Parlons de France / Angleterre

Ah, cela faisait longtemps qu'on avait pas eu une finale comme celle-là, et qui plus est avec un grand slam à la clé.
Appétissant comme dessert pour clore le tournoi.

Les français surfent sur la vague des succès quand les anglais sortent d'un tournoi pour le moins morose. Néanmoins, je crois que cela sera plus serré qu'on ne pourrait le croire.

Parce que les français jouent comme des boeufs. Que leur puissance est l'un de leur atout-clé, et que les anglais sont en ce domaine nettement plus consistants que les gallois, irlandais, écossais ou italiens réunis.
Ensuite parce que les anglais ont une fâcheuse tendance à se mettre au niveau de leurs adversaires.
Et puis s'ils ne s'étaient faits truander à domicile par la filouterie irlandaise (accompagnée d'un laxisme arbitral exagéré), ils seraient tout de même invaincus...

En tout cas, il y aura de beaux duels. Notamment au premier abord:

Dan Cole vs Thomas Domingo. Le duel des jeunes chefs.
Steve Borthwick vs Lionel Nallet. Le duel des vieux grognards.
Joe Worsley vs Thierry Dussautoir. Le duel des pénibles.
Danny Care vs Morgan Parra. Le duel des teignes.
Mathew Tait vs Mathieu Bastareaud. Le duel des opposés.

Il y a vraiment plein de choses à dire sur ce choc. Et plein de choses à attendre...

Alors, chapitre 1 de la confrontation: les bases, la conquête.

Alors que les français ont quasiment détruit tout le monde en mêlée cette année (exception faite, assez surprenante des ritals), ils vont avoir là une mêlée très consistante en vis-à-vis.
Si nous admirons notre jeune révélation Thomas Domingo, il va avoir un très sérieux duel avec un autre nouvel arrivant sur la scène international, Dan Cole. Et ce n'est pas le genre à se faire détruire en mêlée. De l'autre côté Tim Payne n'est pas un dieu de la mêlée mais est très expérimenté. Il devrait tenir le coup face à Mas.
Hartley est aussi un talon qui aime l'exercice de la mêlée. La confrontation avec Servat devrait être bouillante.

En touche, là encore, aucune équipe ne prend un avantage décisif. Borthwick est un habitué de la chose, plus habile que Nallet, mais les français compensent par une troisième ligne très sauteuse. Hari et Bonnaire ne sont pas des seconds choix. Ni Easter, ni Worsley ne sont à leur nieau en touche.

Voilà. Rien n'est donc joué d'avance, tout au moins en conquête.

Néanmoins le pack anglais, bien qu'ultra-puissant sur le papier peine dans ce tournoi. Blousé par les irlandais, il n'a jamais vraiment dominé ni les gallois, ni les italiens, ni les écossais. Il hésite entre prendre le jeu à son compte, ou suivre ses arrières sur la largeur, et du coup, il ne fait bien ni l'un, ni l'autre.
Le pack français lui est rayonnant. Les français commencent à attaquer avec leurs avants. Au ras, au ras, au ras, puis au milieu du terrain derrière les avants déguisés en centres que sont Jauzion et Basta. La simplicité est la vertu clé de cette équipe.

La troisième ligne française couvre beaucoup de terrain, et est plus mobile, joueuse et complémentaire que sa rivale. La troisème ligne anglaise est peut-être le maillon faible anglais. Ils ont un jeu qui vise les largeurs mais un 8 qui est un troisième pilier. Excellent avec Ashton, Easter, bien qu'expérimenté n'est pas vraiment convaincant. Sa grande force est de lancer du jeu debout dans l'axe, mais cette option de jeu n'est pas vraiment utilisée par Johnson. Du coup, il semble inutile.
Moody parait à côté de ses pompes. La bonne nouvelle est le retour de Worsley, très précieux. Un changement judicieux serait le glissement de Haskell, en forme lui aussi, en 8, au profit d'un 6 plus coureur, mais Johnson change bien peu de choses depuis le début du tournoi. Jordan Crane représente aussi une option de premier choix. A voir donc.

Merci Dédé

Merci Dédé! Belle présentation de ce match! Allez les Bleus.

Chapitre 2, la charnière.

Les deux équipes ont en commun d'avoir comme véritable patron leur demi de mêlée. Deux grandes gueules et deux teignes. Tous deux ont écopé dans ce tournoi d'un carton jaune déjà.
Morgan Parra, lui c'est le genre star. Il aime bien diriger, commander. Il aime bien faire la différence, se mettre en avant. Buter... Provoquer... S'énerver. C'est un vrai acteur (il doit être insupportable pour ses coéquipiers). Cela a ses avantages, mais aussi ses inconvénients. Lorsqu'il est contrarié, il peut péter un câble ou sortir complètement de son match.

Danny Care lui est plus régulier dans le jeu. Mais c'est aussi un joueur nerveux qui parfois cède aux provocations adverses.
Sinon, il n'a pas de gros défaut. Ce n'est pas un grand gestionnaire mais c'est par contre un très bon joueur de ballon.

Au niveau des dix, c'est un peu l'inconnue car on ne sait pas qui sera aligné côté anglais. Wilkinson a été touché contre l'écosse. Il semblerait qu'il soit prêt, mais son intégrité physique ne garantit pas sa place en 10. Il ne fait pas du tout l'unanimité Outre-manche. Son animation est en question. A mon avis, s'il avait son taux de réussite habituel au pied, le débat ne prendrait pas une telle ampleur. Ou carrément n'aurait pas lieu du tout.
En soi, lui enlever le 10 ne serait pas forcément une mauvaise idée. Il ne fait pas de mauvais matchs, mais il se met une pression de dingue. Et il s'expose trop. Il veut trop en faire. Le mettre remplaçant ou premier centre le protégerait.
Le hic, c'est qui à la place? Johnson a trop ménagé Wilko et trop peu Cipriani qui du coup s'exile aux reds. Or des joueurs de cette envergure, et surtout avec une telle longueur au pied et une telle vista, c'est rare, quoiqu'en dise Guscott. Il manque maintenant.
Flood ne me convainc pas (et surtout cela condamne l'option wilko en 12). Mais que dire de Hogdson qui a été rappellé! Pourquoi snober Ryan Lamb? Ou Shane Gheraghty? Ce dernier est déjà dans le squad, mais a priori derrière Flood.
Côté français, pas de surprise, même pas de possibilité choix d'ailleurs, ce sera TD. Je vais arrêter de me plaindre: après tout, les sudafs ont bien été sacrés avec Butch James à l'ouverture, alors pourquoi pas... Même si James a quand même un autre pied que notre TD national...
En attendant, je ne sais pas quel sera le scénario du match, mais il est possible que sa capacité à gérer des matchs serrés soit mise à l'épreuve. Intéressant pour TD, qui il faut bien le reconnaitre s'est amélioré de match en match durant ce tournoi. Surtout pour son animation. Pour le jeu au pied, on verra peut-être samedi.

Chapitre 3. Le numéro 13.

Bon, voilà, je ne pouvais pas ne pas faire un petit mot sur l'opposition entre les deux mathieu, Tait et Bastareaud.

Déjà parce qu'on a face-à-face les deux meilleurs 13 du tournoi. Ensuite parce que tout les oppose. L'ange blond contre le black bastard. 115 kilos contre 92... La force brute contre l'élégance.

Une superbe opposition de style.

Mathew Tait est un joueur complet. Accompli techniquement, bon au pied (On a voulu à tort le replacer à l'arrière), qui a une bonne vision du jeu et sait faire des passes. C'est surtout un formidable preneur d'intervalle, avec des appuis et beaucoup de vitesse. Il a notamment cette capacité plutôt rare, mais qui fait les bons centres, à changer ses appuis à pleine vitesse lorsqu'il réceptionne le ballon. Un peu un physique à la David Marty, sauf que ce dernier est un besogneux bossu. Tait lui est élégant et va défier ses adversaires buste et tête droits, en jouant de ses jambes. Redoutable en un contre un, ou lorsqu'il prend un trou. Très agréable à voir jouer, bien que discret.

Mathieu Bastareaud est lui beaucoup plus spectaculaire et plus voyant. On ne sait toujours pas s'il sait faire des passes, à part sous le coude, mais il est terriblement efficace. Sa force? Sa puissance naturelle. Alliée à de sacrés appuis qui font de lui le meilleur perforateur d'Europe, qu'on a hâte de voir se frotter à un Nonu. Joueur qui aime le contact, qui a besoin de marquer ses adversaires, et qui ne recule quasiment jamais à l'impact. Ses appuis lui permettent cependant malgré tout de placer régulièrement des cad-deb qui font mal. Grosse sensation.

Les deux joueurs sont de très rudes défenseurs. Bastareaud est un grand amateur de tampons. Tait ne rechigne jamais au plaquage et malgré un physique plutôt léger est un bon défenseur.

L'un vient de la banlieue parisienne, l'autre est je crois plutôt bien-né. L'un a fait des frasques médiatiques, l'autre est tout en réserve. L'un est un coéquipier modèle et apprécié, l'autre a des relations plutôt timides, sinon troubles avec ses équipiers...

Bref, un duel qui vaudra le coup d'oeil, j'espère...

C'est vrai que le seul susceptible de "couvrir" le poste de 10 , c'est Jauzion !
...De là à penser que la 3ème ligne anglaise va "viser" TD...!
Pour le reste côté anglais, Gerarghty me parait le plus talentueux offensivement mais avec Johnson... pas de risque qu'il soit titularisé !

Chapitre 4. Les lignes arrières.

Les anglais n'ont fait qu'une chose positive depuis le début du tournoi, ce sont les quelques premiers temps de jeu des arrières. Armitage, Tait, Monye et Cueto sont en jambes. Malheureusement, ces mouvements n'ont jamais abouti. C'est bien le problème des anglais, la continuité et la transformation du jeu. Autre problème, la méforme de Ricky Flutey. Complètement à côté de ses pompes. Du coup, l'axe 10-12 est bien faiblard. Obligeant souvent Wilkinson à devoir rentrer dans la meule, ou Tait à faire la navette entre les trois postes 10, 12 et 13.
Armitage semble en danger face à Foden. Pourtant il n'a pas déçu. Pas de faute de gout, un bon jeu au pied, des belles cannes. Il est peut-être moins créateur que Foden, mais celui-ci est un peu surcoté. C'est la grande cote du moment. Cueto lui est le plus audacieux. Il n'hésite pas à remonter les ballons. A jouer. Monye est certainement le meilleur ailier anglais du moment. Impressionnant. S'il ne joue pas, ce sera un coup dur. Sinon, s'il est en forme, il sera à surveiller comme le lait sur le feu. Des courses rectilignes, mais tellement rapides.

Du côté français, les ailiers ont très peu de ballons. Tout est réservé à Trinh-duc, Jauzion et Bastareaud. Voilà, c'est tout. On pourra bien rigoler tout de même de Lièvremont fustigeant le jeu réducteur des irlandais l'an dernier...

Globalement, les anglais semblent meilleurs derrière et les français meilleurs devant.

Alain Penaud prédisait que les anglais pourraient prendre une fessée. C'est tout à fait possible. Mais honnêtement, le niveau des anglais, ce sera la surprise totale. S'ils se font distancer, ils n'auront pas le rugby pour revenir, mais tous leurs matchs jusqu'ici sont été serrés. S'ils restent dans la course, et que les français doivent faire le jeu, ce sera plus compliqué. ILes français ont profité de la faiblesse du pack écossais. De l'infériorité numérique anglaise. Des interceptions face aux gallois. Du laxisme italien. On les attend quand même sur le jeu, dans un match serré. Les anglais sauront-ils rester dans le match et résister à la furia francese? Sauront-ils relever le défi imposé par le pack français? Ce serait souhaitable pour la qualité du match et le suspens. Sinon, on ne verra que le triophe des français et l'agonie anglaise. Les anglais ont tout de même besoin de faire quelque chose ici à Paris. Les français eux auront raté leur tournoi s'ils ne s'imposent pas.

Confrontation vraiment intéressante.

Bastareaud revient au centre à la place de Marty.
C'est le seul changement pour samedi.

Le retour de notre inglorious Bastar'd me semblait inévitable.

Par contre côté anglais, Armitage serait hors des 22. Grosse connerie à mon sens. Et Tindall serait rappelé, ce qui mettrait la participation de Tait en doute. Encore une grosse connerie. Tindall est un bon joueur, mais il ne rivalisera jamais avec Bastar'd en puissance. Et d'ailleurs, il s'était fait ridiculiser lors de leur dernière confrontation. Tait est en forme, c'est bête de le sortir.
Ashton semble dans les satrting-blocks pour remplacer un Monye inapte. Encore une grosse perte.
A mon humble avis, succession, si cela se confirme de très mauvais choix... Monye, on n'y peut rien, mais Armitage et Tait...

D'autant que Moody lui aussi serait titulaire!

dédé a écrit:

Le retour de notre inglorious Bastar'd me semblait inévitable.

Par contre côté anglais, Armitage serait hors des 22. Grosse connerie à mon sens. Et Tindall serait rappelé, ce qui mettrait la participation de Tait en doute. Encore une grosse connerie. Tindall est un bon joueur, mais il ne rivalisera jamais avec Bastar'd en puissance. Et d'ailleurs, il s'était fait ridiculiser lors de leur dernière confrontation. Tait est en forme, c'est bête de le sortir.
Ashton semble dans les satrting-blocks pour remplacer un Monye inapte. Encore une grosse perte.
A mon humble avis, succession, si cela se confirme de très mauvais choix... Monye, on n'y peut rien, mais Armitage et Tait...

D'autant que Moody lui aussi serait titulaire!

Johnson cherche avec Tindall un mec capable de freiner Basta...à voir !
Sinon, Armitrage est talentueux mais Foden (...dans un autre monde, nous faisions signer Hayman et Foden à Agen !!! ) tout autant...encore faut-il avoir des ballons et être autorisé à les relancer !
Selon la presse anglaise, Flood serait aussi susceptible de remplacer Wilkinson en 10... !
Cette équipe anglaise est promise à la correction ?
Donc..gare !!!

Pfff. Grosse déception avec cette équipe anglaise (Payne-Hartley-Cole-Deacon-Shaw-Moody-Easter-Worsley-Care-Flood-Ashton-Flutey-Tindall-Cueto-Foden).

Enfin en fait, une grosse déception, le remplacement de Tait par Tindall. C'est largement sous-estimer Tait que de le juger incapable de contenir Bastar'd. Au lieu de cela, il met un Tindall certes expérimenté mais exactement dans le même registre que Bastar'd mais en moins fort. Je vous l'annonce de suite, Tindall, il l'a déjà perdu, son duel.
Vraiment dégouté de ne pas avoir mon face-àface BAstar'd-Tait.
En plus Tait, c'est un des meilleurs anglais du tournoi. A côté de lui Flutey a été inexistant. Moins bon que Roberts, que D'Arcy, que Morisson (c'est déjà plus gênant), et même que Garcia (et là, c'est tout dire!). Tait lui a dominé tous ses vis-à-vis.
Mais bon, bien que nul à **°_°**, il est considéré comme un maillon important. Dommage. Il est possible aussi qu'avec un bourrin à ses côtés, il ait une meilleure complémentarité.

Deuxième changement mi-figue, mi-raisin. Mettre deux coureurs en troisième-lette aile, c'est bien. Mais il fallait le faire au détriment de Easter, pas de Haskell... Ce dernier en 8 serait royal.

Après, ménager wilko me semble bien. Je ne suis pas fan de Flood mais tant pis. Et pluis les fluflu (flood-flutey) s'entendaient bien l'an dernier, alors... L'idéal pour lui serait de le faire rentrer en 12. Mais bon, je rêve... Johnson n'est pas Ashton...

Sans l'ange blond (Tait hein, pas Wilko), le match perd quand même beaucoup de saveur...

France-Angleterre : nos meilleurs et nos pires souvenirs



Tournoi VI Nations


VIDÉOS -- C'est une longue histoire. Parfois très belle, parfois moins. Un duel jamais éteint, en tout cas sans cesse rallumé sur les prés d'hivers brûlants et parfois même de lointains étés. Au rugby comme ailleurs, Anglais et Français se détestent avec une brave et presqu'émouvante fidélité. Du coup, l'album de souvenirs déborde d'images inoubliables…France-Angleterre. Nos meilleurs et nos pires souvenirs.


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TOP 5 DES VICTOIRES

1927 : première

2 avril 1927. à Colombes, France 3- Angleterre 0 (M-T 3-0).- Adolphe Jaureguy mérite bien une place en pleine lumière dans le jardin prestigieux du rugby tricolore. C'était lui le premier capitaine victorieux des Anglais après des années de patience. Quand les Bleus ont enfin réussi à faire chuter les « inventeurs » de ce sport grâce à un essai de Vellat, c'était la 17e confrontation entre les deux sélections ! Quinze défaites et un nul avaient sanctionné leur parcours face aux bourreaux britanniques.

1951 : chez eux !

24 février. À Twickenham, Angleterre 3-France 11 (M-T 3-5).- Arcalis, Pomathios, Belletante, Brun, Porthault, Alvarez, Dufau, Prat, Basquet, Bienes, Mias, Foures, Bernard, Pascalin et Bertrand. On ne résiste pas à vous rappeler la composition de l'équipe qui, pour la première fois, est rentrée d'Angleterre avec dans la musette, non pas la défaite habituelle, mais une victoire, une vraie. Un succès après dix tentatives infructueuses…

1972 : fête à Colombes

À Colombes. France 37-Angleterre 12.- C'était la « der » à Colombes. Autour de Walter Spanghero, les Français ne pouvaient permettre aux Anglais de gâcher la fête. La victoire fut magnifique avec six essais à la clé, deux pour Duprat, un pour Biemouret, Sillères, Lux et… Walter. Un petit chef d'œuvre au moment de dire adieu à un monument du sport français qui vient de retrouver des couleurs avec le retour du Racing parmi l'élite.

1998 : et de quatre

À Saint-Denis. France 24-Angleterre 17. (M-T 15-3).- Le 21 janvier 1978, les Français avaient déjà réussi une spectaculaire passe de quatre. Vingt ans plus tard, sous la houlette de Raphaël Ibanez, ils récidivent à l'occasion de leur baptême sur la pelouse d'un Stade de France flambant neuf. Deux essais de Bernat-Salles et Dominici, une transformation et deux buts de Lamaison, deux drops de Castaignède et Sadourny ont donné corps à cette quatrième victoire, bizarrement obtenue sur une quatrième pelouse différente (Prétoria en Coupe du monde, Parc des Princes, Twi-ckenham et Saint-Denis).

Vidéo France/Angleterre 1998 : 4e grand Chelem
http://videos.ladepeche.fr/video/iLyROoafvB29.html


2006 : tranquille

À Saint-Denis. France 31-Angleterre 6. (M-T 16-3). -16-0 au bout d'une demi-heure. Pas de suspense pour une fois, et une agréable balade bleu-blanc-rouge dans les lignes anglaises avec au final un des plus larges succès des Français sur les Anglais… Il vaut mieux en profiter quand l'occasion se présente non ?


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Flop 5 DES DEFAITES

1911 : la plus lourde

28 janvier. À Twickenham, Angleterre 37- France 0. (M-T 8-0).- Le voile pudique du tarif des points à travers l'Histoire atténue un peu la lourde défaite du brave beauvaisien Marcel Communeau et de ses camarades en cet hiver 1911. Un peu seulement. Ce terrible 37-0 avec sept essais cinq transformations et deux pénalités équivaudrait aujourd'hui à un non moins douloureux 51-0 soit un nombre de points encaissés supérieur à celui de l'année du record (48 en 2001). À la mi-temps, les Tricolores pouvaient encore espérer. Ils ne savaient pas encore qu'ils étaient en route pour la pire défaite jamais encaissée par les Bleus face à leurs ennemis intimes.

1991 : rêve brisé

16 mars. À Twickenham. Angleterre 21-France 19. (M-T 18-9).- Une seule fois en un siècle de tournoi, les Anglais ont eu l'occasion de priver les Français du Grand Chelem lors du dernier match. C'était en 1991 et ils ne se sont pas gênés... Malgré trois essais de Saint-André, Camberabero et Mesnel, sous le crachin londonien, Blanco et les Bleus ont vu s'évanouir le triomphe entrevu. Revanche demain après-midi...

Essai de légende du XV de France face à l'Angleterre en 1991
http://videos.ladepeche.fr/video/iLyROoafvbIE.html

2007 : douloureuse

13 octobre à Saint-Denis. France 9-Angleterre 14 (M-T 6-5).- Évidemment, ils « nous » ont laissé virer en tête. Évidemment on y a cru jusqu'au bout, mais cette Coupe du monde maudite (défaite inaugurale face à l'Argentine), les Anglais ne pouvaient pas ne pas nous la gâcher un peu plus. En trois minutes (75, 78) et deux coups de pieds (une pénalité, un drop), Jonny Wilkinson a expédié les rêveurs sans le moindre état d'âme en consolante. Comment pourrait-on lui pardonner ?

2003 : en enfer

16 novembre à Sydney. France 7- Angleterre 24. (M-T 7-12).- Une demi-finale de Coupe du monde, c'est toujours compliqué. Face à nos insupportables voisins, c'est l'enfer. En Australie il y a sept ans, Serge Betsen avait monté la (bonne) voie en début de match, mais les premiers points français étaient aussi les derniers. Une blessure toujours grande ouverte.

2009 : la gifle

15 mars à Twickenham. Angleterre 34- France 10. (M-T 29-0).- Celle-là, ils s'en souviennent tous, et c'est peut-être elle qui va les mettre à l'abri de tout péché d'orgueil. Les Anglais de l'hiver dernier, on les disait « pauvres » et « sans génie ». On les estimait « prenables », « bons à jouer » même. Après quarante minutes, ils avaient déjà violé l'en-but de France à… cinq reprises. Le crash n'a toujours pas été élucidé…


Les meilleurs essais du XV de France
http://videos.ladepeche.fr/video/iLyROoafvBrx.html

La Dépêche

Première au SDF !

La France fête ses 100 ans dans le Tournoi. En 1998, les Bleus signent un deuxième Grand Chelem consécutif avec notamment un succès sur l'Angleterre (24-17) pour leur premier match au Stade de France.

http://video.lequipe.fr/video/iLyROoafvBQ-.html

Souvenirs de Grand Chelem : 1998, 1ère au Stade de France 7 février 1998 : le XV de France de Raphaël Ibanez foule pour la première fois le pré du Stade de France, face à l'Angleterre. La pression est intense. Mais comme le rappelle Christian Califano, «quand les Anglais nous ont vu sortir des vestiaires, ils se sont dits, "on va vraiment passer un mauvais moment"...» Avec trois essais Philippe Bernat-Salles (2) et Christophe Dominici, les Bleus de Jean-Claude Skrela et Pierre Villepreux s'imposent 24-17.

L'Equipe

Les équipes de départ

Le XV de France

Poitrenaud - Palisson, Bastareaud, Jauzion, Andreu - (o) Trinh-Duc, (m) Parra - Bonnaire, Harinordoquy, Dusautoir (Cap.) - Nallet, Pierre - Mas, Servat, Domingo

Remplaçants : Malzieu, Marty, Yachvili, Lapandry, Chabal, Poux, Szarzewski

Le XV d'Angleterre

Foden - Cueto, Tindall, Flutey, Ashton - (o) Flood, (m) Care - Moody (Cap.), Easter, Worsley - Deacon, Shaw - Cole, Hartley, Payne

Remplaçants : Thompson, Wilson, Palmer, Haskell, Youngs, Wilkinson, Tait

Pas mal l'équipe Française. Espérons qu'ils gagnent, surtout qu'ils fassent du beau jeu...
Merci Val

Merci Val

Sujet intéressant, qui relate l'histoire du 15 de France

Rivière a écrit:

Merci Val

Sujet intéressant, qui relate l'histoire du 15 de France

C'est vrais oui, je vais être bien collé dans mon fauteuil pour voir ce match, et si le téléphone sonne, je ne répond à personne...

Si quelqu'un à une place en trop pour le stade de france ce soir qu'il me le dise...

Le pack, le pack, le pack...

Il n'y a vraiment pas grand-chose d'autre chez ces français 2010...
Les anglais eux aussi trouvent leur salut dans la largeur (ne pas oublier que leur entraineur principal est australien!), mais manquent sacrément de continuité. Là où la charnière française affirme comprendre clairement ce que demande le staff (s'ils ne comprenaient pas, ce serait quand même à désespérer parce que ce n'est pas très compliqué...), les anglais eux doutent encore. La ligne de jeu n'est pas claire, et elle est plus compliquée à mettre en place. Il faut du temps. Il est possible aussi que John Wells ne soit pas tout à fait sur la même longueur d'onde que Brian Smith.
Cependant, avec deux troisièmes lignes coureurs, cela va beaucoup mieux... J'ai critiqué Tindall qui a fait un bon match. Ashton, quoique plutôt bon leur bouffe la feuille. A signaler Poitrenaud qui a fait un excellent match, notamment défensivement (pas dans ses plaquages, mais dans la gestion des situations délicates). Foden a été plus offensif qu'Armitage, c'est vrai.
Surprenante, la domination de la mêlée française. Mas a bien dominé Payne, et Cole en a payé les conséquences de l'autre côté...
Match excellent aussi de Trinh-duc. Je l'attendais dans la gestion d'un tel match, il s'en est remarquablement bien sorti.