c'est l"éternel débat entre partisans du court terme (assurer bases et résultats, fideliser un public, engranger des sponsors, et ceux du long terme (pérénisation sur la durée,
consolidation, maturation,)
A une époque, je préfèrais le long terme, afin de construire un groupe solide et solidaire, une aventure de squad, un peu cpmme ces groupes
sortis de l'ENA (promotion "truc") qui , dans l'ensemble, mettent un point d'honneur à rester proches et à se retrouver ensemble dans les grands corps de métiers
( excepté les maisons closes
)
mais depuis le professionnalisme, toutes les valeurs, les règles, les principes ont été foulées au pied et largement bafouées,
Nous, on a joué aux bisounours en érigeant la notion de "famille" au pinacle , là où tous les joueurs ou presque dérivaient vers les sirènes des grands argentiers
La musique bling bling devenant le concerto préféré des gars qui s'inquiétaient (à juste titre d'ailleurs) de leur avenir
Oui, il y a l'esprit "post rugby" ! chacun veut protéger sa famille ou investir dans un truc pour assurer les vieux jours qui , pour eux, commencent à 38 ans maximum
Alors, les poncifs d'antan, ils jettent un voile pudique dessus et regardent le nombre de zéros que le bon fricard -pardessus d'en face fait miroiter sous leurs yeux de
gamins , étourdis par la violence et la corruption d'un monde plus proche de Sodomme et Gomohre que de l'Eden
Ne leur jetons pas la pierre, ils pensent à leur futur, ils veulent briller, profiter de l'aura médiatique, car leur vie rugbystique ne durera pas longtemps par rapport
au brave cheminot (
Bacchus) qui trimera 40 ans sur place
Tout joueur ayant un minimum de fierté , visera le graal plutôt que d'assurer le service minimum ad infinitum dans un petit club sympatoche, mais qui REFUSE d'évoluer, de s'adapter
de regarder le monde qui l'entoure avec la tête des gaulois cerné par les légions (même si Obélix-Fonuix s'en tape le coquillard
)
Arretons de materner et d'endormir nos grands espoirs avec des propos de conte de fées ou de père Fouettard, il faut très vite leur dire " on te fait confiance, tu joues, tu as une chance inouie, saisis la à pleines mains et nous ne serons pas ingrats "
Quand on voit qu'ils jouent avec envie et panache, et qu'on les remise ensuite sur le banc pour laisser des gars "absents" ou type "sénateurs" assurant le minimum syndical, faut pas
s'étonner de voir ensuite tous les recruteurs adverses nous rendant visite, et racolant de facto nos jeunes pousses à coup de bourses bling blinguantes
Le rugby pro est devenu une jungle ! dans la jungle, on a deux options : la sillonner en sifflotant, en chantant du Chantal Goya, en tongs
et en short troué ou en version commando,
( demandez une photo à Gobitcho , il connait !
) On peut très bien la sillonner comme le top 14, avec un look de goldorak, mais garder notre petite âme d'ado à chaque étape près du feu, en se substantant avec les spécialités locales ( boyaux d'iguane, scarabées noirs en matelote
, fourmis rouges braisées , cassoulet toulousain et aioli )
, puis faire crac crac sur un lit
de ronces carnivores entre deux jaguars attendant leur diner de Noel
)
Allez, on se réveille, Alain, et on y va , à fond la turbine, avec la finesse d'un Laporte angélique et la grace d'un tyranosaure en rut , sus (pas suce
) tout ce qui piétinne ou dragouille nos bambinos
Sors le
bazooka, Alain, euh, je veux dire le chéquier
, et fais réver nos futurs Eales et Plantefol-Buzz
Fouchtra de scrogneugneu
Si tu fais commeu dit le bon druide, Alain, t'auras une belle surprise bientôt