Afrique Du Sud : 3 essais Habana (2), De Villiers ; 3 transformations Montgomery ; 2 pénalités Montgomery
France : 1 essai Michalak ; 1 transformation Yachvili ; 2 pénalités Yachvili, Michalak
Carton jaune : Burger
Arbitre : Mr Courtney (Irlande)
Arbitres de touche : Mr Spreadbury (Angleterre), Mr Bowden (Australie)
Les réactions : Bernard Laporte (entraîneur du XV de France) : «Il y a deux sentiments à l'issue de ce match. D'abord nous avons été pauvres en conquête directe, que ce soit en touche ou en mêlée fermée, et nous prenons des essais sur des contres assassins à des moments importants du match. D'un autre côté, l'équipe n'a rien lâché, même dans la difficulté. Dans un contexte où des leaders se mettent en place, c'est encourageant. A un certain moment, vue l'intensité que les Boks mettaient dans ce match, on se demandait où cela allait s'achever. Nous n'avons pas eu vraiment peur d'une large défaite, mais les essais en contre nous ont découragés. Ensuite, nous nous sommes repliés sur nous mêmes, nous n'avons plus pris la largeur du terrain, et nous nous sommes recentrés sur les ballons portés. Je regrette aussi que nous ayons été déficients sur des choses simples en première période.»
Dimitri Yachvili (capitaine du XV de France) : «Les Springboks nous ont asphyxiés d'entrée. Ils nous ont pris dans notre camp et nous ont imposé un gros défi physique, nous nous n'avons pas su forcément nous relever. Nous avons été pris. Ensuite, nous avons essayé de défendre au mieux notre ligne, mais physiquement, nous avons rencontré des difficultés. Sur les impacts, nous n'avons pas forcément subi, mais ce qui nous a manqué c'est le rythme et la vitesse. (...) Tous les essais que nous avons encaissés en contre nous ont fait très mal au moral. Nous avons su nous serrer les coudes, heureusement, sinon nous aurions encaissé une lourde défaite. Nous avons essayé de résister, et nous avons donné tout ce que nous avions».
Jake White (entraîneur de l'Afrique du Sud) : «Nous avons réalisé l'une de nos meilleures premières périodes depuis très longtemps. Nous avons vraiment atteint le niveau international au cours des 25 premières minutes. Je pense aussi que nous avons su tirer les leçons du match nul de samedi dernier. Cette fois, dans les mêmes positions, nous avons pris les bonnes options. Les joueurs les plus expérimentés ont su prendre leurs responsabilités. Nous savions qu'à partir du moment où les Français seraient menés, ils allaient prendre des risques pour essayer de revenir au score, et nous les avons bien attendus. je voudrais aussi saluer la performance de Lawrence Sephaka (pilier) dont la sélection avait été très critiquée pendant la semaine précédant le match. (...) Nous avons gagné cette série de tests-matches face aux Français, cela m'apporte autant, si ce n'est plus de satisfaction que lorsque nous avions gagné le Tri-nations l'an dernier, car la France est une grande équipe qui domine le rugby européen depuis plusieurs saisons».
John Smit (capitaine de l'Afrique du Sud) : «Nous avons joué comme nous l'avions décidé. Nous nous sommes recentrés sur nos points forts et cela a bien fonctionné. Nous pouvons simplement regretter d'avoir un peu trop attendu les Français en seconde période et de ne pas avoir assez joué. Cela nous laisse une petite frustration. C'est une leçon à retenir»
Jeu et joueurs : Une semaine après un très bon match nul (30-30) à Durban, l’équipe de France s’attendait à un match délicat pour ce second test. Bernard Laporte et ses joueurs avaient vu juste. Sur la pelouse du vieux stade de Boet-Erasmus, les Bleus ont été à la peine. Et perdent ainsi cette série de tests face à l'Afrique du Sud.
Les Sud-Africains : Quatre ans après leur dernier succès face aux Bleus (20-15, le 23 juin 2001 à Durban), les Springboks voulaient enfin s’imposer contre les Français. Pari réussi pour les joueurs de Jake White qui, une semaine après avoir concédé le nul, ont élevé leur niveau de jeu. Encore plus agressifs, à l’image de ce paquet d’avants dominateurs avec notamment le troisième ligne BURGER, malgré son carton jaune, le pilier SEPHAKA, passé à gauche après le forfait de Os DU RANDT, les Sud-Africains ont été dominateurs dans la plupart des compartiments. Et que dire de HABANA ? L’ailier, auteur de deux essais, a livré un match plein.
Les Français : A leur avantage la semaine à Durban, avec quatre essais à la clef, et un match nul en forme de victoire, les Bleus ont, cette fois, connu de nombreuses difficultés. L’équipe de France, largement remaniée et plus expérimentée, n’a jamais vraiment réussi à inquiéter son adversaire. Dominés par la puissance des Boks et moins imaginatifs que la semaine passée, les hommes de Bernard Laporte ont souffert sur les fondamentaux. Et perdu beaucoup de ballons qui ont été, à chaque fois, à l’origine des essais sud-africains. Dimitri YACHVILI et Frédéric MICHALAK, auteur du essai grâce à son pack, ont tenté d’animer le jeu. Sans vraiment succès. A l'image de Vincent CLERC et Cédric HEYMANS ou encore Nicolas BRUSQUE, les lignes arrières, composées de Toulousains et Biarrots, n’ont jamais pu faire parler leur sens du jeu. Yannick JAUZION, lui, n'a pas réédité sa belle performance de Durban.