Mobilisation générale pour sauver Cahors Rugby
C'est tout sauf un scoop. Abdel Benazzi a un cœur gros comme ça. Quand il a appris les soucis financiers que traversaient Cahors Rugby, celui qui débarqua à Cahors n'a pas hésité : « Cahors Rugby, c'est mon club de cœur. Je ne le laisserai pas tomber. Il ne faut pas laisser le président Jérôme Prévost, qui est un grand manager, tout seul. Il faut que tous nous montrions la volonté de sortir le club de ce mauvais pas ». En clair, Benazzi est disponible pour aider Jérôme Prévost et les dirigeants à trouver tout ou partie des 280 000 euros qui manquent pour combler le déficit qui plombe l'avenir : « Je suis triste, confie l'ancien international, que nous avons joint en fin de semaine au Maroc. Mon club a été victime de ce qui se passe dans le rugby qui se professionnalise. Mais Cahors Rugby c'est une certaine éthique et l'esprit de famille. On va réfléchir comment on peut aider ». L'idée d'un match de gala avec des joueurs internationaux, à Cahors évidemment, pourrait prendre corps ces prochaines semaines. Abdel Benazzi, qui a toujours sa licence à Cahors, est d'accord pour « mobiliser tous les anciens ». Selon l'ancien capitaine de l'équipe de France « il y a urgence ». Pour aller devant la direction nationale de contrôle et de gestion, le 29 avril, défendre le dossier du club, il faudra des billes. Le club peut compte sur son glorieux ancien.
De Paris, David Auradou, 33 ans, qui évolue cette saison en Pro D2, sous les couleurs du Metro Racing, entraîné par un certain Philippe Benetton, n'a pas oublié le Lot. L'ancien capitaine du Stade Français, a évolué durant quatre saisons à Cahors : « C'est mon club de formation. Un dirigeant m'a informé de la situation. C'est triste surtout quand on a de si bons souvenirs comme c'est mon cas ». Il n'est donc pas surprenant que l'homme aux 40 sélections se dise disponible pour donner un coup demain : « J'ai précisé aux dirigeants que j'étais prêt à descendre à Cahors pour aider le club. Si je peux apporter ma contribution. Ce club ne me laissera jamais indifférent ».
Joël Jutge, l'arbitre professionnel cadurcien, toujours en convalescence après son opération du genou, est lui aussi au courant de la situation : « Je suis peiné de voir mon club dans cette situation et je me demande comment on en est arrivé là. Il faudra chercher les causes de ce déficit pour éviter que ça ne recommence. Mais si le club le souhaite, je suis prêt à l'aider, bien sûr ».
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Les grands anciens se mobilisent pour Cahors
Comment sauver Cahors Rugby ? En donnant l'idée au club de la souscription publique qui a déjà apporté, la Dépêche du Midi joue son rôle d'acteur local au service des causes les plus compliquées. En une semaine, 38 505 euros (chiffre de vendredi soir) sont déjà arrivés à l'adresse de la souscription (BP 164, 46003 cedex 09). Un excellent résultat qui ne demande qu'à grossir. La liste des donateurs, qui l'acceptent, figure sur le site de Cahors rugby (Cahors-rugby.fr). La mobilisation se poursuit afin de récolter un maximum de fonds. Ce lundi, à 17 heures, à l'hôtel Kyriad, à Cahors, Jérôme Prévost réunira le club des 100, les partenaires de Cahors rugby pour leur faire part de la situation et connaître leurs intentions. A noter que durant cette période décisive, le club « délocalise » son siège en centre ville, à la place de l'ancien Joué Club, rue Clémenceau.
On pourra y acheter des produits dérivés de Cahors Rugby ainsi que le maillot dédicacé par les joueurs de l'équipe une qui ont également démontré leur sens des responsabilités en cette période délicate.
Article du 20 avril 2008 - La Dépêche du Midi