Réactions sur la 4ème journée de Top 14

Merci pour les infos Gir3347

Ces Biarrots sont bien mal en point

Au terme d'un match rugueux, qui a basculé sur un essai litigieux, le BO ne ramène qu'un point.



Les Biarrots Haylett-Petty et Thion essaient d'arrêter le deuxième ligne de l'Usap Yohan Vivalda, sous le regard de Perez et Guirado. PHOTO AFP


Hier soir, ces deux géants du rugby français à la recherche d'un second souffle ne se sont fait aucun cadeau. Dans cette saison qui n'a pas fini de faire déjouer les pronostics et où, au bout de quatre journées, il n'y a plus ni d'invaincus ni de formation sans succès, le moins mal en point ce matin s'appelle Perpignan. Et pourtant, les Catalans n'ont vraiment pas brillé hier soir, menés au score quasiment pendant une heure. Pour les Basques, ce nouvel échec, certes avec le bonus défensif, n'arrange pas le bilan comptable. Un seul succès en quatre rencontres pour un candidat au titre, c'est peu. Le contexte du match comme la deuxième mi-temps d'Agen peuvent faire penser à des jours meilleurs. Mais les deux prochains adversaires de Biarritz s'appellent Stade Français et Stade Toulousain…

Cas d'école arbitral
Hier soir, en fait, c'est un cas d'école arbitral qui a réellement fait basculer le match : à la 33e minute, alors que Harinordoquy et Faure sont au sol, soignés, qu'un Catalan lui aussi allongé, est entouré des docteurs, tandis que le speaker accompagne du micro le remplacement de David Marty dans un brouhaha infernal venu des travées, l'arbitre M. Berdos, dans les 22 mètres biarrots, à côté du demi de mêlée Kevin Boulogne, fait jouer. Sous le regard de tous les acteurs du match, pantois, Boulogne va aplatir : l'essai est accordé.

Jusque-là, Perpignan a pourtant multiplié les erreurs et s'est montré inefficace. Mauvais choix et fautes de mains. Biarritz n'est pas vraiment meilleur, mais Yachvili a assuré à longue distance (0-6, 9e). L'engagement est basque. « On les a trouvé très très fébriles en première période », analyse Julien Peyrelongue, entré en fin de match. « Puis, on a pris cette essai casquette, pour ne pas dire autre chose… Mais ce qu'il faut retenir ce soir, c'est surtout l'état d'esprit qui nous a animés ».

Yachvili avait du mal à desserrer les dents, lui qui était en train de boire au moment de ce premier essai : « On fait des efforts durant 35 minutes qui sont annihilés par un essai gag ! ». Jean-Michel Gonzalez : « même un arbitre de 4e série n'aurait pas validé ! ». L'arbitre M. Berdos, mis en cause, dira après la rencontre : « Je ne regrette pas d'avoir sifflé. J'avais sifflé un plaquage haut de Mignardi. À partir du moment où il n'y avait pas de joueurs de première ligne au sol ni de saignements, il n'y avait pas de raison que ça ne puisse jouer ».

Longtemps, les Biarrots ont tenu la dragée haute aux Catalans. Le pack a livré un combat ardent, à l'image de Coetzee, rentré dès la 32e, à la place du jeune pilier Watremez, encore un peu tendre : « Jouer à Perpignan, c'est dur. On est passé à pas grand-chose de la victoire. On a manqué un peu d'efficacité. Mais il faut retenir l'état d'esprit. Il faut des victoires bien sûr, mais il reste 100 points à prendre dans le top 14 ! ».

Réduit à 14 à la 50e minute, (carton jaune à Thion, que le local Kevin Boulogne aurait dû accompagner dans la sanction), le BO a subi sur sa ligne pour encaisser un second essai. « Honnêtement, le premier essai nous avait déjà fait du mal, mais le deuxième, attribué à la vidéo alors que nous sommes sûrs qu'il y a une main biarrote sous le ballon… », souffle Coetzee.

Frustrés, les Biarrots, et perdu dans l'ambivalence du constat, comme Jean-Michel Gonzalez : « C'est encourageant pour le comportement de l'équipe, mais c'est rageant par la manière, on n'est vraiment pas passé loin ». Oui, le BO a montré un beau visage hier, par intermittence, mais il a encore terriblement manqué de génie et d'efficacité.


Sud Ouest

Bézy:«Je n'arrive pas à oublier»

Couloir des vestiaires. Nicolas Bézy a les yeux dans le vague mais a le courage et le professionnalisme de s'exprimer. Byron Kelleher passe alors à côté de lui et lui glisse ces quelques mots sympathiques, une tape amicale sur l'épaule: «Ne t'inquiètes pas...» Le jeune Toulousain acquiesce d'un sourire. Mais ses pensées vont encore vers cette transformation. Ou comment passer du statut de héros à celui d'un être malheureux. Nicolas Bézy a eu la gagne au bout du pied à la dernière seconde. Cette gagne qu'il est allé chercher en inscrivant un essai au terme d'une percée de vingt mètres. La moitié de l'équipe lui est alors tombée dessus pour le féliciter. Et puis, la transformation qui semblait abordable est passée à côté. Il raconte: «Quand j'ai marqué, tout le monde me félicitait et moi je leur disais: attendez, il faut encore que je passe la transformation. C'était à moi de prendre mes responsabilités puisque j'avais été buteur jusque-là. J'essaie de viser le poteau droit avec un effet de droite à gauche mais ça sort. Cela m'aurait fait plaisir de faire gagner l'équipe . Cela m'aurait aussi permis de me rattraper de l'essai montpelliérain qui est pour moi puisque Fulgence Ouedraogo me raffute et je n'arrive pas à le plaquer.» L'apprentissage continue pour ce jeune joueur. Et il lui faut maintenant rebondir: «Il faut que je me dise qu'on apprend aussi dans les échecs.» Nicolas Bézy a pu en tout cas compter les gestes amicaux qui se sont multipliés à la fin du match: «Tout le monde a été très gentil avec moi. Les mots qu'ils me disent me touchent mais je n'arrive pas à oublier que j'ai raté la gagne.»


La Dépêche

Stade Toulousain : hold-up raté !

Toulouse manque la victoire à Montpellier à la dernière seconde.




Et soudain Fabien Galthié quitta la tribune de presse en claquant le pupitre. Le manager montpelliérain pensait avoir perdu le match sur le petit exploit de Nicolas Bézy qui venait dans le temps additionnel d'offrir une balle de match à son club. Une balle de match qu'il fallait dès lors convertir en bonne position sous les huées du stade Yves-du-Manoir. La suite, on la connaît. Le jeune ouvreur a craqué sans qu'on puisse lui en vouloir. La poursuite de l'apprentissage.

Le temps des erreurs

Cette transformation manquée, ce n'est que la partie visible de l'iceberg mais c'est bien avant que les Toulousains ont perdu cette rencontre. Notamment lors du trou d'air au retour de la seconde période avec un 13 à 0 encaissé en l'espace de quatre minutes. Le Stade a alors commis trois erreurs qui furent aussitôt sanctionnées : un ballon perdu par Lacombe au milieu de terrain et un plaquage haut de Jauzion ont coûté six points en terme de pénalités. Et entretemps, Montpellier a inscrit un essai quand Ouedraogo a fait la différence au milieu de terrain échappant à Bezy , Mustos Buyano pouvant conclure en bout de ligne. Une réponse montpelliéraine au réalisme toulousain qui avait fonctionné à plein régime en première période. Tout d'abord, sur un ballon de récupération, Bezy a pris le trou et si la défense de Ouedraogo sur Lamboley a permis aux locaux d'échapper au pire, l'action a finalement rapporté trois points aux Toulousains.

L'interception de Delasau Ensuite, c'est à travers un essai en contre que le réalisme toulousain est apparu en pleine lumière. A quatre minutes de la pause, Trinh-Duc joua un quatre contre un dans le camp héraultais. En infériorité numérique sur son côté, Delasau tenta le tout pour le tout, monta en pointe et obligea Trinh-Duc à ajuster une passe lobée qui finit dans les bras du… Fidjien pour un essai de soixante mètres à zéro passe. Un essai qui offrit dix points d'avance aux Toulousains juste avant que Mustos Boyano ne remette les siens à un essai transformé avant la pause. Un petit pécule que le Stade n'est donc pas arrivé à gérer, perdant toute son avance comme expliqué ci-dessus. La suite a mis en exergue une domination stérile des Toulousains qui ont fait beaucoup de passes sans pouvoir franchir le rideau adverse. Jusqu'à cet essai de Bezy. Et cette transformation…


La Dépêche

Castres fait peur à Paris

Top 14. 4e journée. Quelle remontée du CO, mené 40 à 17, qui a même failli emporter le gain du match !



L'essai de Tekori, en première période, a permis au CO de rester au contact un moment./Photo AFP.


Un scénario à dormir debout. Castres a d'abord été en dessous de tout pendant une grosse période. Les sept changements dans le XV de départ, effectués après le succès sur Bayonne et dans l'optique de la réception du Racing Métro 92, ont eu un effet dévastateur sur le rendement de l'équipe. Bien plus que le duo Labit-Travers ne l'imaginait sûrement.

Impossible toutefois de pointer du doigt ce roulement. Courir tous les lièvres à la fois en jouant à trois reprises dans la semaine est une hérésie, y compris pour les effectifs les plus riches du plateau.

Pris sur les extérieurs à chaque initiative parisienne, coupables sur un alignement mal géré à 10 mètres de leur ligne, les Castrais furent ainsi punis trois fois en 18 minutes (20-6).

Mouvement parisien

Manque d'agressivité dans les zones de combat et de communication en défense, trop de plaquages manqués, ces lacunes se sont payé cash face à ce Stade Français qui semble avoir retrouvé les joies du mouvement perpétuel depuis l'arrivée de Michael Cheika. Ce n'est pas Ollie Phillips, auteur d'un triplé en première période au terme de solos de slalomeur, qui s'en plaindra. Mathieu Nicolas eut beaucoup moins de chance. Touché au genou, il quitta rapidement la pelouse sans être capable de poser le pied par terre. Il n'a donc pu prendre part à l'incroyable remontée des siens.

Face à un Paris qui croyait avoir match gagné et bonus offensif en fouilles (40-17, 45e), le C.O lâcha enfin les chevaux.

La vidéo négative

Bien relancés par un coaching massif, beaucoup moins frileux et naïfs, les coéquipiers de Tillous-Borde eurent la confirmation que leur salut passe par le jeu.

Grâce à deux pions de Diarra et Audrin, puis une pénalité de Bernard, ils s'octroyèrent le bonus défensif en privant des locaux pétrifiés de la prime offensive (40-34, 67e).

Mieux, avec le carton jaune de Leguizamon, Castres se retrouva carrément en position de hold-up.

Caballero s'affala d'ailleurs dans l'en-but à l'ultime seconde mais l'arbitrage vidéo priva le C.O. d'un bonheur improbable. Satisfait du bilan comptable, Laurent Labit l'a reconnu volontiers : « Si on avait gagné avec cette première période, c'était même plus la peine d'aller à Lourdes ! »


La Dépêche

Le CO branché sur courant alternatif


Top 14. 4e journée. Malmenés durant une heure de jeu, les Castrais ont trouvé les ressources pour revenir dans la partie et prendre un point de bonus (34-40).



Les Castrais ont réalisé vingt dernières minutes de folie au point de tutoyer la victoire./Photo AFP


A sa place, beaucoup de coaches auraient affiché la tronche des mauvais jours, traumatisés par une première période affreuse et un arbitrage vidéo qui l'a privé du casse de la saison sur la dernière action. Laurent Labit, lui, a préféré en rire. Impossible de nourrir des regrets quand on est passés si près d'une rouste mémorable, surtout quand on quitte la capitale avec un point de bonus en poche.

Comme beaucoup de cadres sont restés au repos ou longtemps sur le banc dans l'optique du rendez-vous de dimanche, à Pierre-Antoine face au Racing Métro 92, l'opération menée sur le pré du Stade Français a les contours d'une vraie réussite. Sur le plan physique et comptable, tout du moins.

« On a donné trop de points faciles»
Sur la prestation, en revanche, il y a beaucoup de choses à redire. Laurent Labit en a conscience : « En faisant tourner massivement et en déplaçant certains joueurs à des postes inhabituels, on se doutait qu'on aurait un manque de cohésion et d'automatismes en attaque. Mais on ne pensait pas que l'on se ferait transpercer aussi facilement. Or, on n'a pas du tout été en place et on a donné trop points faciles. »

Cinq essais encaissés en première période, une dette qui grimpa jusqu'à 23 unités, rien ne laissait présager une issue aussi heureuse. Voilà pourquoi Laurent Labit ne s'est pas trop attardé sur l'essai refusé à Yannick Caballero à l'ultime seconde. Le principal intéressé non plus, d'ailleurs. Enfin presque : « Il n'y a pas essai car on m'enlève le ballon des mains dans l'en-but, je le reconnais. Mais l'arbitre ne doit pas arrêter le match car il y avait beaucoup de fautes dans le ruck. On méritait une pénalité qui aurait pu tout changer. En tout cas, quand on a décidé de jouer, on a avancé. C'est un peu la morale de la soirée, il faut qu'on s'en souvienne. Décidément, depuis le début de saison, on a vraiment du mal à gérer ce problème de régularité. On est en dents de scie. Pour viser le haut de tableau, il faudra être plus constant. »

Pris entre deux feux
Pour cela, il sera également vital que les habituels remplaçants puissent saisir un peu mieux leur chance quand du temps de jeu leur sera offert. Cela n'a pas été franchement le cas, hier soir. Même si Laurent Labit ne regrette en rien la gestion de l'effectif pour ce déplacement dans la capitale : « A l'heure de jeu, on a été pris entre deux feux : penser à dimanche et ne pas solliciter les cadres du banc ou jouer un va-tout. On a choisi la deuxième option. Alors, c'est sûr, vu le scénario, on peut se dire que l'on a coaché trop tard. Après coup, c'est facile. Nous, on n'a pas de regrets sur ce point. Et on ne cherche pas d'excuses. On dispose d'un groupe homogène, on s'en sert.»


La Dépêche

Le Racing tombe le champion


Grâce à une mêlée ultra-dominatrice et un Wisniewski convaincant, le Racing-Metro s'impose 28-17 contre Clermont. Un essai de chaque côté, signés Saubade et Ti'Paulo. Clermont ne parvient pas à ramener un point de bonus défensif de Colombes. Les Racingmen confirment eux leur bon début de saison.

La victoire contre Toulon dans l’antre de Mayol n’était donc pas un exploit sans suites. En ce début de saison, le Racing-Metro est à l’heure et dans le bon tempo. Devant leur public de Colombes, les Franciliens ont confirmé leurs bonnes dispositions du moment, en s’imposant 28-17, contre une équipe de Clermont, il est vrai, complètement remaniée par rapport au quinze de départ aligné à Brive.

L’entame était pourtant clermontoise. Les hommes de Vern Cotter affichaient leurs intentions de jouer tous les ballons de relance et profitaient de leur supériorité numérique suite au carton jaune de Fall, coupable d’un plaquage à retardement sur Canale. Williams concrétisait le début de match volontaire des siens en inscrivant les six premiers points au pied à la 6e et à la 9e minute.

La mêlée francilienne prend le pouvoir

Mais très rapidement, les Auvergnats souffraient de la domination totale du pack ciel et blanc en mêlée fermée. Wisniewski se chargeait alors de récompenser l’effort de ses " gros " en ouvrant son compteur à la 18e minute sur une pénalité, avant de claquer un drop magistral de 45 mètres à la 22e. Enfin dans leur match, et dans le sillage de leurs avants, les joueurs de Berbizier reprenaient peu à peu le jeu à leur compte. A nouveau à quinze contre quinze avec le retour de Fall sur le terrain, ils passaient alors la vitesse supérieure.

A la 31e minute, au niveau de la ligne médiane, Nallet arrachait un ballon au combat sur une zone de ruck. Le deuxième-ligne international s’échappait au cœur de la défense adverse avant d’être repris sur la ligne des 22 mètres, parvenant toutefois à libérer proprement son ballon. Loree, dans une inspiration de génie, distillait alors une passe au pied millimétrée pour Saubade qui profitait du rebond favorable pour aller inscrire le premier essai de la partie. Wisniewski transformait et le Racing menait 16-6.

L’entrée du banc ne suffit pas

En seconde période, Vern Cotter effectuait les changements attendus et décidait de faire entrer les cadors du banc. Malgré l’essai tout en puissance de Ti’Paulo à la 57e minute, cela ne suffisait pas pour inverser complètement la tendance. La mêlée francilienne mettait toujours sa rivale au supplice et les Auvergnats se montraient trop imprécis et tranchants dans leurs attaques pour franchir la défense adverse. Le Racing tenait bon et maintenait l’écart suffisant pour priver les champions de France du bonus défensif.

Au final, les protégés de Jacky Lorenzetti s’imposent 28-17 et confirment leur bon début de saison. Avec une équipe largement remaniée par rapport à celle gagnante à Brive, les Clermontois peuvent néanmoins être déçus de rentrer bredouilles.

Rugbyrama

Des coaches heureux

Pierre Berbizier et Vern Cotter sont de coaches heureux. Le Francilien se satisfait de la victoire sur Clermont dans un match référence. L'Auvergnat se dit heureux de l'état d'esprit affiché par ses joueurs.


Pierre Berbizier (directeur sportif du Racing-Métro): «Je retiens l'enthousiasme de cette équipe du Racing. Battre un champion comme Clermont, pour nous, c'est une référence. (Revanche ?) Je ne crois pas. Il y a longtemps qu'on avait évacué. Montferrand, sur ces trois dernières années, mérite son titre de champion de France. C'est un beau champion qu'on a su battre aujourd'hui. Nous attendent encore trois autres confrontations avec eux (dont deux en Coupe d'Europe, NDLR) et j'espère pouvoir livrer d'aussi belles batailles car c'est un adversaire très respectable et que j'ai plaisir à rencontrer.»


Vern Cotter (entraîneur de Clermont): «Je suis très satisfait de l'état d'esprit de mes joueurs. Pour un match de milieu de semaine, c'était un match de bonne qualité, je pense. Ils ont beaucoup donné, ils ont été très, très généreux sur le terrain. Je suis désolé pour eux qu'ils ne puissent pas repartir à Clermont avec une petite récompense. On va faire une séance de récup demain (jeudi) parce qu'on a un match contre Montpellier dimanche qui s'annonce très difficile.»

L'Equipe

L'hommage du RCT

Aubin Hueber, Jonny Wilkinson et Philippe Saint-André tiennent à rendre hommage à l'équipe de La Rochelle. Car ils sont tous conscient des efforts qu'il a fallu déployer pour s'imposer face à l'ASR.


Aubin Hueber (entraîneur des avants de Toulon): «Avant tout, je veux tirer un coup de chapeau à cette équipe de La Rochelle et à ses entraîneurs. Ils méritent le niveau où ils sont. On était venu chercher la victoire, c'est chose faite. Cela a souri pour nous aujourd'hui, tant mieux. Nous avons eu chacun notre mi-temps, la première pour nous, la seconde pour La Rochelle».

Jonny Wilkinson (demi d'ouverture de Toulon): «C'était important de gagner et c'est un bon résultat contre une belle équipe qui a réussi de bons matches ici. Cela a été un bon challenge jusqu'au dernier moment. Après deux défaites à domicile, il était important de partir d'ici avec quatre points».

Philippe Saint-André (manageur de Toulon): «On a tremblé et plus qu'un peu. Ca se voit qu'on doute un peu. On maîtrise complètement notre sujet en première mi-temps mais on ne marque pas, on ne fait pas la passe qui faut. En deuxième mi-temps avec le vent pour nous, on perd la discipline et le fil du match face à une équipe qui joue bien et nous a mis à la faute, avec dix pénalités à zéro en seconde mi-temps. Aujourd'hui, la chance tourne un peu. Les matches à domicile qu'on aurait dû gagner, on les perd. Heureusement que leur buteur était dans un mauvais jour et que Jonny a fait 100%».

L'Equipe

La colère de Milhas

Serge Milhas, entraîneur de La Rochelle ne décolère pas contre l'arbitrage autour des rucks. Côté joueur, le championnat commence à laisser des traces dans les corps.


Serge Milhas (entraîneur de La Rochelle): «Ce soir, nous avons été arbitrés par quelqu'un qui a battu à lui seul le pack rochelais, avec la règle du plaqueur-plaqué arbitré comme il y a dix ans, à l'exemple des actions de Missoup, venu se coucher par les côtés. C'est honteux et je mesure mes propos. La Rochelle n'est plus une équipe de Pro D2. Plus tu gueules, plus tu es puissant, plus tu es respecté».

Rémi Talès (demi d'ouverture de La Rochelle): «On a fait la démonstration qu'on pouvait rivaliser avec les plus grosses équipes du Top 14. Dommage qu'on n'ait pas assez joué en première mi-temps et qu'on heurte deux poteaux sur pénalités. En face, Toulon a été ultra-réaliste dès l'entame du match mais on est revenu au courage porté par le public jusque dans les dernières minutes. Mais physiquement ça devient très dur».


L'Equipe

«Un essai casquette»

Arnaud Mignardi confirme que le premier essai de l'USAP a fait mal au BO. Jean-Michel Gonzalez, lui, tient tout de même à souligner le bon état d'esprit des Biarrots.


Arnaud Mignardi (trois-quarts centre de Biarritz): «L'essai casquette que l'on encaisse en première période nous a fait beaucoup de mal : on n'est pas vigilants et on est surpris sur le coup, alors que l'on était bien en place le reste du temps en défense. C'est vrai que l'on n'a pas beaucoup d'occasions d'essai, mais on a été solidaires et c'est important. On n'est pas inquiets après cette troisième défaite, mais il faut se recentrer tout de suite sur la réception du Stade Français dimanche, on n'envisage pas autre chose que les quatre points de la victoire.»


Jean-Michel Gonzalez (entraîneur des avants de Biarritz): «En première période, on n'est pas assez stables en conquête, et le carton jaune de Jérôme Thion nous coûte cher en deuxième période. Mais il faut souligner le bon comportement de l'équipe, son courage et sa solidarité. On prend un point de bonus très important. Maintenant, il faut continuer à relever la tête, penser à bien récupérer avant un gros rendez-vous face au Stade Français.»


Dimitri Yachvili (demi-de-mêlée de Biarritz): «Le combat, l'agressivité qui nous avaient fait défaut ces derniers matches étaient là; il faut continuer là-dessus, car c'est la base du rugby, et mettre un peu plus de sérénité et d'intelligence dans notre jeu.»

L'Equipe

Mas est soulagé

Nicolas Mas, capitaine de l'USAP, reconnait que le match contre Biarritz représentait une grosse pression. Le pilier se dit soulagé de la victoire (17-12).


Nicolas Mas (pilier et capitaine de Perpignan): «On est soulagés, il y avait beaucoup de pression et de stress après la défaite face à Montpellier. On a mis l'engagement et la détermination qu'il fallait dans ce match, mais on a été trop maladroits pour capitaliser tout cela. Maintenant, un autre rendez-vous nous attend dimanche à Agen, on sait que cela va encore être un sacré duel, il nous faut tenter de bonifier ce succès.»

Jacques Brunel (manageur de Perpignan): «Par rapport à la générosité, à l'engagement et aux nombreuses situations que l'on s'est créées, on n'est pas bien payés. L'écart par rapport à Biarritz, qui a bien défendu mais a été rarement dangereux, n'est pas assez élevé. Je croyais que de nouvelles règles avantageaient les équipes qui entreprennent: je ne l'ai pas vu ce soir.»

L'Equipe

Cheika n'est pas déçu


Selon Michael Cheika, le Stade Français a montré deux visages face à Castres et devra corriger cette tendance. Pascal Papé, lui, se réjouit d'une victoire qui aurait échappé aux Parisiens il y a quelques mois.


Michael Cheika (directeur sportif du Stade Français): «Il y a eu deux matches, un à chaque mi-temps, deux visages aussi. C'est quelque part symbolique par rapport à notre situation actuelle. Peu pensaient que nous marquerions cinq essais aux Castrais, nous les premiers. Il aurait fallu ensuite gagner la même bataille en défense. Je ne suis pas trop déçu car on a finalement gagné mais j'ai eu peur de perdre ce match. Il faut travailler mentalement, pour que les joueurs restent en alerte. On va retirer le positif de tout cela pour l'emmener à Biarritz dimanche.»

Pascal Papé (2e ligne du Stade Français): «On a fait une première mi-temps fabuleuse, on est content de marquer quatre points car Castres est une grosse équipe du Top 14. On a beaucoup de choses à améliorer en défense et surtout sur la discipline, mais on a une marge de progression intéressante. Ce match, il y a quelques mois, on l'aurait perdu».


L'Equipe

Toulouse ne le méritait pas

Pour Guy Novès, c'est clair, Toulouse ne méritait pas la victoire face à Montpellier. Le coach estime que son équipe n'a pas montré assez d'envie. Un non-match de Toulouse qui ne le satisfait pas.


Guy Novès (entraîneur de Toulouse): «On n'aurait pas craché sur la victoire, mais Montpellier ne méritait pas de perdre. On aurait été heureux de gagner sur cet ultime coup du sort, car on s'est donné les moyens de jouer ce dernier ballon. Au regard de notre seconde période, une victoire n'aurait pas été méritée. Nous avons manqué d'enthousiasme, d'engagement physique. On a été globalement pris par l'agressivité saine des Montpelliérains, à l'origine d'un grand nombre de fautes de main. C'est notre second non-match après notre défaite face à Castres, malgré une première période intéressante. Tourner apvec sept points d'avance et être aussi nonchalants après la pause interpelle».

Vincent Clerc (ailier de Toulouse): «Ce n'est pas un manque de chance, juste le destin. Nous n'avons pas réussi un match satisfaisant. Au-delà de la volonté de Montpellier, notre qualité de jeu a fait défaut. Nous avons pas mal de regrets à nourrir après cette défaite. On peut gagner, on peut arracher un succès sur un dernier coup, mais nous n'avons pas assez dominé ce match pour prétendre le gagner. On n'est pas surpris de perdre et de prendre le bonus».

L'Equipe

Galthié le chanceux

Fabien Galthié a du mal à analyser froidement la victoire de Montpellier sur Toulouse (22-21). Mais le coach estime que son équipe a eu de la chance.


Fabien Galthié (entraîneur de Montpellier): «C'est difficile d'analyser ce match après un tel final. L'équipe s'est bien battue, a par moments bien joué, voire très bien joué. Dans les dix ultimes minutes, nous n'avons pas réussi à contrôler le ballon en fin de match et nous avons remis Toulouse dans le match. On leur a trop rendu le ballon, on s'est retrouvé petit à petit sous pression. Ce qui devait arriver arriva. Mais, la chance était avec nous dans ce match.»

Julien Tomas (demi de mêlée de Montpellier): «Pour une fois, cela nous sourit. On retient surtout la victoire, car on n'a pas réussi un grand match. On a eu peut-être la peur au ventre lors d'une première période disputée sur un faux rythme. Ces deux succès devant Perpignan et Toulouse sont un petit exploit pour nous. On a démontré une grosse faim, un gros appétit mais nous avons commis des erreurs. Nous allons devoir travailler, car il y a des lacunes dans certains secteurs».

L'Equipe

Le Racing est maître chez lui


Pour son premier match à domicile, le Racing-Métro 92 s'est offert le scalp de Clermont (28-17). Grâce à un très bon Wisniewski, les Franciliens ont maîtrisé le champion.


Pour un premier match à domicile, le Racing-Métro 92 ne s'est rien refusé. A commencer par une victoire sur le champion de France Clermont (28-17). Pour ne rien gâcher, les Franciliens ont privé les Clermontois du bonus défensif et se sont également offert une revanche sur le match de barrage controversé de la saison dernière. Match de gala puisque on trouvait dans les spectateurs Marc Lièvremont et Didier Retière, venus faire une petite revue d'effectif.

La rencontre débutait avec deux équipes aux visages modifiés en raison de l'accumulation des matches durant cette folle semaine. Ainsi Chabal, Hernandez et Durand commençaient sur le banc côté Racing alors que Parra, James et Rougerie prenaient leur mal en patience côté clermontois. La rencontre commençait cependant sur un rythme enlevé qui voyait les Clermontois ouvrir le score grâce à deux pénalités de Williams. Mais le Racing attendait son heure et comptait sur les coups de pieds inspirés de Wisniewski pour rester au contact. Le premier coup dur fut porté par Julien Saubade qui héritait d'une superbe passe au pied de Lorée pour le premier essai. Le premier encaissé par la défense auvergnate cette saison.

Au retour des vestiaires les différents bancs allaient apporter de la fraîcheur et de l'efficacité. Peut-être plus chez les Ciel et Blanc où l'entrée de Sébastien Chabal apportait un net regain de puissance dans les regroupements. Véritable métronome, Wisniewski continuait son travail de sape pour garder l'ASM à distance malgré un essai tout en puissance de Paulo. Mais la défense francilienne avait cependant coupé les ailes aux Auvergnats sur la majeure partie de la rencontre. Et la mêlée du Racing n'avait pas permis aux champions de France de gagner autant de munitions que d'habitude. Avec cette victoire de prestige, le Racing retrouve les places d'honneur et peut préparer sereinement le déplacement à Castres.

L'Equipe

L'USAP évite le pire

Perpignan se sort bien d'un match piège (17-12) face à des Biarrots qui ont bien tenu le coup jusqu'à leur réduction à quatorze.


Il y a des essais pleins de panache, fait de chevauchées au grand large ou de crochets ravageurs. Il y en a d'autres qui sont dits de filou, souvent l'oeuvre d'un demi de mêlée à qui on ne la raconte pas. Assurément celui de Kévin Boulogne s'inscrit dans la seconde catégorie. A la demi-heure de jeu, alors que la défense biarrote étaient accaparée par les porteurs d'eau et les soigneurs, le Catalan jouait seul une pénalité et s'offrait un essai en solitaire qui soulageait un USAP alors englué dans un match mal embarqué.

Pas que le BO n'illumine la rencontre par une classe retrouvée, non, mais les Biarrots faisaient preuve de pragmatisme et prenaient les points quand ils se présentaient grâce à Dimitri Yachvili. D'autant que la mêlée basque devait attendre l'entrée en jeu de Sylvain Marconnet pour retrouver de la stabilité. Mais dans ce match déjà crucial entre deux équipes malades, aucune des deux formation ne semblait vouloir trop se découvrir.

Jusqu'au pétage de plomb de Jérôme Thion qui laissait donc ses camarades à quatorze après s'être énervé contre Boulogne. Il n'en fallait pas tant pour que les Catalans ne saisissent l'occasion de faire le break. En force, Guirado venait arracher un ballon dans un regroupement devant la ligne adverse et marquait l'essai de la gagne. Le bonus offensif semblait cependant hors de portée dans la mesure où le BO faisait le dos rond et se concentrait sur les tâches défensives. Yachvili ajoutait quelques points pour arracher le bonus défensif. Une bien maigre consolation pour Biarritz qui jouera gros dimanche face à Paris. Pour l'USAP, le pire est évité, même si Perpignan a peut-être perdu Marty pour quelques rencontres.

L'Equipe

Bayonne à l'orgueil

Malgré un gros départ de Brive, l'Aviron Bayonnais a su attendre son heure pour s'imposer au terme d'un match finalement fermé (19-18). L'Aviron a fait preuve d'orgueil.


Bayonne s'est fait peur. Cueillis à froid par des Brivistes très entreprenants, les Basques ont senti passer le vent du boulet. Pourtant l'Aviron avait mis la main sur le ballon dès les premières minutes de la rencontre. C'était sans compter avec l'inévitable Vosloo qui récupérait un ballon en contre et envoyait Bélie à l'essai après cinquante mètres de course. Premier coup de massue sur la nuque des gars de l'Aviron après cinq minutes de jeu. Cinq minutes plus tard, Brive doublait la mise après un pilonnage en règle de la ligne basque conclu par Noon. Les Coujoux, très séduisants, se dirigeaient vers leur première victoire à l'extérieur.

Sauf que le Basque est fier et têtu. Pas question d'en rester là alors que l'Aviron s'est installé dans le haut du classement. Le nouveau Bayonne ne baisse pas les bras si facilement. Et la réaction ne s'est pas faite attendre. Après un quart d'heure de jeu, les Ciel et Blanc inscrivaient leur essai par Audy. Tout restait possible pour une équipe comme pour l'autre. Démarrée sur les chapeaux de roue, la rencontre diminuait en intensité et les défenses l'emportaient sur les attaques. Pour les points, il fallait alors se contenter du duel des buteurs entre Audy et Bélie. Duel à l'avantage du Basque qui permettait aux siens de passer en tête pour la première fois peu avant l'heure de jeu (19-18). La dernière frayeur venait d'une tentative de drop d'Estébanez à trois minutes de la fin. Mais le score en restait là et Bayonne confirmait son renouveau.

L'Equipe