Infos Toulon (2009-2010)

C'est WILKO qui a mis les 9 points pour Toulon ? Drop ou pénalité ? ( Quoique taper des drops en match amical c'est pas top ! )

Merci pour  ta réponse CISCO . Lu sur Rugbyrama : Saint-André aurait reproché à Wilkinson , d'avoir effectué une heure de tir au but , à la descente du bus qui amenait les joueurs du RCT en stage dans les Alpes ??

Un fada ce Wilko...

D'après les retours que j'en ai eus , Wilko pas en jambes . Plus inquiétant pour les rouge et noir , Brive ultra dominateur sur les phases de conquête , touche comme mêlée , donc peu de balles d'attaques pour le club local , et un Brive qui n'a pas réussi à franchir la ligne adverse malgré leur domination .

En bref un match très brouillon , bcp de fautes de mains , un Toulon épars sur le terrain ( un peu comme au début de l'an passé ) , une conquête à travailler , des lancements de jeu à revoir . Beaucoup d'absents des 2 côtés , surtout devant pour Toulon , derrière pour Brive .

Brive a montré une belle présence en conquête mais aucun réalisme , Toulon une déficience sur les bases mais une grosse défense .

Une troisieme ligne briviste qui a impressionné , un Auelua qui est plus incisif , un Missoup bon niveau .

Absence notamment de Noon , Goode , Flutey , Popham côté briviste , VNK , Fernandez-Lobe , Mignoni , Emmanuelli , Tonga côté toulonnais .

Un bémol ; seulement 6 minutes de jeu pour l'eternel espoir Giacobazzi à la mêlée dans un match sans enjeu justement . Espérons qu'il en ait plus face au racing métro puis aux brumbies .

Conclusion ; côté rouge et noir , par rapport aux matches amicaux de l'an passé , la défense a nettement progressé , les joueurs n'ont encore aucun automatisme ni liant .

Toulon : Boudjellal croit au changement

Le président du RC Toulon, Mourad Boudjellal, a répondu à quelques questions pour Var matin ce jeudi. Il annonce « une rigueur nouvelle » dans son club dû a « une véritable crainte de Saint André. » Boudjellal laisse aussi entendre qu'il se retirera lorsque le club gagnera un titre.

Mourad Boudjellal, le président du RC Toulon, s’est exprimé dans le journal Var matin au sujet de la saison qui démarre, de son équipe et de la façon dont il envisage l’avenir. Il estime tout d’abord que l’esprit du groupe « n'a rien à voir avec celui de l'an passé. Il y a une rigueur nouvelle. La saison dernière, beaucoup de joueurs étaient venus pour Tana Umaga. Pour le soleil. Pour le chèque. Là, ils ont signé pour un projet sportif et ça se ressent très fortement. On est peut-être sorti de l'ère du mercenariat. Il y a une mixité. Une connivence. Et une véritable crainte de Saint-André... »

Bien entendu, l’objectif ultime selon lui, serait d’empocher un trophée durant sa présidence. « Le bout de bois, je m'en fous. Je ne passerai pas ma vie avec. Ce qui m'intéresse c'est la passion que déchaînerait un titre à Toulon. En tout cas, si on y arrive, ce sera la fin d'une histoire. » Enfin, il avance à demi mots, qu’une fois le trophée obtenu, il quittera le club. « Les Toulonnais ne se lasseront jamais du RCT. Moi, quand j'en aurai fini avec cette aventure, j'en aurai fini avec le sport. Je sais que je ne ferai pas ma vie au RCT. C'est sûr. »


Rugby365

Toulon : Remboursement du Vélodrome

Le RC Toulon a annoncé la mise en place des modalités de remboursement des places du match contre le Racing Métro initialement prévu au stade Vélodrome.

En raison de l’écroulement de la scène du concert de Madonna au stade Vélodrome, la rencontre de Top 14 entre Toulon et le Racing Métro du vendredi 22 aout est finalement programmée au Stade Mayol. Le RC Toulon a annoncé, sur son site internet, que les modalités de remboursement des places sont désormais effectives. Tous les billets édités pour le stade Vélodrome ne sont plus valables pour cette rencontre.

j'etais a la rencontre a Mayol face a Brive et en, effet je peux dire que ce match etait tres emmerdant ! mais ca m'a pas changé de l'an dernier...

RUGBY TOP 14. Star des transferts, l'ouvreur anglais tient à réussir un grand début de saison avec Toulon. Après huit mois sans jouer, il faut freiner ce bourreau d'entraînement

Wilkinson, l'impatient anglais


En cette fin d'après-midi, les abords du Stade Mayol évoquent les rues de Pampelune à l'heure de l'Encierro. Le bus du RC Toulon a, comme de coutume, lâché les joueurs au bout de l'impasse qui mène à la vieille arène de béton. Ce n'est pourtant qu'une rencontre amicale contre l'équipe réserve des Brumbies mais ils sont déjà des dizaines massés le long des barrières, pour les accompagner quasiment jusqu'au petit escalier qui mène aux vestiaires. Pour guetter surtout ce « vieux » jeune homme blond, au visage doré par le soleil, qui marche tête basse, avec à la main un carnet de cuir où sont listées toutes ses consignes, et semble perdu dans ses pensées : Jonny Wilkinson, l'ex-petit Prince du XV d'Angleterre.

« C'est un moment assez terrible pour moi, avoue-t-il dans un français encore approximatif mais qu'il tient absolument à utiliser. Je ne suis pas habitué. Autant je peux signer des autographes après un match, autant là, je ne sais pas comment me comporter, je suis déjà concentré. »

Addiction au travail

Si depuis 2003 et son drop victorieux en finale de la Coupe du monde, la fascination des médias à son égard s'est rarement relâchée, Wilkinson a toujours cherché à se protéger du trop plein d'attention que lui amenait sa célébrité. « Je suis d'un naturel plutôt timide », assure-t-il. C'est la raison pour laquelle, il s'est réfugié pendant plus de dix ans à Newcastle, tout au nord de l'Angleterre, « où il y avait un jour 8 000 spectateurs, un autre 1 500 ». Mais rien qui ressemble, même de loin, à la passion toulonnaise.

À 30 ans, après cinq saisons gâchées par des blessures, il s'est enfin décidé à sortir de ce cocon trop familier pour « prendre un nouveau départ, mentalement, physiquement. » Et si « la passion du public, la beauté de la région, l'accueil des joueurs », ou encore « les séances de récupération sur la plage », ont été autant de surprises agréables, on le sent moins désireux de découvrir son nouvel environnement que de dompter ce corps qui l'a si souvent trahi pour redevenir le joueur exceptionnel qu'il a été.

À une heure du coup d'envoi, il est donc le premier à sortir sur la pelouse avec Tana Umaga, pour commencer son incroyable routine d'entraînement. Et pendant plus de cinquante minutes, l'ancien capitaine des All Blacks va servir stoïquement de ramasseur de ballon à Wilkinson qui répète ses gammes selon un rituel immuable. Renvois, drops, tirs au but, diagonales : toute la variété des coups de pied y passe. Du gauche, puis du droit. Il est le dernier à rentrer aux vestiaires.

« On a dit de moi que j'étais obsédé par l'entraînement, écrivait-il dans son autobiographie "My World". Quand je joue, j'ai besoin de croire que je suis meilleur, plus rapide, plus costaud que mon vis-à-vis. Et pour que cette certitude m'habite, j'ai besoin de m'entraîner de façon obsessionnelle. » Son addiction au travail est restée la même. Il ajoute de façon quasi quotidienne une séance d'une heure et demie à deux heures au programme suivi par ses équipiers. Sa carcasse abîmée supportera-t-elle ce régime de stakhanoviste ?

« Ce ne sont pas des examens médicaux que nous lui avons fait passer, c'est une autopsie », affirme Mourad Boudjellal. Les tests physiques confirment l'optimisme du président du RCT. Parmi les meilleurs lors des exercices de vitesse et de musculation, Wilkinson a dominé tous ses partenaires lors de l'épreuve de résistance en couvrant 1 560 m en cinq minutes. Ce qui n'a pas empêché Philippe Saint-André de le rappeler à l'ordre trois fois déjà, en lui ordonnant de se reposer. Le directeur technique du club varois a même retardé l'heure d'arrivée des joueurs au stade les jours de match pour éviter que Wilkinson ne prolonge la durée de sa mise en jambes.

Saint-André rassuré

« Mais j'ai besoin de revenir à cette routine », explique Wilkinson. Au bar de l'hôtel où dînent les joueurs, Saint-André et son ouvreur effectuent un débriefing impromptu et un rien surréaliste de la victoire du RCT. Wilko a joué une heure, inscrit douze points en réussissant quatre pénalités sur cinq. « Je suis content. Je ne t'attendais pas à ce niveau physiquement après huit mois sans compétition », lui dit Saint-André. Si Wilkinson n'a pas semblé souffrir du manque de rythme, sa conduite du jeu n'a pas été aussi fluide et clairvoyante qu'il l'aurait souhaité.

Dans un anglais dont l'accent rappelle celui de l'Inspecteur Clouzot, l'ancien ailier du XV de France tente de l'initier aux particularités du Top 14. « Il faut que tu sois comme un chef en cuisine. Parfois, tu serviras à tes clients du caviar, et d'autres fois, il faut que tu joues un rugby pourcentage, que tu leur donnes de la patate, rien que de la patate. Et surtout, je veux que tu te ménages. » Un peu déconcerté par la métaphore, Wilkinson ouvre des grands yeux, accepte les recommandations avec l'air malheureux d'un élève puni pour ses excès de zèle. En lui, brûle toujours une ambition : celle de redevenir le n° 10 de l'équipe d'Angleterre.

Hier, il a rejoint Twickenham pour participer à un stage de trois jours, au regret de Saint-André qui aurait aimé le garder pour préparer la venue du Stade Français. Mais au fond, leurs objectifs convergent. Et Wilkinson sait qu'il ne réussira son pari que s'il brille avec Toulon.

Demain, notre série se poursuit avec Toulouse.

Le Top 14 plus fort que la Livre
Il fut une époque récente où quelques-uns des meilleurs joueurs français partaient exporter leur talent outre Manche, heureux de bénéficier de gros salaires et d'une fiscalité favorable. La tendance s'est inversée. S'il fallait chercher une preuve du pouvoir d'attraction du Top 14, d'un point de vue financier, l'arrivée cet été de six internationaux anglais constitue un signe fort.

Wilkinson (Toulon), Balshaw (Biarritz), Haskell, Palmer (Stade Français), Perry, Noon, Flutey (Brive) ont quitté des clubs (Newcastle, London Wasps, Gloucester, Bristol) touchés par la crise. Ils ont aussi osé braver les mises en garde de Martin Johnson, l'entraîneur du XV de la Rose, inquiet de cet exode. Ce n'est pas un hasard si deux seulement ont été retenus dans le squad anglais de la rentrée : Wilkinson, et Riki Flutey.


SO

Présentation: Toulon


Suite de notre tour de France des clubs à quelques jours de la reprise du Top 14. Gros plan lundi sur Toulon. Le RCT a longtemps déçu la saison passée, mais en se maintenant, il a assuré l'essentiel. Le club varois, au recrutement conséquent, espère maintenant se rapprocher des sommets.

RC TOULON

Fondé en 1908
Stade : Mayol (14.000 places)
Président : Mourad Boudjellal
Entraîneurs : Tana Umaga, Aubin Hueber
Classement 2008-2009 : 9e
Meilleur résultat: Champion (1931, 87, 92)

TOUR D'HORIZON

Toulon. Son stade Mayol, son public, son histoire, son Pilou-Pilou. Son identité. Son président, aussi. Pour toutes ces raisons et bien d'autres encore, le Rugby Club Toulonnais tient une place à part dans le rugby hexagonal et ne laisse personne indifférent. Hier comme aujourd'hui. L'an dernier, le RCT était un promu en Top 14. Plein d'ambitions, certes, mais promu quand même. Après une première moitié de saison très décevante, lui qui se voyait déjà en cador s'est longtemps retrouvé dans une position délicate au classement. Mêlée friable, collectif sans identité, pourcentage de réussite au pied à la limite du ridicule, les Varois ont traîné comme autant de boulets des lacunes rédhibitoires à ce niveau. Pourtant, le talent était là, incontestablement. Puis, dans le dernier tiers de la saison, Toulon s'est trouvé une équipe et l'ensemble a commencé à tourner dans le bon sens. Une victoire en forme de déclic contre Mont-de-Marsan, sans doute le match charnière, en a annoncé d'autres, plus prestigieuses, comme celle face à Toulouse, au Stade Vélodrome. Après avoir frôlé le pire, Toulon a donc peut-être réussi le plus dur en assurant son maintien. Mourad Boudjellal a retenu la leçon. Pour structurer son club, et se protéger, il a recruté Philippe Saint-André. Le savoir-faire de l'ancien manager de Sale, nommé "président sportif", doit permettre au club de franchir un cap et de se rapprocher des sommets en aiguillonnant le tandem d'entraineurs, Tana Umaga et Aubin Hueber.

L'OBJECTIF

Pour la deuxième saison de l'ère Boudjellal dans le Top 14, le maintien ne saurait constituer un objectif suffisant. Un simple coup d'oeil à l'effectif suffit à mesurer l'ambition du club. Le RCT a certes perdu des pions importants, comme Jerry Collins, Orene Ai'i, Yoann Maestri ou Martin Jagr. Mais les noms dans la colonne arrivées ont de quoi impressionner. A commencer par Jonny Wilkinson. Le héros anglais des Coupes du monde 2003 et 2007 n'a que très peu joué depuis deux ans. Incontestablement, c'est un énorme pari. Mais si son corps le laisse tranquille (et c'est un énorme "si"), il a tout pour adorer Toulon, et vice-versa. Entre lui et Felipe Contepomi, le RCT ne devrait plus avoir de problèmes de buteurs, même si l'Argentin, blessé, manquera les premiers mois de la saison. Et ce n'est pas tout. Les Clermontois Pierre Mignoni et Laurent Emmanuelli rentrent au pays, le centre gallois Jamie Robinson arrive alors que Saint-André a ramené dans ses bagages Lamont, Bruno et Fernandez-Lobbe. Beaucoup de grands noms, beaucoup de trentenaires, qui devront apporter leur expérience. Au total, 17 joueurs ont été recrutés et 15 sont partis. Cela fait beaucoup de changements. C'est un risque. Mais si la mayonnaise prend, le RCT doit pouvoir lorgner sur la sixième place, synonyme d'Europe et de phase finale. La préparation, très encourageante, a en tout cas gonflé les troupes à bloc.

LA STAR: Joe Van Niekerk

Oui, Jonny Wilkinson est une star mondiale du rugby. Le demi d'ouverture anglais est un peu aux années 2000 ce que Jonah Lomu fut à la décennie précédente. Oui, son arrivée sur la Rade est un des évènements de l'année dans le monde de l'Ovalie, et pas seulement en France. Mais si Wilko est une immense star de ce sport, la grande vedette du RCT d'aujourd'hui, l'idole de Mayol, c'est Joe Van Niekerk. Et ça ne se discute pas. Meilleur troisième ligne centre du Top 14, le Sud-Africain en est, peut-être, aussi, le meilleur joueur tout court. Quand la classe naturelle se double d'une âme de leader et d'un engagement de tous les instants, ça donne Van Niekerk. Le peuple rouge et noir ne pouvait que tomber sous le charme de JVN. Ce grand joueur est aussi devenu début 2009 un vrai capitaine, capable de fédérer autour de lui tout un groupe. "Captain Joe" a signé jusqu'en 2012 avec Toulon. Une aubaine pour le président Boudjellal, qui tient là une perle rare.

LE JOUEUR A SUIVRE: Pierre Mignoni

Si Toulon a perdu un pur produit maison (voir ci-dessous), Pierre Mignoni a lui choisi d'effectuer le chemin inverse. Près de 10 ans après son départ, voilà le demi de mêlée international de retour sur la Rade. "C'est sympa de retrouver Mayol et de remettre le maillot toulonnais", a confié l'ancien Clermontois. C'est surtout très sympa pour le RCT de retrouver un joueur de sa trempe à un poste clé. Mignoni vient apporter toute son expérience et son leadership. Il est un de deux qui doivent permettre aux Toulonnais de franchir un cap cette saison.

LE DEPART QUI FAIT MAL: Yoann Maestri

Plus qu'un joueur, c'est un symbole qui a quitté Toulon. Certes, Yoann Maestri n'était pas un titulaire incontournable au RCT. Mais c'est un fils de Besagne qui s'en va. Un produit maison, qui incarnait l'avenir, celui d'un minot au destin de futur international. Au milieu d'une impressionnante légion étrangère, il devait représenter l'autre visage du RCT. Mais quand Toulouse s'est positionné pour recruter le deuxième ligne avec l'idée d'en faire, à terme, le successeur de Fabien Pelous, Toulon n'a pas pu résister bien longtemps. Maestri avait pourtant prolongé son contrat jusqu'en 2011 quelques mois plus tôt.

MOUVEMENTS

Arrivées: Saint-André (entr., Sale) - Bruno (Sale) - Mignoni (Clermont) - Emmanuelli (Clermont) - Lea'aetoa (London Irish) - El Abd (Bristol) - Contepomi (Leinster) - Ryan (Munster) - j.M. Fernandez-Lobbe (Sale) - R. Lamont (Sale) - Djoudi (Brive) - Chesney (Saracens) - Senekal (Golden Lions) - Wilkinson (Newcastle) - J. Robinson (Cardiff) - May (Newcastle) - Marienval (Lyon) - Loamanu (Saitama, Japon)

Départs: Castle (Western Force) - Ai'i (Japon) - Pisi (Japon) - Maestri (Toulouse) - Liebenberg (Stormers) - Ribes (Brive) - Collins (Ospreys) - Koyamaibole (Sale) - Vidal (Grenoble) - Mariner - Chouquet - Jagr (Bordeaux) - Toevalu (Mont-de-marsan) - Andreu (Castres) - Labadze, Grimaud (Aix) - Imbert (Grenoble) - Galasso (La Seyne) - Larrouy (Saint-Jean-de-Luz)


Rugbyrama

Toulon s'impatiente

Après une saison décevante, le RCT, doté d'un effectif impressionnant, et son public éruptif rêvent de grandeur retrouvée.

C'est au coeur de la ville. Chaud bouillant. C'est Mayol. Déjà un plein d'attente avant de voir ses tribunes remplies de passion et de chaleur pour la reprise du Championnat contre le Stade Français. Et quand on parle le toulonnais, l'attente peut se traduire par impatience. Car la saison qui vient de s'achever n'a pas été celle attendue par tous les fadas de la Rade. Une saison pénible où le RC Toulon a lutté jusqu'à l'avant-dernière journée pour assurer son maintien.

Le président Mourad Boudjellal ne veut surtout pas revivre ça. Grand spécialiste d'un recrutement haut de gamme, il n'a rien changé à sa politique. Il a engagé une star (Wilkinson) et de très bons internationaux : les Argentins Juan Fernandez Lobbe et Felipe Contepomi (blessé, il ne rejouera pas avant le mois d'octobre), Pierre Mignoni, Laurent Emmanuelli, Sébastien Bruno. Jonny Wilkinson, c'est le gros coup ! L'ouvreur de l'équipe d'Angleterre, champion du monde 2003, n'avait plus joué depuis le 30 septembre 2008. Là, en alignant cent minutes en deux matches de préparation, il est déjà l'idole de Mayol. Il s'efforce de retrouver son vrai niveau et s'exprime souvent en français. Il y en a même qui dise qu'il a déjà une pointe d'accent. À Toulon on n'exagère à peine...


«Des champions, pas des stars»
Saison dernière : 9e du Top 14, éliminé en poules en Challenge européen
Le mot star, Philippe Saint-André, le nouveau responsable du domaine sportif, ne veut pas en entendre parler. «Je n'ai pas besoin de stars mais de champions.» Lui qui vient de passer quatre saisons en Angleterre à Sale avec un titre en 2006, est debout sur les freins, histoire de calmer l'enthousiasme grandissant.

D'autant que le dernier match de préparation, vendredi dernier, contre les Australiens des Brumbies n'a pas été convaincant malgré la victoire (20-6) : «Nous avons commis trop de maladresses ce soir-là, explique PSA. Que ce soit clair, nous ne sommes pas un des favoris du Championnat (sourire).» Le lendemain de ce petit succès, les joueurs ont d'ailleurs eu droit à une séance vidéo avec explications à l'appui. Sébastien Bruno, le nouveau talonneur, se livrait lui aussi à une analyse sévère : «Ce match m'a déçu. Nous avons fait tomber trop de ballons. Il n'y a pas eu trois temps de jeu de suite. C'était vraiment un match médiocre alors qu'en face il y avait une équipe de gamins.»

Cette rencontre qui venait après les succès obtenus face à Brive (9-3) et le Racing-Métro (33-19) a douché les optimistes : «La finition a été notre gros point noir, explique à son tour Laurent Emmanuelli, le pilier qui retrouve le club de ses débuts. C'est peut-être le match qu'il fallait pour montrer nos lacunes.»

Saint-André, encore : «Nos lacunes, on va essayer de les cacher. De l'inquiétude, il y en a toujours. Pour l'instant, c'est une course contre la montre pour être prêt le 14 août contre le Stade Français. C'est le seul objectif. Nous ne sommes pas au niveau des derniers demi-finalistes (Perpignan, Clermont, Paris, Toulouse). Nous voulons progresser le plus rapidement possible. Mais mon objectif c'est le match contre le Stade Français. Ensuite, ce sera le match contre le Racing-Métro. Du match par match...»

Oui, il faudra aller vite. Pour que l'impatience ne gronde pas, avant de se transformer en colère.


L'Equipe

Invicta, sponsor maillot du RC Toulon


Partenaire de nombreux clubs de football, Invicta, spécialiste dans la fabrication d'appareils de chauffage au bois et d'ustensiles de cuisson, sera le partenaire maillot du RC Toulon cette saison. Un investissement estimé à 800.000 euros.

Il leur faut déjà le chauffage à Toulon?

Kawa a écrit:

Il leur faut déjà le chauffage à Toulon?

Cisco83 va rigoler!!!!!!

Habana ne viendra pas

En discussions depuis quelques jours avec Toulon, Bryan Habana ne viendra finalement pas garnir les rangs varois.

Selon L'Equipe, Mourad Boudjellal, le président toulonnais, a rompu les négociations après que l'ailier sud-africain ait demandé une nouvelle augmentation de l'offre ferme fournie par le club.

S.B Williams opéré ?

Le centre toulonnais Sonny Bill Williams (24 ans), qui souffre d'une inflammation au péroné droit consécutive à une fracture qui date du 30 août 2008, passera des examens aujourd'hui. Le Néo-Zélandais pourrait être opéré et serait alors absent un mois.

Wilkinson rassuré

Sorti à la 60e minute de jeu lors de la victoire de Toulon sur le Racing-Metro (27-13), Jonny Wilkinson se ressent d'une douleur aux adducteurs. A priori pas d'inquiétude pour l'ouvreur anglais mais "Wilko", qui multiplie les séances d'entraînement individuelles, pourrait se préserver davantage.

S.B Williams sur la bonne voie

Handicapé par une douleur récurrente au péroné, Sonny Bill Williams (1,91m, 108 kg) n'a pas eu l'occasion de briller lors des deux premières rencontres de Championnat. Le Néo-Zélandais passe donc son temps à se soigner et s'entraîne en salle. S'il doit observer trois semaines de travail spécifique du haut du corps, aucune opération n'est prévue. Mieux, les dernières nouvelles seraient plutôt rassurantes. Si les douleurs persistent, le Varois serait affûté et plus très loin de sa forme optimale.


L'Equipe

Toulon : Boudjellal évoque Habana

Annoncé un temps du côté de Toulon, Bryan Habana a finalement préféré rejoindre la Western Province. Une déception pour le président du RCT Mourad Boudjellal. Explications pour Rugby365.

Mourad Boudjellal, pourquoi Bryan Habana n’a-t-il pas rejoint Toulon ?
On a fait une offre suite à un accord de négociations. Mais les agents jouent parfois à faire des surenchères dans le temps, avec des délais limités. Moi, les surenchères, je n’aime pas ça. Et j’aime encore moins que l’on me donne un délai limité.

Habana était-il intéressé par votre projet ?
D’après, les agents oui. Il était venu à Toulon et il avait été séduit par la ville et le discours de Philippe Saint-André. Mais avec les agents, il y a parfois mythe et réalité. Seul Habana le sait…

Est-ce une déception ?
Oui, car c’était un plus. Mais le groupe est suffisamment fort aujourd’hui pour se construire sans Habana.

Allez-vous essayé de faire signer un autre grand joueur ?
Non, sincèrement. Sauf gros besoin ou grosse blessure, on va terminer avec le groupe avec lequel on a commencé.


Rugby365

Sonny Bill Williams opéré

Sonny Bill Williams n'a toujours pas disputé le moindre match avec Toulon cette saison et il faudra encore attendre quelques semaines avant de le voir évoluer sous le maillot rouge et noir du RCT. Handicapé par une douleur au péroné gauche qu'il s'était fissuré il y a un an, il a finalement décidé de se faire opérer. Il ne devrait donc pas rejoindre ses coéquipiers avant cinq à six semaines.

Philippe Saint-André : "Le championnat français a bien évolué"


Président délégué au secteur sportif selon la terminologie du RC Toulon, Philippe Saint-André (42 ans) est revenu en France après une carrière d'entraîneur à Sale (2004-2009) ponctuée d'un titre de champion en 2006.

- Vous avez entraîné Gloucester et Sale en Angleterre, Bourgoin et maintenant Toulon en France, quelles sont les principales différences entre les deux championnats?

Ce sont deux championnats et deux cultures de jeu différents. En France il y a plus de ballons portés et les mêlées ont un rôle plus important que dans le championnat anglais. L'arbitrage aussi est différent. C'est pour cela que les Anglais ont souvent un temps d'adaptation lorsqu'ils viennent en France. Le RUGBY TOP 14 Orange est un championnat de très bon niveau, vraiment excellent avec des équipes très fortes. Je n'ai pas été surpris car j'ai suivi le championnat français en Angleterre mais désormais 12 équipes peuvent briguer l'une des 5 places en HCup et cela rend les opppositions vraiment intéressantes. C'est très bien pour le championnat, pour les clubs, les joueurs et l'équipe de France. Cette saison, Bayonne, Brive, le Racing, Montauban, Castres, Bourgoin et nous-mêmes pouvons postuler aux 5e et 6e places qui donnent accès au match de barrage pour une demi-finale. Cela rejoint le championnat anglais où 10 équipes ont des valeurs très proches. Le championnat français a bien évolué avec des clubs qui recrutent de très bons joueurs, qui améliorent leurs structures, qui ont de grosses ambitions et développent aussi leurs centres de formation. Au final, on a des matchs plus difficiles et plus incertains.

- En Angleterre aussi les centres de formation sont développés?

Moins...En France, la Ligue a rendu obligatoires les centres dans les clubs pros, et la Fédération fait un gros travail sur ce point. Je trouve que c'est une excellente chose de faire évoluer et progresser des jeunes joueurs. A Toulon, ceux qui travaillent aux côtés de Jonny Wilkinson ou Sébastien Bruno vont progresser très rapidement. Aussi bien sur le plan rugbystique et technique, que d'un point de vue humain.

- Dans le jeu de Toulon cette saison il semble y avoir plus de liaison entre les trois-quarts et les avants. Vous avez insisté sur ce point à l'intersaison?

On essaye de travailler du mieux possible ce secteur de jeu. On fait en sorte d'avoir le plus de cohésion. Tana Umaga, Aubin Hueber et moi-même voulons optimiser le jeu du RCT et nous avons des joueurs réceptifs qui veulent progresser donc le discours passe...

- Vous êtes peut-être l'équipe à proposer le plus de jeu aussi...

Vous savez, le classement ça ne veut rien dire. Avec un championnat si relevé on est sur le fil du rasoir en permanance. Un coup on gagne et on est en haut de tableau, un coup on perd et on descend. Toulouse et Clermont ont un autre niveau de jeu que nous, ils arrivent à poser leur jeu dans une rencontre. Nous jouons notre rugby et le rugby de haut-niveau est un rugby positif. Ce n'est pas en détruisant qu'on devient une belle et bonne équipe.

- Jonny Wilkinson est surtout réputé pour son jeu au pied. Sa venue en France nous fait découvrir plus encore sa gestuelle à la main. Lui avez-vous demandé de plus diriger le jeu qu'en Angleterre?

Il est à la charnière, c'est donc son rôle. Lors du premier match face à Paris il a beaucoup joué au pied car il voulait surtout se rassurer après les ennuis physiques qu'il a connu. Nous on lui demande de s'adapter à la défense et comme il a le talent et l'expérience on n'est pas obligé de lui expliquer ce qu'il faut faire...

- L'an passé Aubin Hueber, en venant épauler Tana Umaga à l'entraînement a donné le brassard de capitaine à Joe Van Niekierk plutôt qu'à Jerry Collins qui l'était avant. Van Niekierk est vraiment un joueur qui tire vers le haut?

Joe van Niekierk est un grand joueur. C'est une locomotive. Il est exemplaire dans tout ce qu'il fait sur le terrain et en dehors. Il vient de resigner pour 3 ans, c'est dire son attachement au club et à Toulon.


LNR

Boudjellal le fonceur

Le RC Toulon retourne à Marseille ce dimanche pour affronter Toulouse. L'occasion pour L'Equipe de partir à la rencontre de Mourad Boudjellal, l'inimitable président toulonnais.

Editeur de BD à succès, il a repris le club en 2006, quand personne n'en voulait. Son look moderne, ses Ferrari ou Maserati, ses effets d'annonce agacent le monde du rugby. Lui s'en fout. Vraiment. Les millions valsent. A commencer par les siens. «J'en ai beaucoup mis au début, surtout la deuxième année. Six millions en tout.» Mais il ne regrette rien et veut encore aider le RCT à grandir. Jusqu'à aller chercher le Bouclier de Brennus ? «Bien sûr que j'ai envie d'être champion de France, mais il y a ce qui est possible et ce qui ne l'est pas. » Ça n'empêche pas de rêver.