2ème journée de Top 14

Clermont : des retours

Plusieurs joueurs clermontois absents lors du déplacement à Bourgoin ce week-end (victoire 37-28) devraient faire leur retour pour la réception de Montauban samedi. Le centre italien Gonzalo Canale, qui a observé les huit semaines de repos obligatoires, pourra jouer.

Davit Zirakashvili (sternum) devrait être rétabli, tout comme Loïc Jacquet, victime d'un lumbago, et qui passera des examens en début de semaine pour connaître l'évolution de sa blessure.

Les arbitres de la 2ème journée



CLERMONT FERRAND – MONTAUBAN
Terrain: David Rosich
Touches: René Bordeneuve, Alain Rongier
4e et 5e arbitre: Christophe Labaune, Sébastien Rives
Délégués: Philippe De Miranda,
Arbitre vidéo:

BIARRITZ – ALBI
Terrain: Eric Gauzins
Touches: Bruno Fiche, Jean-Louis Suau
4e et 5e arbitre: Jérôme Lamirand, Robert Crabos
Délégués: Michel Roger
Arbitre vidéo: Gilles Cogne

CASTRES – BOURGOIN
Terrain: Akim Hadj Bachir
Touches: Gérard Gacon, Sébastien Hebert
4e et 5e arbitre: , Christophe Desbets
Délégués:
Arbitre vidéo: Gérard Borreani

MONTPELLIER – PERPIGNAN
Terrain: Jean-Pierre Matheu
Touche: Hervé Gilard, Didier Dussaut
4e et 5e arbitre: Cyril Lafon, Frédéric Chazal
Délégués: Pierre Guichard, Patrick Thomas
Arbitre vidéo: Daniel Irazoqui

TOULON – RACING METRO 92
Terrain: Romain Poite
Touches: Gilbert Darrieutort, Patrick Dellac
4e et 5e arbitre: Eric Soulan,
Délégués: Jean-Claude Legendre,
Arbitre vidéo: Vincent Azoulay

TOULOUSE – BRIVE
Terrain: Hervé Dubes
Touches: Frédéric Ducatez, Régis Gabard
4e et 5e arbitre: Stephan Pomarede, Frédéric Dedieu
Délégués: Yves Peyrelongue, Jean-Christophe Gastou
Arbitre vidéo: Jean-Claude Levrier

BAYONNE – STADE FRANÇAIS PARIS
Terrain: Patrick Pechambert
Touches: Jean-François Lavocat, Philippe Gorbenko
4e et 5e arbitre: Jean-Luc Rebollal, David Passicos
Délégués: Joël Bernard, Pascal Bouchet, Marc Desclaux
Arbitre vidéo: Jean-Pierre Pellaprat

Mince! maciello est déjà au repos!

Anoeta fait un tabac

Les places pour le match entre l'Aviron bayonnais et le Stade français vendredi soir à 20h35 au stade Anoeta de San Sebastian s'arrachent. Ce lundi matin à l'ouverture de la billeterie, la file d'attente atteignait presque 30 mètres au siège du club. Au stade Anoeta, la demande était aussi énorme.

Une véritable réussite pour la première délocalisation de la saison.

SF : Bergamasco a hâte


Privé du premier match de la saison à Toulon (22-22), l'international italien Mirco Bergamasco a hâte de reprendre la compétition et aimerait être aligné dès vendredi soir contre Bayonne (2eme journée de Top 14).


Mirco Bergamasco, trouvez-vous cela normal que l'on puisse reprendre le championnat sans les internationaux ?
Je ne peux rien vous dire à propos de cela car ce n'est pas mon boulot. Les saisons sont de plus en plus longues donc c'est sûr que le corps a besoin de récupérer. Après, est-ce que c'est bien ou pas... C'est vrai que nous étions un peu "short" derrière et donc je pense que cela nous a quelque peu pénalisé. Mais bon, le Stade Français a toujours su relever des défis. Nous nous sommes bien comportés, et avons fait match nul à Toulon. Ce sera difficile pour de nombreuses équipes d'aller gagner là-bas. Et donc, je ne dirais pas que nous sommes contents, mais nous sommes partis sur de bonne bases.

N'aurait-il pas été plus judicieux de débuter une semaine plus tard ?
Peut-être. Mais plus tard on recommence, plus tard on termine... Le championnat français est très long. C'est sûr que nous n'avons eu que deux semaines d'entraînement donc je ne sais pas si cela aurait été le mieux pour commencer. Nous ne nous plaignons pas. Nous avons un bon groupe cette année et ceux qui ont joué ont d'ailleurs montré qu'ils étaient au niveau. Il faut maintenant que l'on travaille bien pour continuer.

On imagine votre hâte de reprendre la compétition ce week-end...
Oui, bien sûr. Comme tous les professionnels et pour la passion que j'ai pour le rugby, j'ai vraiment hâte de débuter ma saison. J'espère le débuter dès ce week-end. Après, ce n'est pas moi qui décide. Ce sera par rapport aux entraînements et à l'état des autres joueurs.

Rédaction Rugby365.fr

RUGBY TOP 14 2E JOURNÉE, BAYONNE-STADE FRANÇAIS. Beñat Arrayet, arrivé de Mont-de-Marsan aura ce soir la charge des tirs au but. Une responsabilité qui n'effraie pas plus que ça l'ouvreur souletin reconverti à la mêlée

Arrayet, même pas peur


Près de neuf mois après avoir disputé son dernier match de rugby, Beñat Arrayet va retrouver ce soir le terrain. Et dans des conditions qu'il n'aurait sans doute pas imaginées un soir de fin novembre l'an dernier contre Dax, quand il a compris qu'une blessure à l'épaule qu'il traînait depuis quelque temps, allait le contraindre au repos aussi longtemps.

Ce soir, à Anoeta, contre le Stade Français il sera titulaire pour la première fois sous ses nouvelles couleurs. Et ce soir aussi, il aura sur ses épaules la responsabilité des tirs au but. Une information esquissée au lendemain de la défaite à Perpignan, qui a pris forme au gré des entraînements de la semaine et confirmée hier matin au joueur par son directeur sportif, Richard Dourthe. La performance, plus qu'en demi-teinte, de Cédric Garcia face aux perches n'a que peu laissé planer le doute quant à une alternative à ce poste de buteur.

Dans la série des retours en pleine lumière, celui de Beñat Arrayet en impose. Vu de l'extérieur en tout cas. Lui ne semble guère se préoccuper de l'ampleur que prend sa reprise. « De toutes façons, qu'on joue ici (à Anoeta) ou à Jean-Dauger, il y a la même ferveur. Et puis ça reste un match de rugby. Sauf que le stade sera plus grand. Il faut juste en faire abstraction. Et puis je suis privilégié de jouer pour l'Aviron. Je ne vais pas y aller en reculant ».

Ne pas y penser

Pas de quoi l'angoisser plus que ça, donc. Oui, mais là... Il va se présenter devant près de 30 000 spectateurs quasiment tous acquis à sa cause et qui attendront avec une impatience non dissimulée sa première tentative. Avec cette question : Arrayet est-il le buteur qui, enfin, succédera à Richard Dourthe ? Il ne préfère pas se poser la question. Se réfugiant derrière la volonté de faire ce qu'il sait faire. « J'ai toujours buté. Depuis que je suis tout petit, dans toutes les catégories, je bute », dit-il. « C'est vrai que le contexte est différent. Je suis bien conscient qu'il y a une attente, mais je vais essayer de ne pas y penser. Même si c'est dur », concède-t-il dans un demi-sourire. Alors la solution est-elle ici, pour Arrayet ? Ne pas y penser. Faire abstraction du contexte, du stade plein, de l'adversaire, de l'inévitable pression qui a dû commencer à peser sur ses épaules ? « Tous les buteurs ont un peu de pression. Il faut faire en sorte qu'elle soit positive, dit-il calmement. Et puis, quoi qu'il arrive, je ne serais pas mort à la fin du match ». Il va jouer, on lui demande de buter, alors il va le faire. « Tout le monde aimerait jouer un tel match, surtout devant 30 000 personnes. Je prends ça avec beaucoup de plaisir », assure Beñat Arrayet. Lui le prend comme « un challenge excitant ». Pas le genre à se fendre de grandes tirades. Encore moins de phrases chocs. Tout juste avoue-t-il qu'il espère que « ça se passera bien ». « Je ne m'attendais pas à commencer si vite, maintenant, il n'y pas plus qu'à... », ajoute le demi de mêlée bayonnais.

Peur de ne pas être bon

Lequel sera balancé dans le grand bain sans quelques brasses d'échauffement. Victime d'une blessure aux côtes au cours de la rude préparation estivale, il a manqué les deux rencontres amicales contre les Brumbies et l'Ulster ainsi que l'ouverture du Top 14 à Perpignan. « C'est vrai que ça va être nouveau. Tout va être nouveau, en fait. Mais j'ai bien répété. Il va me falloir un peu de temps pour tout emmagasiner, pour que je retrouve le rythme. Mais pour ça, il n'y a rien de tel que de jouer », lâche Arrayet. Il étrennera sa nouvelle tunique aux côtés de Craig Gower, lui aussi de retour au sein de l'effectif de l'Aviron. « C'est quelqu'un que l'on trouve facilement. Il s'impose, il parle beaucoup. Vraiment, ce n'est pas dur de jouer avec lui ».

À 29 ans, Beñat Arrayet a pour lui l'expérience d'une carrière déjà bien remplie et qui vient trouver à Bayonne un club à la mesure de ses ambitions. Il y a deux mois, le jour de sa signature à l'Aviron il assurait ne pas se poser de questions inutiles. « Je suis plus proche de la fin que du début. En fait, j'ai toujours peur de ne pas être bon. C'est ça qui me fait avancer ». Ce soir, il a une occasion en or de le prouver. Pour faire chavirer Saint-Sébastien. « Dans ma tête, Sansé ça a toujours été tapas et cañas ». Et ce soir Anoeta...

SO

RUGBY TOP 14 2E JOURNÉE, BAYONNE - STADE FRANÇAIS. La première rencontre du Top 14 disputée sur le territoire espagnol réunira ce soir plus de 30 000 spectateurs, à Saint-Sébastien

L'Aviron Bayonnais tient son beau pari


Aretz Iguiniz ne débarquera pas en « topo » ce soir, au pied du stade Anoeta. Le pilier hendayais connaît pourtant tout de ce train urbain, qui serpente entre la frontière et Saint-Sébastien. Iguiniz supporte la Real Sociedad, le club de football de Saint-Sébastien, aujourd'hui relégué en 2e division. Les samedis de match, « un pyjama sous le survêtement à cause du froid », il ne manquait jamais une occasion d'accompagner ses parents. « Pour éviter l'attente sur le quai on partait avant la fin, et pas mal de fois on a manqué des buts ».

Iguiniz, titularisé à gauche de la mêlée basque ce soir, ne manquera pas le bus qui s'ébranlera en milieu d'après-midi du stade Jean-Dauger pour s'arrêter, 53 km plus loin, à Saint-Sébastien. L'Aviron y dispute ce soir la première rencontre délocalisée à l'étranger du Top 14. En Pays Basque Sud, là où le rugby a fini de prendre racine et ne demande qu'à éclore. « Pour une première, Anoeta s'imposait », avance Francis Salagoïty, le président de l'Aviron. En mai, conscient de la portée d'une telle démarche pour son club, il interroge officiellement la Ligue Nationale de Rugby. « Il y avait un vide juridique, on pouvait aller jouer à l'étranger mais personne ne s'était manifesté ». L'accord scellé par le comité directeur de la LNR au soir de la demi-finale du Top 14 à Bordeaux, c'est Biarritz qui sort du fourré et annonce, dans la foulée, vouloir y disputer dès septembre le derby basque (1). « De la récupération médiatique », jure Salagoïty.

« Un vrai événement »

Dans l'attente de voir sa nouvelle tribune de 3 500 places érigée (les travaux prendront fin le 24 octobre), l'Aviron demande de son côté à disputer un maximum de rencontres à l'extérieur. « À la lecture de notre calendrier, il n'y avait que ce match-là à cette date-là qu'on pouvait délocaliser ». La décision prise mi-juillet, les dirigeants bayonnais se lancent dans une course contre la montre pour que ce soir, jusqu'aux panneaux publicitaires acheminés par quatre semi-remorques, Anoeta prenne des allures de Jean-Dauger.

La mayonnaise finira de prendre il y a tout juste une semaine : l'ouverture de la billetterie s'est révélée timide mais ces dernières heures ont attiré aux guichets supporters et vacanciers en vadrouille sur la Côte. Cet après-midi, 80 bus, dont une trentaine au départ des villages du Pays Basque intérieur, achemineront les supporters. « Je voulais que ce match soit un événement, poursuit Salagoïty, un vrai apport en terme d'image, de notoriété. On s'ouvre au grand public ». Financièrement aussi, « c'est positif », dit Michel Parneix, le directeur général. « On a amorti l'investissement, on a dépassé une grosse recette de match à Jean-Dauger ». « Avec des tarifs grand public, on ne gagnera pas énormément d'argent, ce n'était pas le but », dit Francis Salagoïty. Selon lui, l'Aviron sera « loin » des 600 000 euros rapportés à chaque match disputé à « Sansé » par Biarritz, entre 2005 et 2007.

Le retour au Stade de France

Des rencontres qui ont marqué les Guipuzcoans. À leurs yeux, jusqu'au Xanti, le bar qui jouxte le stade et qui arbore le maillot biarrot, seul le BO traduisait « l'esprit-rugby », auquel, pour la seule journée d'hier, ont adhéré 3 000 Espagnols, venus retirer des places depuis Burgos, Valladolid, Pampelune... « On connaît Biarritz, on va apprendre à connaître Bayonne, explique Miguel Galdos, de la fédération basque. Ici le rugby de bon niveau nous manque, les gens l'apprécient. Nous sommes des supporters du rugby. Du rugby basque dans son ensemble ».

C'est le dernier pari des Bayonnais : finir de séduire leurs voisins du Sud. « Plus l'échéance approche, avoue Rémy Martin, plus je me rends compte qu'il est important pour l'Aviron de s'attacher à cette identité basque en permettant au rugby d'évoluer d'un côté comme de l'autre de la frontière ». L'Aviron n'aura relevé son pari d'Anoeta « que si on bat le Stade Français, prévient Francis Salagoïty. Si on perd, même si on aura rempli le stade, il demeurera un goût amer au fond de la bouche ». « On joue le match aller ici, on jouera le retour au Stade de France, savoure Martin. Ça veut dire qu'on nous prend un petit peu plus au sérieux ». Encore plus si l'Aviron, pas toujours serein au moment d'aborder ses grands rendez-vous, associe le succès populaire à la réussite sportive. Anoeta n'attend que ça.

(1) Le BO accueillera l'Aviron le 12 septembre à 16 h 30 au stade Anoeta. Il pourrait y revenir jouer face au Stade Toulousain.


SO

Un terrain plus large, les internationaux de retour, et gare à la discipline !

Le retour des internationaux

Rémy Martin, Julien Puricelli, Craig Gower seront titulaires. Salvatore Perugini sera quant à lui sur le banc. Il s'agit des quatre internationaux que Richard Dourthe, Thierry Mentières et Jean-Philippce Coyola peuvent aligner sur la feuille de match. Autant de retours précieux à la veille d'affronter le Stade Français, demi-finaliste la saison passée. Tant en terme de qualité de jeu que d'expérience des grands rendez-vous. « J'ai repris après les autres mais je me sens bien, confiait hier Rémy Martin. Même si je n'ai pas participé au premier stage, je me suis entraîné tous les matins, tout seul ». avec seulement 25 minutes de jeu dans les jambes (contre l'Uslter le 5 août), le troisième-ligne espère « ne pas avoir de passage à vide » tout en sachant que « ce sera très dur ». Même chose pour Craig Gower qui conduira l'attaque bayonnaise ce soir. Sélectionné avec l'Italie, il a participé à la tournée dans l'hémisphère sud. « Physiquement, je me sens très bien, dit-il. J'ai pu me préparer comme il faut ».

Un environnement différent

Anoeta n'est pas Jean-Dauger, n'en déplaise à Richard Dourthe. Sans doute soucieux de protéger ses ouailles d'une trop grande pression, le directeur sportif de l'Aviron minimise l'élément nouveau : les 30 000 spectateurs qui seront présents dans un stade qui sera, de par sa configuration, plus bruyant que l'enceinte bayonnaise. « Plus que stressant, on espère ce que sera galvanisant pour les joueurs », estime Jean-Philippe Coyola. « Et puis celui qui a le trac n'a rien à faire sur un terrain de rugby », ajoute l'entraîneur des trois-quarts. Un terrain plus grand d'ailleurs que celui de Jean-Dauger, tant en largeur qu'en longueur. « La ligne médiane est à 52 ou 53 mètres, souligne Beñat Arrayet. Et ça change beaucoup de choses ». « C'est un stade fantastique », ajoute Craig Gower qui trouve là un terrain de jeu propice à assouvir ses envies de grands espaces.

Un environnement nouveau donc pour l'Aviron Bayonnais, un peu moins pour les Parisiens. Ces derniers, habitués du Stade de France et du Parc des Princes ne seront pas trop dépaysés avec autant de spectateurs. Lesquels seront cependant tous, ou presque, acquis à la cause des Bayonnais.

Travailler la discipline

La semaine passée, les indisciplines bayonnaises ont coûté cher. Si les partenaires de Rob Linde n'ont été sanctionné que quatre fois de plus que les Perpignanais la semaine dernière, un tel écart peut faire la différence. Alors que l'Aviron n'avait été que peu sanctionné au cours des matches amicaux, il a payé ccher quelques inattentions. Comme cet en-avant repris par Tiatia samedi en toute fin de match. « Nous avons travaillé là-dessus » confirme Thierry Mentières, entraîneur en charge des avants. Ainsi, le staff a demandé plus de contrôle, plus d'implication et plus de concentration à ses joueurs. La discipline sera primordiale, d'autant que Lionel Beauxis fera son grand retour ce soir dans les rangs du Stade Français et qu'il ne faudra pas lui laisser trop d'occasions de se mettre en valeur.


SO

BAYONNE - STADE FRANÇAIS. La personnalisation grandissante du rugby agace le président parisien. Cela vaut aussi pour l'affaire Bastareaud

Rugby : Guazzini pas très people


On peut penser ce qu'on veut du calendrier des Dieux du Stade. Mais tous les joueurs y sont mis en valeur, pas un plus qu'un autre. À sa manière, Max Guazzini a toujours perpétué l'esprit du rugby, où l'individu n'est qu'une partie d'un tout. En cet été où Jonny Wilkinson, Sébastien Chabal et Mathieu Bastareaud, pour des raisons différentes, font plus parler que leurs équipes respectives, cette forme de « pipolisation » le chiffonne.

« Sud Ouest ».

Le Stade Français invité à jouer dans une grande enceinte, à Saint-Sébastien, est-ce un juste retour des choses ? D'ordinaire, c'est vous qui invitez...

Max Guazzini. Enfin, je dirais. Cela me fait plaisir. Je félicite l'Aviron Bayonnais pour ce défi. C'est nous effectivement qui avons initié le mouvement des matches délocalisés et nous sommes très contents de voir que l'idée est reprise même en Angleterre, avec les Saracens qui iront à Wembley par exemple.

En retour, était-il temps de recevoir Bayonne au Stade de France et pas seulement Biarritz ?

Cette saison, on a invité les deux (NDLR : Bayonne le 5 décembre, Biarritz le 9 janvier). Comme ça, on ne fait pas de jaloux. Bayonne a un public très populaire, très chaleureux. Ce sera sympathique.

Maintenant qu'il est permis de délocaliser à l'étranger, pourriez-vous aller plus loin que Bruxelles ?

Non. Il faut penser à nos supporters. Le bourgmestre de Bruxelles souhaitait nous recevoir depuis longtemps. Des accords passés avec cette ville feront que les TGV seront gratuits pour nos supporters. Ce sera au moment du marché de Noël. Mais en l'occurrence, c'est dans le cadre de la Coupe d'Europe (NDLR : face à l'Ulster). Pour le championnat, on verra plus tard, même si on est un peu « no limit » au Stade Français.

Le star-system qui gagne le Top 14 avec les arrivées de Wilkinson et Chabal ne fait-il pas de l'ombre à votre club, jusque-là considéré comme le plus glamour ?

Mais le star-system, ce sont les médias qui le font en se focalisant sur deux ou trois joueurs, en oubliant que c'est du rugby et pas du football, pour se pâmer devant le premier nom venu. On n'est pas comme ça au Stade Français. Pour nous, le rugby, c'est collectif. Wilkinson est un très grand joueur, d'accord, mais cela ne change pas la nature de ce sport. Nous, on n'est jamais allé chercher des noms. On a toujours pris des joueurs qui, par la suite, sont devenus des noms. Je préfère ça.

La remontée du Racing-Métro ne vous oblige-t-elle pas quand même à être encore plus inventif pour vous démarquer ?

L'habillage des matches, c'est autre chose. C'était pour la promotion de l'équipe et du club, dans le but d'élargir le public du rugby à Paris. On n'a jamais voulu se démarquer de quiconque. On est nous-mêmes, heureux d'écrire notre histoire à notre façon. On est en perpétuelle création, mais parce que ça nous plaît, pas par rapport aux autres.

Deux ans sans Bouclier, est-ce déjà long ?

Moins que pour Perpignan, qui a attendu cinquante ans.

La prestation de Mathieu Bastareaud à Toulon semble avoir rassuré tout le monde au club.

Avez-vous craint à un moment que cette histoire ne lui fasse perdre son rugby ?

Je suis très heureux de sa rentrée, car c'est un garçon, certains l'oublient, qui a beaucoup souffert. Dans cette affaire, et je pèse mes mots, c'est une victime. Je salue son courage et sa détermination à revenir. À Toulon, à la réception d'après-match, il a même été applaudi. Bastareaud, c'est mon joueur préféré. C'est un mec formidable, vraiment gentil. Maintenant, il faut arrêter de l'emmerder. Encore une fois, avec ce phénomène de pipolisation, vous en avez fait un héros malgré lui. Alors que personne ne connaît la vérité.

Vous ne savez toujours pas ce qui s'est passé ?

Je ne sais pas ce qui s'est passé. Non seulement je ne le sais pas, mais, en plus, ça ne m'intéresse pas de le savoir.

Au cas où une suspension le priverait de la prochaine Coupe du monde, l'accompagneriez-vous sur le terrain juridique ?

Cela ne justifie absolument pas ce genre de sanctions. Si tant est qu'il ait couvert quelqu'un, au contraire. S'il fait ses preuves sur le terrain, s'il est indispensable à l'équipe de France, je ne vois pas pourquoi elle se priverait de lui. Ce serait ridicule. Je ne vois pas pourquoi Matthieu serait sanctionné. En général.


SO

Paris : Raine out

Victime d'une entorse du genou droit à Toulon lors de l'ouverture du championnat, le jeune ailier du Stade français, Romain Raine (22 ans), est forfait pour le match contre Bayonne, à Anoeta, vendredi soir. Il sera indisponible pour quatre à six semaines.

Clermont sans Jacquet



Le staff de Clermont a communiqué le groupe de 23 joueurs pour la réception de Montauban samedi (16h). Remis d'un lumbago, le deuxième ligne Loïc Jacquet a repris l'entraînement collectif cette semaine mais n'a pas été retenu. C'est Christophe Samson qui intègre le groupe.

Le centre Gonzalo Canale est de retour après avoir observé la période de repos obligatoire pour les internationaux. Le talonneur Willie Wepener fait sa première apparition à la place de Benoît Cabello.

Avants : Vincent Debaty, Thomas Domingo, Lionel Faure, Clément Ric, Mario Ledesma, Willie Wepener, Jamie Cudmore, Thibaut Privat, Christophe Samson, Alexandre Audebert, Alexandre Lapandry, Elvis Vermeulen, Jason White.

Arrières : Morgan Parra, Kevin Senio, Brock James, Gonzalo Canale, Wesley Fofana, Aurélien Rougerie, Jérémie Malzieu, Napolioni Nalaga, Brent Russell, Anthony Floch.

MHR : Trinh-Duc au centre


Le staff sportif de Montpellier a comuniqué la composition de l'équipe qui affrontera Perpignan samedi (16h30). Le capitaine Fulgence Ouedraogo effectue son retour. François Trinh-Duc sera titulaire au centre et Benoît Paillaugue à l'ouverture. Benjamin Thiéry débutera son premier match avec le MHR.

L'équipe de départ : Thiéry - Brana, Mirande, Trinh-Duc, Kuzbik - Paillaugue (o), J. Tomas (m) - Bost, Chkhaidze, Oudraogo (cap) - Hancke, Macurdy - Thiart, Caudullo, Petit

Remplaçants : Rofes, Van Niekerk, Demarco, Goze, Todeschini, Doumayrou, Rees, Tolefoa

Bayonne : Arrayet débute à la mêlée

Le staff bayonnais a dévoilé la composition de l'équipe qui affrontera le Stade français, vendredi soir, au stade Anoeta de San Sebastian. A noter, le premier match officiel de Benat Arrayet, à la mêlée, et le retour des internationaux, Craig Gower à l'ouverture, Rémy Martin et Julien Puricelli.

L'équipe :
15. Peyras; 14. Elhorga, 13. Mazars, 12. Gerber, 11. Fall; 10. Gower, 9. Arrayet; 8. Puricelli, 7. Martin, 6. Deen; 5. Filipo, 4. Linde; 3. Boyoud, 2. Roumieu, 1.Iguiniz.

Remplaçants : Perugini, Tiatia, Avril, Tewhata, Baget, Bernad, Lacroix, Garcia

Montpellier, déjà le doute


Si une intersaison relativement encourageante poussait à l'optimisme du côté de Montpellier, la chute fût brutale samedi dernier à Brive. Défaits 30 à 9, les Héraultais sont, dès la deuxième journée, poussés dans leurs retranchements, et contraints à la performance, face au champion, Perpignan.

Il y a un an, le MHR rêvait d'Europe. Depuis, le rêve s'est évaporé, si bien qu'aujourd'hui, on ne rêve plus que de maintien dans les travées du stade Yves-du-Manoir. Et la saison s'annonce déjà compliquée. En effet, au regard de la prestation livrée par les hommes de Navizet face à Brive, des inquiétudes légitimes peuvent naître. Le niveau de jeu développé fut bien en dessous de ce qu'on peut attendre d'une équipe de Top 14. Certes, il manquait le capitaine Fulgence Ouedraogo (absent du terrain, mais très présent par ailleurs dans la vie du groupe), ou d'autres cadres, mais ces absences ne peuvent, à elles seules, expliquer la déroute de Monptellier, qui va devoir impérativement se ressaisir.

Le pack au supplice

Dans la guerre des packs, celui de Montpellier, largement dominé par son homologue, voire pire, humilié par moments, a fait preuve d'une évidente infériorité. Battus dans les rucks, en mêlée fermée ou à l'impact, il était dès lors très dur pour les Héraultais d'envisager une issue favorable au match. Oui, les départs de Picamoles pour Toulouse, ainsi que celui de Baiocco au Racing pèsent dans ce huit, qui a de fait perdu de sa puissance et de sa combativité. Mais les choix dans la composition de l'équipe peuvent aussi l'expliquer. En effet, le déplacement à Brive aurait-il été galvaudé, ou pris à la légère ? Il semble qu'en tout cas, toutes les forces vives n'ont pas été utilisées. Macurdy sur le banc, Petit hors du groupe, Trinh-Duc remplaçant, des décisions qui se sont payées cash. "On mesure l'ampleur de la tâche, il nous reste beaucoup de chemin à parcourir pour être au haut niveau", déclarait Lacoste réaliste, après la défaite en amical face à Toulouse. A la reprise, le fossé ne semble pas s'être vraiment réduit.

Une équipe remaniée

Pour la réception de l'Usap, championne en titre, samedi, Bés, Britz et Lacoste ont fait le ménage, et ont manifestement décidé de muscler l'effectif. Il faut dire que le manager général, Denis Navizet, livrant à chaud son sentiment sur le match, faisait un constat sans appel : "Symboliquement, ce qui s'est passé fait mal. Au niveau de l'état d'esprit, tu n'as pas le droit de rendre une telle copie. Tout commence et le doute s'installe."

Les entraîneurs savent qu'une réaction est indispensable pour relancer cette équipe qui vit déjà sous pression, et qui va avoir besoin de retrouver de la confiance. Si on refuse de parler de sanctions, une remise en cause collective a eu lieu cette semaine. Conséquence directe, Thiery, Brana, Ouedraogo, Petit (qui prend logiquement la place de Toleafoa, dominé par Barnard en mêlée), le jeune et prometteur De Marco font leur entrée, alors que Trinh-Duc (au centre, Paillaugue prenant l'ouverture) et Macurdy sont titulaires.

Montpellier, qui a récupéré tous ses joueurs cadres, n'a plus d'excuses et devra montrer un autre visage à domicile. Une victoire face au champion en titre serait à même de donner un nouvel élan au MHR.

Rugbyrama

Brive au révélateur


Solides vainqueurs de Montpelliérains diminués samedi dernier, les Brivistes abordent leur match à Toulouse en tant que leader du Top 14. Alors que le club se montre encore ambitieux cette saison, ce déplacement sera un véritable test pour juger du niveau réel de l'équipe corrézienne.

Brive a réussi son entrée en matière. Pour la première fois depuis la saison 2005-2006, le club corrézien a entamé sa campagne en championnat par un succès. Et les Brivistes y ont mis la manière contre Montpellier (30-9). "L'objectif comptable est rempli, c'est ce qu'on voulait. Concernant les ingrédients qu'on voulait mettre dans cette rencontre, c'est également rempli", se réjouit le manager Laurent Seigne. Cerise sur le gâteau, ses hommes abordent la deuxième journée en position de leader grâce à leur bonus offensif acquis dans les dernières minutes. Pourtant, au moment d'aller affronter le Stade toulousain, la performance reste à relativiser. Est-ce les Brivistes qui ont été solides ou leurs adversaires qui ont été faibles ?

Montpellier, qui avait choisi de laisser plusieurs cadres au repos pour cette rencontre, a rendu une copie si triste qu'il est bien difficile d'évaluer le niveau réel de la prestation corrézienne. Laurent Seigne en est conscient : "Ce n'est qu'un match. Il ne faut surtout pas emballer le moteur. Chaque week-end, ce sera remis en question. On n'a vraiment que du lourd qui arrive". Et comment ! Après Toulouse, ce sont Clermont et Perpignan qui se dresseront sur le chemin des Corréziens. Autant dire que dans trois semaines, ils en sauront beaucoup plus sur leurs capacités. Auteur d'un recrutement ambitieux, le club briviste apparaît comme un sérieux outsider. Et ne cache pas ses objectifs : finir à nouveau dans les six premiers, voire essayer de concurrencer les ténors du Top 14. Reste à savoir s'il en a les possibilités. En ce sens, le révélateur toulousain arrive peut-être au bon moment. "Ce sera forcément un test intéressant. C'est bien de jouer ce genre d'équipes très vite".

La défaite de l'an passé en tête...

La question est donc de savoir si, après ses débuts encourageants, Brive pourra rivaliser avec les meilleures équipes du championnat. Simple coïncidence… L'an passé, quand les Corréziens, 5e début avril, semblaient pouvoir se mêler à la lutte aux demi-finales, ce sont les Toulousains qui, à Amédée-Domenech, les avaient ramenés sur terre (défaite 10-42). Et leur avait fait prendre conscience du chemin qui les séparait encore des premières places. Ce match est toujours dans les mémoires : "L'année dernière, avant que les Toulousains arrivent à Brive, on pensait qu'ils n'étaient pas dans une bonne dynamique. 80 minutes après, nous les avions mis dans une super dynamique", se rappelle le manager. Cette fois, si les "noir et blanc" font profil bas, ils comptent bien passer l'obstacle. Ou du moins prouver qu'ils ont changé de dimension.

"Nous irons là-bas pour faire la meilleure prestation possible et donc pour gagner. De toute façon, nous ne lâcherons aucun match, que ce soit à domicile ou à l'extérieur ", lâchait l'ouvreur Luciano Orquera, il y a quelques jours, du bout des lèvres. Mais du côté de Toulouse, les internationaux sont de retour. Clerc, Médard, Dusautoir, Heymans et autres… Même en l'absence de Frédéric Michalak, blessé à la cuisse, Guy Novès devrait donc sortir l'artillerie lourde. Et après une performance mitigée à Montauban marquée par un succès à la dernière seconde, les Toulousains auront certainement envie de faire respecter la hiérarchie établie. Une hiérarchie que les Brivistes rêvent secrètement de bousculer… Ce qui est certain, c'est que samedi, ils connaîtront leur premier véritable examen de la saison.

Rugbyrama

La 2e journée en questions


Brive et Castres ont impressionné pour l'ouverture du championnat, mais parviendront-ils à confirmer ? De même, Biarritz a l'occasion de réagir et Toulon de remporter son premier match à Mayol. Retrouvez, en quelques questions, ce qu'il faut savoir sur la 2ème journée de Top 14.

Brive et Castres vont-il confirmer ?

Brive et Castres sont les deux équipes qui ont marqué les esprits lors de la première journée de championnat. Mais il faut maintenant confirmer. Et ce ne sera pas une mince affaire pour les Corréziens. Leaders grâce à leur succès bonifié (30-9) sur Montpellier (le seul de la journée), les Brivistes effectuent un périlleux déplacement à Toulouse. Si leur performance a impressionné face aux Héraultais, elle est toutefois à relativiser puisque leurs adversaires avaient laissé plusieurs cadres au repos. Le match face aux Haut-Garonnais, regonflés après leur victoire sur le fil à Montauban (17-16) et qui récupéreront plusieurs de leurs internationaux, en dira davantage sur le réel niveau actuel des hommes de Laurent Seigne. Quant aux Castrais, la tâche s'annonce, en apparence, moins ardue. Solides vainqueurs sur le terrain de Biarritz (24-12), ils reçoivent Bourgoin pour leur première rencontre à Pierre-Antoine. Mais eux aussi se sont imposés contre une formation diminuée la semaine dernière. Le test face aux Isérois sera donc intéressant à suivre même si ces derniers seront encore privés de plusieurs joueurs en raison des licences bloquées par la DNACG. La première place du classement est peut-être au bout du chemin.

Le RC Toulon va-t-il gagner son premier match à domicile ?

Les retrouvailles entre Toulon et le Racing pourraient être bouillantes. En effet, les deux anciens ogres de Pro D2 vont à nouveau en découdre à Mayol, mais dans l'élite cette fois. Les objectifs sont pourtant bien différents pour deux équipes décidément ambitieuses cette saison. D'un côté, le club francilien voyagera l'esprit libéré après son précieux succès en terres albigeoises (19-13). Alors que le promu se déplaçait deux fois lors des deux premières journées, l'essentiel est déjà acquis, à savoir une victoire. Le match à Toulon peut donc être tout bénéfice pour les coéquipiers de Lionel Nallet, qui devraient jouer sans pression. Ou avec une pression inférieure à celle qui sera les épaules varoises. Car de l'autre côté, les joueurs de Philippe Saint-André n'ont pas vraiment le droit à l'erreur. Auteurs d'un match nul à domicile contre le Stade français (22-22), ils ne peuvent pas se permettre d'enchaîner un deuxième résultat décevant à la maison. Au-delà, les Varois devront franchir un cap dans le jeu. En se montrant peu ambitieux et en abusant du jeu au pied face aux Parisiens, ils ont démontré qu'ils étaient encore une équipe en construction. Ils ont l'occasion d'assurer les fondations.

Biarritz va-t-il réagir ?

Biarritz a incontestablement réalisé la très mauvaise opération de la première journée. Battue logiquement à domicile par Castres (24-12), les Basques se sont mis dans une position peu confortable. Ils ont certes des circonstances avec les absences de leurs internationaux ou la blessure d'Imanol Harinordoquy mais cette défaite inaugurale fait tâche. Et une nouvelle contre-performance plongerait les Biarrots dans la crise. Du coup, le faux pas est interdit samedi contre Albi. Un nouveau match à Aguilera et donc une occasion parfaite de laver l'affront tarnais, voire de se relancer. "Débuter aussi mal une saison n'est pas une bonne chose... On attend face à Albi une réaction qui ne devra pas être épisodique ", explique le directeur sportif Laurent Rodriguez. Au-delà d'un résultat positif indispensable, ses hommes devront donc convaincre dans le jeu. Mais en face, si les Albigeois sont loin d'être favoris, ils chercheront eux aussi à ramener des points de Biarritz après la défaite à domicile face au Racing Metro.

Les champions de France sont-ils encore en rodage ?

Après leurs deux défaites en matchs de préparation, l'inconnue était entière autour de l'état de forme de Perpignan avant l'ouverture du championnat. La victoire contre Bayonne (28-20) a apporté des premiers éléments de réponse. Si la partition des Catalans était loin d'être parfaite, ces derniers ont eu le mérite de rassurer. Et de faire preuve d'assez de maîtrise pour l'emporter au final. Mais les Bayonnais, qui ont laissé douze points au pied en route, auraient pu espérer mieux de leur déplacement sur la pelouse des champions de France. Des champions en titre qui ont pêché dans plusieurs secteurs, dont celui de la finition, symbole d'une formation peut-être encore en rodage. Ils passeront donc un test plus probant samedi à Montpellier (16h), face à une équipe en quête de rédemption après sa pâle défaite à Brive (30-9). Les Héraultais sont dans l'obligation de se rattraper et les Perpignanais devront démontrer que, même s'ils ne sont pas à 100%, ils ont quand même franchi un cap dans leur montée en puissance.

Rugbyrama

Les Bleus pressés de débuter


Privés de la première journée de Top 14, onze joueurs du XV de France sont autorisés à retrouver les pelouses du Championnat ce week-end.

Sept joueurs aptes
Plus de deux mois (13 juin) après la victoire épique du XV de France à Dunedin face à la Nouvelle-Zélande (27-22), onze internationaux sont autorisés à retrouver le chemin du Top 14. Après le retour de neuf Bleus lors de la première journée dont Yannick Jauzion (Toulouse), Sebastien Chabal (Racing-Metro) ou Mathieu Bastareaud (Stade Français), sept autres joueurs présents au pays des Blacks puis des Wallabies vont donc fouler les prés hexagonaux : Julien Arias (Stade français), Lionel Beauxis (Stade Français), Florian Fritz (Toulouse), Damien Chouly (Perpignan), Guilhem Guirado (Perpignan), Maxime Mermoz (Perpignan), Rémy Martin (Bayonne).


Deux convalescents et une exception
Parmi ses onze "nouveaux", seuls Dimitri Yachvili (Biarritz) et Nicolas Mas (Perpignan) manqueront à l'appel. Le demi de mêlée biarrot est victime d'une coupure à un tendon et sera indisponible pour au moins trois semaines. Le pilier catalan a lui été opéré de l'appendicite il y a dix jours et doit encore observer une semaine de repos.

«Je veux pouvoir travailler plus, plus longtemps» Dimitri Szarzewski
Reste enfin le cas de Dimitri Szarzewski (Stade Français), qui n'effectuera sa rentrée que le 2 septembre, face à Montauban. «Avant la fin de la saison dernière, j'avais demandé un programme individuel à la reprise pour pouvoir travailler plus, explique le talonneur parisien dans les colonnes de L'Equipe. Je m'entraîne au rugby avec tout le monde mais j'ajoute des séances de musculation et de physique.»

Après huit semaines (quatre de repos et quatre de préparation), les derniers bleus à retrouver le chemin du Top 14 sont ainsi parfaitement motivés pour se frotter aux joutes du Championnat malgré une forme pas encore optimale.


L'Equipe

Van Niekerk sera bien là

Après un match nul prometteur à domicile face au Stade Français (22-22), les entraîneur de Toulon Tana Umaga, Thomas Whitford et Aubin Hueber ont communiqué un groupe de 26 joueurs pour affronter le Racing-Metro samedi (16h30). A noter que le capitaine Joe Van Niekerk fait son retour.


Le groupe

Avants: Auelua, Bastères, Bruno, Chesney, Djoudi, El Abd, Emmanuelli, Kubriashvili, Lea'aetoa, Fernandez Lobbe, Missoup, Senekal, Skeate, Suta, Van Niekerk

Arrières: Fauqué, Giacobazzi, Henjak, Kefu, Lamont, Loamanu, Marienval, May, Robinson, Sinoti, Wilkinson.

Quatre joueurs «bloqués»

En vertu de la convention collective, quatre joueurs ne pourront participer à la 2e journée de Top 14. Alors que dans un premier temps, seuls le centre de Brive Riki Flutey et l'ailier de Biarritz Takudzwa Ngwenya semblaient concernés, les Fidjiens Seremaia Baï (Clermont) et Filimone Bolavucu (Bayonne) devront également observer une semaine de plus sans match. Ils faisaient partie de l'équipe qui a battu le Japon (40-39), le 3 juillet dernier, dans le cadre de la Coupe des nations du Pacifique.

Conjurer les vieux tourments

Défait à domicile par Castres pour le premier match de la saison (12-24), Biarritz retrouve Albi, samedi à Aguiléra, avec l'appréhension de ressusciter les maux de l'an passé.

Le Biarritz Olympique est dans l'obligation de s'imposer face à Albi.(EQ)Biarritz pensait certainement avoir tout fait durant l'intersaison pour éviter une telle problématique dès la deuxième journée : comment écarter l'écueil d'une seconde défaite à domicile face à Albi et ses gros bras ? Alors que la fin de saison et la série de matches amicaux (victoire devant Clermont et Toulouse) permettaient aux Biarrots d'y croire, les Castrais ont assené aux Basques et à leur staff un sacré mal de tronche. «Un flop complet», selon Jean-Michel Gonzalez.


Donner du volume au jeu
Laurent Rodriguez, directeur sportif du BOPB, attend pour sa part une réaction immédiate. «C'est une énorme déception par rapport au travail que nous avons engagé depuis six semaines. On a été mauvais partout, aussi bien devant que derrière.» Avec 21 plaquages ratés sur 70, «une aberration», Biarritz a été étouffé par l'impact physique des Tarnais. Sans parler des maladresses des lignes arrières dans le jeu de passes. Résultat : 14 pénalités concédées.


Défaillant dans le jeu au sol, le XV de Jack Isaac tombe donc dans le médiocre dès que ses grognards (Harinordoquy, Traille, Yachvili, Barcella) ne sont pas là. Et c'est plus largement la densité du groupe qui est remis en question.


Une semaine sous tension
Blessé au tendon jusqu'à la fin du mois, le demi de mêlée Dimitri Yachvili avoue que la semaine a été «très tendu». «Studieux et appliqués» à l'entraînement avec un gros travail effectué en conquête et en défense, les Biarrots montreront à n'en pas douter un visage plus conquérant face au SCA avec les retours notamment de Damien Traille et Fabien Barcella. C'est bien là l'unique réjouissance du moment. - V. P-L

L'Equipe

Castres ne croit pas au hasard

Après sa victoire "surprise" à Biarritz (12-24), Castres semble (enfin) en mesure de jouer les trouble-fêtes dans le Top 14. Et la métamorphose des Tarnais ne laisse rien au hasard.

Avec douze nouveaux joueurs et une quinzaine de départs, le Castres Olympique pouvait redouter son déplacement sur le pré de Biarritz. Mais en moins de six semaines, Laurent Travers et Laurent Labit, débarqués de Montauban cet été, ont sans doute réussi le plus délicat : obtenir la cohésion du groupe tarnais. La victoire sur le BO lors de la première journée (12-24) symbolise à elle-seule ce CO métamorphosé. Si loin de sa nonchalance passée. «C'est la victoire de l'état d'esprit», insiste Travers qui souhaite désormais éviter «une désillusion face à Bourgoin».


Trois déplacements en quatre journées : le cheminement des Tarnais pourrait très vite raviver de mauvais souvenirs sans cette «abnégation et cette vaillance» nées à l'intersaison face à Dax et au Leicester. Pour le trois-quart Marc Andreu, auteur de deux essais samedi, ce succès a parfaitement été préparé. «On avait envie de faire quelque chose. On était dans notre petit coin. Les coaches nous ont bien parlé, un très bon discours.»


Comment enchaîner ?
Conscient d'avoir encore des lacunes, notamment en touche, le XV du Tarn sait surtout que sa vitalité dans ce Top 14 dépendra de sa bonne tenue à Pierre-Antoine, là où il avait vacillé huit fois en treize rencontres la saison dernière. Sauvé in extremis de la relégation, les Castrais ont bien assimilé que le Championnat ne leur épargnerait rien si d'aventure leur vigilance venait à céder à l'euphorie


L'Equipe

Elongation pour Mignoni

Touché à la cuisse gauche contre le Stade Français lors de la première journée (22-22), le demi de mêlée du RC Toulon Pierre Mignoni (32 ans, 1, 67 m, 75 kg, 28 sélections) a passé une IRM jeudi. Il souffre d'une élongation de l'adducteur gauche et sera indisponible pour le match de samedi contre le Racing-Metro. L'ancien Clermontois pourrait être rétabli pour le déplacement à Albi le 29 août. «En tout cas je suis rassuré, car je craignais une déchirure», a expliqué le Toulonnais.

Toulon : Saint-André méfiant


Philippe Saint-André, le président délégué au sportif de Toulon, se méfie du Racing qui, selon lui, a « plus de repères communs ».

« Le Racing-Métro est bien place car c’est la même équipe que la saison dernière, a expliqué Philippe Saint-André en conférence de presse. Ils n’ont changé que trois joueurs en gardant l’ossature de la dernière saison. Ils ont des repères communs, un peu plus que nous. De notre côté, on doit s’améliorer par rapport au match contre le Stade Français. Si on y arrive, on peut espérer s’imposer samedi. »

Vendredi 21 Août

20h35, Canal + Sport
> Bayonne / Paris


Samedi 22 Août

16h00, Rugby +
> Biarritz / Albi : (*204)
> Clermont / Montauban (*203)
> Montpellier / Perpignan (*202)
> Toulouse / Brive (*201)

16h25, Canal +
> Toulon / Racing-Métro 92

20h35, Canal + Sport
> Castres / Bourgoin

* Entre parenthèse, les canaux de retransmission sur Rugby+

Racing : Le groupe pour Toulon


L'encadrement du Racing-Métro 92 a communiqué le groupe qui se déplacera à Toulon samedi lors de la 2eme journée du Top 14. Le club parisien enregistre plusieurs retours importants dont celui de Jérôme Fillol.

Avants : Baiocco, Chabal, Cronje, Dellape, Festuccia, Galindo, Leo'o, Lo Cicero, Merabet, Nallet, Noirot, Tuugahala, Van Der Merwe, Vaquin

Arrières : Berry, Chavancy, Fillol, Fortassin, Masi, Scarbrough, Vakaola, Ward, Wisniewski




Toujours pas de Fabrice Culine qui n'est pas blessé mais indisponible