendante, le capitaine des Bleus est un leader par l'exemple, qui ne recherche pas la lumière et redoute l'euphorie ambiante avant d'affronter les Anglais

Nallet, totem anti bling-bling

En voyant Sébastien Chabal cerné par les journalistes au milieu de l'amphithéâtre de Marcoussis, Lionel Nallet, plus confortablement juché sur un tabouret au pied de l'estrade, a naturellement lancé à son vieux compère : « Seb, si tu veux, je te laisse la place ». On a connu des capitaines plus regardants sur le protocole et la hiérarchie, plus soucieux de leur image aussi. Celui choisi par Marc Lièvremont tranche avec ce que chérit l'époque. Nallet, c'est l'anti « bling-bling. »

Certaines voix, influentes dans le milieu, lui ont reproché à l'automne son manque de charisme. À voir. Ce que le deuxième ligne des Bleus n'apporte pas en jolies formules au monde extérieur, il l'offre au groupe par son investissement. Il en est le garde-fou et le totem, le détenteur de quelque chose qui ressemblerait à un passeport éthique estampillé du visa berjallien.

Car ils ont tous le même profil les gars passés par le club isérois, les Bonnaire, les Parra aujourd'hui. Même Chabal, le plus médiatique de tous. « C'est fou d'ailleurs, où que nous soyons partis, les gens nous identifient à Bourgoin », reconnaît Nallet. Il est le premier d'ailleurs à revendiquer ce lien, cet attachement à des valeurs essentielles à l'équilibre de l'équipe : la droiture, la chaleur et le refus de l'esbroufe.

« Lionel, c'est d'abord le meilleur des soldats, un type toujours droit dans ses baskets », témoigne Laurent Seigne, le manager de Brive qui lui avait confié le capitanat lorsqu'il était à Castres. « Pour un entraîneur, il est précieux parce que, lorsqu'il est derrière toi, c'est à 100 %. Et puis il a un truc que j'ai connu avec Philippe Sella. Quand il s'exprime dans le vestiaire, il ne déverse pas des kilos de paroles, mais sa parole compte. Quand il dit une chose aussi banale que "les gars, il faut plaquer", tu l'écoutes car tu le respectes. »

Mercredi matin, à l'issue de l'entraînement avec l'opposition de l'équipe de France des moins de 20 ans, Nallet a donc tenu à rassembler les joueurs et à s'exprimer. « La séance a été un peu difficile et il était temps de se remettre dans la même dimension que face au Pays de Galles, dans l'urgence, explique-t-il. J'ai reparlé de l'Écosse. Il n'est pas question contre l'Angleterre de se remettre à jouer à baballe devant la défense. J'ai rappelé d'où on venait et la situation dans laquelle nous placerait une défaite en Angleterre. »

Une motivation toute trouvée

Son rôle de capitaine se situe là d'abord, dans l'obligation de percevoir en amont les baisses de vigilance du groupe, parce que son poste de deuxième ligne limite son champ d'intervention sur le terrain. « C'est sûr, sauf problème criard comme face à l'Écosse où j'ai demandé à ce qu'on soit plus "bourrins", on ne peut pas me demander d'intervenir pendant le match sur la stratégie. Il faut que je me concentre sur mon boulot. » Et dans son registre, Nallet est allé crescendo. « Bon contre l'Irlande, meilleur contre l'Écosse, exceptionnel face au Pays de Galles », juge Marc Lièvremont.

De la victoire contre les Gallois, Nallet a décidé de chasser provisoirement « l'euphorie, et les sensations très fortes » qui ont suivi le coup de sifflet final pour ne garder que « la concentration, l'agressivité, la solidarité » qui ont été les clés du succès. Reste à savoir si cette équipe sera capable de les exporter à Twickenham.

« Je n'ai pas vraiment de doutes mais je préfère rester prudent », avance-t-il. « Aujourd'hui, tout le monde semble bien conscient de l'enjeu, mais entre le dire et le faire... »

Lui, semble parfaitement mesurer le défi qui l'attend face aux mastodontes anglais. « Pour les gros, c'est simple, la motivation est toute trouvée. Il suffit qu'on se repasse à la cassette du match (13-24) de l'année dernière. L'Angleterre, c'est une mêlée solide, un pack très dense, agressif, expérimenté. C'est sûr, les Anglais nous proposeront un jeu simple, ils vont se resserrer sur le combat. On va ressortir avec des bosses sur la tête. » Mais être une gravure de mode n'est pas non l'idée qu'il se fait du capitanat.Sud-Ouest 13/03/09

Sujet: Re: Parlons d'Angleterre / France Ven 13 Mar 2009 - 12:15

vulcain a écrit:

dédé a écrit:: Oh bah moi j'ai juste des regrets qu'il ne soit pas venu...

...

Comme Kelleher... Sad

Non celui-à non merci...

Sujet: Re: Parlons d'Angleterre / France Ven 13 Mar 2009 - 12:21

Bon ben avantage aux français tout compte fait.

Par rapport au match contre les gallois, seul Baby manquera vraiment. Dans le jeu et dans son rôle de buteur de loin parce que les anglais ont une tendance maladive à pourrir les rucks, alors s'ils ne sont pas sanctionnés ou si les anctions ne sont pas transformées en points... Aïe...

Je pense qu'on est au niveau devant. Et Flood n'a pas vraiment été bon dans la conduite d'un jeu anglais déjà insipide... Alors...
Avec Goode j'aurais eu un peu plus peur mais là...
Enfin on verra...

Sujet: Re: Parlons d'Angleterre / France Ven 13 Mar 2009 - 15:24

Retière : "Ce sera terrible"

"Didier Retière, l'entraîneur des avants du quinze de France, s'attend à un gros combat ce dimanche à Twickenham. Avec confiance et prudence, il estime que ses joueurs montent en puissance.

A deux jours du match, où en êtes-vous de la préparation ?

Didier RETIERE.- Nous en sommes aux derniers réglages et nous peaufinons les relations entre les joueurs. Des choses qui ne se font pas forcément sur le terrain. Nous nous préparons mentalement pour disputer un gros match.

Comment avez-vous organisé cette semaine de préparation bien plus longue qui face au pays de Galles ?

D. R.- Nous ne voulions pas tomber dans le piège de l'excès de temps et faire une semaine contraignante au niveau des entraînements. Il ne fallait pas fatiguer les joueurs en les laissant trop longtemps sur le terrain donc nous avons privilégié la précision. La mise en route a été plus longue mais maintenant nous sentons le groupe sous pression et la motivation est montée d'un cran depuis jeudi. C'est venu progressivement. On ne peut pas comparer la préparation du match contre le pays de Galles et celui-ci. Nous ne pouvons pas mettre les joueurs sous pression pendant sept jours.

Etes-vous maintenant impatient ?

D. R.- L'impatience n'est pas forcément une bonne chose car nous sommes toujours en construction mais nous avons envie de voir si l'équipe avance. Nous avons la volonté de faire une bonne prestation et d'améliorer les choses qui peuvent l'être car tout n'a pas été parfait contre le pays de Galles. Notre ambition est de faire des bons matchs régulièrement.

En quoi ce match face à l'Angleterre est-il important pour les Bleus ?

D. R.- Il y a toujours un enjeu. Nous avons toujours dit que nous voulions gagner le Tournoi et nous savions que certains matchs seraient plus durs que d'autres. Celui de dimanche en fait partie. Cette rencontre est importante pour le projet de l'équipe. Elle est capitale dans la mesure où il est toujours plus facile de construire sur une victoire.

Que pensez-vous de la titularisation de Shaw en deuxième ligne ?

D. R.- Je crois que cela annonce la couleur. Les Anglais ont besoin de revenir sur les bases où ils se sentent forts. Ils ont un très bon pack et ce sont les avants qui tiennent l'équipe cette saison. Nous l'avons vu au mois de novembre. Le combat risque d'être terrible et nous nous préparons à ça.

Est-ce que l'absence de Kennedy change quelque chose en touche ?

D. R.- Ils ont échangé un très bon sauteur contre deux bons sauteurs. Ils se sont donnés une solution en plus. Ça sera très difficile.

Même si les Anglais viennent de perdre deux rencontres, ils ne sont jamais très loin de la victoire...

D. R.- Les Anglais n'explosent jamais... sauf peut-être face à l'Afrique du Sud lors des tests de novembre mais, comme nous, ils étaient dans une phase de reconstruction et ils progressent. Ils viennent de réaliser deux très belles prestations en défense et en conquête face au pays de Galles et l'Irlande. Il est clair qu'ils vont se battre jusqu'au bout et qu'ils vont nous mettre une pression terrible. C'est une équipe qui est capable de tenir le ballon et qui n'offre que très peu de turn-over. Il faut toujours se méfier des Anglais.

Pensez-vous que Sébastien Chabal puisse tenir la cadence de la rencontre pendant 80 minutes ?

D. R.- Dans notre jeu, il y a beaucoup de mouvements mais pas seulement. Le jeu de Sébastien Chabal en deuxième ligne a surpris un peu tout le monde car il est capable de faire des charges, des grandes courses. Son explosivité va être intéressante sur ce match. Avec le combat qui s'annonce, il a tout pour s'exprimer et montrer son potentiel. Fulgence Ouedraogo, qui couvre beaucoup de terrain, faisait parfaitement le lien entre les avants et les trois-quarts mais avec Sébastien notre troisième ligne est plus percutante. Maintenant, je ne me pose même pas la question de savoir s'il peut tenir 80 minutes. Nous savons qu'il en est capable.

Rugbyrama - Propos recueillis par Nicolas AUGOT, envoyé spécial/Photo DPPI - 13/03/2009 15:08

Sujet: Re: Parlons d'Angleterre / France Ven 13 Mar 2009 - 18:05

Le 13/03/2009 - 16h59 - sportweek -

Le XV de France veut confirmer son embellie à Twickenham

Les Bleus, auteurs d'un spectaculaire redressement contre le pays de Galles, entendent confirmer leur embellie chez une Angleterre en crise, dimanche, pour entretenir l'espoir de remporter la victoire finale dans le Tournoi des six nations.

Surtout, pas d'euphorie. Les Français n'ont certes pas boudé leur plaisir après la victoire (21-16) contre les Gallois, tenants du titre, tombés de leur piédestal. Mais la prudence est de mise, et l'avertissement unanime: sans confirmation en Angleterre, ce succès n'aura été qu'un nouveau feu de paille.

"Vous avez peur qu'on parte la fleur au fusil à Twickenham? Si aller jouer dans le temple du rugby face à des Anglais revanchards, ce n'est pas une forme de pression suffisante, c'est à désespérer de notre équipe", a prévenu l'entraîneur, Marc Lièvremont.

"Contre les Gallois, il y a eu une bonne chose de faite, mais ce n'était pas un aboutissement", abonde le centre Yannick Jauzion.

Un succès d'estime ne saurait donc suffire à cette équipe de France aux prétentions légitimées. Et si le discours n'a pas changé, assurent en choeur les trois entraîneurs, le réalisme a prévalu avec les rappels de cadres expérimentés: le 2e ligne Jérôme Thion pour démarrer, le 3e ligne Julien Bonnaire et le polyvalent Damien Traille, remplaçants et prêts à intervenir.

Longtemps confiné aux tâches obscures de la 2e ligne, Sébastien Chabal retrouve une place de troisième ligne aile, le poste de ses débuts, et complète l'un des packs les plus lourds jamais alignés par le XV de France.

Pour ne pas nuire à leur réputation, les entraîneurs ont tout de même décidé de reconstituer la charnière "biberon" Parra/Trinh-Duc, testée sans grand succès l'an passé face aux Anglais (13-24), et de reconduire le robuste second centre Mathieu Bastareaud, convaincant face aux Gallois pour sa première sélection.

Outre-Manche, le XV de la Rose, qui a d'ores et déjà renoncé à remporter son premier titre depuis 2003, est sous pression après ses deux défaites à Cardiff (15-23) et à Dublin (13-14), et compte bien sur la venue de Français toujours irréguliers pour se refaire une santé.

Car le temps presse. L'aura de l'entraîneur Martin Johnson, capitaine des champions du monde de 2003, a été singulièrement écornée par ses débuts calamiteux à la tête de l'équipe nationale en remplacement de Brian Ashton.

Les trois nations de l'hémisphère Sud ont transformé Twickenham en champ de ruines en novembre dernier. Seules la sélection des îles du Pacifique et l'Italie sont reparties vaincues d'Angleterre, où l'indiscipline est en train de devenir la règle (6 cartons jaunes en trois journées).

Après la défaite contre l'Irlande, directement liée à ces fautes à répétition, le ton s'est fait martial pour battre le rappel des troupes, joueurs et supporteurs.

"Je pense que ce sera important de faire une bonne entame de match pour soulever les foules, a imaginé Johnson. Quand on joue à la maison, on tient à dominer le premier quart d'heure pour signifier aux adversaires qu'ils vont passer une sale journée."

Dans cette optique, Johnson a décidé de rappeler le colosse Simon Shaw en 2e ligne à la place de Nick Kennedy. Le coureur Tom Croft remplace James Haskell en troisième ligne, et l'ailier Ugo Monye est relancé par la blessure de Paul Sackey.

Sujet: Re: Parlons d'Angleterre / France Ven 13 Mar 2009 - 18:10

Parra, buteur malgré lui

Face à l’Angleterre dimanche, Morgan Parra aura une nouvelle fois la charge du but. Le demi de mêlée du XV de France espère pouvoir faire mieux que face au pays de Galles. Pour cela, il a beaucoup travaillé l'aspect psychologique du rôle.

Il n'a pas oublié ses trois échecs face au pays de Galles. Morgan Parra, le demi de mêlée des Bleus, promu buteur d'une équipe sans véritable spécialiste, sait qu'il devra faire mieux que le quatre sur sept réalisé face aux Diables rouges. Une victoire tricolore à Twickenham passera par un meilleur taux de réussite de l'artificier néophyte. Le Berjallien le sait: "J'ai fait le débriefing de tous mes coups de pieds manqués avec l'aide de la vidéo et l'analyse de Gonzalo Quesada".

Un travail minutieux pour savoir comment la machine avait pu se dérégler après trois tentatives réussies en début de rencontre. "Je crois que c'est le fruit d'un excès de confiance", avoue le jeune international, "pour taper ma quatrième tentative je suis arrivé plus relâché. Cet échec est donc dû à un manque de concentration".

Appréhender la solitude

Peu habitué à l'exercice, Morgan Parra a ensuite trouvé deux fois les poteaux. "Après mon premier échec, je me suis mis à douter. Je me suis énervé et s'il y avait eu un autre buteur dans l'équipe, je lui aurai laissé ma place. Il y a eu ensuite un coup de pied important pour compter huit points d'avance et là, j'ai su revenir aux bases." Des bases qu'il veut fortifier pour éviter de connaître un nouveau passage à vide.

Pour cela, il cherche à mieux appréhender les secondes avant le moment fatidique: "La technique tous les buteurs l'ont, mais après le mental est très important. Ce n'est pas facile de faire le vide avec 80 000 personnes autour. Tu es tout seul, c'est impressionnant, et au moment où tu te concentres tu entends la foule. Quand tu t'élances, il n'y a plus personne. C'est vraiment bizarre mais c'est une bonne sensation." Quelques secondes intimidantes qu'il a tenté de dédramatiser cette semaine à Marcoussis.

Une préparation perturbée

Il a d'ailleurs axé sa préparation sur l'aspect psychologique. Parce que c'était nécessaire mais aussi parce que le futur clermontois n'a pas vraiment pu s'exercer sur le terrain: "Je n'ai pas pu trop buter en raison d'une douleur. Je ne sais pas si elle vient des adducteurs où si c'est ma hanche qui me fait mal au moment de la rotation. J'ai fait une séance mercredi avec de la réussite mais je n'avais pourtant pas de bonnes sensations. Ce vendredi, j'ai fait quelques tentatives mais ce n'était pas terrible."

Malgré son jeune âge (20 ans) et ses sept sélections, il veut tout de même rester optimiste : "L'important est d'être en réussite le jour du match." Une remarque à l'image de la décontraction qu'il affichait en conférence, jurant que ce rôle de canonnier n'était pas une charge supplémentaire. Il espère même être une arme pour les Bleus ce dimanche à Twickenham. Et devenir peut-être un héros malgré lui.

Sujet: Re: Parlons d'Angleterre / France Ven 13 Mar 2009 - 21:55

La journée des Français

Les joueurs du XV de France ont observé une nouvelle journée de repos vendredi, à quarante-huit heures du "crunch" contre l'Angleterre.

L'entraînement du vendredi après-midi a finalement été annulé. Les joueurs ont seulement procédé à un rappel d'explosivité vendredi matin après une séance d'analyse vidéo basée sur le jeu anglais.

Le demi de mêlée Morgan Parra, qui aura la responsabilité de buter dimanche à Twickenham, s'est exercé devant les perches. "Ce n'était pas idéal", a commenté le joueur, gêné par une douleur à la hanche.

Les joueurs quitteront le Centre national (CNR) de Marcoussis samedi matin pour gagner Londres via la gare du Nord, à Paris. Ils prendront leurs quartiers dans un hôtel de Richmond, situé non loin de Twickenham, puis se rendront en début d'après-midi dans l'antre du rugby anglais pour le traditionnel entraînement du capitaine.

Eurosport - 13/03/09

Sujet: Re: Parlons d'Angleterre / France Sam 14 Mar 2009 - 8:51

Johnson cerné de toute part

Tombée à la 8e place du classement mondial, l'Angleterre de Martin Johnson, avec une seule victoire en trois matches dans ce Tournoi, critiquée de toute part outre-Manche, est dos au mur avant le "crunch" dimanche, à Twickenham. Plombé par une indiscipline inédite, ce XV de la Rose, cerné de toute part, n'en est pas moins prêt à se retrouver sur ses fondamentaux pour sauver la patrie en danger.

En sept matches à la tête de la sélection anglaise, Johnson n'a signé que deux victoires face aux Iles Pacifique et l'Italie.
"On n'a presque pas concédé de pénalités à l'entraînement." Il préfère en rire Martin Johnson. Lui le mythique capitaine des champions du monde 2003, monstre de détermination sur le terrain, semble presque désabusé à la lecture du bilan disciplinaire de son XV de la Rose, dont il conduit la destinée depuis novembre dernier. Signe des temps et de la crise traversée par la sélection anglaise, tombée au huitième rang mondial - le plus mauvais classement de son histoire - et qui sous les ordres de Johnson n'a su gagner que deux de ses sept derniers matches (face aux Iles Pacifique et face à l'Italie), c'est la sacro-sainte discipline anglaise qui fout le camp...

La déconfiture de l'Albion s'exprime en effet totalement à travers cette perte totale de sang-froid chez les tenants d'une rigueur ancestrale, marque de fabrique de l'Angleterre depuis toujours. Avec une moyenne de quatorze pénalités concédées par match depuis la nomination de « Jonno » - soixante depuis le début du Tournoi ! - et surtout un minimum de deux cartons jaunes par rencontre pour un total de dix expulsions temporaires lors des quatre derniers matches, l'Angleterre, incapable de jouer à quinze, est méconnaissable. Et un constat s'impose, aussi incroyable soit-il: les Anglais sont les nouveaux rois de l'indiscipline ! L'Italie ou même la France ont trouvé à qui parler...

Des choix trop conservateurs

Sir Martin Johnson préfère en rire, mais pas trop longtemps, écoeuré de voir son équipe, au contact à Cardiff face au Pays de Galles (23-15) et à Croke Park (14-13) face à l'Irlande, se saborder ainsi. Il faut dire que l'ancien deuxième ligne international, cerné de toute part par les critiques, n'a plus le droit à l'erreur. Lui que l'on annonçait à sa nomination comme l'homme de la situation, symbole de l'Angleterre qui gagne, auquel la Fédération n'a pas hésité à donner les pleins pouvoirs après avoir débarqué comme un mal propre Brian Ashton, finaliste de la dernière Coupe du monde en France. Johnson incapable de discipliner ses joueurs, c'en est trop pour ce leader né qui n'a pas hésité à brandir la menace: Les joueurs doivent apprendre à gérer la pression, et si vous offrez des pénalités stupides à l'adversaire, c'est que vous n'êtes pas prêts, avertit l'ancien capitaine anglais. "Les gars savent que s'ils commettent des fautes, et bien, ils ne joueront plus avec l'équipe nationale. Cette menace plane toujours au dessus de vous quand vous jouez pour l'Angleterre, ou même pour votre club. Nous choisissons les joueurs pour leurs performances, et une partie de leur performances, c'est de ne pas faire de fautes." A bon entendeur...

Pour autant, derrière ce discours sans concession et quelques remèdes, surprenant, comme ces entraînements à... quatorze, ou plus attendu, avec l'appel fait aux arbitres Wayne Barnes et Andrew Small, Johnson, que les observateurs taxent de conservatisme, a finalement choisi de conserver pour affronter la France son demi de mêlée, Danny Care, qui par son expulsion dix minutes à peine après son entrée en jeu face à l'Irlande, a coûté le match à sa formation. Un aveu de faiblesse ? Peut-être... Tout comme est reproché à Johnson son choix de conserver sa confiance au capitaine et deuxième ligne, Steve Borthwick, au leadership discutable...

Censé assurer le passage de témoins entre les générations, Johnson, qui n'a jamais aligné deux fois la même équipe, semble en peine d'assurer la transition. A Twickenham, dimanche, face aux Bleus, seuls trois champions du monde 2003 seront sur la pelouse (Vickery, Worsley, Tindall) et seuls six des finalistes en 2007 seront titulaires (Flood, Vickery, Shaw, Sheridan, Easter, Worsley). La relève elle tarde à pointer le bout de son nez...

Cipriani indésirable ?

A moins que Johnson ne traîne lui-même des pieds pour lui accorder sa chance. Comment interpréter en effet le retour à l'ouverture d'Andy Goode (remplaçant dimanche, Toby Flood sera titulaire), 28 ans, rappelé depuis son exil corrézien, deux ans après sa dernière apparition en sélection quand Danny Cipriani, 21 ans et successeur désigné de Jonny Wilkinson, ronge son frein, écarté pour ses contre-performances de la dernière tournée d'automne ? Alors que la ligne de trois-quarts anglais, rare satisfaction et secteur stable depuis cinq mois, attend depuis trois rencontres de bons ballons, le jeune joueur des Wasps lui enchaîne les bonnes performances en championnat sans que Johnson n'estime nécessaire de le rappeler...

L'Angleterre préfère s'en remettre à ses rares certitudes, à ce fonds de jeu restrictif, mais rassurant, basé sur le combat, le défi physique, une grosse défense et le jeu au près, le programme réservé au XV de France dimanche, à Twickenham. Une recette que n'aurait pas renié un certain Clive Woodward, sélectionneur des champions du monde 2003, dont il se dit qu'il pourrait être rappelé à la rescousse en cas de malheur dans le "crunch". Une mise sous tutelle aux allures d'échec pour Jonno...

sports.fr 13/03/09

Sujet: Re: Parlons d'Angleterre / France Sam 14 Mar 2009 - 8:58

Six nations: le XV de France veut confirmer son embellie dimanche en Angleterre

Le XV de France, auteur d'un spectaculaire redressement contre le pays de Galles, entend confirmer son embellie à Twickenham chez une Angleterre en crise, dimanche, pour entretenir l'espoir de remporter la victoire finale dans le Tournoi des six nations.

Surtout, pas d'euphorie. Les Français n'ont certes pas boudé leur plaisir après la victoire (21-16) contre les Gallois, tenants du titre, tombés de leur piédestal. Mais la prudence est de mise, et l'avertissement unanime: sans confirmation en Angleterre, ce succès n'aura été qu'un nouveau feu de paille.

"Vous avez peur qu'on parte la fleur au fusil à Twickenham? Si aller jouer dans le temple du rugby face à des Anglais revanchards, ce n'est pas une forme de pression suffisante, c'est à désespérer de notre équipe", a prévenu l'entraîneur, Marc Lièvremont.

"Contre les Gallois, il y a eu une bonne chose de faite, mais ce n'était pas un aboutissement", abonde le centre Yannick Jauzion.

Un succès d'estime ne saurait donc suffire à cette équipe de France aux prétentions légitimées. Et si le discours n'a pas changé, assurent en choeur les trois entraîneurs, le réalisme a prévalu avec les rappels de cadres expérimentés: le 2e ligne Jérôme Thion pour démarrer, le 3e ligne Julien Bonnaire et le polyvalent Damien Traille, remplaçants et prêts à intervenir.

Longtemps confiné aux tâches obscures de la 2e ligne, Sébastien Chabal retrouve une place de troisième ligne aile, le poste de ses débuts, et complète l'un des packs les plus lourds jamais alignés par le XV de France.

Pour ne pas nuire à leur réputation, les entraîneurs ont tout de même décidé de reconstituer la charnière "biberon" Parra/Trinh-Duc, testée sans grand succès l'an passé face aux Anglais (13-24), et de reconduire le robuste second centre Mathieu Bastareaud, convaincant face aux Gallois pour sa première sélection.

Outre-Manche, le XV de la Rose, qui a d'ores et déjà renoncé à remporter son premier titre depuis 2003, est sous pression après ses deux défaites à Cardiff (15-23) et à Dublin (13-14), et compte bien sur la venue de Français toujours irréguliers pour se refaire une santé.

Car le temps presse. L'aura de l'entraîneur Martin Johnson, capitaine des champions du monde de 2003, a été singulièrement écornée par ses débuts calamiteux à la tête de l'équipe nationale en remplacement de Brian Ashton.

Les trois nations de l'hémisphère Sud ont transformé Twickenham en champ de ruines en novembre dernier. Seules la sélection des îles du Pacifique et l'Italie sont reparties vaincues d'Angleterre, où l'indiscipline est en train de devenir la règle (6 cartons jaunes en trois journées).

Après la défaite contre l'Irlande, directement liée à ces fautes à répétition, le ton s'est fait martial pour battre le rappel des troupes, joueurs et supporteurs.

"Je pense que ce sera important de faire une bonne entame de match pour soulever les foules, a imaginé Johnson. Quand on joue à la maison, on tient à dominer le premier quart d'heure pour signifier aux adversaires qu'ils vont passer une sale journée."

Dans cette optique, Johnson a décidé de rappeler le colosse Simon Shaw en 2e ligne à la place de Nick Kennedy. Le coureur Tom Croft remplace James Haskell en troisième ligne, et l'ailier Ugo Monye est relancé par la blessure de Paul Sackey.

Les joueurs du XV de France ont observé une nouvelle journée de repos vendredi, à quarante-huit heures du "crunch" contre l'Angleterre, dimanche à Twickenham pour le compte de la 4e journée du Tournoi des six nations.

L'entraînement du vendredi après-midi a finalement été annulé. Les joueurs ont seulement procédé à un rappel d'explosivité vendredi matin après une séance d'analyse vidéo basée sur le jeu anglais.

Le demi de mêlée Morgan Parra, qui aura la responsabilité de buter dimanche à Twickenham, s'est exercé devant les perches. "Ce n'était pas idéal", a commenté le joueur, gêné par une douleur à la hanche.

Les joueurs quitteront le Centre national (CNR) de Marcoussis samedi matin pour gagner Londres via la gare du Nord, à Paris. Ils prendront leurs quartiers dans un hôtel de Richmond, situé non loin de Twickenham, puis se rendront en début d'après-midi dans l'antre du rugby anglais pour le traditionnel entraînement du capitaine.

Sportweek 14/03/09

Sujet: Re: Parlons d'Angleterre / France Sam 14 Mar 2009 - 9:33

Angleterre-France, un combat de poids lourds

Choc frontal demain à Twickenham dans le cadre du Tournoi des six nations. Marc Lièvremont a musclé son équipe pour contenir la révolte d’un XV de la Rose vexé par les critiques.

par David Reyrat, le 14-03-2009 - sport24 -

Confirmer. Tel est l’objectif, l’obsession, des Tricolores avant leur périlleux pèlerinage dans le temple du rugby. Confirmer leur magnifique - autant qu’inattendue - victoire acquise il y a quinze jours aux dépens des champions d’Europe gallois (21-16). Enclencher une dynamique en s’imposant dans l’antre des vice-champions du monde ; créer une euphorie, après une longue saison de tâtonnements et de déceptions. Bref, s’affirmer comme une équipe redoutable et redoutée. Et pas seulement pour son jeu.

Pour couler le cuirassé anglais, perforer son épais blindage, ébranler ses convictions séculaires, Marc Lièvremont et ses acolytes n’ont pas hésité à rogner leurs idéaux de début de mandat. Plus question d’attaque à outrance. L’inflexible credo de 2008 a cédé une partie de la banquette au froid pragmatisme de 2009. La victoire vaut bien quelques renoncements… « Notre identité n’est pas fluctuante, réfute le sélectionneur en chef. Nous continuons à la respecter tout en adaptant notre stratégie à l’adversaire. On nous traiterait d’idiots si on ne le faisait pas. »

Pour ne pas risquer l’invective, il a choisi le mimétisme. Répondre aux kilos par les kilos. « On n’allait pas partir la fleur au fusil », se défend un Lièvremont faussement candide. Pour soutenir la comparaison face aux mastodontes anglais, il convenait donc d’« alourdir » le pack français. Chose faite : sur la balance, les huit Bleus affichent 885 kilos ! Et comme il y avait un peu de rab, les joyeux tripiers l’ont empaqueté à l’arrière avec une imposante paire de centres (le sage Jauzion et le phénoménal Bastareaud qui affole les observateurs anglais…) dépassant le double quintal. Pour faire bonne mesure, ils ont enfin ajouté le poids… des ans, rappelant, après l’indémodable Sylvain Marconnet, le monolithique Jérôme Thion. De quoi tenir le choc. Frontal. Un combat de buffles, tête contre tête. Souffles rauques et couinements de douleur garantis… Et après ? Pour gagner à Twickenham, les Bleus devront aussi être rapides et inspirés. Une mission dévolue à la charnière « biberon » - Morgan Parra, 20 ans, et François Trinh-Duc, deux printemps de plus - ainsi qu’à un triangle d’attaque Heymans-Malzieu-Médard annoncé intenable.

Pourtant, malgré tous ces efforts, la décision pourrait bien venir d’un secteur pour le moins inattendu : l’indiscipline des… Anglais. On voit d’ici les sourires. Les Anglais rétifs à l’ordre ? Et pourquoi pas un breakfast à Londres sans œuf et bacon ? On reconnaît que ça peut surprendre mais, sur un terrain de rugby, le légendaire flegme britannique n’est plus ce qu’il était.

Bouillants et indociles

Les sujets de Sa Très Gracieuse Majesté sont devenus d’affreux jojos, aussi bouillants et indociles que le premier Latin venu. Une preuve ? Ces dix cartons jaunes récoltés lors des quatre derniers matchs. Un record mondial qu’on aurait plutôt épinglé au palmarès français…

Lestée par cette indiscipline, l’Angleterre enchaîne les revers, croule sous les critiques. Une spirale infernale qui rend fou de rage Martin Johnson, le glorieux capitaine de 2003 désormais sélectionneur du XV de la Rose. « Ils sont vexés. Je redoute leur réaction d’orgueil. » Marc Lièvremont tire la sonnette d’alarme.

D’un côté des Anglais plus bas que terre, de l’autre des Bleus bercés par les louanges depuis leur performance de choix face aux Gallois… le pire n’est pas à exclure. « Si elle tombe dans la suffisance après un seul bon match, ce serait à désespérer de cette équipe », avertit le sélectionneur. Ses Bleus ont intérêt à faire le poids…

Sujet: Re: Parlons d'Angleterre / France Sam 14 Mar 2009 - 11:53

Le titre de l'édito de JR Delsaud (Midol) résume l'option Lièvremont ( "du Lourd... !) et le risque (...au lourdaud" !) dans un match oû ( a priori !) la seule poésie sera celle des rucks et du rentre-dedans ! Rolling Eyes

Sujet: Re: Parlons d'Angleterre / France Sam 14 Mar 2009 - 15:17

Mmm ce match-là, je vois pas trop comment on le gagnerait... m'enfin rien n'est jamais joué d'avance...

Sujet: Re: Parlons d'Angleterre / France Sam 14 Mar 2009 - 15:25

Moi idem, mais bon, c'est vrai que comme le dit Revol, l'EDF n'en n'est pas à une surprise près...

Sujet: Re: Parlons d'Angleterre / France Sam 14 Mar 2009 - 17:17

tugudu a écrit:: Mmm ce match-là, je vois pas trop comment on le gagnerait... m'enfin rien n'est jamais joué d'avance...

Franchement, s'ils gangnent, ils ont de la chance...

Sujet: Re: Parlons d'Angleterre / France Dim 15 Mar 2009 - 8:35

XV DE FRANCE / LIONEL NALLET : « LES PRENDRE À LA GORGE »

Jean-François PATURAUD dimanche 15 mars 2009 - 08h00 - rugby365

Lionel Nallet s’attend à un match très physique dimanche contre l’Angleterre. Le capitaine des Bleus, qui attend la même implication de ses partenaires que face aux Gallois, veut confirmer à Twickenham.

Lionel Nallet, un match contre l’Angleterre est-il toujours particulier ?

Oui, c’est sûr. Ça fait partie des matchs importants du Tournoi. Historiquement, les confrontations entre la France et l’Angleterre ont souvent été des tournants de la compétition.

Comment comptez-vous rééditer la performance réalisée face aux Gallois ?

Pour le groupe, ce qui est important, c’est de confirmer. On doit avoir conscience que l’on peut reproduire des matchs de haut niveau. Nous allons essayer de nous retrouver dans la même dimension mentale qu’avant le match contre le pays de Galles, c'est-à-dire avec une grosse envie d’avancer. On doit les prendre à la gorge en défense. En attaque, il faudra libérer nos ballons rapidement pour attaquer la ligne d’avantage pour les mettre sur le reculoir. C’est surtout une question de mental.

Sentez-vous la même implication dans le groupe ?

Oui, même si nous avons été un peu plus tranquilles puisque la semaine a été un peu plus longue. Avant le pays de Galles, nous n’avions pas eu le temps de nous relâcher car tout était allé très vite. Mais, comme je l’ai dit, on sait que nous devons garder la même envie. Le piège est de trop se relaxer mais nous en avons parlé et nous avons conscience de ce qui nous attend à Twickenham.

« L’Angleterre est au pied du mur »

Quel regard portez-vous sur les Anglais qui restent sur deux défaites ?

Tous leurs matchs ont été très serrés dans le Tournoi. Ils auraient pu basculer à tout moment. Ils ne perdent que d’un point en Irlande (14-13). On ne peut pas dire que cette équipe est faible. Cela n’a pas encore tourné en leur faveur, nous devons faire très attention.

A quel type de match vous attendez-vous ?

L’Angleterre va développer un jeu simple, elle est au pied du mur. Quand ça va mal, toutes les équipes essaient de se recentrer sur les bases, les fondamentaux, le combat. On s’attend à du jeu au ras, surtout qu’ils ont des joueurs physiques et denses. Ils vont beaucoup se servir de cette arme. C’est aussi pour cela que nous avons alourdi notre équipe.

Que pensez-vous de l’indiscipline affichée par cette équipe ?

C’est surprenant parce que c’est habituellement une des bases de leur rugby. Depuis toujours, c’est une équipe « propre » qui pousse l’autre à la faute pour prendre des points. Les Anglais ont toujours fait de la discipline leur cheval de bataille. Depuis quatre matchs, ils prennent beaucoup de carton et commettent des fautes grossières. Mais je ne doute pas qu’avec Martin Johnson et surtout face à la France, ils soient surmotivés.

Sujet: Re: Parlons d'Angleterre / France Dim 15 Mar 2009 - 9:49

Angleterre-France en chiffres

Combien de fois la France l'a-t-elle emporté à Twickenham? Quels joueurs vont vivre leur premier Crunch? Et le pack tricolore est-il beaucoup plus léger que son homologue de la Rose? Pour le savoir et mieux aborder Angleterre-France, voici les chiffres clés de la rencontre.

0. Sur le banc tricolore, il n'y aura aucun deuxième ligne de métier. Si Jérôme Thion ou Lionel Nallet se blessent, Marc Lièvremont devra faire appel à Louis Picamoles, qui a déjà évolué à ce poste avec les Bleus en Australie, ou à Sébastien Chabal, titulaire d'entrée comme flanker.

1. C'est la première fois depuis le début de l'ère Lièvremont que Sébastien Chabal sera utilisé en troisième ligne aile. Le joueur de Sale a déjà évolué en numéro huit et en deuxième ligne avec ce nouveau staff. Il a en revanche déjà joué au poste de flanker sous l'ère Laporte et à ses débuts à Bourgoin.

2. Deuxième rencontre sans véritable buteur pour le XV de France après le pays de Galles. Alors qu'on attendait la possible arrivée de Dimitri Yachvili, le Biarrot n'est finalement pas présent. C'est donc Morgan Parra qui s'y collera, comme au Stade de France. Le Berjallien avait échoué dans trois tentatives (4 sur 7).

2. Fait rare tant Marc Lièvremont aime à changer ses charnières, c'est la deuxième fois que Morgan Parra et François Trinh-Duc débuteront une rencontre ensemble. Les deux hommes avaient connu leur baptême lors de France-Angleterre, l'an dernier, au Stade de France (13-24).

4. Quatre Biarrots (Fabien Barcella, Imanol Harinordoquy, Jérôme Thion et Damien Traille) figurent dans le groupe des 22 du XV de France. Une preuve de la bonne forme du BO mais également une première depuis près de deux ans, hors tournée. La dernière fois que les Bleus ont compté autant de Basques dans leurs rangs, c'était pour... Angleterre-France en 2007. Il s'agissait des mêmes joueurs à l'exception de Dimitri Yachvili (à la place de Barcella).

8. Quand les Bleus repartent avec le sourire de Twickenham, ce n'est jamais sur une victoire très large. Le plus grand écart enregistré lors d'un succès français à Londres n'est que de +8. C'était lors du premier succès tricolore dans l'antre de la Rose, en 1951 (3-11).

10. Dans le cadre du Tournoi, la France s'est imposée à dix reprises à Twickenham (1951, 1955, 1967, 1975, 1977, 1981, 1983, 1987, 1997 et 2005). Hors-tournoi, son seul - et dernier - succès en terre anglaise date d'août 2007. C'était un test de préparation à la Coupe du monde. Les Bleus s'étaient imposés 15-21.

11. Ils seront onze hommes à disputer leur premier Crunch dimanche, titulaires et remplaçants confondus. Six côté anglais: D. Armitage, Flutey, Monye dès le départ puis éventuellement Care, Kennedy et Hartley sur le banc. Et donc cinq côté tricolore: Médard, Malzieu, Bastareaud puis Kayser et Domingo, s'ils entrent.

30. C'est l'écart de poids entre les deux packs, en faveur des Anglais. Même si Marc Lièvremont a musclé son huit de devant, les Français restent malgré tout plus légers (869 kilos pour 899 kg aux Anglais). Pas forcément mauvais signe puisque les Bleus étaient déjà moins compacts que les Gallois (avec 843 kg, soit 26 kg de moins que pour ce Crunch).

42. C'est l'incroyable nombre de pénalités concédées par l'Angleterre depuis le début du Tournoi en trois rencontres. Un record. La Rose a fait très fort devant l'Irlande avec 16 pénalités. A noter que six Anglais ont également déjà écopé d'un carton jaune depuis le début de la compétition.

48. C'est le record de points marqués par l'Angleterre à la France en un match, toutes compétitions confondues. C'est dans le cadre du Tournoi, en 2001, que les Bleus avaient encaissé cette lourde défaite (48-19). Cette année-là, la Rose avait remporté l'épreuve, la France avait terminé, elle, avec trois défaites.

92. Ce Crunch est le 92e match de l'histoire entre l'Angleterre et la France. Le bilan est en faveur des Anglais avec 49 victoires contre 35 à la France. Les deux équipes se sont séparées 7 fois seulement sur un match nul (la dernière fois en 1985).

Rugbyrama - Ph-DC - 15/03/2009 09:04

Sujet: Re: Parlons d'Angleterre / France Dim 15 Mar 2009 - 14:42

Souvenirs de Twickenham

Pour le XV de France, un déplacement à Twickenham, l'antre de l'ennemi anglais, est toujours un évènement. Pour le meilleur ou pour le pire. Retour sur quelques rencontres mémorables livrées par les Bleus dans la capitale anglaise depuis près d'un siècle dans le cadre du Tournoi.

1911: Fanny pour la première

La première confrontation entre les deux pays dans le cadre du Tournoi a eu lieu un an plus tôt au Parc des Princes. Avec, évidemment, une victoire anglaise. Pour leur premier voyage à Twickenham, les Français repartent avec une petite valise (37-0). Jusqu'au début des années 50, en 11 matches disputés à Londres, le XV de France va subir 10 défaites, pour un match nul, inscrivant en moyenne pas plus de quatre points par rencontre.

1951: Et Twickenham tomba

Jour de gloire pour l'équipe de France qui signe la première victoire de son histoire à Londres. Les Bleus, qui s'imposent 11 à 3, sont guidés par un Jean Prat immense, auteur du deuxième essai tricolore, d'une transformation et d'une pénalité. Il y a gagne définitivement ses galons de "Monsieur rugby" et mènera à nouveau les siens à la victoire à Twickenham quatre ans plus tard. La France est décomplexée pour de bon.

1977: Les Bleus en résistance

L'exploit, les Français l'ont signé avant d'aller à Twickenham, en battant la grande équipe du pays de Galles. Sportivement, le déplacement en Angleterre (qui reste sur une cuiller de bois l'année précédente) représente un moindre défi, mais le contexte va le rendre exceptionnellement difficile à gérer. La presse anglaise se déchaîne avant le match, qualifiant les Français de "voyous". Principale cible, Jean-Pierre Bastiata. "Set that Bastiat " ("abattez ce Bastiait"), implorent les tabloïds. Il n'en fallait pas plus pour gonfler à bloc le public de Twickenham, et le XV anglais. Surmotivés, les Blancs vont dominer ce match et mettre au supplice la défense tricolore, fort heureusement héroïque. Fort heureusement aussi, le buteur anglais Alistair Hignell trouve le moyen de manquer sept pénalités ! Du coup, l'essai de Sangalli en début de seconde période, même non transformé, suffit à mener la bande à Jacques Fouroux vers la victoire, 4 à 3.

1981: Rives au sommet

Lorsque le XV de France se présente à Twickenham ce 21 mars 1981, c'est avec l'ambition de réussir le troisième Grand Chelem de son histoire, suite aux victoires conter l'Ecosse et Galles au Parc des Princes et à Dublin face à l'Irlande. Cette équipe, c'est celle du légendaire capitaine et troisième ligne Jean-Pierre Rives, mais aussi celle de Robert Paparemborde, Jean-Luc Joinel ou Didier Codorniou. C'est aussi, déjà, celle de Pierre Berbizier et Serge Blanco, qui porteront le rugby français dans les dix années suivantes. C'est d'ailleurs sur un coup de filou de Berbiz', sous la forme d'un touche rapidement jouée dans les 22 anglais, qu'intervient le premier essai tricolore, signé Lacans. Le second est inscrit quelques minutes plus tard, par Lolo Pardo, après un bijou de combinaison avec Codorniou. Ajoutez à cela deux drops de Guy Laporte, et la France, forte de l'appui du vent, mène 16-0 à la pause. Ce sera trop pour les Anglais, qui viendront mourir à quatre longueurs. Jean-Pierre Rives savoure son triomphe.

1987: Sella dans la légende

Après une victoire laborieuse face aux Gallois, les Bleus débarquent à Londres sur la pointe des pieds, même s'ils restent sur quatre victoires dans la capitale anglaise. Contre le vent, ils sont secoués d'entrée par le pack anglais. L'arrière Marcus Rose enquille trois pénalités en 12 minutes (9-0), profitant de l'indiscipline tricolore. "On s'attendait à cette course à handicaps. Mais on savait aussi que si on pouvait limiter les dégâts en début de match, le coup serait jouable", commentera Jacques Fouroux. Toujours derrière à la pause (12-3), le XV de France revient d'abord grâce à un essai d'Eric Bonneval, bien servi par Eric Champ. Puis vient le coup de génie de ce match: au plus fort de la domination anglaise, Philippe Sella jaillit et intercepte une passe destinée à Rob Andrew. 70 mètres plus loin, au terme d'une course folle, l'insaisissable agenais va à dame et claque peut-être son plus bel essai international. La France s'impose 19-15 et réalisera le Grand Chelem.

1991: L'essai du siècle

Période de vaches maigres pour le XV de France qui, de 1989 à 1995, vé s'incliner quatre fois de suite à Twickenham. C'est la période des "sorry, good game", du capitaine Will Carling. Mais en ce 16 mars 1991, le capitaine anglais est probablement sincère, tant les Français lui ont fait peur. De ce match, l'histoire n'a retenu qu'une chose: un essai français de plus de 100 mètres, considéré depuis comme "l'essai du siècle" par nos amis anglais. A l'origine, une banale pénalité ratée par les Anglais. Serge Blanco récupère dans l'en-but. Il va aplatir. Renvoi aux 22m. Oui, mais non. L'arrière biarrot fond les plombs. Il relance. Le soutien est là et la cavalerie déborde sur l'aile droite. Didier Cambérabéro se montre alors décisif. Un premier coup de pied par-dessus pour lui-même puis un deuxième pour recentrer le ballon au moment où la défense anglaise arrive en masse sur lui. Le piège se referme. Dans l'axe du terrain, Philippe Saint-André est seul. Il récupère la gonfle et marque entre les perches. Cet essai reste comme l'incarnation de l'essence même du french flair. Génial. Inoubliable. Tellement inoubliable qu'on en a même oublié que ce jour-là, c'est l'Angleterre qui s'est imposée, 21-19.

1997: L'incroyable retour

Une décennie complète s'est écoulée depuis la dernière victoire tricolore dans le temple du rugby anglais (voir ci-dessus). 10 ans pendant lesquels les Anglais ont fait beaucoup de misères aux Bleus. Mais le temps des vaches maigres est révolu, même s'il est difficile de le croire pendant une heure. Aux deux tiers du match, les Français sont en effet menés 20 à 6 et le "Swing low, swing chariot" résonne allègrement dans les travées. Heureusement, les Bleus vont sortir une fin de match aussi exceptionnelle qu'inattendue avec notamment deux essais de l'ailier berjallien Laurent Leflamand et du Briviste Christophe Lamaison, par ailleurs auteurs de 18 points, dont la pénalité victorieuse à trois minutes du terme. Twickenham, stupéfait, assiste à la défaite des siens, 23 à 20. Olivier Magne, pour sa première en bleu, finit à genoux, des larmes de bonheur plein les joues.

2005: Yachvili, le bourreau

C'est le deuxième match du Tournoi pour les Français. Le premier, malgré une victoire contre l'Ecosse, a plus inquiété que rassuré. A Twickenham, face à une équipe d'Angleterre qui se cherche elle aussi, les hommes de Bernard Laporte ne vont proposer qu'un minimum de jeu. Mais ils vont afficher un maximum de réalisme. Le XV de la Rose domine pendant une grosse mi-temps, et s'envole au score. Mais la faillite de ses buteurs, Barkley et Hodgson, maintient les Bleus dans le match. La botte de Yachvili fera le reste. Auteur d'un sans-faute, le Biarrot, remplaçant face à l'Ecosse, punit les Anglais en inscrivant six pénalités. Les Bleus s'imposent 18-17, leur première victoire à Twickenham depuis huit ans. Pas la plus belle, mais la dernière en date dans le cadre du Tournoi.

Sujet: Re: Parlons d'Angleterre / France Dim 15 Mar 2009 - 16:54

2009 Je vois la branlée du siècle...

J'ai envie d'éteindre la TV

Sujet: Re: Parlons d'Angleterre / France Dim 15 Mar 2009 - 16:55

AsterixDeGascogne a écrit:: 2009 Je vois la branlée du siècle...

J'ai envie d'éteindre la TV

Asterix appele PANORAMIX et vite trés vite, il faut de la potion magique !! Very Happy

Adishatz

Sujet: Re: Parlons d'Angleterre / France Dim 15 Mar 2009 - 16:56

C'est une honte de voir un équipe qui joue aussi mal.Un peu d'orgeuil; messieurs!!!
J'espère une réaction positive en seconde mi temps.

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