Serge Méricq a quitté le terrain
Publié le 11/05/2013 à 03:49
hommage[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Serge Méricq était passé avec bonheur du terrain au monde de l'entreprise./Photo archives
Serge Méricq, ancien ailier international du SUA, est décédé hier matin, à Agen, à l'âge de 76 ans. Le j oueur avait marqué l'essai de la victoire lors de finale de 1962.
Réussite sportive, professionnelle (lire ci-dessous), Serge Méricq, décédé hier matin à l'âge de 76 ans (il est né le 16 juin 1937 à La Réole), à Agen, a été une figure du SUA et de la ville.
Sportivement, plus que ses tournois remportés avec l'équipe de France (lire encadré), son principal fait de terrain, gravé à jamais dans l'histoire du club, est cet essai qu'il marqua en bout de ligne lors de la finale de 1962 face à «l'ogre biterrois» sur la pelouse du stadium de Toulouse. Lors de cette finale, Agen, mené longtemps 11 à 9, allait inverser la vapeur sous l'impulsion de Pierre Lacroix et marqué deux essais pour revenir à 11 à 9.
Serge Méricq, ailier au physique impressionnant pour l'époque (1,83 m, 85 kg) allait marquer l'essai de la gagne après une action d'envergure et malgré le plaquage désespéré du demi de mêlée de l'ASB, Pierre Danos. Michel Sitjar transformait et le SUA était champion de France.
«Gentillesse et générosité»Les réactions des dirigeants du SUA et des joueurs qui avaient évolué avec lui.
Alain Tingaud (président du SUA) : «Je ne connais pas son passé de joueur, mais en revanche dès mon arrivée au club, ce qui m' a marqué, c'est sa gentillesse et sa générosité. Il a été un des premiers à adhérer à l'idée des Mousquetaires (partenaires du SUA). Il aimait profondément ce club.
Philippe Sella (directeur rugby du SUA) : «Au-delà de la réussite du chef d'entreprise, ce que je retiens surtout quand on évoque son nom, c'est cet essai qu'il a marqué lors de la finale de 1962 face, à Béziers… L'année de ma naissance.»
Jean-Pierre Razat (arrière) : «Il était comme moi, un pur produit du SUA, formé au lycée technique. Il n'a pas eu la carrière internationale qu'il méritait. Il s'était beaucoup investi auprès de l'Amicale des anciens internationaux.»
Pierre Lacroix (demi de mêlée de la finale de 1962) «En 2009, au Stade de France, pour la première fois je me suis rendu compte qu'il n'était plus avec nous. J'ai continué à aller le voir et j'étais heureux quand il me reconnaissait. Il aimait bien faire partager son succès professionnel au cours de soirées mémorables. Après le titre de 1962, il avait choisi son terrain et négligé le terrain. Il acceptait très bien de ne plus faire partie du groupe.»
Jacques Fort (seconde ligne) : «C'était un personnage haut en couleur. Je suis arrivé après 1962 et son fameux essai toujours contesté. En tant que responsable d'entreprise, il a très bien réussi, mais je n'ai pas eu le plaisir de jouer avec lui.»
Jean-Claude Hiquet (ouvreur) : «J'ai fait le service militaire avec lui et, à cette occasion, on était venu jouer à Agen avec le Bataillon de Joinville. C'est peut-être ce qui m'a donné envie de signer au SUA avec lequel j'ai gagné, à ses côtés le Brennus en 1962 et le Du-Manoir en 1963.»
Jean-Claude Malbet (talonneur) : «Le pauvre, on était du même âge, et j'ai fait ma première sélection avec lui à Bordeaux contre les Springboks, c'était en 1961. Il était toujours disponible pour les copains. Il avait fort bien réussi dans son entreprise grâce à ses qualités de joueur de rugby. Je savais qu'il était malade. Je n'osais pas venir le voir. Franco Zani, Louis Echavé et Lacroix me donnaient de ses nouvelles.»
Yves Salesse (talonneur) : «Après Jean-Louis, Serge, toute une aile qui s'en va. On a beaucoup de peine pour la famille et pour tout le SUA qui perd en une semaine deux de ses prestigieux joueurs. On pense beaucoup à toute sa famille.»
Recueilli par JPD et RL - La Dépêche
Sujet: Serge Méricq a quitté le terrain 
Sam 11 Mai 2013 - 9:20
