A.Tingaud : "Le SUA ne s'achète pas" (part2)

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Avec un entraîneur des Espoirs bien payé…
Oui, mais ce n’est pas grave, ce sont des détails. On va me dire : entre Henry Broncan et Guillaume Bouic, voilà de l’argent que vous auriez pu utiliser ailleurs. Très bien, et alors. On ne va passer son temps à dire ça. Non, cet argent-là est très bien utilisé. Quand ils ne vont pas jouer en première, ces joueurs vont être en Espoirs. On a besoin, en Espoirs, d’avoir une équipe de qualité. Diniz-Bouic, c’est très bien. Et Henry en superviseur derrière, c’est encore mieux. On a une transversalité du club qui est très importante. On peut parler de la formation. On va investir énormément dans la formation. On va investir en argent, en temps et en projet. Tout ça va servir le club pour le futur. C’est de toute façon la voix que l’on doit mettre en place. Agen, le SUA, le monde économique autour du SUA ne peut pas se permettre de jouer dans la cour d’un Toulon. Moi je veux bien faire du Boudjellal. Mais Boudjellal, lui, rien qu’en levant le petit doigt, a déjà 4 millions d’euros qui tombent dans les escarcelles de la part de sa mairie, du conseil général et des abonnés. Il a 10 000 abonnés ! Moi, si j’ai 10 000 abonnés à Agen, je travaille sur un projet d’équipe qui est complètement différent. D’ailleurs je voudrais dire que nous allons avoir besoin de tout le monde. Nous avons parlé tout à l’heure des abonnés. Dans cette phase de reconstruction qui fait que le Lot-et-Garonne ne peut pas être absent du Top 14. Toutes les instances publiques : la mairie d’Agen évidemment, mais je n’ai pas de doute sur l’engagement de la mairie d’Agen, la communauté d’agglomération, le département, tout le monde doit se mettre derrière le projet du SUA. Il faut savoir ce que l’on veut. Soit le SUA redevient le club phare d’un Lot-et-Garonne qui reste présent dans le rugby, soit le SUA n’arrive pas à faire ça et le Lot-et-Garonne, contrairement aux Landes, n’aura pas de club dans le Top 14 et, ça, c’est dramatique. Je veux être très clair avec l’ensemble des décideurs dans le département pour cette année et le futur. Je n’accepterai pas des désengagements ou un support qui ne soit pas sans faille. Il faut savoir ce que l’on veut. En dehors de l’agroalimentaire et peut-être un peu du pruneau, le rugby est la vitrine du département. Et cette vitrine-là doit être supportée. Si elle n’est pas supportée, on fera une erreur stratégique pour le département.
Quel est le budget du SUA ?
On a envoyé à la DNACG un budget autour de 6,3 millions d’euros.Il a été validé sans aucune restrictions ce qui fait plaisir par rapport à l’année dernière. La DNACG a validé notre masse salariale. Il n’y a plus de discussion sur le budget. L’année dernière, j’ai apporté ma caution car il y avait besoin de le faire dans le contexte d’une descente de Top 14.
Le concept Tribu a, semble-t-il, été enlevé. Pourquoi ?
On enlève la notion de Tribu rugby. On garde le concept qu’on utilisera mais qu’on ne met plus en signature de notre marque sportive. Je veux mettre l’accent sur Agen. J’ai ainsi fait faire de nouveaux tee-shirts d’échauffement et je mets Agen en gros, derrière. J’ai fait faire ça au stage à Brommat. Je m’occupe des logos et je veux Agen. Tout le monde me les demande. C’est cette nouvelle communication qui doit être mise en place.
Au conseil d’administration en avril 2006, président depuis juillet 2007, qu’est-ce qui, en deux ans, a changé dans votre regard sur le club ?
Je comprends mieux le club, ses structures, son fonctionnement. Je comprends mieux les Agenais. Je comprends mieux l’immense déception de la descente en Pro D2 que club a pris comme une gifle monumentale. En même temps, mon regard c’est de dire que je suis venu ici par passion et ma passion est intacte pour ce club qu’il soit en Pro D2 ou en Top 14. Et autour de cette passion et de mon engagement, je veux qu’on avance à nouveau vers l’avenir. On avait bâti un projet ambitieux d’un club en Top 14. L’année horrible 2007 a fait que nous sommes tombés. Maintenant, on se relève. Il faut passer de la tristesse à l’envie. Il faut reprendre de l’envie. Comme on se dit avec Yves Salesse, ça ne peut pas être pire que l’année dernière. Cette année, on va essayer de la vivre avec du plaisir. Yves Salesse est un grand président de l’Association et il a fait un supertravail pour l’organiser, pour lui donner des ambitions au sein du club. On travaille bien ensemble. Et on a envie de reprendre du plaisir. Je voudrais tout simplement dire que le plaisir de cette année, c’est de voir un groupe progresser, de donner du plaisir aux supporters, que les partenaires se sentent heureux d’être associés à l’évolution du club et qu’Agen reste un club que l’on regarde comme un modèle de transformation dans le rugby professionnel à la hauteur de ce qu’est une ville comme Agen et à la hauteur d’un département comme le Lot-et-Garonne. Je ne baisserai pas les bras.
Et les Mousquetaires ?
On va essayer de faire que les Mousquetaires ne soient pas simplement une espèce de réunion d’investisseurs. Il faut permettre aux Mousquetaires d’être plus intégrés dans le fonctionnement du club.
On entend dire que certains partenaires se sont désengagés et que d’autres sont arrivés. Quelle est la situation exacte ?
Il y a les deux. Je voudrais d’abord remercier très fortement Jean-Paul Bigard puisque que je l’ai rencontré à Paris mi-juin. Je lui ai dit : « Jean-Paul, je vais te demander quelque chose d’assez exceptionnel, je vais te demander d’augmenter la participation de Bigard de façon substantielle. Je lui ai expliqué pourquoi. Et Jean-Paul Bigard a fait un effort très important, se confirmant comme le premier partenaire du club et augmentant sa participation de près de 20 %. Je trouve ça formidable. Il y a aussi des nouveaux partenaires qui nous rejoignent. Je les remercie. Je voudrais dire à tous ceux qui, aujourd’hui, hésitent que c’est dans les moments difficiles, dans les moments où le club est en train de se régénérer de l’intérieur, que l’on a besoin du support de tout le monde. Pour moi, il n’y a pas de petits ou de grands partenaires. Le partenaire aujourd’hui, le magasin, la petite société, qui met 1000, 2000 ou 3000 euros dans le SUA, est aussi important que celui qui va mettre plusieurs centaines de milliers d’euros. On a besoin de tout le monde. J’invite tous ceux qui hésitent aujourd’hui à ne pas nous laisser tomber. S’ils disent demain on reviendra au SUA quand le SUA redeviendra ce qu’il a été, ce n’est pas comme ça qu’il faut voir les choses. C’est à eux de contribuer avec nous à faire que le SUA redevienne ce qu’il a été. Il faut que tout le monde se réengage. Ceux qui nous ont quittés lors de la descente de Top 14 en Pro D2 doivent revenir, peut-être en révisant leur engagement mais qu’ils soient présents, soit en achetant des packs VIP, soit en participant aux loges. Il faut que le SUA garde sa base de 400 partenaires, avec des nouveaux que nous allons aller chercher. D’ailleurs l’équipe commerciale travaille bien dans ce sens-là. Ce que je trouve formidable aussi, ce sont
les nouveaux bénévoles, ceux qui disent qu’ils commencent à réapprendre à aimer le SUA.
Nous sommes à la fin de cet entretien. Voyez-vous quelque chose d’important à souligner ?
C’est une année où il faut rassembler. J’ai appelé un certain nombre de grands anciens pour leur demander de se réinvestir dans le club. Je ne leur demande pas d’argent simplement de revenir dans le club qui les a faits. Les anciens qui, pour des problèmes des années 2000, 2001, tous ces joueurs emblématiques du SUA, revenez. Arrêtez de vous lamenter sur la situation de votre club, il vous appartient plus qu’à moi. Tous ceux qui ont envie de contribuer au futur du SUA, il faut qu’ils reviennent : les grands joueurs, les partenaires, les spectateurs, on a besoin de 10000 spectateurs dans le stade. On va essayer, autour du rugby, d’amener plus de convivialité. Que tous ceux qui aiment le SUA se le réapproprient ! Il appartient à personne ce club, il appartient à l’image collective.

écrit par Bertrand Chomeil

Le sua d'aujoud'hui est au rugby ce que le parti socialiste est a la politique francaise; il a perdu de sa superbe mais ne baisse pas les bras, et veut redorer son blason. Il faut rassembler, federer, fideliser, adherer a un projet fort et nouveau pour sortir de l'orniere, et enfin reentrevoir la lumiere apres deux annees noires. Le projet de tingaud est coherent, la situation sportive de notre sporting a malheureusement eu raison de nos ambitions financieres. Place donc aux jeunes, un staff excessivement competent est en place, plus de depenses excessives, de la rigueur, du travail, de la sueur, paut etre des larmes et encore du travail. Comme pour chaque club, les resultats sportifs dicteront l'ambiance au fur et a mesure qu'avancera la saison: si les resultats sont la, l'union sacree se fera naturellement, le stade se remplira a vue d'oeil, les partenaires nous manifesteront de l'interet, l'appetit viendra en mangeant, et chacun redoublera d'efforts pour ramener le sua vers les sommets. Par contre si les resultats tardent a venir, il faudra faire preuve de solidarite, ne pas se desunir, ne pas condamner le projet mis en place. Il faudra etre indulgent avec nos jeunes joueurs, beaucoup ont besoin de s'aguerrir, de decouvrir le haut niveau, mais la qualite est la, ils sont le ciment d'un projet ambitieux, d'un pari ose, celui de la jeunesse a tous les postes, ils seront tot ou tard notre fierte et peut etre meme notre identite, cette identite que le sua a gravement perdu au cours de la triste saison 2006-2007.
Pour conclure, je souhaite au sua, une excellente saison, et espere prendre un maximum de plaisir au stade. Que nos jeunes nous regalent, qu'ils osent, qu'ils tentent, qu'ils soient ambitieux, et que le public d'armandie, quelque peu frustre ces deux dernieres saison, ne fasse plus qu'un, dans la liesse et la communion, avec ses jeunes joueurs.

Amen!