Le coin des bénévoles (La Dépêche)

Christian Boudie assure l'intendance


Le coin des bénévoles. Il est chargé de la restauration.



Vingt heures par semaine au service du club.Apprenti charcutier dès 14 ans, Christian Boudie n'a jamais eu beaucoup de temps à consacrer au sport. Un peu de basket à l'Amicale laïque et tout de suite la vie active : « Dès le lundi matin 4 heures, il fallait bosser et mon patron m'avait clairement averti : pas question de risquer de se blesser ». Le rugby agenais a peut-être perdu un joueur mais la corporation des charcutiers a récupéré un bosseur infatigable et depuis une dizaine d'années, le SUA a trouvé un intendant efficace et dévoué. Bénévole, il est chargé de la restauration des joueurs pour tous les repas qu'ils prennent sur place. Il se charge de tous les achats nécessaires à la confection des repas mais il est également responsable du stock central c'est-à-dire qu'il gère toutes les commandes pour les buvettes d'Armandie. Au total, Christian passe plus de 20 heures par semaine à Armandie et son épouse Josiane lui donne la plupart du temps un précieux coup de main.

S'il établit lui-même le menu, Alex Dé jardin est consulté pour leur élaboration. Pour nos lecteurs, Christian a bien voulu nous donner le menu du repas de samedi avant le match contre La Rochelle : salade verte, jambon blanc, pâtes fraîches, lapin ou poulet, fromage blanc et fruit (poire). Le repas sera pris à 14 heures et arrosé uniquement d'eau, le match à 18 h 30. Il s'agit d'un menu très habituel, seule l'entrée est susceptible d'être modifiée. Le repas du lundi est plus varié avec, notamment, souvent du bœuf, interdit un jour de match. Certes, les gastronomes n'y trouvent pas leur compte, les amateurs de pâtes restent sur leur faim : pas de fromage râpé et du beurre en très légère quantité.

Par la grâce de son caractère chaleureux et de son dévouement au club, Christian ne veut se souvenir d'aucun perturbateur, d'aucun convive difficile. Pourtant, comment oublier la colère piquée par le capitaine Philippe Benetton devant le comportement d'un joueur- dont il tait le nom-, qui, installé à table avant tous les autres, avait commencé à manger… en choisissant bien sûr. Il l'avait prié, sans ménagement, de se lever de table pour attendre ses coéquipiers. A part ça, quelques habitudes : certains occupent toujours la même place, Rupéni quant à lui est toujours le premier à table. Christian est très sensible à l'extrême correction des joueurs, avec une mention particulière pour les étrangers « chaleureux et polis ».

Derrière l'intendant se cache bien sûr le supporter : « Les joueurs se sentent tous très concernés ; pour moi, ils ont les meilleurs entraîneurs de France dont ils sont très proches. Dans ces conditions, comment ne pas être optimiste ? »



La Dépêche

Merci Val joli clin d'oeil. On en apprend tous les jours, je ne savais pas qu'ils ne pouvaient pas manger de boeuf le jour du match

Merci Val

Ah, si les bénévoles n'existaient pas ?????????

Alain Dumas : un sacré coup de main

Le coin des bénévoles. Il a plusieurs cordes à son arc.

Alain Dumas est né à portée de drop d'Armandie, au carrefour des rues Lavoisier et de Lille. Ses parents étaient amis avec la famille Pardiès. « Mes parents étaient supporters de tous les instants, ils faisaient tous les déplacements, ils ont dû y passer deux ou trois voitures ». Il se souvient aussi d'une finale à Lyon. « Le train était tracté par une locomotive à vapeur qui sifflait à tout va. Il y avait des bannières « bleu et blanc » sur notre trajet… » Alain porta la tunique agenaise en poussin avant de se donner à une autre passion, la plus forte : la moto, et notamment le trial. Alain est aujourd'hui président de l'Union motocycliste de l'Agenais. Il vécut cette passion majeure sans trop s'éloigner de la famille suaviste. Lui aussi « a usé au moins deux voitures à galoper la France pour encourager le SUA ». On l'a vu avec sa voiture à Jean-Bouin, à Grenoble, à Bourgoin… quel que soit le temps. Il fut membre du club des supporters des Armandie Fan's 2000 à leur création. « C'était de belles années… play-off, demi-finales de Montpellier, finale à Paris ». Depuis trois ans, sa mère Anna, première supportrice du SUA, donne un coup de main pour préparer les goûters des gamins de l'école de rugby. Alain y est allé faire un tour avec sa caméra personnelle d'une qualité professionnelle.

« On est content quand ça gagne »
« J'ai commencé à filmer les cadets A. Ils m'ont ensuite emmené partout cette saison-là. Ensuite, j'ai côtoyé le Briviste Boisrenaud, analyste vidéo du staff Faugeron. J'ai filmé pour eux et puis j'ai continué. Un coup, c'est Henry Broncan qui m'appelle pour filmer les jeunes, un coup je filme pour l'équipe première. Samedi soir, face à La Rochelle, Alain était derrière sa caméra pour filmer les images diffusées sur l'écran géant du stade… Images ensuite récupérées par les entraîneurs Christian Lanta et Christophe Deylaud à des fins d'analyse. Dimanche, il était à Montesquieu pour organiser la deuxième compétition trial de son club… de moto.

Et comme notre serrurier-métallier de son état depuis 38 ans est adroit, il fait partie des « petites mains » du club qui arrange ici ou là, répare du mobilier.

« Ça me fait plaisir de pouvoir rendre service à ma façon » et sa façon, c'est sans compter. « On est content quand ça gagne. C'est sympa de voir des jeunes venir te dire que la vidéo parlait d'elle-même sur des fautes commises ».

Question d'actualité ? Alain qualifie le démarrage de l'équipe première « mollement » en première mi-temps à Dax.

« Par contre, La Rochelle s'est présenté dans un style de jeu un peu comme les Saracens et nos Agenais ont bien répondu présents et gagné. »



LD

ben, moi aussi je suis bénévole
j'écris ici de jolis messages technico-tactiques
et cela, gracieusement, pour la culture ovale du 47
couc...au

SU Agen. Nelly Berlato : un sourire au service du club
Le coin des bénévoles. Un engagement à toute épreuve.

Chez Nelly Berlato, personne ne s'intéressait au rugby, dans sa famille le ballon était rond. Pourtant son frère Dominique avait montré la voie en jouant au rugby à XIII à Villeneuve, mais un tragique accident en piscine met un terme à sa carrière et Nelly, crée et anime l'association « Domino » pour soutenir son frère. En 2004, le SUA accueille son association et Dominique donne même le coup d'envoi fictif d'une rencontre de championnat. Cela n'a fait que resserrer encore un peu plus les liens entre Nelly et le club puisqu'elle était déjà bénévole depuis 2 ans.

Son engagement auprès du club ne manque pas de sel : souffrant de bronchite chronique et d'insuffisance respiratoire, elle était suivie par Pierre Chollet qui comprit très vite qu'elle avait inconsciemment besoin de s'investir dans le bénévolat. Pierre Chollet lui proposa donc de rejoindre le SUA, elle ne l'a jamais quitté depuis.

Tout d'abord au niveau de l'école de rugby, elle gère tous les goûters, elle passe les commandes puis veille à la mise en place. Au niveau de l'association, elle donne un coup de main aux réceptions, à l'organisation des tournois et des soirées loto pour ramasser quelques subsides. Et n'oublions pas la confection et le service des repas d'après match des équipes de jeunes, des Espoirs aux cadets. Puis lorsque tout est prêt, elle peut enfin redevenir supportrice et suivre un maximum d'équipes. La seule chose qu'elle refuse, c'est d'évaluer le temps qu'elle consacre au club : « Un minimum de trois heures les jours de match… » Sachant qu'elle vient au club pratiquement tous les jours. Alors bien sûr, les souvenirs affluent, le plus récent avec le fou rire qui l'a tordue en voyant les coupe de cheveux des nouveaux venus au club et les mauvais, ceux-là, elle veut les oublier. Et en cas de s'ennuyer… elle assure le secrétariat du club de pétanque du Gravier où son mari s'illustre à bon niveau en tant que joueur.

La supportrice n'est jamais bien loin et si on lui demande comment elle voit la saison qui s'annonce, elle n'hésite pas une seconde : « On a une très bonne équipe, deux bons entraîneurs, comment ne pas être optimiste. Mais ne précipitons pas les choses, Christian Lanta a raison de rappeler que le retour en Top 14 n'est pas la priorité absolue de cette année. »

Un petit regret pourtant, Christopher, son fils de 9 ans et demi, a abandonné l'école de rugby au profit de l'athlétisme : « Je l'y avais inscrit un peu trop tôt, mais aujourd'hui il s'intéresse à nouveau et adore retrouver les jeunes du club. » Malgré tout, il y a un Berlato joueur au SUA, il s'agit de Thomas, le filleul de Nelly, junior Crabos. Sa marraine veille avec beaucoup d'attention sur Thomas par amour du rugby d'abord mais surtout pour son frère Dominique bien trop tôt disparu.

La Dépêche du Midi - René Laffore

Je crois bien que Phil 972 avait évoqué ces moments des benevoles du SUA quand il était passé à la maison...
[b]Faudrait que tu reviennes poster, mon ami !