Eric Clavère, l'homme de l'ombre des Reichel
Rugby / SU Agen. Le coin des bénévoles.
Eric Clavère est tombé très jeune dans la marmite du rugby agenais, son père, militaire de carrière ayant très jeune embrassé la carrière d'arbitre au comité régional. « Dans la poussette, je suivais déjà les matchs, avec une préférence évidente et naturelle pour le Sporting ». Scolarisé sur Agen, il est tout d'abord attiré par le foot mais son père, également dirigeant du club de Pont-du-Casse, le remet vite sur le « droit chemin » du ballon ovale, mais pas au SUA, dont il devient très vite supporteur et son premier souvenir est une demi-finale Agen-Bagnères à Toulouse, puis il y eut évidemment la finale 76 et bien sûr Agen-Biarritz au Stade de France, qui malgré la défaite reste pour Eric un souvenir fantastique, surtout par la qualité du jeu pratiqué par les deux équipes.
Retraité de l'armée depuis 2006 après une carrière jalonnée d'opérations extérieures et de séjours outre-mer. Parmi ces séjours : Tahiti. Par l'intermédiaire de son beau-père Georges Vidal, il devient le relais privilégié du club auprès de la Fédération tahitienne de rugby et de son président Charles Tauzier avec lequel il formalise les contacts établis par Georges Vidal et Gilles Lafitte qui aboutit finalement sur le partenariat qui lie aujourd'hui la Fédération tahitienne et le Centre de formation.
Lors de sa scolarité au lycée De-Baudre, avant son engagement à l'armée, il avait connu les frères Eric et Frédéric Bourdeilh, et malgré l'éloignement, il n'avait jamais véritablement rompu les liens et avait reçu les frangins lorsqu'ils étaient venus encadrer des stages. Et c'est presque naturellement que ces deux derniers le contactèrent et lui demandèrent d'intégrer le staff des juniors Reichel : « De par mon métier, j'avais toujours gardé le contact avec les jeunes, et c'est tout naturellement que j'ai répondu favorablement. Les débuts ont été un peu difficiles, je sentais les jeunes un peu réticents, le groupe était déjà formé mais les frères Bourdeilh ont tout cadré et aujourd'hui je me sens de mieux en mieux ».
Sollicité par quelques clubs alentour, Eric se pose beaucoup de questions sur son engagement futur. Il fut attiré par l'arbitrage comme son frère Christophe, arbitre de Pro D2, mais son métier et ses affectations ne lui ont jamais permis de mener à bien ses intentions. Définitivement Agenais aujourd'hui, il avoue qu'il n'a pas réfléchi à une promotion au sein du club, mais il n'exclut rien, sans doute le verra-t-on investi de responsabilités plus importantes à plus ou moins brève échéance.
Quant à l'avenir du SUA et de sa vitrine, il a son idée sur ce qui attend le club : « L'année dernière, la saison s'est terminée en queue de poisson, le public l'a mal vécu et c'est normal, mais le club avait-il les moyens de monter ? De recruter ? Cette année me semble la bonne, pour tout le Lot-et-Garonne, il faut un club au plus haut niveau ». L'équipe 1 en Top 14, les juniors Reichel qualifiés pour les phases finales, Eric Clavère attend beaucoup de 2010.
René Laffore. La Dépêche